De ABERT Georges à AMRHEIN René
En avril 1948, l’association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de force publie son recueil photographique des disparus du Bas-Rhin – victimes de la conscription allemande de 1942 à 1945. Des noms et des visages d’Alsaciens publiés dont on cherchait à savoir s’ils étaient encore vivants … 80 ans après que sait-on de leur destin ? La même démarche, parfois sans photos, est effectuée pour le Haut-Rhin et la Moselle.
Le dictionnaire que nous proposons ici est issu du travail de bénévoles et représente un travail considérable à partir des archives conservées au Service Historique de la Défense. Ces dossiers contiennent tous les documents relatifs aux enquêtes menées après la guerre pour les démarches administratives liées à l’état-civil des victimes (actes de disparition, actes de décès) mais également pour l’attribution des mentions et reconnaissances, les incorporés de force ayant, depuis 1955, le droit à l’attribution de la mention Mort pour la France dès lors qu’il n’y avait pas d’engagement volontaire ou de suspicion de collaboration. Lorsqu’une mention est refusée, les raisons sont connues et la biographie de la victime l’indique clairement.
Ainsi, dès lors que la biographie comporte la mention Mort pour la France, il ne fait aucun doute sur l’aspect de la contrainte à revêtir l’uniforme allemand et ces jeunes Alsaciens-Mosellans disparus sont donc reconnus officiellement par la France comme des « victimes de la conscription allemande de 1942 à 1945 »
Familles, chercheurs, généalogistes, ce dictionnaire à pour but de constituer le plus grand fonds existant d’archives numérisées concernant l’incorporation de force. Dès lors qu’une biographie apparait sur ce site, un corpus documentaire est disponible et consultable librement.
Si vous souhaitez consulter un dossier, merci d’adresser votre demande en indiquant la personne concernée par la recherche et dans quel cadre vous souhaitez obtenir les documents concernant cette personne en envoyant un mail à president@stolpersteine.fr
© Copyright Christophe Woehrle 2022
All rights reserved. No part of this publication can be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical or photocopying, recording, or otherwise without the prior permission of the publisher.
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée dans un système de récupération ni transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique, mécanique, par photocopie, enregistrement ou autre, sans l’autorisation préalable de l’éditeur.
Sources : A.D.E.I.F 1948 © – DAVCC © – Volksbund ©

Afin de consolider les recherches nous avons décidé d’intégrer dans nos recherches le recueil photographique de la Croix Rouge allemande. Le recueil photographique des disparus de l’armée allemande, publié par la Croix-Rouge allemande via le Bureau de recherches de Munich, a été mis à disposition du public en 1957. Ce recueil faisait partie des efforts de la Croix-Rouge pour aider à retrouver et identifier les soldats allemands portés disparus pendant la Seconde Guerre mondiale. Il indique les soldats originaires d’Alsace et de Moselle.

N.B. : Lorsqu’un nom est affiché et que sa biographie n’est pas encore associée, patientez encore et elle apparaitra prochainement, nos bénévoles travaillent d’arrache-pied pour les rendre disponibles le plus rapidement possible. Merci pour votre compréhension et n’hésitez pas à rejoindre nos équipes de rédacteurs !
ABERT Georges 1925 Haguenau (Bas-Rhin)
ABERT Georges né le 21 juillet 1925 à Haguenau, fils d’Albert A., ouvrier des mines et de Salomé née Stell. Il est domicilié à Soultz-Sous-Forêts (Bas-Rhin) au 38, rue Frohnacker. Le 24 mai 1946 son père écrit au Ministre des Prisonniers de Guerre en indiquant qu’il « attend toujours désespérément son fils » et qu’il aurait été déplacé vers Bregenz en Autriche. Un courrier du front est arrivé dans la famille le 25 avril 1944. Ce dernier annonce la disparition du grenadier Georg Abert le 24 mars 1944 lors des combats d’Iwanowzy à 35 kms à l’est de Tarnopol. Le rédacteur précise qu’il a pu être tué ou fait prisonnier par les Russes. Ce sont les dernières nouvelles reçues de Georges. Un jugement de 1960 fixe la date de son décès au jour de la disparition à Iwanowzy en Russie, les indications permettent d’identifier la commune d’Ivanivka (act. Ukraine) – La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1949. La tombe de Georges Abert n’a jamais pu être identifiée et son corps n’a jamais été retrouvé. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ABREDER Marcel 1924 Rouffach (Haut-Rhin)
ABREDER Marcel Albert est né le 16 juin 1924 à Rouffach, fils d’Albert A., et de Caroline Marie née Burglen. Menuisier, il demeure 159, rue de la croix à Hattstatt (Haut-Rhin). Marcel est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 juin 1943 et dirigé sur le front russe. Son dernier courrier date du 10 octobre 1944, SP 44126E de Schönenwalde environs de Varsovie. Le 2 octobre 1945, une fiche du ministère des prisonniers, déportés et réfugiés précise que Marcel mesure 1 mètre 65, est brun aux yeux bruns. Un acte de disparition est émis le 11 février 1947, dossier n° 318903. Le 17 décembre 1955, les recherches menées auprès des archives de la WASt indiquent que Marcel était grenadier, plaque d’identité 10130, dans le 1er Grenadier Ersatz Bataillon 461. Ses affectations successives connues étaient Unité II Grenadier Feldausbildungs Regiment 718. Hospitalisé le 9 septembre 1943 au Reservelazarett Tilsit (auj. Sovetsk, Russie) pour observation de maladie du cœur, transféré le 6 janvier 1944 au Reservelazarett Unna (Westphalie, Allemagne), muté le 6 mars 1944 à la Genesenden Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 492. Son nom ne figure pas dans la liste des unités concernant le secteur postal SP 44126E en possession de la WASt. Aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être recueilli. Selon l’enquête de gendarmerie de Rouffach menée en juillet 1960, son père indique qu’il n’a bénéficié que d’une seule permission en février 1944, et qu’un incorporé de force, coiffeur à Issenheim (Haut-Rhin) était dans son unité. Interrogé par la brigade de gendarmerie de Guebwiller, Joseph H. d’Issenheim (Haut-Rhin) témoigne qu’en 1944, il était dans la même compagnie que Marcel A. Ils étaient cantonnés à Różan (Pologne) près du fleuve Na Ref (Narew). Marcel A. était en première ligne le 10 octobre 1944. Joseph H. est allé le relever et ne l’a plus revu. Fait prisonnier dans un camp russe, Joseph H. a effectué des recherches sur Marcel A., mais n’a rien découvert. Le 15 octobre 1960, un jugement déclaratif du tribunal de grande instance de Colmar fixe le décès au 15 octobre 1944 à Różan (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ABT Emile 1914 Haguenau (Bas-Rhin)
ABT Emile est né le 25 août 1914 à Haguenau (Bas-Rhin), fils d’Emile A., mécanicien et d’Elisabeth Maria née Feinthel. Il épouse à Wissembourg, en 1938, Anne Cécile née Rennie et réside à Diebolsheim (Bas-Rhin) à l’école municipale où il exerce la fonction d’instituteur public. Il est incorporé de force et son niveau d’étude lui confère le grade de caporal. En 1946, son épouse déclare être informée du décès de son mari depuis 1944 et que la date communiquée par les autorités militaires allemandes est fixée au 25 juillet 1944 en Russie. Heinrich Fonk d’Hernberg en Forêt-Noire témoigne en 1951 qu’il était l’ami d’Emile et qu’en tant que sanitaire du régiment, il a assisté au décès d’Emile, tué d’une balle dans la tête. Il déclare « lui avoir fermé les yeux et recueilli ses dernières paroles, avant de lui retirer sa plaque matricule remise à son officier« . Son décès est fixé au 25 juillet 1944 à Brunīši en Lettonie. En 1950, lui est attribuée la mention Mort pour la France. Sa tombe n’a pas été recensée à ce jour, toutefois le Kriegsgräberfürsorge indique que sa tombe se trouverait à Bobrownik / Petschory – Russland et devrait être réinhumé au cimetière militaire allemand de Sebesh en Russie, proche de la Lettonie. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ABT Joseph 1912 Bernardvillé (Bas-Rhin)
ABT Joseph est né le 10 mai 1912 à Bernardvillé, fils de Camille A., vigneron, et de Eugénie née Brohm. Célibataire, il est vigneron et demeure à Bernardvillé. Il est incorporé de force dans la 14e compagnie du 553e Régiment de Grenadiers, S.P 11854R. Il ne réapparaîtra plus à son domicile à compter du 9 février 1942. Le 10 décembre 1946, un camarade rentré, déclare l’avoir vu pour la dernière fois le 25 janvier 1945 près de Lotzen en Prusse Orientale (act. Giżycko en Pologne). Un acte de disparition est émis le 4 juin 1947 et envoyé à sa mère, veuve. Le 14 mars 1949, celle-ci demande aux autorités de transformer l’acte de disparition en acte de décès, la disparition de son fils datant de plus de 5 ans. Le 3 octobre 1949 des enquêtes sont diligentées. Le 30 novembre 1949, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) n’a aucune information supplémentaire à transmettre. Le 28 décembre 1949, le Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de guerre donne un avis défavorable au tribunal de 1ère instance de Colmar à l’émission d’un jugement déclaratif de décès, aucun renseignement ni preuve de présomption de décès n’ayant pu être fournis. Celui-ci répond le 16 février 1950 au Ministère des Anciens Combattants en demandant à requérir à une déclaration de décès de Joseph A., au 25 janvier 1945. Le 6 mars 1950, le Ministère des Anciens Combattants répond ne plus s’opposer au jugement déclaratif de décès si le législateur veut rendre le décès automatique du seul fait de la non-réapparition de l’intéressé à la date du 1er juillet 1946, sans qu’aucune preuve de décès ne soit exigée ». Le 6 mars 1950, un second acte de disparition est adressé à sa mère. Le 18 avril 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 1er février 1945 en Prusse Orientale. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Le Kriegsgräberfürsorge déclare que sa tombe n’a jamais pu être retrouvée et que son nom a été inscrit dans le registre du cimetière militaire allemand de Königsberg (act. Kaliningrad, Russie). Il avait 33 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ACKER Albert Jacques 1923 Engenthal (Bas-Rhin)
ACKER Albert est né le 14 novembre 1923 à Engenthal (Bas-Rhin), fils d’Albert A. et de Marie née Schmitt. Maçon, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Envoyé sur le front russe, sa disparition est constatée au 25 août 1943, mais son décès est fixé par jugement au mois d’août 1943 sur le front ouest de Charkow en Russie. Une note de l’Oberkommando de la Wehrmacht indique qu’il a disparu au nord de Schewtschen-Koff le 25 août 1943 et que les dernières nouvelles du disparu datent du 24 août 1943. Un camarade de régiment, survivant et rentré, témoigne au père d’Albert, que son fils a déserté et s’est rendu chez les Russes à Schwetschenkoff à l’ouest de Charkow en Russie et que depuis il est resté sans nouvelles de son camarade. Il obtient la mention Mort pour la France le 20 octobre 1953. Le nom d’Albert Acker figure sur la liste du cimetière de Kharkiv en Ukraine . Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ACKER François 1920 Sarreinsberg (Moselle)
ACKER François est né le 5 septembre 1920 à Sarreinsberg (rattaché à Goetzenbruck en 1947). Il exerce le métier de tailleur. Marié à Bernadette-Marie Gasser, il est incorporé de force dans la Wehrmacht et sert dans la cavalerie. Il tombe sur le front de l’Est à Starina (Biélorussie) le 31 décembre 1943. Selon le Kriegsgräberfürsorge la tombe de François se trouve à Starina près de Witebsk en Biélorussie, son corps n’a jamais été transféré dans une nécropole militaire. Son nom a été inscrit sur le registre du cimetière de Berjosa en Biélorussie. La mention Mort pour la France est transcrite sur le registre de l’état civil d’Amnéville le 20 février 1951. Il avait 23 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ACKER Jean Jérôme 1921 Batzendorf (Bas-Rhin)
ACKER Jean est né le 17 décembre 1921 à Batzendorf (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., cultivateur et de Mathilde née Heitz. Boulanger, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Il est caporal au Grenadier Regiment 309 dans la 11e compagnie. Il est légèrement blessé par balle à la cuisse le 28 mars 1944 à Loschkowzy (Loshkivtsi – Ukraine) et transféré dans un parc sanitaire. En juillet 1944, il bénéficie d’une permission et rentre à Batzendorf. Il retourne au front et ne donne plus de nouvelles à partir d’octobre 1944. Son décès est fixé au 30 octobre 1944 sur le front de l’est par un jugement du tribunal de Strasbourg en 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Le livre des disparus indique qu’il est né le 17 octobre 1921 et qu’il appartient à la Marsch.Komp.492 avec comme dernière affectation Lansdsberg. On trouve la tombe de Hans Acker né le 17.10.1921 tué à Landsberg an der Warthe et inhumé au cimetière de Stare Czarnowo en Pologne parmi 26715 soldats allemands enterrés. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER Jérôme Joseph 1913 Batzendorf (Bas-Rhin)
ACKER Jérôme Joseph est né le 21 avril 1913 à Batzendorf (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., cultivateur et de Marie Mathilde née Heitz. De la classe 1933, il est incorporé de force le 8 février 1944 au centre de recrutement d’Haguenau et intégré dans un régiment de SS/Panzer comme grenadier. La dernière lettre qu’il envoie à sa famille date du 1er septembre 1944. Un courrier de la Croix-Rouge bavaroise informe la famille du décès de Joseph le 24 décembre 1944 à 10 kilomètres au nord-ouest de la commune de Fraiture en Belgique. Son corps, toujours selon ce rapport, n’a pas pu être enseveli à cause de la violence de feu de l’artillerie ennemie. Joseph a succombé à des blessures à la tête. En 1955, il obtient la mention Mort pour la France. Fraiture est un village de la commune belge de Vielsalm située en région wallonne dans la province de Luxembourg. Lorsque la nécropole de Lommel en Belgique est érigée en 1950, 13 000 soldats inconnus sont inhumés parmi les 39.111 soldats allemands qui y reposent. Depuis, 7 000 soldats ont pu être identifiés, dont Joseph (Jérôme) Acker. Il avait 31 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
Notons que Jérôme Joseph est le frère aîné de Jean Jérôme également porté disparu (voir notice ci-dessus)
ACKER Joseph 1920 Pfaffenhoffen (Bas-Rhin)
ACKER Joseph est né le 5 avril 1920 à Pfaffenhoffen (Bas-Rhin), fils de Jérôme A., garde-barrière et de Thérèse Cécile née Weber. De la classe 1940, il est incorporé de force le 13 janvier 1943 au centre de recrutement de Saverne, matricule 1766. Les autorités allemandes déclarent sa disparition le 8 septembre 1944 lors des combats du 20 juillet 1944 près de Geinri en Lettonie. Après la guerre, le 12 mai 1945 alors qu’il est au camp de Windau en Lettonie, un certain Peter Pusacker de Merten près de Bonn déclare y avoir vu Joseph Acker. La mère de Joseph s’accroche désespérément à cet espoir et demande l’appui du ministre Pflimlin. Malgré tous ses efforts, l’acte de décès de Joseph est dressé par un jugement du tribunal et fixe son décès au jour de sa disparition. En 1953, il obtient la mention Mort pour la France. Le nom de Joseph Acker est inscrit dans le livre du souvenir de la nécropole allemande de Saldus (Frauenburg) en Lettonie. La commune de Geinri n’a pas pu être identifiée. La nécropole de Saldus représente le plus grand cimetière allemand que l’on peut trouver dans les pays baltes et 23.451 soldats allemands y reposent. De nombreux disparus ont été portés sur les listes, portant à près de 30.000 les noms de soldats allemands consignés. La plupart sont morts dans les combats de la poche de Kurland (Courlande) du 1er septembre 1943 au 31 décembre 1944. Joseph avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER René 1923 Haguenau (Bas-Rhin)
ACKER René est né le 27 septembre 1923 à Haguenau (Bas-Rhin), fils de Joseph A., ouvrier d’usine et de Cécile née Kasper – déclaré décédé à Darjewo-Alexandrowke (Russie) le 12 mars 1944. Un courrier du 14 mai 1944 de son chef de compagnie atteste que le grenadier René Acker a disparu lors des combats autour de Nikolajev près du village de Darjewo-Alewandrowka. Ce 12 mars 1944, alors que la compagnie était stationnée dans ce village, les Russes ont mené une attaque sur les abords du village et a été contrainte au retrait. C’est lors de ce retrait de quatre kilomètres des positions avancées que René Acker a perdu le contact avec son unité et n’a plus reparu. La nécropole allemande de Sologubowka située à 70 kilomètres au sud-est de Saint-Pétersbourg où reposent 56 416 soldats allemands mentionne le nom de René Acker né le 27 septembre 1923, sans autres indications. Le 9 juillet 1953, lui est accordée la mention Mort pour la France. René avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER Robert Philippe 1925 Bischwiller (Bas-Rhin)
ACKER Robert Phililppe est né le 23 juillet 1925 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils de Jean Philippe A., ouvrier et de Frieda Caroline née Rhömhild – incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 octobre 1943 et intégré au 1er Régiment de Panzer-Kampfwagen. Vers la fin de la guerre, face à l’avancée des alliés, il est affecté à la défense de Berlin, dans la région de Wünsdorf au sud de la capitale. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent de novembre 1944. Un témoin raconte à la famille avoir vu Robert Philippe vivant à Wünsdorf aux alentours du 18 avril 1945 et comme souvent, il témoigne qu’il a été fait prisonnier par les Russes, laissant la famille dans l’espoir d’une libération et d’un retour. Après la guerre, on retrouve son livret militaire dans les décombres de la ville de Schöneiche. Le 18 avril 1947, un acte de disparition est établi. Ce n’est qu’en 1957 que l’on découvre la tombe de Robert Philippe Acker dans le cimetière de Schöneiche et que la famille est avisée qu’un acte de décès est établi par l’état-civil de la commune dès le 28 mai 1957. La mention Mort pour la France lui avait été attribuée un an plus tôt. Robert Philippe avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Constant Joseph 1915 Lipsheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Constant Joseph est né le 28 juin 1915 à Lipsheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., monteur et de Marie née Obach. Instituteur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 juin 1943 à Hochhausen am Neckar et rejoint le 26 avril 1944 le Grenadier Regiment 535 où il atteint le grade de caporal. En août 1944, son unité se trouve dans la région de Kischinev (Chișinău), actuelle capitale de la Moldavie, à l’époque en Bessarabie. Les dernière nouvelles données par Constant Joseph datent du 16 août 1944, date retenue lors de l’établissement de son acte de disparition le 30 juin 1953 près de Tiraspol. Comme souvent, malheureusement, un témoignage d’un Belge, Raymond Van Hoecke, informe son père que Constant Joseph se trouvait au camp n°2 d’Odessa puis aurait été déporté vers les mines du Donbass. Dès lors, la famille va s’accrocher à cet espoir et remuer ciel et terre pour retrouver le disparu. La Croix Rouge française et soviétique entreprennent des recherches jusqu’en 1950 sans succès. Une liste établie le 8 septembre 1956 remise par l’URSS à la Croix Rouge indique que Constant Joseph Ackermann ne s’est pas trouvé sur le territoire de l’URSS après la guerre. Le Ministère des Anciens Combattants veut alors faire établir l’acte de décès de Constant Joseph, mais la famille refuse et s’obstine à continuer les recherches. Après le décès des deux parents, la sœur de Constant Joseph écrit en 1985 à François Mitterrand que « ses parents sont décédés emportant dans la tombe le désespoir et l’angoisse de ne plus revoir leur unique fils qu’ils attendaient jusqu’à leur dernier soupir« . Elle prie instamment le Président de la République de faire pression sur Gorbatchev » afin de permettre à mon frère aussi bien à tous les autres malheureux et innocents de regagner leur patrie. Au nom de tous les Français qui sont toujours retenus en U.R.S.S. depuis 40 ans. Les remerciements de sa sœur vous parviennent tardivement, elle qui pleure depuis si longtemps son unique frère si cher à son cœur. » Une nouvelle enquête est alors diligentée par le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants. Cette enquête mène aux mêmes conclusions de 1956 et vient mettre un terme à l’espoir de sa sœur. Toutefois, aucun acte de décès n’est dressé et Constant Joseph ne peut se voir attribuer la mention Mort pour la France à laquelle il peut prétendre, comme toutes les victimes de l’incorporation de force. Les démarches sont en cours pour rétablir administrativement sa mémoire. Constant Joseph Ackermann avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Eugene Aloyse 1920 Saint-Ulrich (Haut-Rhin)
