Niederentzen

Au cimetière de Soultzmatt, deux tombes indiquent la présence de prisonniers de guerre roumains dans la commune de Niederentzen. Un détachement agricole s’y trouve et la mortalité y est très faible du fait de la facilité d’accès à de la nourriture pour les captifs de très petits détachements. Les tombes de Soultzmatt indiquent que les prisonniers qui y reposent sont inconnus. La recherche dans les archives du CICR permet de retrouver deux déclarations de décès faites par les autorités allemandes à la Croix-Rouge internationale. Sauf à faire un test ADN sur les corps, nous ne saurons sans doute jamais lequel de ces deux prisonniers est celui qui repose dans la tombe, mais au moins, cette découverte permet de leur redonner une identité.

Gheorghe Macsin, 2^e Cie 56^e R.I., 1880 Radaseni Suceava, 19.11.1916 Turburea, Soultzmatt, Inconnu, 22 janvier 1917.^PR9754

Josif Carstea, 9^e Cie 62^e R.I., 1882 Voinesti Dâmbovița, 30.11.1916 Cetățeni, Soultzmatt, Inconnu, 22 février 1917. ^PR9126

Jean Nouzille évoque des témoignages qui attestent de la présence d’un commando d’une trentaine de Roumains affectés au travail sur l’aérodrome situé à Rustenhart, au sud de la forêt d’Oberhergheim, sur la route de Niederentzen.[i] Selon les témoignages recueillis par l’historien, les soldats roumains logés à Niederentzen étaient surveillés par des civils. L’auteur évoque également le cas d’un prisonnier roumain dont les archives de la commune conservent une trace et qui a été versé dans une unité combattante à l’encontre des conventions, ce prisonnier se nomme Paraschiv Lungu. Les archives du CICR ne conservent aucun document à propos de ce prisonnier de guerre.[ii]

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[i] Pierre-François Mary, Aérodromes 1918-1919, consulté en ligne 26.04.2020.

[ii] Op.cité, Jean Nouzille, pp.87-88.