ANDREI PETRE 1876-1917

La NĂ©cropole Roumaine de Dieuze regroupe un nombre important de sĂ©pultures de soldats roumains morts lors de leur captivitĂ© pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. A l’instar de la nĂ©cropole de Soultzmatt ou de Haguenau un important travail de recherches doit encore ĂȘtre fourni afin de pouvoir rendre Ă  ces hommes leur dignitĂ© et la reconnaissance de leur sacrifice.

Une tombe de la nĂ©cropole indique qu’ici repose Andrei Pierre, P[risonnier de] G[uerre] Roumain, sans autres indications.

Photo tombe Dieuze – Christophe Woehrle 2020 (c)

Il est pourtant possible de trouver un grand nombre d’informations sur ce soldat. NĂ© en 1876 Ă  Siminicea dans le comtĂ© de Botosani (aujourd’hui Suceava), il Ă©pouse Varvara. MobilisĂ© en 1916 au 77e rĂ©giment d’infanterie dans la 4e compagnie, il est fait prisonnier par les forces germaniques le 14 novembre 1916 Ă  Hermannstadt (Sibiu) en Transylvanie.

Vue des montagnes de Sibiu – collection personnelle Christophe Woehrle (c)

TransfĂ©rĂ© au camp de Ɓambinowice en Pologne, il est envoyĂ© vers la Lorraine. Comme de nombreux camarades, il arrive extĂ©nuĂ© d’avoir fait la guerre et traversĂ© l’Europe pour venir en Lorraine y travailler dans des conditions sanitaires dĂ©plorables. Un hĂŽpital militaire de campagne est installĂ© Ă  Labry, les Roumains y sont hospitalisĂ©s mais peu sont ceux qui survivent aux dures conditions de la captivitĂ©.

Tampon du Kriegslazarett Labry

Andrei Petre n’Ă©chappe pas Ă  son destin funeste et meurt le 27 mars 1917 Ă  Labry.

Son corps est transfĂ©rĂ© dans la nĂ©cropole de Dieuze oĂč il repose Ă  ce jour, loin des siens et de sa Roumanie natale. La famille n’a jamais Ă©tĂ© informĂ©e du sort de ce prisonnier et ne sait pas, Ă  ce jour, oĂč repose le malheureux Ă©poux, pĂšre, grand-pĂšre et sans doute aujourd’hui, arriĂšre-grand-pĂšre.

Qu’il repose en paix

Christophe Woehrle 2020 (c)