ACKERMANN Eugène Aloyse est né le 14 octobre 1920 à 13h30 à Saint-Ulrich (Haut-Rhin), fils de Eugène A. et de Marie née Nicola. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 novembre 1942 suite à un recrutement à Mulhouse (Haut-Rhin), matricule 1667, au grade de caporal-chef, dans le Panzer Pionnier Erster Bataillon 5. et dans le Panzer Pionier Bataillon 89, secteur postal 36.728, sans indication de lieu. Le rapatrié Heinrich Schaumann de Marbach (Allemagne) témoigne qu’Eugène se trouvait dans la même compagnie que lui. Ses camarades ont vu son cadavre dans une tranchée sur le chemin du retour, le 3 mai 1945, avant la ville de Pillau (actuelle Baltïïsk, Russie). Ils venaient de subir un assaut des troupes russes. Le rapatriement du corps n’était pas possible du fait de l’arrivée des Russes par l’arrière. Heinrich témoigne aussi que Josef Schlotter faisait également partie de sa compagnie. Lors de la chute du front central, à l’été 1944, au sud de Barrysaw (Biélorussie), ils étaient chargés de sécuriser un pont. Heinrich en tant que chauffeur, se trouvait avec sa voiture à l’ouest de la Bérézina (rivière en Biélorussie). Lorsque les chars russes arrivèrent, une fusillade sanglante éclata et ses camarades ne purent évidemment plus revenir de l’autre côté du pont. Heinrich ne sait pas si Josef Schlotter est décédé. Il affirme également n’avoir pas connu d’autre Alsaciens-Mosellans qu’Ackermann et Schlotter. Le rapatrié Karl Haiss de Jungingen (Allemagne) témoigne que lors d’un combat à la mi-décembre 1944 dans les environs d’Intersbourg (Allemagne), il a vu Eugène être touché de plein fouet par un obus de char. Ce dernier serait mort. Le rapatrié Otto Föckler de Landstuhl (Allemagne) témoigne qu’Eugène était dans son unité, la 5. Panzerdivision. Ils se trouvaient dans le même groupe. D’après les souvenirs d’Otto, Eugène était caporal et fut engagé comme fantassin dans les batailles en Prusse Orientale. A l’été 1944, les russes les attaquèrent et ils durent quitter leur position et les contre-attaquer. Eugène décéda, mais Otto ne sait plus quel jour et quel mois. Il se souvient que c’était en été. Rudi Sieloff, chargé de relayer les informations, d’Essen (Allemagne) et un certain Demke, le tailleur de la compagnie, de Bielefeld (Allemagne) ont également été témoins d’après Otto. Il affirme également qu’il y avait une dizaine d’Alsaciens-Mosellans dans son unité. Le rapatrié Erwin Schraivogel de Schwendi (Allemagne) témoigne avoir été avec Eugène la dernière fois en janvier 1945. Ils ont traversé la Pregel (Prégolia, rivière en Russie) près de Wehlau-Dammerau am Pregel (act. Znamensk, Russie) près d’Insterbourg (Russie). Erwin fut blessé et il perdu la trace d’Eugène à ce moment-là. Le rapatrié Anton Ermler de Ravensburg (Allemagne) se souvient parfaitement d’Eugène. A partir du printemps 1944, Eugène était pionnier dans le même régiment et la même compagnie que son camarade disparu, secteur postal 36.728. En août 1994, Anton fut blessé et admis au lazaret. A ce moment-là, Eugène se trouvait encore dans la compagnie. Lorsqu’Anton retrouva son unité (1. Panzer Pioner Bataillon 89-5 Panzer Division) dans le secteur de Rogatschew (act. Rahatchow, Biélorussie) en décembre 1944, Eugène ne s’y trouvait plus. Anton ne sut pas ce qu’il advint d’Eugène. Il se souvient également qu’environ une vingtaine d’Alsaciens-Mosellans se trouvait dans son unité. Il ne se souvient plus des noms et des grades. Anton affirme également qu’Erwin Schaivogel d’Ochsenhausen, âgé d’environ 27 ans, de profession maçon se trouvait dans son unité. Le rapatrié Karl Buob de Rottweil-am-Neckar (Allemagne) se rappelle avoir entendu le nom d’Ackermann. Or il ne se souvient plus s’il faisait partie de sa compagnie. Le rapatrié Karl Ams de Donaueschingen (Allemagne) se souvient avoir vu Eugène pour la dernière fois en octobre 1943 à Chernubühl. Il y aurait eu environ six alsaciens-mosellans dans son unité. Siegfried Wolter de Hambourg (Allemagne), Gerhard Hilke de Berlin-Charlottenbourg (Allemagne), Heinrich Schaumann de Marbach (Allemagne) et Karl Buob de Rottweil (Allemagne) en faisaient également partie. Karl indique que ses camarades pourraient éventuellement avoir plus de renseignements sur le disparu. Eugène est officiellement déclaré tué le 3 mai 1945 à Pillau. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 14 novembre 1944. Ses dernières nouvelles dateraient du 19 ou du 27 novembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 21 janvier 1949. Un acte de décès est établi à Paris le 31 mai 1950. La famille est avisée du décès par le maire de Saint-Ulrich, le 6 juin 1950. Il obtient la mention Mort pour la France le 19 septembre 1952. Il avait 24 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN François Joseph 1928 Guebwiller (Haut-Rhin)
ACKERMANN François Josephest né le 28 janvier 1928 à Guebwiller, fils de François-Joseph A., mécanicien et de Rose-Thérèse née Horn. Célibataire et apprenti-mécanicien, il demeure 2 rue Ignace Ritter à Guebwiller. Rose-Thérèse décède en 1935, et son père se remarie en 1937 avec Odile née Pfleger, elle-même déjà veuve une première fois. François-Joseph, père, décède en 1940 laissant derrière lui quatre enfants de sa première union, un fils de sa seconde union et un beau-fils de la première union d’Odile. François-Joseph est le benjamin des quatre enfants de la première union de son père. Ses deux frères aînés seront portés disparus au front en 1943 et en 1945. Le 19 novembre 1944, il est incorporé de force dans le RAD (Reichsarbeitsdienst ou Service du travail du Reich) à Passendorf-Halle-Saale (Allemagne) et le 10 mars 1945 dans la Wehrmacht. Il est alors soldat dans un régiment d’infanterie motorisée blindée. Le 26 janvier 1945, il adresse un dernier courrier à ses proches depuis la région de Leipzig (Allemagne). Un acte de disparition est adressé à sa belle-mère le 9 mai 1947. Le 9 janvier 1954, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) ne donnent aucun renseignement le concernant. Le 30 octobre 1954, l’enquête de gendarmerie interroge un témoin qui affirme avoir été incorporé au RAD avec François Joseph et n’avoir été séparé de lui qu’à partir du 13 mai 1945 près de Toebern an der Spree, date à laquelle il était en bonne santé. Le témoin affirme ne rien savoir de plus sur le destin de François Joseph. Un second acte de disparition est adressé à sa belle-mère le 2 décembre 1954. Le 21 décembre 1954, un jugement déclaratif fixe son décès au 14 avril 1945, sans lieu. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne qu’il a disparu à Posen/Oborniki et que sa tombe n’a pu être retrouvée, son nom a été inscrit dans les registres de la nécropole de Posen, act.Poznan-Milostowo en Pologne ou reposent plus de 15 600 soldats allemands. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 17 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ACKERMANN Henri Albert 1916 Schillersdorf (Bas-Rhin)
ACKERMANN Henri Albert est né le 5 août 1916 à Schillersdorf (Bas-Rhin), fils de Georges A., et de Marguerite née Peter. Cultivateur de métier, il était célibataire au moment de son incorporation de force dans la Wehrmacht, le 20 mai 1943. Il est affecté dans la 14e compagnie du Grenadier-Regiment 353 au grade de caporal. D’après les déclarations de ses camarades, il aurait été grièvement blessé lors des combats de fin 1944 près de Frauenburg en Lettonie. Selon d’autres témoins, il aurait été fait prisonnier, mais les recherches n’ont pas permis de constater sa présence dans un camp de prisonnier et le dernier signe de vie date du 23 novembre 1944. Un autre rapport témoigne qu’il a été vu pour la dernière fois à Celmi, au Sud-est de Frauenburg/Lettonie. Un témoin d’Offwiller (Bas-Rhin) déclare qu’un obus serait tombé sur l’abri où se trouvait Henri et qu’il aurait eu le bras arraché et d’autres blessures. Il déclare enfin que les Russes l’aurait achevé. Déclaré décédé le 23 novembre 1944 en Lettonie par un jugement déclaratif de décès. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Henri Albert Ackermann avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Jean Albert 1915 Schillersdorf (Bas-Rhin)
ACKERMANN Jean Albert est né le 29 juillet 1915 à Schillersdorf (Bas-Rhin), fils de Jean A., et de Marie née Schweyer. Maçon, il épouse en 1935 à Schillersdorf, Marthe Emilie Bosinger. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943, il est versé dans le Grenadier Ersatz Bataillon 588 en Pologne. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 7 novembre 1944 depuis le sud de Varsovie. Il n’est plus jamais reparu à son domicile et sa présence dans un camp de prisonniers de guerre n’étant pas établie au 1er juillet 1946, la justice statue en 1960 sur son décès et le fixe au mois de janvier 1945 à Łowicz en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Sa sépulture n’a jamais été retrouvée. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Jean 1919 Beinheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Jean est né le 3 septembre 1919 à Beinheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur et de Madeleine née Bitz. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943, il est versé après le 15 février 1944, date de sa dernière permission à son domicile, dans la Feldgenesungskompanie numéro 9 (compagnie de convalescence) en Pologne, à Jaroslau, après avoir sans doute été blessé. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 20 juillet 1944 depuis Jaroslau. Il n’est plus jamais reparu à son domicile et sa présence dans un camp de prisonniers de guerre n’étant pas établie au 1er juillet 1946, la justice statue en 1952 sur son décès et le fixe au 20 juillet 1944 à Jaroslau en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Sa sépulture n’a jamais été retrouvée. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Leon Charles 1920 Wasserbourg (Haut-Rhin)
ACKERMANN Léon Charles est né le 6 novembre 1920 à Wasserbourg (Haut-Rhin), fils de Xavier A., bûcheron et de Marie née Florentz. Cultivateur et bûcheron, il est incorporé de force dans la Wehrmacht par recrutement à Colmar le 16 janvier 1943, matricule 898 ou 934, dans la Stabskompanie Infanterie Erster Bataillon I/182 puis dans le Grenadier Regiment 487 Einheit 14 Panzer Jäger, secteur postal 02.938 sans indication de lieu. Il est blessé le 7 décembre 1943 à Palki par un obus au cou et une balle à l’abdomen. Il rejoint son régiment le 25 janvier 1944. Il n’est pas reparu à son domicile depuis février 1944. Ses dernières nouvelles datent du 19 juin 1944 de la région de Minsk (Russie)
Kurt Dahm de Bernkastel-Kues (Allemagne) qui se trouvait dans le même secteur postal et dans la même unité que Léon, affirme l’avoir vu pour la dernière fois le 9 août 1944 au matin vers 8h30 au nord de Grodno au village de Milniki. Les deux hommes faisaient partie d’un groupe de 13 hommes qui cherchaient à sortir d’un encerclement. C’est là qu’aurait été tué Léon, à 30 km au nord de Grodno près de la rivière Niémen. Kurt dit également que lorsqu’il a été fait prisonnier, un soldat russe est venu lui montrer différents livrets militaires dont celui de Léon perforé. Le soldat dit également que certains des propriétaires de ces livrets sont décédés une heure avant sa capture dans un combat dans la forêt.
Kurt raconte également le retrait du 14. Panzer Jäger Kompanie Grenadier Regiment 487 suite à leur dernière position à environ 8 km au sud de Staraja Bischoff près Dniepr. Aux environs du 24 juin 1944 on nous annonça que la ville de Minsk située à 60 km de notre position était tombée. Mais nous devions tout de même rester sur place jusqu’à ce que les combats atteignent la rive ouest du Dniepr. Vers le 26 juin 1944, nos divisions commencèrent à s’éloigner de l’ennemi la nuit pour se diriger vers Minsk. Ces replis se déroulèrent sans désordre. Après environ une semaine nous atteignîmes la Beresina et traversâmes le fleuve au niveau de Berazino. Jusque là notre division emporta encore tous les véhicules et armement en notre possession. Ensuite par manque de carburant, nous abandonnâmes et détruisîmes les véhicules non nécessaires, pour pouvoir continuer à emporter les armes lourdes. Mais vers la fin juin, nous et d’autres bataillons fûmes contraints d’abandonner et détruire toutes les armes lourdes et la majorité des véhicules. Il resta une mitrailleuse, des fusils et des pistolets. C’est avec cet équipement que nous devions rejoindre l’ouest et rejoindre les lignes allemandes. Nous marchions de nuit et le jour nous nous cachions dans les bois sous le commandement du commandant chef Bleckwenn. Notre groupe, composé d’environ 500 hommes ne pourrait pas rester longtemps invisible car nous n’arrivions pas toujours à temps à nous dissimuler avant le levé du jour et nous faisions repérer par la population civile. Vers début juillet nous nous fîmes traquer par l’infanterie russe de midi jusqu’en fin d’après-midi. De nombreuses pertes furent déplorées. Je me souviens du sous-officier Heinrich Binnewies de Hanovre tué par un coup de feu à la tête, du sous-officier Nölle blessé par balle à la hanche. N’arrivant plus à suivre la troupe, il se cacha dans la forêt. Le caporal Dorand, touché par balle au mollet, le sergent-chef Peter Tombach de Fuskirchen, touché par un tir au bras, le caporal-chef (nom inconnu) secrétaire du sergent-chef, petit et gros disparu ce jour-là et dont le père était maître-tailleur à Hanovre, le sous-officier Pallet, blessé au bras par un tir d’artillerie, le capitaine Berndt, chef de la compagnie d’assaut de la Panzer Jäger Abteilung, blessé à l’épaule ou au haut du bras, le maître de cavalerie v. Traitteur, tombé. Sur l’ordre du général Drecher, le capitaine Berndt et environ 24 blessés du se rendre à l’ennemi ce soir-là. La troupe continua sa route vers l’ouest et perdit régulièrement des hommes dans d’incessants combats. Lors d’une marche de nuit, le long de la ligne de chemin de fer Wilna-Lida, la 14ème compagnie tenait l’arrière-garde. Je fus pris avec environ 17 autres hommes dans un combat. Nous perdîmes le contact avec la troupe. 4 hommes se séparèrent de nous dans les nuits suivantes. Après deux semaines, nous 13 atteignirent le 9 août 1944 la rivière Nièmen à 30 km au nord de Grodno dans le village de Milniki. Parmi ces 13 hommes se trouvaient le sergent Neerman, chef de compagnie, le sergent-chef Utke qui était maître d’armes de la compagnie, Erwin Söhner d’Essen-Horst et Albert Otto les Kompanimelder et le caporal-chef Ackermann et 7 autres hommes qui nous soit nous avaient rejoints où faisaient partie de notre régiment. Le 9 août nous atteignîmes les rives abruptes de la Nièmen près de Milniki. Il était prévu de traverser la rivière à la nage dans la nuit ou de franchir de force un pont de fortune construit par les russes. Vers 7h du matin, en compagnie du sergent-chef Utke, nous cherchions dans les épais buissons le long de la rivière, un endroit où nous pourrions traverser. Le sergent Neeman et 3 autres hommes ne savaient pas nager. Les 11 autres hommes nous attendaient cachés dans les bois à quelques centaines de mètres. Nous fûmes surpris par une dizaine de russes avec un fusil mitrailleur qui nous firent prisonniers. Pendant que les russes nous emmenaient, nous entendîmes pendant 5 minutes des tirs venant de l’endroit où se trouvaient nos compagnons. Une heure après, des soldats russes ramenèrent 2 mitrailleuses et quelques fusils ainsi que le livret militaire perforé de mes compagnons alsaciens. Ils me demandèrent si ces armes leur appartenaient. Je reconnus une mitrailleuse ainsi que mon fusil que j’avais laissé au sergent Neermann. Lorsque je demandais les soldats russes ce qu’il était advenu de nos camarades, ils me dirent qu’ils étaient tous décédés. Depuis ce jour, le sergent Neermann avait également disparu. Erwin Söhner se trouvait en captivité chez les français. Il me semble qu’Albert Otto l’était également. Des camarades alsaciens, je n’ai plus eu de nouvelles. Les autres 7 hommes appartenaient à d’autres compagnies du régiment, je ne me souviens plus de leurs noms. Je suis sorti de captivité de guerre le 30 novembre 1949. Un acte de disparition est adressé à sa mère le 8 juillet 1947. Son décès est fixé au 9 août 1944 à Milniki près de Grodno (actuelle Hrodna Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 9 février 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 octobre 1953. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN Lucien Emile 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ACKERMANN Lucien Emile est né le 11 décembre 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Berthe née Supper. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 23 février 1944, il résidait à Strasbourg-Neudorf. Il est affecté à la 4e compagnie du 102e Bataillon de Grenadiers de Réserve à Kielce en Pologne. Dès le 11 avril il est hospitalisé pour maladie au Reserve-Lazarett. Il rejoint ensuite le front russe et entre en captivité. Il décède à Orcha en Biélorussie des suites de sa captivité le 11 septembre 1945. Le Kriegsgräberfürsorge indique que Lucien Ackermann a disparu dans le secteur d’Orscha. Sa tombe n’ayant pas été retrouvée, son nom est inscrit dans les registres de la nécropole allemande d’Orscha en Biélorussie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Martin 1925 Beinheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Martin est né le 23 septembre 1925 à Beinheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., et de Madeleine née Bitz. Il est le frère de Jean Ackermann cité plus haut et décédé à Jaroslau, lui aussi figurant parmi les disparus du Bas-Rhin. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943 à Haguenau, il donne de ses nouvelles jusqu’au 30 juillet 1944 depuis le front russe. Son décès est fixé par jugement à la date de sa disparition le 30 juillet 1944. Ni son corps, ni sa tombe, n’ont pu être identifiés depuis la fin de la guerre. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Robert 1918 Hartzviller (Moselle)
Ackermann Robert est né le 23 septembre 1918 à Hartzviller (Moselle), fils de Jean-Baptiste A., verrier et de Pauline née Wolfersberger. Manœuvre et auxiliaire SNCF, il est incorporé de force comme grenadier dans la Wehrmacht le 26 ou 28 juin 1943 dans le Pionier Regiment Ausbildungs Kompanie 12 à Schrimm (ancien Watheland, Pologne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 1er décembre 1943. Il est porté disparu par son unité lors des lourds combats près de Werbowaja Balka à 6 km environ au nord-est de Perwomaïsk (act. Ukraine), le 20 mars 1944. Un acte de disparition est adressé à la famille le 21 avril 1947. Son décès est fixé au 20 mars 1944 à Pervomaisk Werbowaja Balka (Ukraine) par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Metz le 14 janvier 1954. Il obtient la mention Mort pour la France le 19 mars 1953. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN Xavier Raymond 1923 Basse-Yutz (Moselle)
