Les noms germanisĂ©s des communes Ă©taient Geiskirchen ou Geistkirch, Ley, Dunningen et Medewich. SĂ©parĂ©s de quelques kilomĂštres, les quatre villages se succĂšdent dâest en ouest, bordant la frontiĂšre entre les dĂ©partements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle. SituĂ©e sur le front, cette zone, aprĂšs 1914, ne fait plus lâobjet de combats violents et frĂ©quents, le front y Ă©tant stabilisĂ© depuis la mise en place des positions. Le dĂ©tachement de travail des prisonniers de guerre roumains devait se trouver dans la zone et les prisonniers rĂ©partis dans les villages concernĂ©s. Suivant le lieu de leur dĂ©cĂšs, ils furent inhumĂ©s dans lâun ou lâautre cimetiĂšre communal. Les autoritĂ©s militaires allemandes dĂ©claraient au CICR tous les dĂ©cĂšs en un seul lieu, St. Hubert. Ce lieu dĂ©signe le bois sur le ban de Donnelay au nord du village vers GuĂ©blange-lĂšs-Dieuze, lieu oĂč se trouvait le dĂ©tachement de prisonniers de guerre roumains.
Afin de mieux dĂ©terminer son emplacement, il faut comprendre Ă quoi les Roumains Ă©taient astreints comme travail. Comme en Alsace, ils Ă©taient chargĂ©s de la construction de voies ferrĂ©es pour alimenter le front, Ă SalĂ©es-Eaux[1], se trouvait un Ă©norme dĂ©pĂŽt d’obus de tout calibre. Contrairement en Alsace, ils construisaient des lignes Ă voies Ă©troites. Le petit chemin de fer est encore visible sur certaines parcelles agricoles, aprĂšs Blanche Ăglise, il se dirigeait vers Donnelay puis bifurquait vers Juvelize. Une petite gare se trouvait au carrefour Ă Donnelay et longeait le ruisseau Reisematt et allait jusqu’aux SalĂ©es-Eaux et poursuivait jusquâĂ la gare terminus de Lezey. Cette gare se trouvait en haut sur le chemin de Donnelay au lieu-dit Gros poirier.
[1] Salées-Eaux entre Lezey et Ley ; établie pour améliorer la salinité des eaux de RosiÚres aux Salines fut abandonnée en 1760. Remise en service en 1844 son existence prit fin en 1944.
Les autorités allemandes ont déclaré les décÚs de :
Dumitru Andronescu, né en 1881 à Rusesti-Volmas Jalomita, + 19 mars 1917.
Petre Bondila, 1890 Ditesti Prahova, 16 mars 1917.
Manea Bratan, 1885 Bistretu Dolj, 7 mars 1917.
Constantin Butuc, 1875 Smirna Jalomita, 2 mars 1917.
Jon Caragea, 1886 Piscu Dolj, 11 mars 1917.
Grigore Carapancea, 1885 Vanju-Mare Mehedinti, 10 mars 1917.
Gheorghe Craciun, 1893 Margiueni Prahova, 5 mars 1917.
Jon Driga, 1885 Vrata Mehedinti, 18 mars 1917.
Jon Ghiara, 1894 Bralostita Dolj, 18 mars 1917.
Pavel Glydanu, 1876 Gogosi Mehedinti, 16 mars 1917.
Jon Grama, 1882 Canesti Buzau, 21 mars 1917.
Costache Grigovita, 1879 Baleni Covurlui, 20 mars 1917.
Filip Jonescu, 1893 Sutesti Valcea, 8 mars 1917.
Jacov Marica, 1883 Calaparu-de-Sus Gorj, 17 mars 1917.
Alexandru Medeleanu, 1889 Ditesti Prahova, 8 mars 1917.
Stefan Mitrache, 1887 Murgas Dolj, 3 mars 1917.
Jordache Niculae, 1876 Fundeni-Frunza Jlfov, 7 mars 1917.
Constantin Pavel, 1881 Opareti Prahova, 12 mars 1917.
Jon Rosca, 1884 Cioroi Romanati, 16 mars 1917.
Tudor Sandrea, 1883 Garcov Romanati, 14 mars 1917.Voicu Stoica, 1894 Recea Arges, 11 mars 1917.
Prisonniers dont le dĂ©cĂšs nâa pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s Ă la Croix-Rouge et qui ont pu ĂȘtre identifiĂ©s.
Marin Dancu, 1885 Talpas Dolj, 11 mars 1917.Jon Jsvoranu, 1884 Pristol Mehedinti, 8 mars 1917.
Jancu Militaru, 1887 Selaru Vlasca, 19 mars 1917.
Prisonnier dont le dĂ©cĂšs nâa pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© Ă la Croix-Rouge qui est inhumĂ© dans le carrĂ© de St. Hubert sans avoir pu ĂȘtre identifiĂ©.
Florea Ilidore, 19 mars 1917.
Prisonnier dont le décÚs est déclaré à la Croix-Rouge et dont la tombe ne se trouve pas dans la nécropole de Dieuze.
Stefan Licurici, 1882 Poiana-Mare Dolj, 19 mars 1917.
Christophe Woehrle 2021 ©