ACKERMANN Xavier Raymond est né le 5 janvier 1923 à Basse-Yutz (actuel Yutz, Moselle), fils de Joseph A., chauffeur et de Catherine née Knobloch. Apprenti serrurier aux ateliers de la SNCF de Basse-Yutz, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 mai 1943, au grade de caporal, matricule 1953, dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 176 puis dans le 13. Grenadier Regiment 366, secteur postal 27.384, Estonie-Lettonie. Il n’est pas reparu à son domicile depuis avril 1944. Dans sa dernière lettre datant du 9 septembre 1944, il fait savoir à sa famille qu’il était deux jours près de Walk (act. Valka, Lettonie) avec son unité, mais toujours battant en retraite. Dans une lettre datée du 29 septembre 1944, l’aumônier militaire catholique H.Schmidt, secteur postal 08.436 communique à la famille, que Xavier est blessé au ventre et qu’il a été transporté à l’intérieur du Reich. Il l’a rencontré au moment précis où il était mis en route pour son pays natal. Depuis ce jour-là la famille est sans nouvelles de lui. Le père de Xavier, dans un courrier daté du 21 septembre 1945, adressé au Service de Recensement des Prisonniers de Guerre à Paris demande d’effectuer des recherches de son fils. Il indique que pendant la débâcle, la commune de Basse-Yutz fut évacuée à Merlebach (Moselle). La famille Ackermann s’est réfugiée chez de la parenté à Kédange (Moselle). Après leur retour, les voisins qui étaient à Merlebach, leur firent savoir que la Kreisleitung (direction du district) de Thionville (Moselle), alors évacuée à Veckring (Moselle), avait cherché à les joindre par téléphone, en disant, sans d’autres explications, qu’il s’agissait du fils. Le 19 mai 1953, la brigade de Gendarmerie Nationale de Basse-Yutz, section de Thionville mène une enquête afin de recueillir des renseignements sur les conditions dans lesquelles le porté disparu Xavier Raymond Ackermann a été incorporé dans l’armée allemande. Son père, 55 ans, retraité de la SNCF déclare que vers le 13 février 1943, sans pouvoir préciser la date exacte, son fils est parti, sur convocation, à Hanovre (Allemagne), en vue d’accomplir son service dans l’Arbeitsdienst (Service du travail). Le 16 mai de la même année, il a été incorporé dans l’Armée Allemande sur ordre d’appel, c’est-à-dire contre son gré. Il a été affecté au 13ème Grenadier du 366 Régiment, secteur postal 27.384. Son instruction terminée, il a été envoyé sur le front russe aux environs de Narva (Estonie). Son père a reçu sa dernière lettre le 9 septembre 1944, sans pouvoir indiquer aux gendarmes l’endroit d’où elle a été expédiée, car son fils était en retraite avec son unité. Après avoir fait effectuer des recherches, Joseph A. indique qu’il a reçu du Groupe Français du Conseil de Contrôle de Berlin, une lettre, en date du 27 janvier 1947, l’informant que son fils avait été grièvement blessé, le 14 septembre 1944 à Koci par un éclat de grenade au haut de la cuisse droite et qu’il a été transporté dans un poste de secours avancé. Henri Streit, 55 ans, adjoint au maire de la commune de Basse-Yutz, affirme que Xavier a été incorporé de force dans l’armée allemande. Le jeune homme ayant disparu au front de Russie vers le mois de septembre 1944. Toutefois Henri certifie que depuis cette époque, le disparu n’a pas reparu dans la commune. Sur un formulaire de demande de recherche en Allemagne du Ministère des Prisonniers Déportés et Réfugiés daté du 19 février 1946, il est indiqué qu’il est prisonnier, blessé au bas-ventre d’une balle et qu’il doit avoir une cicatrice au front. Dans un courrier daté du 9 juin 1953, échangé entre le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et le Consul de France à Berlin, il est précisé que Xavier a été grièvement blessé par éclats d’obus à la côte droite et au tiers supérieur de la jambe droite. Un acte de disparition daté du 21 février 1947 est envoyé à ses parents. Son décès est fixé au 30 septembre 1944 à Koci par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Thionville (Moselle) le 7 octobre 1953. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 avril 1952. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Adolphe 1924 Kirrberg (Bas-Rhin)
ADAM Adolphe est né le 7 mai 1924 à Kirrberg (Bas-Rhin), fils d’Henri A., cultivateur et de Berthe née Girardin. Incorporé de force dans la Wehrmacht, il est caporal-chef dans une compagnie de chars faisant partie de la 25e division de blindés stationnée au lieu dit « Warka-Brückenkopf ». En janvier 1945, les Russes lancent une offensive et encerclent la division allemande. C’est là que le soldat allemand Hans Schmid de Schafsbach-Untertal déclare avoir vu, pour la dernière fois, son camarade Adolphe Adam qu’il reconnait sur la photo publiée dans le recueil des disparus du Bas-Rhin sous le numéro 14. L’offensive russe, selon les archives, a débutée à Warka le 14 janvier 1945, date à laquelle il faut fixer la date du décès d’Adolphe et le lieu est situé à Warka en Pologne. Son nom figure dans les listes du livre-Mémorial du cimetière militaire allemand de Pulawy, situé à 80 kilomètres au sud-est de Warka. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Son acte de décès indique « décédé en janvier 1945 sur le front russe » et doit être modifié en « décédé le 14 janvier 1945 à Warka (Pologne). Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Aloyse 1911 Mommenheim (Bas-Rhin)
ADAM Aloyse est né le 2 juillet 1911 à Mommenheim (Bas-Rhin), fils de François Xavier A., cultivateur et de Catherine née Auffinger. Plâtrier, il épouse Georgette née Wolff et le couple a trois enfants. Il réside à Wittersheim lorsqu’il est incorporé de force et rejoint le Panzer Grenadier Regiment 13. Ses dernières nouvelles datent du 8 juillet 1943. Si visiblement les informations sont très parcellaires sur le parcours d’Aloyse Adam, on retrouve sa trace dans le registre du cimetière allemand de Saldus (anciennement Frauenburg) en Lettonie. Un autre document indique comme lieu de décès Bernate (act.Bernati), Durbe, Grobina, Liebau Stadt (act.Liepaja) villes situées sur la côte sud-ouest de la Lettonie. Son dernier courrier est envoyé depuis Libau (act.Liepaja). La date de son décès est fixée au 5 novembre 1944 aux armées. Il obtient la mention Mort pour la France le 28 avril 1950. Il avait 33 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Alphonse Eugène 1921 Diebolsheim (Bas-Rhin)
ADAM Alphonse Eugène est né le 9 mai 1921 à Diebolsheim (Bas-Rhin), fils de Auguste Eugène A., cultivateur et Léonie née Knobloch. Pâtissier, il est célibataire. Incorporé de force en janvier 1943, il fait ses classes en Autriche puis dirigé sur le front de Grèce. Il rentre en permission en juin 1944, puis est envoyé sur le front en Pologne. Son père déclare que les dernières nouvelles de son fils lui sont parvenues le 28 décembre 1944. Adolf Etienne de Bindernheim témoigne en 1952 qu’il était dans le même régiment qu’Alphonse et que le 13 janvier 1945 les Russes, avant une attaque, ont bombardé violemment les lignes allemandes. Lors de ce bombardement, Alphonse est grièvement blessé et déposé à 100m des lignes dans une chapelle. Après s’être repliés, les troupes allemandes ont laissé les blessés dans la chapelle. Depuis ce jour, Alphonse n’a plus donné de nouvelles. Son décès est fixé par jugement au 13 janvier 1945 près de Varsovie en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1951. On retrouve son nom dans le registre du cimetière militaire allemand de Pulawy en Pologne. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM André François 1919 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
André François Adam est né le 14 août 1919 à Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin), fils de Jean-Baptiste A., confiseur et de Marie, née Goepfert. Instituteur à Heckfeld (Allemagne) jusqu’à son incorporation dans l’armée allemande au printemps 1943. Il est caporal. Il est grièvement blessé et hospitalisé à Allenstein (Olsztyn, act. Pologne) le 14 ou le 15 janvier 1945 et peut-être transporté à l’hôpital d’Insterbourg (Tcherniakhovsk act. Russie). Les autorités militaires allemandes avaient prévu de prévenir les parents d’André François mais cela fut rendu impossible du fait de l’avancée des Russes dans la région. L’acte de disparition le concernant est établi par le Ministère des anciens combattants le 11 avril 1950. Par lettre datée du 1er mars 1951, Wilhelm Strasswinner, un soldat ayant combattu à ses côtés, prend l’initiative d’écrire directement à la mère de ce dernier, devenue alors veuve, pour lui apprendre que son fils est décédé fin janvier 1945, sans être en mesure cependant de lui indiquer la date précise de son décès. Dans sa lettre il lui confirme qu’il a reconnu le corps d’André François et qu’il a participé à son inhumation à Gumbinnen (Prusse orientale). Il précise par ailleurs qu’André François était son meilleur ami au front. En 1958, l’acte de décès le concernant est transmis officiellement par le Ministère des anciens combattants à la mairie d’Herrlisheim-près-Colmar, pour retranscription sur les registres de l’État-Civil de la commune. Cette même année, la mairie avise officiellement Marie Adam du décès de son fils. Le nom d’André François Adam et les informations personnelles relatives à ce dernier sont notées dans le livre du souvenir du cimetière de Kaliningrad (Sammelfriedhof). Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 25 ans.
Elisabeth Folliet-Glardon 2024 ©
ADAM Antoine Joseph Célestin 1916 Mommenheim (Bas-Rhin)
ADAM Antoine Joseph Célestin est né le 21 novembre 1916 à Mommenheim, fils de Joseph A. cultivateur et de Marie Madeleine Odile Eugénie née Ott. Il épouse à Mommenheim, le 1er juin 1942, Marie-Thérèse née Garnier. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 décembre 1943. Sa dernière lettre date du 12 septembre 1944. Peu avant sa disparition, il a été versé dans une Kanonier-Kompanie du 21e Infanterie Regiment. Un témoignage déclare qu’il a été blessé grièvement le 21 septembre 1944 à Turna en Lettonie. Son décès a été fixé par jugement de 1952 au 30 septembre 1944 à Turna en Lettonie. Son nom a été porté sur les registres du cimetière allemand de Saldus (Frauenburg) en Lettonie. Il obtient la mention Mort pour la France le 11 septembre 1952. Il avait 27 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Armand 1921 Riedisheim (Haut-Rhin)
ADAM Armand est né le 29 janvier 1921 à Riedisheim, fils de Joseph A., ouvrier de chemin de fer et de Emilie née Meunier. Il est célibataire et cheminot. Il demeure 21 route de Bâle à Riedisheim. Son père décède en 1942, il devient soutien de famille. Le 14 janvier 1943, il est incorporé de force dans la Compagnie de Marche du Bataillon de Réserve de Grenadier à Postdam S.P 11335. Blessé près de Saparotsche sur le Dnepr (auj. Zaporijjia sur le Dniepr en Ukraine), il passe quatre semaines de convalescence à Riedisheim. Le 31 décembre 1943, il repart pour un régiment post-convalescence à Postdam. Le 26 février 1944, il adresse un dernier courrier à ses proches et précise qu’il est en route pour le front russe, sans connaître la destination finale. A une date inconnue, Le lieutenant de sa compagnie informe sa mère qu’il est porté disparu par son unité depuis le 7 avril 1944 lors de combats entre le fleuve Bug (auj. Bug ou Boug en Ukraine) et le fleuve Dnjester (auj. Dniestr). Le 4 mars 1947, elle envoie un courrier à son député de circonscription et indique toutes les informations en sa possession et rajoute que selon un témoin italien, Armand A. devrait se trouver dans un camp avec deux cents autres jeunes hommes à Astrakan/Volga (auj. Astrakhan en Russie). Elle indique être veuve depuis 1942 et l’importance de la fonction de soutien de famille de son fils . Le 4 avril 1947, des enquêtes sont lancées en URSS. Un acte de disparition est émis le 7 mai 1947. En 1953, malgré les relances, elle refuse de donner son consentement à l’établissement de l’acte de décès d’Armand A. Elle demande expressément de ne pas faire établir d’acte de décès d’office. Le 12 janvier 1960, un jugement déclaratif fixe son décès au 7 avril 1944 entre Bug et Dnjester – Russie. Le 29 février 1960, les recherches menées en Russie reviennent vaines. Armand A. ne figure sur aucune liste connue. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM Charles Henri 1924 Zollingen (Bas-Rhin)
Adam Charles Henri est né le 28 avril 1924 à Zollingen (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., cultivateur et de Caroline née Schuster. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, à Saverne, le 23 mai 1944 dans l’Ausbildungsbataillon 12. La dernière unité à laquelle il a été affecté est le 3. Panzergrenadier Regiment à Cobourg (Allemagne). Albert Emile Adam, le frère de Charles aurait possédé une lettre de l’autorité militaire allemande concernant son frère, mais ayant été fait prisonnier en Allemagne, tous ses papiers ont disparu dans le camp de prisonniers de guerre. Charles n’est pas reparu à son domicile depuis octobre 1944. Un acte de disparition a été adressé à son père le 23 août 1948. Son décès est fixé au 31 octobre 1944 par un jugement déclaratif rendu le 17 janvier 1956 par le Tribunal de Saverne. Son lieu de décès est inconnu. Il obtient la mention Mort pour la France le 14 octobre 1959. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©

1924-1944
ADAM Cyril Jean 1924 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
Adam Cyril Jean est né le 12 mars 1924 à 16h00 à Herrlisheim-près-Colmar, fils de Charles A., confiseur et de Anne-Marie née Goetz. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Le 22 octobre 1946, le rapatrié Eugène Martin de Breitenbach (Bas-Rhin) témoigne que Cyril est mort au camp russe de Tambov des suites d’une maladie provenant des privations encourues durant sa captivité au mois d’avril 1945. Néanmoins, il est toutefois impossible au témoin de préciser la date exacte du décès. La famille est avisée du décès le 3 mars 1947 par le Maire d’Herrlisheim-près-Colmar. Un acte de décès établi à Paris le 29 août 1947 indique qu’il est décédé le 16 avril 1945 au camp de Tambov (Russie). Le 26 mai 1955, à Herrlisheim-près-Colmar, la brigade de gendarmerie de Wintzenheim (Haut-Rhin) effectue une enquête à la demande du directeur interdépartemental des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre de Strasbourg, afin de connaître les conditions d’incorporation dans l’armée allemande et l’attitude pendant l’occupation de Cyril et de sa famille. Fernand Adam, confiseur, âgé de 30 ans, témoigne : « J’ai très bien connu Adam Cyril. Il a été incorporé d’office dans l’armée allemande. Il a toujours eu une attitude sans reproche pendant l’occupation. Ses parents se sont également bien comportés pendant l’occupation ». Henri Billich, garde-champêtre, âgé de 37 ans, est également entendu et déclare que Cyril a été incorporé d’office dans l’armée allemande. Son comportement ainsi que celui de ses parents, pendant l’occupation a été sans reproche. D’autres personnes dignes de foi ont été entendues et ont confirmé ces renseignements. Le 11 décembre 1998, un courrier de régularisation de la situation d’état-civil de Cyril, provenant de l’Ambassade de France à Berlin est envoyé au secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants à Paris. Il stipule que, sur la base de nouvelles informations russes transmises à la WASt (Wehrmachtauskunftstelle – Centre d’Information de la Wehrmacht), Monsieur Adam est décédé le 27 janvier 1945 à Kirsanov (Russie), où il est inhumé. Un acte de décès est établi le 26 août 1998 à Berlin. Il obtient la mention Mort pour la France le 6 juillet 1955. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM François Joseph 1924 Sainte-Croix-en-Plaine (Haut-Rhin)
ADAM François Joseph est né le 8 juin 1924 à Sainte-Croix-en-Plaine, fils de Joseph A., et de Marie Victorine née Heymann. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure 8 rue de l’Eglise à Sainte-Croix-en-Plaine. Il mesure 1.88 m et est blond aux yeux bleus. Le 22 mai 1943, il est incorporé de force comme soldat dans le 3e bataillon du 6e Régiment d’Artillerie, division Reiterzeig, Feldpost 05959g. Le 23 juin 1944 du côté du Dniepr, dans la région de Shlobin (act. Jlobine en Biélorussie), il adresse un dernier courrier à ses proches. Il est signalé disparu par son unité depuis le 25 juin 1944 à Bobruisk (act. Babrouïsk ou Bobrouïsk en Biélorussie). Un acte de disparition est adressé à son père le 7 août 1947. Le 7 octobre 1952, un jugement déclaratif fixe son décès au 25 juin 1944 à Bobruisk en Russie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM François Paul 1926 La Wantzenau (Bas-Rhin)
ADAM François Paul est né le 2 janvier 1926 à La Wantzenau, fils de François Charles A., journalier et de Eugénie née Lapp. Il est célibataire. Il demeure 447 rue Rohrwoerth à La Wantzenau. Le 24 février 1944, il est incorporé de force dans l’Ecole de sous-officiers de l’armée de Terre pour pionniers à Wolfang am Main, FP 5628L. Le 8 novembre 1944 sur la route vers le front russe, il adresse un dernier courrier à ses proches. A compter du 16 janvier 1945, il est porté disparu au combat par son unité au sud de Varsovie à Białobrzegi (act. Pologne). Un acte de disparition est adressé à son père le 11 avril 1947. En novembre 1953, octobre 1959, septembre et octobre 1967 ainsi qu’en décembre 1978, son père, puis sa mère désormais veuve se refusent à une déclaration judiciaire de décès de leur fils. Il aurait obtenu la mention Mort pour la France en 1949 si le décès avait été constaté. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM Geoffroy 1922 Oberhoffen (Bas-Rhin)
ADAM Geoffroy est né le 27 mars 1922 à Oberhoffen (Bas-Rhin), fils de Geoffroy A. journalier et d’Elisabeth née Heinrich. Il est incorporé de force le 4 octobre 1944. Selon certains renseignements, il aurait été affecté après son incorporation de force au Grenadier Ersatz und Ausbildungs Bataillon 260 de Prague à la 3e Ausbildungs Kompanie. Des témoignages prétendent qu’il a été fait prisonnier le 19 mars 1945 par les Russes près de Breslau. C’est sans doute pour cette raison que la mère de Geoffroy, veuve, refuse que la justice constate et déclare le décès de son fils. A ce jour, son décès n’a pas été juridiquement constaté, ce qui empêche l’octroi de la mention Mort pour la France à laquelle il a droit. Les enquêtes concernant les circonstances de son décès n’ont pas été diligentées et Adam Geoffroy fait partie des Alsaciens disparus lors du conflit sans laisser de traces. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Henri Alphonse 1920 La Wantzenau (Bas-Rhin)
ADAM Henri Alphonse est né le 22 juillet 1920 à La Wantzenau (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A. employé et de Scolastique née Meyer. Il épouse à La Wantzenau en 1941, Berthe née Vierling, couturière de La Wantzenau. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au Grenadier Ersatz Bataillon 465 qui prend ses quartiers dans à Weissenfels-an-der-Saale à la Strassburg-Kaserne où il fait ses classes. Le 16 mars 1944, il est affecté dans le Grenadier Regiment 640 qui fait partie de l’Armeegruppe Narwa. Cette dernière participe de février à septembre 1944 aux opérations du secteur nord de Narva-Jõesuu en Estonie, 200 kilomètres à l’ouest de Saint-Petersbourg. Dans le cimetière de Sologubowka, le registre des soldats allemands indique qu’Henri Adam né le 22 juillet 1920 est porté disparu depuis le 1er février 1944 dans le secteur de « Narwa Bogen und Brückenkopf / Narwa Fluss ». (Tête de pont dans le coude du fleuve Narwa) – C’est le tribunal de 1ère instance de Strasbourg qui fixe son décès au 16 mars 1944, date de son affectation dans le secteur de Narwa. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Jean Baptiste 1923 Ammerschwihr (Haut-Rhin)
Adam Jean-Baptiste est né le 15 décembre 1923 à 1h00 à Ammerschwihr (Haut-Rhin), fils de Martin Ernest A. (décédé), viticulteur et de Jeanne née Haegy, vigneronne. Viticulteur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943, dans la 3. Divisions-Füsillier Bataillon 102, secteur postal 00.123.D, 2. Marsch Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 467. Blankenburg 20. Schloss Kaserne (Allemagne). Il obtient le grade de caporal. Un courrier provenant du service de recherche français basé à Göttingen, accompagné d’une photo, est envoyé au rapatrié Emil Jether de Crailsheim (Allemagne). Six Alsaciens ou Mosellans de l’unité du secteur postal 00.123.D n’ont pas encore été identifiés. Emil, adjudant-chef de la compagnie de Jean-Baptiste, reconnait Jean-Baptiste sur la photo. Il appartenait à son unité. Il l’a vu pour la dernière fois début 1945 près du fleuve Narew en Russie (act. Biélorussie). Il est tombé début 1945 près de la Narew en Pologne. Le sous-officier sanitaire et le poste de combat de la compagnie ont signalé au témoin que Jean-Baptiste est tombé et a été directement inhumé. Un croquis de l’emplacement de la tombe devrait être fourni ultérieurement au cas où une réinhumation se ferait. Emil dit qu’éventuellement d’autres renseignements pourraient être fournis par l’ex chef de train, Heinrich Diehm demeurant à Bettingen (Allemagne). Le rapatrié Fritz Gruene de Soest (Allemagne) affirme avoir vu Jean-Baptiste la dernière fois en novembre 1944 près de Rozan (Pologne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis juillet 1944. Sa famille n’a plus de nouvelles depuis novembre 1944 lorsqu’il se serait trouvé près de Varsovie (Pologne) ou de Scharfenwiese (act. Ostolenka, Pologne). Un acte de disparition est adressé à sa mère le 11 septembre 1947. Madame J. Steiner, sa sœur, adresse une lettre au député bas-rhinois Meck le 14 janvier 1947. Connaissant son intérêt et dévouement pour la cause des familles de non rentrés de la Wehrmacht, elle l’informe qu’elle aussi est sans nouvelles de son frère depuis novembre 1944. Dans sa peine, elle s’est adressée à un voyant de Milan, réputé pour ses indications précises. Il lui a écrit que son frère se trouve en bonne santé à Minsk en Russie au camp n°224B et qu’il ne peut pas écrire. Elle demande au député de ne pas négliger cette information et de vérifier l’existence de ce camp. L’intendant général de la direction de l’Etat-Civil et des Recherches de Paris lui répondra qu’il lui est impossible d’exploiter le renseignement étant donné son origine et que le nom de son frère figure sur le répertoire des non-rentrés du Haut-Rhin servant de base aux recherches. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Colmar le 5 juillet 1955. Il a obtenu la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Jean Guillaume 1915 Réning (Moselle)
ADAM Jean Guillaume est né le 21 février 1915 à Réning (Moselle), fils de Nicolas Edmond A., cultivateur et de Maria née Becker. Il avait l’œil gauche en verre déjà avant son incorporation. Maçon, soutien de famille, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 juillet 1943, après 4 mois de prison pour raison politique réfractaire. Il est recruté à Sarrebourg (Moselle), numéro de matricule 62. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 27 juillet 1943 ou le 25 décembre 1943. Dans une lettre à ses parents datée du 9 octobre 1944 provenant de la dernière adresse connue : Festungsdienststelle 5B. d’Allenstein (actuelle Olsztyn, Pologne), il indique qu’il sera déplacé à Steinberg. Son cousin reçoit de lui une dernière lettre en janvier 1945, où il parle de son changement pour Steinberg. Le 14 janvier 1957, à la demande du Procureur de la République de Metz (Moselle), la brigade de Gendarmerie Nationale d’Albestroff (Moselle) procède à une enquête dans la commune de Réning afin de recueillir tous renseignements utiles sur Jean. Son père, 78 ans, né le 15 février 1878 à Vic-sur-Seille (Moselle), indique qu’il désire obtenir le jugement de décès de son fils. Ce dernier, à la suite de son incorporation de force, est dirigé sur Koenigsberg (actuelle Kaliningrad, Russie). La dernière lettre qu’il a reçu de lui date d’octobre 1944. Il s’en souvient car à cette époque les soldats américains étaient à Château Salins (Moselle). Ensuite son fils a été fait prisonnier par les troupes russes. Il a appris cette nouvelle par une lettre, datée du 28 octobre 1948, envoyée par une allemande, Lisa Serassendum de Rebesgrün (Allemagne), qui, prisonnière par les russes, avait connu son fils dans un camp de prisonniers. Depuis cette lettre, il n’y a plus eu aucune nouvelle. Henri Persem, maire de Réning et Joseph Wirtz, mécanicien, également de Réning, confirment les dires de Nicolas. Un acte de disparition est envoyé à son père le 11 juillet 1947. Son décès est fixé au 15 octobre 1944 à Allenstein (actuelle Olsztyn, Pologne) par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Metz le 14 mars 1957. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 10 août 1950. Il avait 29 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Jules Roger 1920 Ferrette (Haut-Rhin)
ADAM Jules Roger est né le 9 mai 1920 à Ferrette (Haut-Rhin), fils de Julien A. gendarme à pied et d’Emma Neumann de Diensheim. Il réside à Strasbourg, rue Schweighaeuser, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 février 1943. Il rejoint le Reserve Grenadier Bataillon 102 et sert dans la Stabskompanie 185. Hospitalisé le 7 janvier 1944 au Reserve Lazarett de Kielce pour des brûlures au pied droit,. Il est renvoyé au service le 2 mars 1944. Il est alors affecté à la 2e compagnie du Reserve Grenadier Bataillon 476 dans le secteur postal 28353 C – Puławy (Pologne). Il est renvoyé sur le front en juillet 1944, selon les déclarations de son père. Son unité le porte disparu le 26 août 1944 lors des combats de Góra Puławska (Pologne) arrondissement de Puławy. Un témoin raconte après la guerre, en 1952, qu’il a vu Robert (germanisé en Rudolph) dans un camp de prisonniers en Russie. Son père espère alors qu’il soit vivant et ne fera aucune procédure pour faire reconnaitre son décès. Ainsi la mention Mort pour la France ne lui est pas accordée. A ce jour, Adam Roger, est administrativement toujours vivant. Le Suchdienst allemand et la Croix-Rouge n’ont pu identifier de tombe à son nom. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Marcel Charles 1909 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADAM Marcel Charles est né le 12 février 1909 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Joseph A., commerçant et caissier-comptable et de Marie-Julie née Thomann. Il épouse Georgette née Gless à Strasbourg le 6 octobre 1936. Domiciliés à Strasbourg, le couple a trois enfants. Employé d’assurances, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, secteur postal 65.177.B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 23 mai 1944. Il n’existe plus aucune trace du disparu depuis le 22 novembre 1944. Il est porté disparu par son unité le 24 janvier à Jarocin (Pologne). Un acte de disparition est établi le 7 juillet 1950. Son décès est fixé ce même jour par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Strasbourg le 20 octobre 1950. Un acte de décès est établi le 26 octobre 1950 à Strasbourg. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 18 décembre 1954. Il avait 35 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Marcel 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADAM Marcel est né le 13 septembre 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., sellier et de Marie née Figer. Tourneur sur fer et célibataire, il vit à Lingolsheim avant son incorporation de force dans la Wehrmacht. En janvier 1960, Charles, le père de Marcel, déclare que son fils travaillait avant-guerre à la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques de Graffenstaden. En mars 1944, il a été incorporé par voie d’appel, dans la Wehrmacht. Il a rejoint une formation de grenadiers à Freiwald près de Berlin. La dernière lettre de Marcel est datée du 20 novembre 1944 et a été postée d’un hôpital en Lettonie où il est soigné pour une blessure reçue la 11 août 1944. Soigné et guéri, il est renvoyé dans un Lazarett en Allemagne pounr une période de convalescence, sans pouvoir rentrer chez lui. Il rejoint plus tard une unité combattante et informe son père depuis le Danemark qu’il doit rejoindre à partir du 2 janvier 1945 son régiment basé à Schwerin-an-der-Warthe, actuelle Skwierzyna, ville du powiat de Międzyrzecz dans la voïvodie de Lubusz, dans l’ouest de la Pologne. Après celà, il ne donne plus signe de vie. Un jugement déclaratif fixe la date de son décès au 2 janvier 1945 au Danemark. Il obtient la mention Mort pour la France le 3 novembre 1949. Son nom a été porté sur les registres du cimetière de Riga-Beberbeki en Lettonie et indiquant qu’il a disparu le 11 août 1944 à Kubeni (Lettonie). Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Marius Jean Baptiste 1921 Schiltigheim (Bas-Rhin)
ADAM Marius Jean Baptiste est né le 1er mai 1921 à Schiltigheim (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., employé aux chemins de fer et de Mathilde Caroline née Schmalz. Instituteur, il épouse Alice Suzanne née Erhard, elle aussi institutrice et le couple habite Colmar (Haut-Rhin). Le couple a une fille, Marie-France, née en 1942. Il est porté disparu au cours des combats de Kustrin (Prusse orientale) le 6 mars 1945. Un jugement déclaratif de décès établi à Colmar (Haut-Rhin) fixe le décès en ce lieu et date. Un avis de recherche établi par sa mère indique qu’il a été ncorporé de force dans la Wehrmacht en octobre 1943 , il intègre le Panzer Grenadier Ersatz Bataillon 50 à Kustrin/Oder et son officier est le Oberlieutnant Hagen. Selon des témoins alsaciens rapatriés, il est blessé et fait prisonnier par des soldats russes le 6 mars 1945 à 11h à la bataille de Kustrin au faubourg Alt-Drewitz à la Alt-Drewitzer-Strasse. Le Lieutenant Hagen est fait prisonnier le 12 mars 1945 lors de la capitulation de Kustrin et la mère de Marius cite de nombreux combattants allemands qui étaient avec son fils en premières lignes et qui ont été dirigés vers les camps de Neudamm, Posen, Landsberg ou encore Zorndorf, laissant l’espoir d’une entrée en captivité de Marius. Le nom de Marius Adam est inscrit dans le registre des sépultures du cimetière militaire allemand de Stare Czarnowo (actuelle Pologne) avec comme date de disparition le 1er mars 1945 et indique qu’il a disparu dans le secteur de Küstrin, Reppen, West-Sternberg et Zorndorf. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Médard 1925 Saasenheim (Bas-Rhin)
ADAM Médard est né le 8 août 1925 à Saasenheim (Bas-Rhin), fils de Constantin A. journalier et de Marie née Schmitt. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. C’est en Lituanie que son régiment le porte disparu lors de l’opération Bagration, offensive de l’Armée rouge menée du 22 juin au 19 août 1944 et considérée comme une des plus grande opération militaire de l’année 1944. Il est déclaré décédé par jugement déclaratif le 25 août 1944 à Witkowischken en Lithuanie (aujourd’hui Vilkaviškis en Lituanie). Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Saasenheim. On ne trouve aucune trace dans les registres des cimetières militaires allemands de Lituanie de Médard Adam. Il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Michel 1911 Olwisheim (Bas-Rhin)
ADAM Michel est né le 27 juin 1911 à Olwisheim (Bas-Rhin), fils de Georges A., cultivateur et de Caroline née Bastian. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 2 novembre 1944 en provenance du secteur postal 41751D. En janvier 1945, un témoin déclare l’avoir vu dans un camp de prisonniers, mais le dernier lieu où il fut aperçu, le 14 janvier 1945, se trouve dans le secteur de Radom-Varsovie en Pologne. Le préfet du département du Bas-Rhin atteste en 1953 qu’il a été mobilisé sous la contrainte en février 1944 et que son attitude au point de vue national a été correcte durant l’occupation. Son décès est fixé par jugement au 31 janvier 1945 aux environs de Varsovie (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 34 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Paul Charles 1913 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
ADAM Paul Charles est né le 23 juillet 1913 à Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin), fils de Jean-Baptiste A., confiseur, (décédé) et de Marie née Goepfert. Employé à la Trésorerie de Colmar (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 ou le 10 janvier 1944, à Allenstein (act. Olsztyn, Pologne) au 13. Grenadier Regiment 45 – 8579, secteur postal 43.629.C. Son dernier secteur postal est le 17.664. ou le 03.959. Ses dernières nouvelles datent du 10 octobre 1944 à Vekarki. D’après les dires d’un camarade rapatrié, il aurait été vu postérieurement à cette date au camp de Tambov (Russie). Le 1er novembre 1944, le lieutenant Lubke écrit une lettre du front à la mère de Paul. Il lui indique qu’à la suite des durs combats qui viennent d’avoir lieu près de Vekarki, son fils est porté disparu. Il affirme avoir fait son possible pour garder le contact avec ce dernier et l’ensemble de sa compagnie. Il avait repris le commandement de celle-ci suite à la blessure du chef de compagnie, le lieutenant Schönteich. D’ailleurs seul un homme était sorti indemne des derniers combats, les autres étant blessés ou morts. Les derniers jours, les russes étaient revenus en force au combat. Lors d’une de leur offensive, le 22 septembre 1944, Paul avait eu l’ordre du chef de compagnie, de remettre en état, avec l’aide d’un autre opérateur-radio, la ligne qui permettait la communication avec l’ensemble des troupes. Après cette intervention, ils avaient l’ordre de regagner le poste de combat par le même chemin. Malheureusement, peu de temps après cela, les Russes ont réussi une percée à l’aide de chars et d’infanterie lourde. Le poste de combat, assailli, dut battre en retraite. Une escouade fut envoyée à la recherche des disparus, mais comme la nuit tombait et que l’ennemi devenait menaçant, les soldats revinrent bredouilles de leurs recherches. Le lieutenant ne sait pas si Paul est tombé ou a été fait prisonnier. Un avis de disparition est remis à sa mère le 25 août 1947. Son décès est fixé au 1er novembre 1944 à Tambov (Russie) par un jugement déclaratif rendu le 30 septembre 1958 par le Tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 9 juin 1950. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Raymond Jacques 1923 Seingbouse (Moselle)
ADAM Raymond Jacques est né le 29 juillet 1923 à Seingbouse (Moselle), fils de Nicolas A., mineur, (décédé) et de Cécile Catherine née Velt. Mineur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943, au grade de caporal, numéro de matricule 901, dans le bataillon de perfectionnement 97 à Josephstadt (act. Josefov, République Tchèque), puis dans la 8. Kompanie Grenadier Regiment 170. Sa dernière unité connue est la 73ème Infanterie Division, secteur postal 26.107.E, sans indication de lieu. Il s’est aussi rendu en Moravie. Il n’est pas reparu à son domicile depuis janvier 1944. Sa dernière lettre à sa famille date du 2 mai 1944 de Sébastopol (Russie). Le 21 juin 1944 un chef de compagnie annonce à la famille de Raymond que leur fils a été légèrement blessé au visage le 5 mai 1944 près de Sébastopol. Le même jour, il est transféré au centre sanitaire principal et depuis, le chef de compagnie n’a plus de nouvelles de lui. Le 5 mars 1947, Alphonse Velt, secrétaire de Mairie à la commune de Seingbouse, transmet à Radio Luxembourg, une liste de soldats de la Wehrmacht non-rentrés, afin que la station la diffuse sur les ondes. Tous les disparus sont domiciliés à Seingbouse. Le 19 mars 1947, le Maire de Seingbouse reçoit des indications concernant cette liste. Y figurent Raymond Adam, Werner Zeiter né le 20 septembre 1924 et décédé le 16 septembre 1943, Raymond Carbiner né le 28 février 1926 et sans renseignements, Arthur Metz né le 6 décembre 1926 et porté disparu le 4 novembre 1944 à Olbsheim, Albert Velt né le 8 février 1926 sans renseignements, René Bisinger né le 27 avril 1927 et sans renseignements et Emile Kiehl né le 27 février 1927 se trouvait fin 1945 au camp d’Auschwitz (Pologne). Un acte de disparition est remis à ses parents le 24 octobre 1949. Son décès est fixé au 5 mai 1944 près de Sébastopol (Russie) par un jugement déclaratif rendu le 27 février 1954 par le Tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1949. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM René Emile 1925 Keskastel (Bas-Rhin)
ADAM René Emile est né le 4 août 1925 à Keskastel (Bas-Rhin) fils de Georges A., employé de la SNCF et de Marie Elisabeth née Conrad. Son frère est Georges Adam, né le 30 avril 1924 à Keskastel (Bas-Rhin) dont la dernière adresse est F.F.D Sch A.10 Warmemünde (Allemagne) et dont les dernières nouvelles datent du 1er octobre 1944. Domicilié à Montigny-lès-Metz (Moselle), René est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 juillet 1943, secteur postal 13.452.C, sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le mois de novembre 1943. L’adjudant Willy Trommer, chef de compagnie, écrit aux parents de René qu’il a disparu lors d’une attaque le 7 mars 1944 à 12 km au sud de Luzk (act. Loutsk, Ukraine). Sa compagnie a, après cette attaque, pris position sur une côte. Plusieurs groupes sont partis en avant comme protection et René en faisait partie ; il est arrivé comme renfort. Il fait partie jusqu’alors de l’arrière-front (du train) comme accompagnateur. Les russes essayent de tâter l’avant avec de fortes troupes d’éclaireurs, mais ils sont repoussés à cause de la nuit. Au rassemblement du groupe, il manque René. Il a peut-être été fait prisonnier par les russes. Il est apparemment le seul Alsacien-Mosellan de la compagnie. Il a manifesté l’intention de s’évader, deux ou trois mois avant sa disparition. Le 24 octobre 1958, la Brigade de Gendarmerie Nationale de Montigny-lès-Metz (Moselle) enquête à la demande du Directeur Interdépartemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Metz (Moselle), afin de connaître les conditions d’incorporation de René dans l’armée allemande. Son père, âgé de 62 ans, déclare que son fils a été enrôlé de force par voie d’appel. Il fait partie du 32. Bataillon Ersatz Infanterie. Lors d’une attaque par son unité sur le front russe le 7 mars 1944 aux environs de Luzk, son fils a disparu. Il le considère comme décédé. Avant son incorporation dans l’armée allemande, il étudie à l’Ecole Normale de Montigny-lès-Metz. Il prépare des examens en vue de devenir instituteur. Comme tous les étudiants, il est obligé de faire partie des jeunesses hitlériennes. Joseph Waechter, 68 ans, retraité de la SNCF et voisin de la famille Adam, témoigne avoir bien connu René. Il confirme les dires du père. Il affirme également que, pendant l’occupation, ce dernier a été employé aux chemins de fer à Metz. Il ne faisait partie d’aucune formation nazie. Il ne sait pas si le fils faisait partie des jeunesses hitlériennes. Il ne l’a jamais vu porter un uniforme des jeunesses nazies. Les membres de la famille n’ont jamais fait de propagande en faveur du régime d’Hitler. Georges Adam et Joseph Waechter ont déjà témoigné lors d’une enquête effectuée le 22 mai 1958 par la Police de Metz (Moselle) Une enquête complémentaire est menée le 10 novembre 1958 en vue de faire préciser les raisons éventuelles pour lesquelles René n’a pas servi dans le R.A.D et pour connaître les motifs pour lesquels il n’a été incorporé dans la Wehrmacht que le 27 juillet 1943, alors que sa classe a été incorporé en mai 1943. La Mairie de Montigny-lès-Metz affirme n’avoir aucune information sur le sujet. Son père témoigne que René a été incorporé avec sa classe, mais il n’est pas parti avec le contingent normal. Il a bénéficié d’un sursis, étant donné qu’il devait subir un examen le 10 juin 1943, le dernier, avant d’être nommé instituteur. De plus, son état de santé, constaté par un docteur militaire allemand en mai 1943, ne lui permettait pas de partir. Comme il poursuivait ses études à l’Ecole Normale, il était dispensé de servir dans le R.A.D. Raymond Portenseigne, 31 ans, instituteur, déclare avoir connu René lorsqu’il effectuait ses études. Il était plus jeune que lui d’un an. Il se souvient qu’ils n’étaient pas incorporés au R.A.D pendant leur stage. Raymond pense que René a été dispensé du R.A.D. pour cette raison. Un acte de disparition est remis à son père le 7 août 1947. Son décès est fixé au 7 mars 1944 au sud de Luzk en Ukraine par un jugement déclaratif rendu le 2 juillet 1958 par le Tribunal de Metz. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1949. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Richard Joseph 1924 Lixing-lès-Rouhling (Moselle)
ADAM Richard Joseph est né le 12 août 1924 à Lixing-lès-Rouhling, fils de Pierre A., ouvrier et de Marie née Dietsch. Employé de bureau, il demeure à Lixing-lès-Rouhling. Richard est incorporé de force dans la Wehrmacht. D’après son dossier, il est enrôlé dans la 4ème compagnie d’état-major du 196ème Régiment de Grenadiers, secteur postal SP 16535. Son unité le signale disparu le 25 octobre 1944, au nord de Dobroslava (Slovaquie). Le 23 mai 1947 un avis de disparition n° 323950 est établi. Le 19 janvier 1961, un jugement déclaratif de décès du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) fixe le décès au 25 octobre 1944, près de Dobroslava (Slovaquie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ADAM Robert 1922 Bischheim (Bas-Rhin)
ADAM Robert est né le 21 février 1922 à Bischheim (Bas-Rhin), fils de Jean A. menuisier et d’Anne Marie née Drischel. Coiffeur, il épouse à Scharrachbergheim en 1943, Marguerite Fritschmann. Le couple a un enfant. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 mars 1944 et donne de ses nouvelles pour la dernière fois le 11 novembre 1944 en provenance du secteur de Poznań en Pologne. Un témoin raconte après la guerre, en 1952, qu’il a vu Robert en février 1945 dans le secteur de Toruń, Pologne. Il est déclaré décédé par jugement déclaratif à la date du 11 novembre 1944. Son nom figure dans le livre de mémoire du cimetière de Poznań-Milostowo où de nombreux soldats allemands sont tombés lors de la bataille de Poznań en février 1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Bischheim. Il obtient la mention Mort pour la France en 1959. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADE René Joseph 1926 Gambsheim (Bas-Rhin)
ADE René Joseph est né le 16 mars 1926 à Gambsheim (Bas-Rhin), fils d’ Albert A. ouvrier de fabrique et de Marguerite née Veltz. Apprenti employé de bureau, il est, comme de nombreux jeunes alsaciens de la classe 1926, incorporé de force dans la SS en février 1944. Affecté à la 22e divison SS Kornblume, 1er Panzer Jäger Regiment, son père témoigne qu’il avait été envoyé sur le front russe dans la région de Budapest et qu’il a reçu les dernières nouvelles de son fils le 5 décembre 1944 depuis Mattersburg (Autriche) à la frontière hongroise, en provenance du secteur postal 26446B (Budapest) en Autriche. Son décès est fixé par jugement en 1957 au 30 novembre 1944 à Budapest (Hongrie). En 1949, le gouvernement autrichien alerte les autorités militaires françaises que la tombe d’un certain René Ade a été retrouvée à Mönichwald en Styrie (à une centaine de kilomètres au sud de Mattersburg) et qu’un dénommé Alois Plantau de Klagenfurt a déclaré avoir vu tomber Rene Ade le 1er mai 1945 et qu’il a été enterré à Mönichwald (Autriche). Il atteste également reconnaitre le visage d’Ade René sur la photo des Alsaciens disparus du Bas-Rhin. Le corps retrouvé avec la mâchoire arrachée et sans cheveux n’a pas permis l’identification certaine du jeune homme. Les restes du corps étant supposé celui de René Joseph Ade sont transférés dans une fosse commune de la ville de Vienne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
N.B. : Le n°26 n’a pas été attribué dans le fascicule et est manquant.
ADLER Arthur François 1923 Petite-Rosselle (Moselle)
ADLER Arthur François est né le 9 septembre 1923 à Petite-Rosselle (Moselle), fils de Mathias A., mineur, et de Catherine née Riss. Célibataire, il demeure 24 rue de la Vieille Verrerie à Petite-Rosselle. Le 16 octobre 1942, il est incorporé de force comme soldat au SP 20251E, sans indication de lieu. Le 30 avril 1944, le chef de sa compagnie informe sa famille qu’Arthur A. est porté disparu, vermisst, au cours des combats par son unité depuis le 31 mars 1944. Le 13 décembre 1944, il donne pour la dernière fois de ses nouvelles à ses proches. Le 6 septembre 1946, un camarade rentré certifie avoir vu Arthur A. arriver au camp de Tambow (act. Tambov en Russie) alors que lui-même allait être rapatrié en septembre 1945. Le 9 janvier 1947 est émis son acte de disparition. Le 24 mars 1947 un acte de décès est émis par les autorités allemandes fixant le décès au cours de l’année 1945 à Tambow – USSR. Le 29 juin 1948, l’avis de décès officiel français est émis et transmis à sa famille. Le 4 août 1999, un nouvel acte de décès est émis par les autorités allemandes suite à de nouvelles informations émanant de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht). Ce nouvel acte de décès fixe le décès au 13 décembre 1944 à Kirsanow (act. Kirsanov en Russie) près de Tambow – URSS, où il est inhumé. Le 22 août 2000, le Tribunal de Grande Instance de Sarreguemines prononce la rectification de transcription de l’acte de décès d’Arthur François A. en ce sens que l’intéressé est décédé le 13 décembre 1944 à Kirsanov près de Tambow (UDSSR) et non au cours de l’année 1945 à Tambow (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADLER Jean 1921 Hayange (Moselle)
ADLER Jean est né le 31 mai 1921 à Hayange (Moselle), fils de Jean A., mineur, et de Catherine Ernestine née Tittel. Il est électricien. Le 30 septembre 1942, il épouse Juliette née Thome, ouvrière. Il demeure 78 Cité Bauret à Moyeuvre-Grande (Moselle). Le 15 janvier 1943, il est incorporé de force comme soldat, SP 17433 E, sans indication de lieu. Il ne réapparait plus à son domicile à partir du 17 décembre 1943. Le 16 décembre 1946, l’enquête auprès de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indique que Jean est porté disparu depuis le 15 janvier 1944 au Sud de Léningrad (act. Saint-Pétersbourg en Russie). Le 21 avril 1947 est émis son acte de disparition. Le 17 mai 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 janvier 1944 sur le front de Leningrad-Russie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADLER René Emile 1925 Sarreguemines (Moselle)
ADLER René Emile est né le 28 mai 1925 à Sarreguemines (Moselle), fils d’Oscar A., ouvrier aux chemins de fer et de Mathilde née Goor. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 juillet 1943 et rejoint le 6e Grenadier Regiment 669 compagnie de commandement. Son père déclare qu’il a été incorporé à Zittau en Saxe, puis transféré à Łuków (Pologne) afin de rejoindre le front à Tarnów (Pologne). La dernière lettre reçue par la famille date du 28 juillet 1944. Il est porté disparu par son unité le 20 août 1944 à Wadowice (act. Pologne) à 35 kilomètres au nord-ouest de Tarnów. Un jugement du tribunal de Grande Instance de Sarreguemines, établit son décès au 20 août 1944 à Wadowice (Russie) et la mention Mort pour la France inscrite en marge du jugement en 1960. Son nom est inscrit dans le registre du cimetière de Czarnowo au nord de Varsovie et à plus de 300 kilomètres du lieu de son décès supposé. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADLER Robert Charles 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADLER Robert Charles est né le 8 novembre 1925 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Robert A. et d’Agnès Augusta née Schlegel. La famille Adler habitait rue des Carmes dans le quartier du Neudorf et le père, Robert, tenait un magasin de T.S.F « Radio Adler » dans la rue de la 1ère armée. Le 21 mai 1943, Robert Charles, alors âgé de 18 ans, est incorporé de force dans la Wehrmacht et sera caporal dans un Ersatz-Bataillon à Wuppertal-Lichtscheid. Il écrit un dernier courrier à ses parents, dont il est le fils unique, le 12 février 1945 précisant qu’il est à Stettin (act. Szczecin en Pologne ) en route pour le front russe. Le 3 septembre 1945, Robert, le père, demande des nouvelles de son fils et déclare avoir été déporté politique avec son épouse dans un camp de concentration en Allemagne. Comme souvent, dans les cas de disparitions, les familles s’accrochent à des vains espoirs . La famille Adler n’y échappe pas. Un témoignage de 1948 atteste que des prisonniers allemands, libérés par les Russes ont déclaré avoir vu dans un camp russe, des prisonniers du nom de Adler, dont l’âge et l’aspect correspondent « à peu-près » à Robert Charles. Après de le décès de son époux, la mère, Agnès Augusta, s’accroche à cet espoir et refuse que l’acte de décès de son fils soit dressé par les autorités. Malheureusement, comme pour de nombreuses familles alsaciennes, l’attente sera vaine et la mère meurt sans revoir son fils. En 1949, un document familial indique qu’il se trouvait blessé début 1945 à l’hôpital militaire d’Appolda (act. Thuringe), information tirée d’un fichier allemand. Il est donc fort probable qu’il ait été soigné à Appolda, puis renvoyé sur le front russe en passant par Stettin et disparaître. Son nom est mentionné dans les registres du cimetière militaire de Stare Czarnowo, au sud-est de Szczecin. Il obtient la mention Mort pour la France le 17 avril 1950. Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLFF Albert Pierre Adolphe 1921 Eschbourg (Bas-Rhin)
ADOLFF Albert Pierre Adolphe est né le 31 mai 1921 à Eschbourg (Bas-Rhin), fils de Pierre A., journalier et de Caroline née Decker. Il est incorporé de force dans les Gebirgsjäger, chasseurs alpins et ses dernières nouvelles datent du 16 octobre 1944 depuis la Hongrie. Un témoin raconte se souvenir de l’arrivée des renforts dans son régiment et particulièrement l’arrivée des chasseurs alpins, Albert Adolff lui était alors apparu comme taciturne et aurait, selon son témoignage, déserté une nuit de novembre 1944. Des recherches, en 1947, confirment que Albert Adolff a bien été prisonnier des Russes et interné au camp de Silla en Roumanie et transféré fin novembre au camp de Brasov, toujours en Roumanie. Selon les déclarations d’un camarade revenu de captivité, il est envoyé dans un camp de travail à Karaganda au Kazakhstan où il aurait été aperçu en août 1945 pour la dernière fois. Il ne sera ni rapatrié et ne reparait plus à son domicile, si bien que son père demande l’établissement de son acte de décès en 1960 indiquant qu’il est décédé en Russie en août 1945. La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1953 et inscrite en marge de son acte de décès en 1960. La tombe familiale à Eschbourg mentionne « En mémoire à Albert Adolff né le 31 mai 1921 – Disparu en Russie ». Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLPH Charles Auguste 1922 Scharrachbergheim (Bas-Rhin)
ADOLPH Charles Auguste est né le 19 novembre 1922 à Scharrachbergheim (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur et de Louise née Pfeiffer. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 3 mai 1944 mais on ne connait rien sur son parcours militaire. L’enquête menée par la préfecture atteste qu’Adolph Charles Auguste a été mobilisé sous la contrainte et que son attitude au point de vue national a été correcte durant l’occupation allemande. Son père remplit une demande de « Non-Rentré » en 1946 et atteste que son fils a été vu, selon des témoins oraux, à Tambow en mars 1945 et à Kirchinov (sic.) en mai 1945. Un acte de décès est transcrit en 1948 indiquant le décès postérieurement au mois de mai 1945 à Kirsanow (Russie) et la mention Mort pour la France lui est attribuée en 1963. C’est une décision de la Procureure de la République de Saverne de 2002 qui rectifie la date du décès au 1er juin 1945 à Kirsanow (Russie). Cette date a été retrouvée dans les archives russes et sur une liste de Français morts à l’hôpital spécial pour les prisonniers et enterrés au cimetière de la ville de Kirsanov. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLPH Pierre Charles 1920 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADOLPH Pierre Charles est né le 28 février 1920 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., et de Marie Louise née Gaechter. Avant la guerre, il était domicilié dans le quartier Montagne-Verte. Il est incorporé de force le 13 janvier 1943. Il donne des ses nouvelles pour la dernière fois en juillet 1943 et est porté disparu par son unité au cours de combats de Bjelgorod (act. Belgorod) en Russie. Depuis, il n’a plus donné de nouvelles et n’a pas reparu à son domicile et n’a pas été signalé comme prisonnier de guerre. Après 5 ans de délai légal, son décès est déclaré par un jugement de 1949 du tribunal de Strasbourg à la date du 4 août 1943 à Bjelgorod (URSS). Le service des sépultures allemandes indique que son nom est porté dans le registre du cimetière de Charkhiw en Ukraine où reposent 47993 soldats allemands. Il obtient la mention Mort pour la France le 6 décembre 1949. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADRIAN Xavier Michel 1919 Maisonsgoutte (Bas-Rhin)
ADRIAN Xavier Michel est né le 29 septembre 1919 à Maisonsgoutte, fils d’Alfred A. et de Madeleine née Koenig. Il est cultivateur et demeure 164 rue Principale à Maisonsgoutte chez ses parents. En mai 1943, il est incorporé de force comme soldat, SP 24451, sans indication de lieu. Il ne réapparaît plus à son domicile à partir du 30 octobre 1943. Le 1er août 1944, son père est avisé par les officiers de son unité qu’il est porté disparu depuis le 24 juillet 1944 au cours des combats à Mogilew en Russie (act. Mahiliow, Biélorussie). Le 24 mai 1948 est émis son acte de disparition. Le 3 octobre 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 24 juillet 1944 à Mogilew – Russie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 25 ans.
Pascale Weil 2024 ©
AFFENBERGER Marcel Charles 1916 Strasbourg (Bas-Rhin)
AFFENBERGER Marcel Charles est né le 1er avril 1916 à Strasbourg-Neudorf (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Caroline Madeleine née Grosch. Employé à la caisse des malades (caisse d’assurance maladie), il épouse en 1941 à Strasbourg, Flore Erna née Koch née en 1918 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est incorporé de force le 18 avril 1943 au 6e Panzer Grenadier Regiment 3 et hospitalisé le 13 octobre 1943 au Reservelazarett d’Olmutz pour des rhumatismes. Il est renvoyé sur le front au sein du Grenadier Ersatz Bataillon n°3 dès le 4 décembre 1943. Ses dernières nouvelles datent du 2 novembre 1944 de Königsbruck près de Dresden. Il est déclaré décédé par jugement rendu au tribunal de Strasbourg à la date du 2 novembre 1944 à Königsbruck près de Dresden. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 février 1955. Les archives allemandes et/ou le service des sépultures allemands ne détient aucun document sur la tombe de cet incorporé de force disparu. Il avait 28 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
AGRAM Joseph Antoine 1919 Strasbourg (Bas-Rhin)
AGRAM Joseph Antoine est né le 22 novembre 1919 à Strasbourg, fils de Xavier A., cultivateur et de Louise née Schurer. Célibataire, il demeure 17, rue principale à Avolsheim (Bas-Rhin). Convoyeur de profession, Joseph est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 avril 1943. Sa dernière lettre date du 5 février 1944 de Zacharino (Russie), secteur postal SP 28728B. Le 7 février 1944 Joseph est porté disparu par son unité. Dans le courrier adressé à ses parents du 18 septembre 1944, l’adjudant D. en précise les circonstances : « Votre fils était engagé le 7 février 1944 avec son bataillon dans de durs combats près de Ssensow près Naswa (Russie). Par suite de l’intensité du feu ennemi, les communications entre les différentes unités furent rompues. Tout porte à croire qu’alors votre fils est tombé entre les mains de l’ennemi ». Un acte de disparition est émis le 6 août 1947. Les parents de Joseph le pensent prisonnier en Russie. En décembre 1953, le ministère des anciens combattants propose de rendre un jugement déclaratif de décès pour Joseph A., mais son père, Xavier A. refuse d’engager la procédure. Ce n’est que le 7 janvier 1958, que le tribunal civil de Saverne fixe par jugement déclaratif le décès à la date du 7 février 1944 sur le front russe. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne que le nom de Joseph Antoine Agram est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Sologoubovka (Russie) où reposent plus de 59 000 soldats. Il obtient la mention Mort pour la France en 1958. Il avait 24 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
AHR Arthur 1922 Andolsheim (Haut-Rhin)
AHR Arthur est né le 4 juillet 1922 à Andolsheim (Haut-Rhin), fils de Joseph A., journalier et de Marie née Urban. Le 25 septembre 1943, il épouse à Colmar, Marie-Joséphine Berthe née Surgand. Boulanger, domicilié à Colmar, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Le 14 août 1944, le médecin chef d’état-major et de compagnie, basé dans le secteur postal 11.222., envoie un courrier à l’épouse d’Arthur. Il indique que lors de la bataille dans les Basses-Carpates, le caporal Arthur Ahr a été grièvement blessé sur le haut du bras droit par des éclats de grenade. Il est malheureusement décédé au poste de secours principal de la compagnie sanitaire le 12 août 1944 à 22h30. Ce poste de secours militaire se trouve au sud du village de Bukowsko (Pologne), côté droit de la route de Rymanow-Plonna (Pologne), dans les Basses-Carpates. D’après les informations obtenues des archives de la Wehrmacht, son lieu de sépulture se trouve à cet endroit, 2ème rangée, tombe individuelle numéro 8. Selon le Volksbund, sa tombe se situe dans le cimetière militaire de Przemysl (Pologne) bloc B, rangée 6, tombe 127. Son nom est inscrit dans le registre des défunts du cimetière. Le 22 décembre 1949, à la demande du délégué principal du Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de la Guerre de Strasbourg, la brigade de Gendarmerie Nationale de Colmar effectue une enquête dans la commune d’Andolsheim, afin de recueillir des renseignements sur l’incorporation d’Arthur. Lucien Ritzenthalter, 54 ans, restaurateur, témoigne qu’il a bien connu le jeune Arthur, incorporé de force fin 1943, début 1944. Le jeune homme manifestait de très bons sentiments français et rien ne pouvait lui être reproché sur sa conduite et moralité durant l’occupation. Il combattait sur le front Russe, en Lettonie. Il est tombé en septembre ou octobre 1944. La famille est très bien considérée dans le village. Le Maire, Frédéric Kogler, 47 ans, confirme ces dires. La date de son décès est fixée au 12 août 1944 à Bukowsko (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBASSER Auguste 1924 Bindernheim (Bas-Rhin)
ALBASSER Auguste est né le 8 avril 1924 à Bindernheim (Bas-Rhin), fils de Emile A., cultivateur et d’Eugénie née Suhr. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 février 1943, secteur postal 00.084.E, Tambov ou Videsk. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 20 mai 1943. Il n’a plus donné de nouvelles depuis le 19 juillet 1944. Le 27 février 1951, pour tenter de connaître le sort de son fils, son père envoie un courrier au Ministre des Affaires Etrangères lui demandant de bien vouloir faire revoir les listes nominatives des convois de rapatriés partis de Tambov entre le 8 et le 11 septembre 1945. Son père indique qu’Auguste a été fait prisonnier par les russes et envoyé à Tambov d’où il aurait dû être rapatrié avec le convoi parti le 11 septembre 1945, au dire de ses camarades rapatriés au même convoi. Ce dernier fut dirigé, toujours selon ces mêmes témoins, sur Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire). Or depuis ce jour-là, la trace d’Auguste est perdue. Il y a un témoignage d’un camarade d’Hilsenheim, qui, après être rentré du camp de Tambov (Russie) en novembre 1945, dit qu’Auguste a fait partie d’un transport de prisonniers de guerre parti le 8 septembre 1945. Le 1er octobre 1953, Paul (ou Emile) Neff, 28 ans, ouvrier, demeurant à Hilsenheim (Bas-Rhin), lors d’une enquête de la Brigade de Gendarmerie de Sundhouse (Bas-Rhin), affirme qu’il a bien été interné au camp de prisonniers de Tambov (Russie) mais qu’il n’y a jamais rencontré Auguste. Il s’étonne d’ailleurs et veut savoir qui peut avoir dit qu’il avait vu ce jeune là-bas. Le 16 décembre 1959, la brigade de Gendarmerie Nationale de Sundhouse, à la demande du Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, procède à une enquête dans la commune de Bindernheim, afin d’obtenir des renseignements quant à l’incorporation d’Auguste dans l’armée allemande et les dernières informations qu’il a pu donner. Charles Kretz, 60 ans, Maire ne donne pas d’informations précises. Joseph Saas, 51 ans, adjoint au maire déclare qu’il a bien connu Auguste, qu’il est parti début 1943, incorporé de force dans l’armée allemande. Vers la fin de la même année il est rentré en permission. Le témoin indique qu’il ne sait pas d’où il venait, ni s’il a été en Russie ou autre part. Plusieurs jeunes gens de son âge sont partis, mais Joseph ne sait pas s’il y avait quelqu’un du village qui est parti avec Auguste. Sa mère témoigne également. Elle affirme que son fils a rencontré un homme en Russie, qui était domicilié à Hilsenheim. Ce dernier n’est d’ailleurs pas revenu de la guerre. Son fils était célibataire et n’avait aucune maladie à son départ. Il est venu en permission pour huit jours, à l’occasion des fêtes de Noël 1943 et venait de Minsk (Biélorussie). Elle ignore s’il a été changé de place par la suite. Son décès est fixé au 20 juillet 1944 à Vitebsk (Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 8 mars 1960 par le tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 20 avril 1950. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBENESIUS Ignace Jean-Baptiste 1923 Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin)
ALBENESIUS Ignace, Jean-Baptiste est né le 3 novembre 1923 à Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin), fils de Florian A. et de Marie-Rose née Uhrig. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 8 juin 1943 et intègre la 4e compagnie du Grenadier Regiment n°387. Sa dernière lettre date du 8 octobre 1944 dans laquelle il déclare se trouver en Pologne. Le secteur postal indiqué est alors le 23414E (secteur du régiment) et il aurait disparu le 10 octobre 1944 lors d’une attaque russe selon un témoignage non confirmé. Le Kriegsgräberfürsorge ne détient aucune information le concernant. Son acte de disparition est dressé en 1947 et le tribunal de Stasbourg déclare son décès par jugement en 1953 à la date du 8 octobre 1944 en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBER Aloïse 1912 Rumersheim-le-Haut (Haut-Rhin)
ALBER Aloïse est né le 12 juillet 1912 à Rumersheim-le-Haut (Haut-Rhin), fils d’Emile A., garde-champêtre (décédé) et d’Emilie née Brunner. Journalier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 4 octobre 1944 dans la 151. Division 3. Infanterie Regiment 1. Kompanie, secteur postal 13.962.B, Prusse Orientale. Ses dernières nouvelles datent du 4 novembre 1944 de Prusse Orientale. Eugène Grusmeyer de Soulzmatt (Haut-Rhin), un camarade rapatrié, indique dans un courrier daté du 2 décembre 1945 et adressé à la mère d’Aloïse, qu’il était avec lui en février 1945 au cours de combats en Prusse Orientale, et qu’ensuite il a probablement fui et qu’il ne l’a plus revu depuis. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 4 octobre 1944. Un avis de disparition est adressé à sa mère le 9 juillet 1947. Son décès est fixé au 15 février 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 5 juillet 1955 par le tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 32 ans. Frédérique Studer 2024 ©
ALBERT François 1921 L’Hôpital (Moselle)
ALBERT François est né le 30 avril 1921 à L’Hôpital (Moselle), fils de Joseph A., mineur, et de Constantine née Koch. Il demeure 2, rue des Alliés à Longeville-Lès-Saint-Avold. Il est incorporé de force dans l’armée allemande, secteur postal SP 10772D. François est porté disparu par son unité le 8 septembre 1943 près d’Orel (Russie). Le courrier adressé à ses parents le 3 novembre 1943 par le lieutenant S. donne les précisions suivantes : «D’après le rapport de son chef de section, votre fils, après avoir pris part au combat du 8 septembre 1943, n’a pas rejoint ses camarades. Si votre fils a été blessé et transporté à l’arrière des lignes, aucun de ses camarades ne peut le certifier. Depuis ce combat, votre fils n’a pas rejoint son unité». Un acte de disparition est émis le 7 août 1947, n° 328962. Le 21 janvier 1954, un jugement déclaratif du tribunal civil de Metz fixe le décès au 3 novembre 1943 près d’Orel (Russie). Le Kriegsgräberfürsorge le mentionne disparu le 1er septembre 1943 et son nom a été inscrit dans les registres de la nécropole de Rshew en Russie où reposent 41 232 soldats allemands. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALBERT Jean Clément 1915 Coume (Moselle)
ALBERT Jean Clément est né le 14 décembre 1915 à Coume (Moselle), fils d’Eugène A., menuisier et d’Elise Suzanne née Maret. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 25 juin 1943, secteur postal SP 42451B. Clément est porté disparu par son unité le 25 novembre 1943. Le courrier adressé à sa mère (veuve) par le lieutenant L., chef de compagnie donne les précisions suivantes : «le soldat Clément A. est porté disparu depuis les combats qui se sont déroulés à la tête de pont de Shazilki, à 45 km au sud-ouest de Shlobin le 25 novembre 1943. Au cours de notre retraite due aux forces supérieures de l’adversaire qui nous a pourchassées, votre fils a probablement perdu le contact de son unité dans une grande forêt, de sorte qu’il est à supposer qu’il est tombé en captivité ». Le 13 juin 1945, Elise A., la mère de Clément, dans sa lettre au Ministère des prisonniers de guerre, des déportés et réfugiés, suppose que son fils «a passé volontairement les lignes russes et demande de prendre des renseignements auprès des autorités russes». Un acte de disparition est émis le 16 juin 1947, dossier n° 327971. Le 31 mars 1951, le président du groupement local des Anciens Combattants et Victimes de guerre, dont fait partie la mère de Clément, contacte le Ministère des Anciens Combattants afin de demander une régularisation de l’état civil : le Tribunal cantonal de Boulay (Moselle) la réclame, « en vue du partage de terres et d’autres biens ». Le 14 juin 1951, un jugement déclaratif du Tribunal Civil de Metz fixe le décès à la date du 25 novembre 1943 à Shazilki (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 28 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALBERT Hellmuth Jean 1920 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALBERT Hellmuth Jean est né le 10 septembre 1920 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Michel A. et de Barbe née Grebil. Commerçant, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943 et obtient le grade de caporal. Il est incorporé à la compagnie d’état-major du 353e régiment de grenadiers. Il est envoyé sur le front en Lettonie et son régiment le porte disparu le 17 septembre 1944. Un camarade de régiment, Marcel Moritz, déclare qu’il a été blessé lors d’une attaque russe près de Bauska. Des prisonniers de guerre allemands, rapatriés après 1945, attestent avoir vu Hellmuth Albert en captivité dans la région de La Courlande en Lettonie, à Tukum, fin 1944. N’ayant plus donné de ses nouvelles et n’étant plus réapparu à son domicile, la famille demande en 1953 un jugement déclaratif de décès qui est prononcé par le tribunal de Strabourg. Son décès est fixé au 17 septembre 1944 à Trapeskrops (Lettonie). La tombe de Hellmuth Albert n’est pas relevée par le Kriegsgräberfürsorge allemand. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBERTUS Fernand Clément 1924 Rémelfing (Moselle)
ALBERTUS Fernand Clément est né le 20 juillet 1924 à Rémelfing (Moselle), fils de Joseph A., chauffeur et de Marie Joséphine née Schmitt. Domicilié à Stiring-Wendel (Moselle), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 octobre 1942, matricule 155, dans la Sturm Batterie 1. Artillerie Ersatz Abteilung 34. Il est muté en 1943 à la Stab Einheit 3. Artillerie Regiment 179, secteur postal 43.465. A, sans indication de lieu. Il était canonnier. Il n’est pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Les 25 et 27 avril 1960, à la demande du Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Paris, la brigade de Gendarmerie Nationale de Stiring-Wendel procède à une enquête dans la commune de Spicheren (Moselle), afin de recueillir des renseignements sur l’incorporation et les dernières nouvelles de Fernand. Son père, 63 ans, retraité, indique qu’avant d’être incorporé dans l’armée allemande, il a été incorporé au R.A.D. Il a reçu une convocation le 15 avril 1942 et y est resté du 17 avril 1942 au mois de septembre de la même année. Il a été affecté à Rostock Wismar (Allemagne), où il est resté jusqu’au 19 septembre 1942. Le 17 octobre 1942, il a reçu un ordre d’appel lui enjoignant de se rendre à Trèves (Allemagne) où il est resté environ quatre mois, puis son unité a été dirigée sur le front de Russie. Il n’est jamais venu en permission, mais au mois de juin 1944, alors que son père était au camp de déportation de Strzegom (Pologne), il est venu le voir. Son père ne l’a plus revu depuis et ses dernières nouvelles datent du 18 août 1944 de Jassy. Le père dit que Bernard Freiburger demeurant à la cité du Habsterdick à Stiring-Wendel était avec son fils. Le 28 avril 1960 et le 9 mai 1960, Bernard Freiburger, 36 ans, mineur, déclare qu’il a été incorporé dans l’armée allemande le même jour que Fernand. Il a été affecté dans la même unité que lui, au 179e Régiment d’Artillerie. Il était avec lui au moment de sa disparition. Ils étaient 2000 hommes et sont tombés dans une embuscade tendue par les russes. Tout le monde essayait d’échapper à la mort. Après l’embuscade, il n’a plus revu Fernand et suppose qu’il est mort. Une rectification du jugement sera faite le 10 février 1961, suite à une erreur de domiciliation du disparu. En effet le jugement mentionnait une domiciliation à Spicheren (Moselle), alors qu’il habitait la commune de Stiring-Wendel avant son incorporation. Un acte de disparition est adressé au père le 7 avril 1948. Son décès est fixé au 18 août 1944 à Jassy (act. Iaşi, Roumanie) par un jugement déclaratif prononcé le 17 octobre 1960 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBIENTZ Léon Albert 1911 Blotzheim (Haut-Rhin)
ALBIENTZ Léon Albert est né le 5 décembre 1911 à Blotzheim (Haut-Rhin), fils de Justin A., restaurateur, et de Rosalie née Haberkorn. Célibataire et cultivateur, il demeure 25 rue Vieille devenue 25 rue du 6e RIC à Blotzheim (Haut-Rhin) chez ses parents. Le 15 janvier 1944, il est incorporé de force dans le bataillon de formation Hammerstein dans l’infanterie, FP 18241C. Il porte le matricule 5/Gr. Rgt 435. Il envoie un dernier message à ses proches, le 4 septembre 1944 des environs de Baukast (act. Bauska en Lettonie). Le 20 octobre 1944, il est signalé disparu, vermisst, par son unité, à la date du 15 septembre 1944 aux environs de Dumpji en Lettonie. Le 17 octobre 1945, son père remplit le formulaire le concernant, destiné au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il décrit son fils disparu : 1.64m, blond aux yeux bleus, porté à la calvitie, le front haut, le teint mat et les traits allongés. Un premier acte de disparition est établi à son nom le 9 septembre 1947. Le 9 février 1954, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) répond à la demande d’enquête. Elle indique que sa plaque d’identité porte les indications 2825-St Kp GEB 222 et que sa dernière unité d’affectation est la 5e compagnie du 435e Régiment de Grenadiers, SP 18241 B et non 18241 C comme indiqué par les autorités françaises. Berlin confirme l’information concernant sa disparition aux environs de Dumpji en Lettonie le 15 septembre 1944. Le 17 mai 1954 est établi un second acte de disparition. Le 7 juillet 1954, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 septembre 1944 près de Dumpji en Lettonie. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 33 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBISER Joseph Antoine 1921 Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin)
ALBISER Joseph Antoine est né le 14 janvier 1921 à Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin), fils de Joseph A., ouvrier d’usine et de Marie Françoise née Mury. Mécanicien, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 juillet 1943, dans le 3. Grenadier Regiment 109 – Stabskompanie- Grenadier Ersatz Bataillon 1. 304 – 8860. Son dernier secteur postal est 19.913.D. Brest-Litovsk (Biélorussie). Il n’a pas reparu à son domicile depuis le mois d’avril 1944. Le 10 août 1944, dans un courrier provenant du front de l’est, le lieutenant Reinhardt, représentant le chef de compagnie tombé, annonce au père de Joseph que son fils est porté disparu lors des lourds combats défensifs au nord-ouest de Brest (Biélorussie) au cours d’une bataille près de Szostakow (act. Shastakova, Biélorussie) le 26 juillet 1944. Sa compagnie engage une contre-attaque afin de repousser l’ennemi. Il n’a cependant pas été possible de poursuivre l’attaque en raison des violents tirs ennemis. La compagnie doit battre en retraite. C’est à ce moment-là que Joseph perd le contact avec cette dernière. Le 27 juillet 1945, sa fiancée, Maria Hertweg de Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin), écrit à la Direction Départementale des Prisonniers, Déportés et Réfugiés de Colmar. Le 27 novembre 1946, elle écrit au Secrétariat Général aux Anciens Combattants de Paris. Le 27 février 1947, elle écrit également à la Direction de l’Etat Civil et des Recherches du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre à Paris. Elle souhaite obtenir des renseignements sur Joseph. La dernière lettre de ce dernier date du 23 juillet 1944. Elle l’espère encore en vie, car il lui a confié qu’il se rendrait à la première occasion. Un acte de disparition est envoyé à la famille le 17 juillet 1947. Son décès est fixé au 26 juillet 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 29 avril 1954 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBISER Simon Emile 1917 Stuttgart (Allemagne)
ALBISER Simon Emile est né le 9 octobre 1917 à Stuttgart (Allemagne), fils de Simon A., cultivateur, et de Catherine née Rathfelder. Célibataire et droguiste, il demeure 18 rue du Bourg à Wittenheim (Haut-Rhin) chez ses parents. Le 18 avril 1943, il est incorporé de force dans le 494e bataillon de réserve de Grenadiers à Zgrege (act. Zgierz en Pologne) FP 29517D. Il porte le grade de caporal. Il envoie un dernier courrier à ses proches, le 10 octobre 1944 du front de l’Est, Feldlazarett SP 17295 D. Il sortait alors de l’hôpital après avoir été blessé à la cuisse gauche. Le 31 juillet 1947, un témoin affirme l’avoir vu et lui avoir parlé fin janvier 1945 près de Varsovie. Le 23 août 1948 est émis son acte de disparition. Le 7 juillet 1950, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) répond à la demande d’enquête. Elle indique qu’il a été légèrement blessé à la cuisse gauche le 4 septembre 1944 près de Jakiskiai (act. Jakiškiai en Lettonie). L’enquête indique également sa dernière affectation, le 5e bataillon du 1er Régiment de Grenadiers ainsi que son matricule : 5.477 de la Compagnie de rassemblement du 494e Régiment de réserve de Grenadiers. Le 20 avril 1953, son père sollicite un jugement déclaratif de décès. Le 24 avril 1953, les gendarmes l’interrogent mais il n’a aucune nouvelle information à leur communiquer. Le 12 juin 1953, un jugement déclaratif fixe son décès au 10 octobre 1944. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 27 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBRECHT Alfred 1915 Bischwiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred est né le 23 janvier 1915 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Anastasia née Nentschenko. La famille Albrecht vivait rue des Casernes (ancienne poudrière) à Bischwiller (Bas-Rhin). Ouvrier, incorporé de force, Alfred est décédé sous l’uniforme allemand le 22 septembre 1943 à Berezna (Russie – act. Ukraine) selon l’acte de décès par jugement du 29 décembre 1948 délivré par le Tribunal de Première Instance de Strasbourg. La date de son décès correspond à la date de sa disparition déclarée par sa compagnie dans les environs de Berezna. La mention Mort pour la France lui est accordée en 1949. C’est sa soeur, Olga épouse Christmann qui fera en sorte, après la guerre, que la mort de son frère soit reconnue et que les mentions lui soient accordées. Il avait 27 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alfred 1917 Bischwiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred François est né le 15 septembre 1917 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., journalier et d’Anna née Kräminger. Il épouse en 1941 Marguerite née Heinrich de Gries. Un camarade de régiment, Hierholzer Fritz de Mambach près de Lörrach (Allemagne) témoigne qu’il a vu Alfred pour la dernière fois le 27 juin 1944 au sud d’Orscha (Orcha en Biélorussie) en Russie. Un autre, Eichin Fritz de Gresgen près de Lörrach indique qu’il servait dans la 2ème compagnie du 653e régiment de pionniers (Génie) et qu’Alfred a disparu sur la tête de pont de Mogilev (Moguilev en Biélorussie) sur le Dniepr mais sans préciser la date de la disparition. Un jugement fixe son décès au 6 juillet 1944 près de Minsk en Russie (capitale de la Biélorussie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953 qui est transcrite sur son acte de décès. Le service des sépultures allemand ne mentionne son nom dans aucune nécropole allemande du front de l’Est. Il avait 26 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alfred Joseph 1921 Molsheim (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred, Joseph est né le 30 mai 1921 à Molsheim (Bas-Rhin), fils d’Alphonse Albrecht, ouvrier de fabrique et de Jeanne Stéphanie Herrmann. Requis pour le Reichsarbeitsdienst (RAD, service du travail obligatoire) à Hanovre (Allemagne), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943. Il rejoint la Panzer Division comme grenadier et rentre en octobre 1943 pour la première fois en permission à Gresswiller, où il réside avec ses parents. Le père déclare avoir reçu une dernière lettre de son fils en janvier 1944 en provenance de Kerowgrad en Russie, depuis le secteur postal de Tcherkassy (act. Ukraine). C’est là que se déroule la bataille de Korsoun entre le 24 janvier et le 17 février 1944, bataille surnommée par les Allemands comme le « chaudron de Tcherkassy ». Un des camarades de régiment d’Alfred déclarera plus tard que ce dernier avait été blessé légèrement à la jambe lors de cette bataille. Alfred ne donnera plus signe de vie après cela. C’est le tribunal de Saverne qui fixe son décès par jugement au 24 janvier 1944 dans la région de Tcherkassy. La mention Mort pour la France est inscrite en marge de son acte de décès le 31 mai 1960. Le Kriegsgräberfürssorge allemand ne mentionne son nom dans aucune nécropole allemande du front de l’Est. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alphonse Raymond 1923 Gresswiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alphonse Raymond est né le 21 mars 1923 à Gresswiller (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A. ouvrier de fabrique et de Jeanne Stéphanie née Herrmann. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 janvier 1943, il intègre le Grenadier Regiment 479 de la 258e division. Son régiment le déclare disparu en date du 3 août 1943 dans la contrée de Metallist (Russie). Il aurait été vu au camp de prisonniers de Tambov où il serait tombé malade puis évacué à l’hôpital de Kirsanov où l’on perd sa trace. Alphonse Seyfried, de Fessenheim-le-Bas (Bas-Rhin) témoigne en 1954 que son camarade avait été atteint de dysenterie et évacué. Déclaré décédé par jugement du tribunal de Saverne en 1954, son décès est fixé au 3 août 1943 à Tambov (Russie). Un document de 1975 de la Croix-Rouge atteste que Raymond Albrecht est décédé le 20 septembre 1943 en captivité. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il est le frère d’Alfred Albrecht né en 1921 à Molsheim et tué le 24 janvier 1944 dans la région de Tcherkassy (cf. notice Albrecht Alfred). Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Fernand Charles 1925 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Fernand Charles est né le 8 février 1925 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de François Marcel A., (décédé) et de Denise née François. Monteur électricien, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943, dans le 2. Ausbildungs Abteilung Panzer Regiment 9, secteur postal 19.189. Le 3 novembre 1953, lors d’un interrogatoire effectué par le commissaire de Police de Mulhouse à la demande du Procureur de la République, sa mère déclare qu’après son incorporation, Fernand est dirigé sur l’Allemagne. A la fin de son instruction, il est envoyé sur le front de l’Est, tout d’abord en Norvège puis en Pologne. Son fils est porté disparu le 15 janvier 1945 à Grójec (Pologne). Les dernières nouvelles qu’elle a reçues de lui datent de la fin novembre 1944 de Varsovie (Pologne). Robert Schneider de Barr (né le 30 mai 1925), rapatrié de Tchécoslovaquie le 2 juillet 1945, déclare avoir vu Fernand près de Krojec le 15 janvier 1945. Il était agent de liaison. Le soir de ce jour, il était venu remettre à la compagnie un ordre de repli. Il a rejoint le poste de commandement et est sans doute tombé aux mains des Russes. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 à Grójec par un jugement déclaratif prononcé le 22 décembre 1953 par le tribunal de Mulhouse. Son nom figure dans le registre de décès du cimetière de Puławy (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Georges 1911 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Georges est né le 20 juin 1911 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de François Joseph A., et de Marie Eugénie Barbe née Schweyer. Menuisier-ébéniste, il est l’époux d’Irène née Stuhr, ouvrière d’usine et père d’un enfant. Il demeure à Mulhouse (Haut-Rhin). Le 10 janvier 1944, il est incorporé de force comme Grenadier, FP 26759 A à Sourzarew près de Varsovie (act. Zaborów en Pologne) à la compagnie d’Etat-Major de forteresse du 25e bataillon de mitrailleurs. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 11 novembre 1944 de Zacharzevo près de Varsovie (act. Zakrzew en Pologne). Le 7 septembre 1945, son épouse indique sur le formulaire destiné au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre qu’il mesure 1.76 m, qu’il a le visage ovale, les cheveux châtains et les yeux bruns. Il a le front haut et le nez droit. Le 1er septembre 1946, suite à un article paru dans le journal concernant les prisonniers retenus dans les camps russes, elle écrit à nouveau aux autorités et demande de faire effectuer des recherches pour son mari. Elle habite toujours à Mulhouse. Le 9 janvier 1947 est émis un premier acte de disparition. En 1951, un témoin indique avoir vu et parlé à Georges A. pour la dernière fois le 17 janvier 1945 à Varsovie en Pologne. Le 10 avril 1952, Berlin répond à la demande d’enquête. La WAST indique la Compagnie d’Etat-Major de forteresse du 25e bataillon de mitrailleurs comme dernière affectation en octobre 1944 ainsi que son matricule : 2931.Gr.Ers.Btl 89. Le 6 mai 1952 est émis un second acte de disparition. Le 20 mai 1952, un jugement déclaratif fixe son décès au 31 décembre 1945 sans indication de lieu. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 34 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBRECHT Joseph Paul 1925 Gougenheim (Bas-Rhin)
ALBRECHT Joseph Paul est né le 29 mars 1925 à Gougenheim (Bas-Rhin), fils de Jean A. et de Marie née Marxer. Célibataire, cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht dans un régiment de grenadiers. Son régiment le porte disparu lors de durs combats de retraite dans le secteur entre Kowno (Kaunas) et Vilna (Vilnius) en Lituanie. Un document précise qu’il a disparu précisément à Dovainonys (Lituanie) à 30 kilomètres au sud-est de Kaunas le 25 juillet 1944. La date de son décès a été fixée par jugement rendu par le tribunal civil de Strasbourg au 25 juillet 1944 à près de Wilna en Pologne. La mention Mort pour la France lui est accordée le 6 avril 1954. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Joseph 1927 Sarralbe (Moselle)
ALBRECHT Joseph est né le 13 mai 1927 à Sarralbe (Moselle), fils de Jacques A. dit Jean, ouvrier pendant 25 ans aux usines Solvay et Cie à Sarralbe (Moselle) et de Marie Anne dite Anne née Muller. Joseph est le plus jeune de 8 enfants. Cinq sont encore vivants au 1er juin 1951. Ouvrier agricole et chauffeur chez Mr Meier, entrepreneur de transports, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 juillet 1944. Il n’a pas reparu à son domicile depuis 1944. Le 22 mai 1951, son père adresse un courrier au Procureur de la République à Sarreguemines (Moselle). Il indique avoir reçu la dernière lettre de son fils en fin novembre 1944 de Bergen. Il possède une autre lettre provenant d’un de ses camarades, Victor Wilm de Basse-Vigneulles (act. Vigneulles). Ce dernier déclare qu’il a connu Joseph en septembre 1944 à Bedersdorf (act. Vaudrevange, Allemagne) à l’Arbeitsdienst. Ils sont arrivés ensemble dans l’armée allemande à Teplitz-Schönau (act. Teplice, République Tchèque) et ont reçu leur instruction dans la 1ère Compagnie de Marche. Victor était dans la 1ère section et Joseph dans la 3ème, puis dans le Bataillon de Réserve des Grenadiers n°32. Le 21 janvier, ils sont arrivés à Bautzen (Allemagne) dans une école de conduite (Fahrerschule). Ils y étaient jusqu’au 4 février puis ils ont été envoyés à Dresde (Allemagne) et au 8 février, ils sont arrivés au front à Podelzig, un village entre Küstrin et Francfort sur Oder (Allemagne). Joseph avait deux chevaux et une voiture. Il transportait le ravitaillement en vivres et en munition, etc. Il a été relevé de cette fonction pour être envoyé au front. Victor ne l’a plus vu car il partait en 1ère ligne. Il pense que c’était le 24 février 1945. Etant de garde, l’artillerie allemande se mit à tirer mais trop court. A 6h, il fut relevé de garde et retrouva son cantonnement. Il apprit que Joseph était tombé. Le 3 juillet 1951, lors d’une enquête demandée par le Procureur de la République de Metz et menée par la brigade de Gendarmerie Nationale de Zimming (Moselle), Victor Wilm, 23 ans, cultivateur à Basses-Vigneulles (act. Vigneulles), déclare qu’il a connu Joseph à l’Abeitsdienst à Bedersdorf. Ils étaient dans la même section et sont ensuite passés dans la Wehrmacht au Bataillon de Réserve n°32, 1ère compagnie. Le 4 février 1945, le régiment est monté en ligne près de Podelzig. Le 24 février, ils ont subi un violent bombardement d’artillerie. Le matin, Victor a appris la mort de Joseph. Albert Thiel le confirmera. Le 31 juillet 1951, ce dernier demeurant à Macheren (Moselle), 24 ans, mineur, déclare que courant 1944, il a été incorporé de force dans la Wehrmacht et le 4 février son régiment est monté en ligne près de Podelzig (Allemagne) à 8 km de Francfort/Oder. Le 24 février 1945, ils ont subi un bombardement très violent d’artillerie et dans la nuit vers 23h, Albert a été blessé par un éclat d’obus, puis évacué vers un hôpital militaire en Allemagne. C’est là-bas qu’il a appris que Joseph a été tué par le même obus. Sa dernière adresse connue est R.A.D Abt. 3/329, Wehrmachtseinsatz – Redersdorf (Sarre). Un avis de décès officiel émis le 22 août 1951 à Paris, est remis à son père le 30 août 1951. En 1972, la WASt indique que Joseph a été tué au combat le 18 février 1945 et qu’il est inhumé au cimetière de Podelzig. Il était porteur de la plaque d’identité ; – 92 – 1. Marsch – Kp./G.E.B32. D’après le Volksbund, il repose au Gemeindefriedhof Podelzig dans une tombe individuelle. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 février 1952. Il avait 17 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Léon Henri Xavier 1920 Colmar (Haut-Rhin)
ALBRECHT Léon Henri Xavier est né le 23 décembre 1920 à Colmar (Haut-Rhin), fils de Xavier A. et de Marie Joséphine née Frantz. Le 4 octobre 1941, il épouse à Colmar Alice née Sutter. Maçon, il est incorporé de force dans l’armée allemande au 11. Abteilung Gruppe Volksgrenadierregiment R144 Stabskompanie Infanterie Ersatz Bataillon 1/132-871. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 15 janvier 1943. Charles Hoffert domicilié à Colmar, rapatrié du camp de Tambov (Russie) déclare avoir vu Léon à Schdenstohau (Pologne) en février-mars 1945. Son décès est fixé au 27 septembre 1943 à Woroschilowsk (probablement actuel Altschewsk, Ukraine) près de Nikopol (Ukraine) par un jugement déclaratif prononcé le 23 septembre 1948 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 28 juin 1952. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Paul Charles 1920 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Paul Charles est né le 2 septembre 1920 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de Jacques Paul A., boulanger et de Marguerite née Bretz, boulangère. Il a une sœur dénommée Adrienne Fritsch, domiciliée à Mulhouse (Haut-Rhin). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht, suite à un recrutement à Mulhouse (haut-Rhin), le 13 janvier 1943, matricule 1596, secteur postal 56.297.C, Innsbruck (Autriche) (Stab und 1-4. Kompanie Bataillon D XVIII). Il atteint le grade de caporal-chef. Il n’a plus reparu à son domicile depuis cette date. Son père indique qu’il a entendu dire, dans une émission de la B.B.C de Londres au début du mois de novembre 1946, que son fils était en bonne santé et retenu comme prisonnier. Toutefois, il ne se souvient pas du numéro du camp. D’après une lettre datée du 4 mai 1947 provenant de l’Ambassade de France à Londres, l’enquête s’est révélée négative. Il y eut confusion avec un certain Karl Albrecht, né le 3 septembre 1920 à Klein-Radischen (Autriche) qui a été fait prisonnier en Normandie le 6 mai 1945. Le 23 juin 1960, à la demande du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, la brigade de Gendarmerie Nationale de Mulhouse interroge sa mère. Marguerite déclare qu’avant son incorporation, son fils a effectué un stage au service du travail du 5 octobre au 30 décembre 1942 à Münster (Allemagne). Elle ne sait pas vers quel camp son fils a été dirigé, car il a contracté une pleurésie pendant son incorporation. Il est revenu une fois en permission de convalescence pendant 10 jours. N’ayant pas eu de prolongation, il a regagné Innsbruck (Autriche) où il est resté dans un hôpital de réserve. En dernier lieu, il lui donnait comme adresse le Danemark sans autre précision. Comme il ne savait pas écrire l’allemand comme cela était prescrit par l’autorité militaire, un camarade écrivait pour lui. Sa dernière lettre est datée du 15 octobre 1944, quelques jours avant la libération de Mulhouse. A ce moment-là, il demandait de l’argent. Ses dernières nouvelles dateraient de la mi-novembre d’un hôpital d’Innsbruck. Un acte de disparition est envoyé à sa sœur le 8 décembre 1950. Son décès est fixé au 31 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 21 janvier 1961 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 18 juin 1962. Il avait 24 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALEXANDRE Jean François 1927 Brettnach (Moselle)
ALEXANDRE Jean-François est né le 19 février 1927 à Brettnach (Moselle), fils de Jean Georges A., cultivateur et de Barbe née Jung. Après le RAD à Ruwer (Allemagne), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 novembre 1944 au Grenadier Ersatz Bataillon 116, Marburg-Lahn (Allemagne). De Ruwer il est transféré à Schoden près Trèves (Allemagne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 10 juillet 1944. Sa dernière adresse est Kampfgruppe Stieler. Ses dernières nouvelles datent de novembre 1944 de Ruwer (Allemagne) où du 4 octobre de Schoden (Allemagne, près de Trèves). D’après un de ses camarades, il se trouvait près de Kustrin(Pologne) ou Francfort sur Oder (Allemagne) à la fin janvier. Il semblerait qu’il ait été fait prisonnier par les russes le 23 janvier 1945. Le 12 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Bouzonville (Moselle) effectue une enquête à a demande du Ministre des ACVG. Le père de Jean-François déclare que son fils a été incorporé dans le RAD le 10 juillet 1944 et affecté dans une unité stationnée à Ruwer près de Trèves (Allemagne) jusqu’au mois de novembre 1944. Il avait régulièrement des nouvelles de son fils. Sa dernière lettre provenait de Ruwer. En 1945 après l’armistice, Monsieur Alphonse Becker demeurant à Teting (Moselle)l’a informé de la disparition de son fils aux environs de Berlin alors qu’il combattait dans une unité de l’armée allemande. Le 24 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Faulquemont (Moselle) effectue une enquête à Teting Nied (Moselle). Alphonse Becker, cultivateur déclare qu’il ignore dans quelles conditions Jean-François a été incorporé dans l’armée allemande. Il affirme qu’en janvier 1945 Jean-François était son premier chargeur alors qu’il était tireur à la mitrailleuse sur le front russe. Ils se trouvaient dans un village à une quinzaine de kilomètres de Mezeritz(Pologne). Ils étaient une quarantaine qui avaient reçu l’ordre d’investir un petit bois, lorsqu’ils furent surpris par les chars russes. Tout le monde s’est sauvé. Alphonse perdit la trace de son chargeur à ce moment-là. Par la suite il apprit par des gens du village que 30 soldats étaient morts au cours de l’assaut et qu’ils avaient été enterrés à proximité du village. Jean-François en fit sûrement partie. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 avril 1949. Son décès est fixé au 27 janvier 1945 aux environs de Mezeritz (Pologne) par un jugement déclaratif prononcé le 5 avril 1960 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 31 mai 1949. Il avait 17 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALGEYER Joseph Nicolas Emile 1914 Walbach (Haut-Rhin)
ALGEYER Joseph Nicolas Emile est né le 16 février 1914 à Walbach (Haut-Rhin), fils d’Emile A., journalier et de Louise née Stiehlé. Le 18 septembre 1936, il épouse Marie Jeanne Muller de Zimmerbach (Haut-Rhin). Tailleur, domicilié à Turckheim (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 septembre 1943, dans le 1er ou 11e Grenadier Regiment Ersatz und Ausbildungs Bataillon 53 à Zeilheim (Allemagne) (peut-être Zeilsheim, quartier de Francfort) secteur postal 26.178.A, sans indication de lieu. Ses dernières nouvelles datent du 8 mars 1944 dans un courrier reçu le 16 mars 1944. Il est porté disparu par son unité lors des combats le 15 mars 1944 dans la région de la rivière Inhoulets (Ukraine) près d’Echo. Son décès est fixé au 15 mars 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 16 octobre 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Son nom est inscrit sur le registre de décès du cimetière de Kropyvnytsky (Ukraine). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 7 février 1952. Il avait 30 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALLARD André Xavier Michel 1920 Husseren-Wesserling (Haut-Rhin)
ALLARD André Xavier Michel est né le 29 mai 1920 à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin), fils d’Hippolyte Joseph A. et d’Anna née Horny. Il épouse Joséphine née Stumpf en 1942 à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin). Employé, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 octobre 1943 et intègre le Grenadier Regiment 11. Ses dernières nouvelles à son épouse datent du 9 février 1944. Déclaré disparu le 10 février 1944 à Porot’kovo son décès est fixé par jugement déclaratif du tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin) à Vitebsk (act. Biélorussie) au 10 février 1944. Jusqu’en 1947, son épouse n’aura de cesse de le retrouver et de croire en son retour. Il est déclaré Mort pour la France en 1953. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALLARD Othon 1914 Montigny-les-Metz (Moselle)
ALLARD Othon est né le 17 août 1914 à Montigny-les-Metz (Moselle), fils de Guillaume A. et de Marie Catherine née Kiefer. Célibataire, cuisinier à Strasbourg-Koenigshoffen, il est incorporé de force le 24 juin 1943 dans la 8ème compagnie du 210e régiment de sûreté. Il est signalé décédé par son unité lors des combats de Brody en Pologne le 22 juillet 1944. Son décès est déclaré par jugement du tribunal de Strasbourg au 22 juillet 1944 près de Brody (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALLEMANG René 1923 Urbès (Haut-Rhin)
ALLEMANG René est né le 11 mars 1923 à Urbès (Haut-Rhin), fils de Louis A. et de Paula Suzanne née Mathis. Il exerçait la profession de boucher à Mulhouse (Haut-Rhin). En 1941 il a été requis par la main d’œuvre pour travailler en Allemagne jusqu’en 1943. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 14 janvier 1943, Unité Wetterpeilzug 518, secteur postal L 59.392 L.G. Pawien. Il est rentré en permission en décembre 1943. D’après une lettre à sa sœur Suzanne Haller, il se trouvait au port d’Athènes (Grèce) en 1944. Ses dernières nouvelles adressées à son oncle Charles Mathis datent du 21 juin 1944 de l’île de Rhodes. Son décès est fixé au 1er février 1945 en Grèce par un jugement déclaratif prononcé le 26 janvier 1960 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 26 avril 1950. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALLEMANN Albert 1909 Kembs (Haut-Rhin)
ALLEMANN Albert est né le 17 mai 1909 à Kembs (Haut-Rhin), fils d’Édouard A., batelier, et de Louise née Metzger, ils résident 32, rue du Rhin à Kembs. Albert exerce le métier d’appariteur et d’agent de police dans sa commune de naissance. Le 15 mai 1936, il se marie avec Albertine Martin originaire également de Kembs. Le jeune couple s’installe dans la commune, rue du Rhin (Hermann Goering Strasse durant l’Occupation). Une fille prénommée Émilie naît en 1942. Incorporé de force dans une unité de Waffen-SS le 20 avril 1944 avec Matthieu Steib, un camarade facteur à Kembs, il rejoint Morhange (Moselle). Au bout de trois semaines, ils sont ensuite dirigés sur Nuremberg (Allemagne) où ils reçoivent une instruction militaire durant trois mois. Puis ils sont envoyés sur le front russe. Albert est déclaré décédé, dans un premier temps, le 1er janvier 1945 car les dernières nouvelles le concernant le situent à Budapest (Hongrie) en décembre 1944 lors du siège de la ville. Il y est certainement certainement fait prisonnier car Jacques Lentz, prisonnier rapatrié, signale la présence d’Albert dans un camp de prisonnier à Kramatorsk (Ukraine) en avril 1946. Il serait retenu en tant que SS car son groupe sanguin est tatoué sous son aisselle gauche. Il décède et est inhumé à Jezqazghan ville célèbre pour ses mines de cuivre (Kazakhstan), le 24 octobre 1946. La rectification est portée sur l’état civil de la commune de Kembs en 1999. Il avait 37 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLEMANN Jules Louis 1924 Blotzheim (Haut-Rhin)
ALLEMANN Jules Louis est né le 23 août 1924 à Blotzheim-la-Chaussée (Haut-Rhin). Fils de Jean-Baptiste A., charpentier et de Julie née Wirz. Célibataire, Jules Louis réside Quartier Wallart n°20 à Saint-Louis (Haut-Rhin), lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 20 mai 1943. Le maire de Saint-Louis atteste que Jules Louis A. n’a pas réapparu dans la localité depuis le 20 novembre 1944, date de la libération de la commune. Le 22 novembre 1949, les recherches menées auprès des archives WASt de Berlin (Allemagne) indiquent que Jules Louis était intégré au 574ème Ersatz-Bataillon du Grenadier-Regiment 509. Il avait le matricule _28_6./GR 509, mais aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être établi. Un acte de disparition est émis le 23 février 1955, dossier n° 337268. Le 27 février 1960, l’enquête de la brigade de gendarmerie de Saint-Louis (Haut-Rhin) permet d’identifier les sœurs de Jules Louis. Louise A. déclare que Jules Louis vivait avec elle avant son incorporation de force, leurs parents étant décédés. Début octobre 1944, son frère est venu chez elle en convalescence, à la suite de blessures reçues aux combats. Elle est dans l’impossibilité de dire à quel corps il appartenait et où il stationnait. Il n’a jamais voulu le faire savoir. Il serait décédé à Constance (Allemagne) à proximité de la caserne où il devait se trouver stationné, et ceci à la suite d’un bombardement. Ceci lui a été rapporté par un camarade de régiment. Elle n’est pas en mesure de donner son nom, ni son adresse .Le 1er mars 1960, l’enquête de la brigade de gendarmerie de Mulhouse apporte le témoignage d’une autre sœur, Juliette A. qui résidait à Toulon (Var) jusqu’en 1946. Jules Louis lui a écrit plusieurs fois durant son incorporation. Toutes les lettres reçues émanaient de Russie, mais elle ignore de quel endroit. En juin 1946, lors d’une invitation à Mulhouse (Haut-Rhin), un jeune homme lui a fait voir des photographies de soldats, prises sur le front de Russie. Juliette A. a reconnu son frère sur l’une d’elles. Ce jeune homme avait côtoyé Jules Louis, mais n’a pu fournir aucun renseignement. Juliette A. n’a pas demandé les coordonnées de ce témoin, car à cette époque, elle avait encore l’espoir que son frère reviendrait. Le 2 mai 1960, un jugement déclaratif du tribunal de grande instance de Mulhouse fixe le décès au 1er novembre 1944 à Constance (Allemagne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ALLEMANN Léon-Paul 1924 Attenschwiller (Haut-Rhin)
ALLEMANN Léon-Paul est né le 25 mai 1924 à Attenschwiller (Haut-Rhin), fils de Paul A., agriculteur, et de Rose née Starck. Ils résident au 64 rue Wilson à Attenschwiller. Léon-Paul travaille sur l’exploitation familiale. Incorporé de force dans un régiment d’infanterie de la Wehrmacht le 29 novembre 1943, il est envoyé sur le front russe en 1944 après avoir effectué ses classes. Il donne une dernière fois des nouvelles à sa famille le 1er novembre 1944. Son unité combat alors en Pologne. Il a le grade de caporal (Gefreiter). Il est ensuite porté disparu. Son père désormais veuf le recherche activement après la Libération. Il se résout en 1947 à remplir le formulaire de « Non rentré » afin que l’état civil de son fils soit régularisé. Le jugement déclaratif de décès est transcrit le 2 octobre 1955. La date de décès retenue est le 30 novembre 1944. Il obtient la mention Mort pour la France. Joseph Baumann, maire de sa commune, a attesté de «ses bons sentiments français». Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLENBACH Alfred 1924 Reipertswiller (Bas-Rhin)
ALLENBACH Alfred est né le 1er novembre 1924 à Reipertswiller (Bas-Rhin), fils de Frédéric A. et de Sophie née Pfister. Célibataire, bûcheron, il réside à Lichtenberg (Bas-Rhin) et est incorporé de force le 16 octobre 1942 sur le front russe, dans la région de Kherson (Ukraine). Les dernières nouvelles envoyées par Alfred à sa famille datent du 8 mars 1944 alors qu’il est prisonnier à Zaporijjia (Ukraine). Léon Grimont de Rouffach (Haut-Rhin) témoigne avoir fait la connaissance d’Alfred au camp de prisonniers n°100 de Zaporijjia et avoir été transféré avec lui, malade, vers le camp de Dniepropetrowsk (act. Dnipro, Ukraine) où Alfred meurt. Il est inhumé par Léon dans une fosse commune. Il serait décédé entre le 1er août et le 30 septembre 1944 à Dniepropetrowsk. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALLGEYER Edouard Alphonse 1911 Ingersheim (Haut-Rhin)
ALLGEYER Edouard Alphonse est né le 17 octobre 1911 à Ingersheim (Haut Rhin), fils de Joseph Vendelin A. et d’Antoinette née Rigoni. Ouvrier dans une papeterie, époux de Joséphine Bleu, il est incorporé de force dans l’infanterie de l’armée allemande, (régiment FPN 5055 Stab. 1/GR.R.3 st kf GE.B.I. 8602) depuis le 10 janvier 1944. Il n’est pas reparu à son domicile. Ses dernières nouvelles datent du 1er août 1944, depuis son régiment dont le secteur postal est 05055.A en Lituanie. Son décès est fixé par jugement au 3 Août 1944 à Lubkatowa en Lituanie où il a été porté disparu. La mention Mort pour la France a été transcrite le 7 avril 1953 sous le numéro 20 à Turckheim (Haut Rhin). Il avait 33 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALLHEILIG Charles Pierre 1923 Westhouse (Bas-Rhin)
ALLHEILIG Charles Pierre est né le 20 juin 1923 à Westhouse (Bas-Rhin). Cultivateur, il habite avant son incorporation chez ses parents Charles A., et Marie Eugénie Marthe née Raul. Du 6 octobre 1942 au 28 décembre 1942, il est enrôlé dans le Reichsarbeitsdienst. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943, il est versé dans 596e Régiment de Grenadiers. Son régiment est envoyé dans la région de Kiev (Ukraine) mi-septembre 1943. Il écrit une dernière fois à sa famille le 6 octobre 1943. Il indique à ses parents que tous ses papiers ont été la proie des flammes. Il est ensuite porté disparu par son unité le 23 octobre 1943 en Ukraine. C’est la date mentionnée sur son acte de décès. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès le 24 mars 1954. Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLHEILY Jean Baptiste 1922 Marckolsheim (Bas-Rhin)
ALLHEILY Jean Baptiste est né le 15 avril 1922 à Marckolsheim (Bas-Rhin). Fils de Jean Baptiste A., ouvrier tisserand et de Thérèse née Peters. Boulanger-pâtissier, Jean est célibataire et demeure chez ses parents, Cité des Baraquements à Marckolsheim (Bas-Rhin), lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 12 octobre 1942. Le 9 décembre 1948, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre entame une procédure de régularisation d’état civil de « non-rentré ». Jean Baptiste était incorporé au Gebirgs-Pionier-Ersatz-Bataillon 83 Schwaz, selon le formulaire adressé au maire de Marckolsheim. Un acte de disparition daté du 9 mars 1950, dossier n° 336.605 est transmis à sa sœur, Anne A. épouse Cunin. Le 2 avril 1953, Anne A. réclame un acte de décès pour affaire d’héritage. Une réponse à ce courrier lui demande de s’adresser à un tribunal civil afin de faire rendre un jugement déclaratif de décès. Le 2 décembre 1954, la Police d’Etat de Mulhouse (Haut-Rhin) établit un procès-verbal : Anne A., sœur aînée de Jean déclare que leurs parents ont été tués le 25 janvier 1945 au cours d’un bombardement subi par la localité de Marckolsheim où ils résidaient. La fratrie a droit aux indemnités pour dommages de guerre résultant de la destruction de la maison paternelle. Pour permettre de régler cette situation, Anne A., demande un jugement déclaratif de décès pour leur frère Jean A., porté disparu depuis juillet 1944. Toute la correspondance que Jean entretenait avec ses parents a été détruite. Leur sœur, Rose A., aurait reçu une lettre le 12 juin 1944 : Jean se trouvait sur le front de Russie, au secteur postal 19774. Le 24 janvier 1955, une demande de jugement est transmise au tribunal. Le 1er février 1955, un jugement déclaratif du tribunal de Colmar fixe le décès au 13 juin 1944. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne qu’il a disparu à Warschaw / Narew Brückenkopf (Pologne), le 1er juin 1944. Son nom a été inscrit dans les registres du cimetière militaire allemand de Pulawy en Pologne où reposent 23 914 soldats allemands. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ALLIMANN Georges Charles 1926 Carspach (Haut-Rhin)
ALLIMANN Georges Charles est né le 24 septembre 1926 à Carspach (Haut-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur et de Marie-Catherine née Zurbach. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, matricule 3458, le 31 mars 1944, dans la Stabs Kompanie Panzer Ersatz Bataillon 13, secteur postal 67226 C, sans indication de lieu. Puis il est muté à partir du 1er octobre 1944 dans la 6. Kompanie Panzer Grenadier Regiment 147. Ladite unité s’est trouvée en octobre 1944 à Bialobrzegy (Pologne). Il est venu en permission à Carspach le 15 août 1944 pour une durée de 15 jours. Ensuite il a rejoint son unité qui se trouvait au secteur postal 63226, sans indication de lieu. Ses parents ont eu de ses nouvelles en 1944 par son frère Léon qui se trouvait en Autriche avec son unité. Il était à ce moment-là au secteur postal 37605 E. Sa dernière lettre date du 16 novembre 1944. Il se trouvait alors à 70 km au sud de Varsovie (Pologne). Un acte de disparition est adressé au père le 16 juillet 1947. Son décès est fixé au 1er janvier 1945 sur le front de l’Est par un jugement déclaratif prononcé le 3 août 1960 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ALLINGER Robert Henri 1922 Bischheim (Bas-Rhin)
ALLINGER Robert Henri est né le 10 décembre 1922 à Bischheim (Bas-Rhin), fils d’Henri Robert A. et de Madeleine née Haber. Célibataire, il réside à Neuwiller-lès-Saverne (Bas-Rhin) lorsqu’il est incorporé de force au Grenadier Regiment 456. Son unité le déclare disparu à Sabolotje (Russie) [act. Zabolottya, Ukraine] le 14 novembre 1943 lors des combats sur la Côte 252. Son décès est fixé par jugement du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) au jour de sa disparition, soit le 14 novembre 1943 à Sabolotje (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 21 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALLMANG Nicolas Alphonse 1919 Spicheren (Moselle)
ALLMANG Nicolas Alphonse est né le 23 octobre 1919 à Spicheren. Cultivateur, il habite avant son incorporation chez ses parents Nicolas, mineur, et Marie née Wernett. La famille réside 182 rue principale à Spicheren. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 janvier 1943. Son unité est inconnue. Laurent Kast, un camarade originaire de Reichshoffen-ville (Bas-Rhin) rapatrié d’URSS, atteste qu’il a été hospitalisé avec lui à l’hôpital de Babajewo (sic), ville située entre Léningrad et Moscou. Un autre prisonnier de guerre, de nationalité autrichienne, a rapporté que Nicolas Allmang est décédé en janvier 1945 à la suite d’une dysenterie. L’acte de décès est transcrit par Jean Klein, maire de Spicheren, le 30 octobre 1947. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès le 15 mars 1950. Il avait 26 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALM Théophile Edouard 1912 Oberlarg (Haut-Rhin)
ALM Théophile Edouard est né le 15 mai 1912 à Oberlarg (Haut-Rhin), fils de Théophile A., et de Louise née Froehly. Célibataire, il vit chez ses parents à Oberlarg n°18 et exerce le métier de charpentier lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 24 mai 1944. Théophile est canonnier dans la 3° Artillerie-Ausbildungs-Abteilung 49, installée dans la General-von-Hippel-Kaserne à Magdebourg (Allemagne). Son dernier courrier date du 4 novembre 1944. Dès juillet 1945, le père de Théophile et la mairie d’Oberlarg font des démarches pour avoir des informations sur sa disparition. Un de ses camarades présent avec lui à Magdebourg jusqu’au 28 décembre 1944, dit que Théophile devait encore s’y trouver en janvier 1945. La famille A., le présume en « captivité russe ». Le 10 avril 1946, son père apporte des renseignements complémentaires : Théophile aurait été embarqué à Biederitz (près Magdebourg) vers la fin de mois de novembre 1944, direction le front russe selon le témoignage d’un camarade Fridolin B. deWerentzhouse. Un acte de disparition est établi à son nom, le 18 avril 1947, n° 320393. Le 18 août 1952, le consul de France à Berlin indique que Théophile A. ne figure pas sur les listes de la 3° Batterie Artillerie Ausbildungs Abteilung 49 ou 43 stationnées à Magdebourg. Son Soldbuch a été retrouvé à Radeland près de Baruth, mais ne se trouve plus en possession de la mairie de Baruth (act. Baruth/Mark, Allemagne). Aucun renseignement concernant son décès ou sa sépulture n’a pu être trouvé. En 1958, Madame Hélène Pinard née A., sœur de Théophile présente une requête de jugement déclaratif de décès. Une enquête de la gendarmerie de Pfetterhouse précise que les parents de Théophile sont décédés en 1956 et 1958. Un témoin, Alphonse B. d’Oberlarg a été incorporé de force le même jour que Théophile : « ils sont partis ensemble à Heilsberg. Alphonse a été versé dans un régiment d’artillerie lourde à Magdebourg, et Théophile dans un régiment d’artillerie motorisé. Ils sont restés 6 mois dans cette ville puis versés sur le front russe, où Alphonse l’a perdu de vue ». La brigade de Durmenach auditionne Fridolin B. de Werentzhouse : « Incorporé de force dans l’armée allemande le même jour que Théophile, ils ont été affectés au 49° régiment d’artillerie lourde à Magdebourg. En novembre 1944, Fridolin était hospitalisé lorsque son régiment a été dirigé sur le front russe. En sortant de l’hôpital, le 7 décembre 1944, il a appris au bureau de sa batterie, que les hommes qui étaient partis quelques jours auparavant étaient considérés comme prisonniers, morts ou disparus ». Le 9 août 1958, un jugement déclaratif du tribunal civil de Mulhouse fixe le décès au 30 novembre 1944 sur le front de l’est. La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1953 et inscrite en marge de son acte de décès en 1958. La tombe familiale à Oberlarg mentionne « A la mémoire de Théophile Alm -né en 1912- mort pour la France au front de l’est Barusch fin avril 1945 ». Selon le Kriegsgräberfürsorge, Théophile aurait été porté disparu (vermisst) en avril 1945. Son corps est inhumé dans le cimetière militaire forestier (Waldfriedhof) de Halbe (Allemagne) : Bloc 4, Rangée 1, Tombe 284. Il avait 32 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALMY François Gérard 1926 Fellering (Haut-Rhin)
ALMY François Gérard est né le 21 mars 1926 à Fellering (Haut Rhin), fils de Wendelin A., maçon et Suzanne née Glossier , sans profession. Il est incorporé de force comme soldat dans la Wehrmacht et porté disparu sur le front de l’est, à Eylau (sud de Tiarve, aux environs de Riga). Un acte de disparition est établi le 9 juillet 1947 (n°326 022). Son décès est fixé par un jugement du 20 mai 1954 au 15 septembre 1944, avec la mention Mort pour la France et transcrit en mairie de Fellering. Il avait 18 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALT François Albert 1919 Valmont (Moselle)
ALT François Albert est né le 21 août 1919 à Valmont (Moselle), fils de Charles Gustave A., boulanger et de Marie Madeleine née Schang. Il a six frères et sœurs. Monteur chez un entrepreneur de Folschviller (Moselle), il est incorporé de force dans la Wehrmacht suite à un recrutement à Sarrebourg (Moselle), matricule 336, en juin 1943 au 6. Grenadier Regiment 456 Stabs Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 192, secteur postal 2352, sans indication de lieu. Ses parents reçoivent sa dernière lettre le 27 janvier 1944. A l’époque il se trouvait au 1. Grenadier Bataillon dans le district de Brody en Galicie (actuelle Ukraine). Le 5 mars 1944, ses parents sont informés, par son lieutenant de compagnie, de sa disparition le 13 février 1944 lors des combats à Marjanova (probablement en actuelle Lettonie) près de Vitebsk (actuelle Biélorussie). Le 19 décembre 1953 la brigade de Gendarmerie National de St Avold (Moselle) enquête à Valmont à la demande du sous-préfet de Forbach (Moselle). Joseph Ernzt, restaurateur, conseiller municipal, ex maire de la commune et Président du Comité de Libération témoigne qu’Albert a bien été incorporé de force et qu’il n’a jamais manifesté de sentiments à l’égard de l’occupant. Il indique qu’en ce qui concerne son père Charles, il en est autrement, que lors de l’occupation il était considéré comme un propagandiste et un fanatique nazi. Il était délégué local de la Deutsche Arbeitsfront (Front allemand du travail) et Otmann (homme de confiance) aux mines de Folschviller mais n’a pas porté grand préjudice à la population. Joseph Ernzt pense que Charles était membre du parti nazi. Suite à ce témoignage, les parents n’auraient pas pu prétendre à des avantages, le père ayant été qualifié par la préfecture de la Moselle de fanatique nazi. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 décembre 1948. Son décès est fixé au 13 février 1944 à Marjanova par un jugement déclaratif prononcé le 15 janvier 1960 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1957. Il avait 24 ans. Un dénommé Franz Alt, né le 21 août 1919 et décédé le 1er février 1944 dans le secteur central du front, est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand Duchowschtschina (Russie).
Frédérique Studer 2025 ©
ALTBIESS Charlot Julien 1921 Ohnenheim (Bas-Rhin)
ALTBIESS Charlot (Charles) Julien est né le 16 février 1921 à Ohnenheim (Bas-Rhin), fils de Alfred A. décédé en 1938 et de Marie-Catherine née Joaness, décédée en 1926. A l’âge de 14 ans, il part à Colmar pour apprendre le métier de boulanger. Après le décès du père, Charles quitte Ohnenheim pour s’installer à Colmar. Il a 3 sœurs. Il part au R.A.D. Kdo. 6.294 le 2 octobre 1942 à Schwabstedt (Allemagne). Il rentre le 29 décembre 1942. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943 au grade de caporal, sous le matricule 2556, à la 1. Kompanie Grenadier Regiment 737 et au Grenadier Ersatz Bataillon 72.11.486. Le 9 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Colmar effectue une enquête à Colmar. Alice Leyes témoigne qu’elle a bien connu Charles. Au printemps 1944, elle a reçu une lettre de lui venant d’Athènes. Il disait qu’il se trouvait à l’hôpital. Dans le courant de l’été 1944, elle a à nouveau reçu une lettre de la même adresse. Charles disait qu’il ne reverrait plus l’Alsace car il sentait qu’il allait mourir. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 16 janvier 1943 et ses dernières nouvelles datent de juillet 1943. Elle ne l’a plus revu depuis le jour de son incorporation. Germaine Mergel habitant le même immeuble que Charles à Colmar affirme avoir également reçu une lettre en mai 1944, dans laquelle il disait qu’il était hospitalisé à l’hôpital militaire d’Athènes car il était atteint de la malaria. Germaine affirme qu’il était orphelin et célibataire. Sa sœur Jeanne Meyer née Albiesser, affirme qu’elle est la seule des trois sœurs qui a régulièrement correspondu avec Charles. Ses dernières nouvelles datent du 16 août 1944 de Grèce, où il paraissait très déprimé moralement et physiquement. Il était venu une fois en permission avec sa fiancée dont Jeanne ignore le nom et l’adresse. Elle ne connait pas son unité mais sa dernière lettre émane du secteur postal 410.84 B sans indication de lieu. Son décès est fixé au 17 août 1944 en Grèce par un jugement déclaratif prononcé le 16 février 1960 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Un acte de disparition est adressé à sa sœur le 10 mars 1949. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 28 juin 1950. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTENBACH Louis 1913 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALTENBACH Louis est né le 8 mars 1913 à Mulhouse (Haut Rhin), fils de Charles A., et de Louise née Malaise. Ouvrier à l’usine Manurhin de Mulhouse il s’est marié le 20 mai 1944 avec Charlotte Marthe Klintzig, ouvrière d’usine, à Mulhouse. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au Régiment 102- 350ème régiment d’infanterie, Pionnier Ersatz und Ausbildungkompagnie, Stulpnagel Kaserne à Kustrin (act. Kostrzyn nad Odrą, Pologne), le 11 novembre 1944 et envoyé à Landsberg (Allemagne). Il est porté disparu dans la région de Cysque en Pologne depuis le 26 février 1945. Il a été vu pour la dernière fois le 26 février 1945 par son beau-frère, Albert Schwechler, incorporé de force dans le même régiment puis fait prisonnier par les Russes deux jours plus tard. Il aurait été aperçu également à Posen où il aurait quitté clandestinement la Wehrmacht. Son décès est fixé au 31 décembre 1945 par jugement déclaratif avec la mention Mort pour la France accordée le 16 février 1953. Il avait 32 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALTENBURGER Adrien Eugène 1923 Sarreguemines (Moselle)
ALTENBURGER Adrien Eugène est né le 27 mars 1923 à Sarreguemines (Moselle). Fils de Louis Pierre A., employé de mairie, et de Marie née Baar. Célibataire, Adrien exerce le métier de menuisier et vit chez ses parents à Sarreguemines. Il est mobilisé au service du travail obligatoire (Reichsarbeitsdienst) le 5 octobre 1942, puis incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 janvier 1943, et affecté au Grenadier Ersatz Bataillon 107 à Idar-Oberstein (Allemagne). Il déserte en juin 1943. Le 7 mars 1949, le gouverneur militaire de Metz envoie au Ministère des Anciens Combattants, les procès-verbaux de témoins interrogés afin de déterminer l’activité et les résidences successives d’Adrien après sa désertion. Le 21 février 1949, Louis Pierre A., père d’Adrien déclare : « A l’expiration de sa permission, le 6 juin 1943, Adrien n’a pas rejoint son unité, mais a quitté le domicile pour aller à l’intérieur de la France. Il s’est rendu dans la commune de Granges (Vosges), et s’est caché chez monsieur Aimé L. Il a obtenu des faux papiers d’identité prenant le nom de René Michel né le 27/03/1926 à Périgueux. Après 9 mois, il est allé se réfugier à l’asile de Vichibure, commune de Corcieux (Vosges). Pris de peur après que les Allemands aient fusillé plusieurs otages dans les environs, il est parti et en chemin, a rencontré un certain Louis M., originaire du Havre qui était également réfugié à Corcieux. Ce dernier l’a conduit jusqu’à Paris, et avant de se quitter, Adrien lui aurait déclaré son intention de rejoindre les armées alliées pour combattre les Allemands. Louis M. lui aurait indiqué les coordonnées de son frère Charles M., agent d’affaires à Rouen. D’après ce dernier, Adrien s’est présenté chez lui le 6 août 1944, et en est reparti le jour même pour une destination inconnue ». Le 5 mars 1949, Aimé L. de Granges-sur-Vologne (Vosges) déclare : « Vers le 6 juin 1943, Adrien A. m’a été envoyé par Mr M., de Remiremont, qui s’occupait de la constitution des maquis dans la région. Adrien A. était à l’essai quelques temps, avant de l’incorporer au maquis, car suspect, puisqu’il s’agissait d’un déserteur de l’armée allemande. Ce jeune homme est resté chez moi et je l’ai caché. Adrien A. craignait que les Allemands ne le retrouvent et le passent par les armes. Environ 9 mois après, Adrien A. a quitté mon domicile et est parti à l’hospice de Vichibure ». Le 10 mars 1949, Marie Joséphine L., directrice de l’hospice Vichibure, commune de Corcieux (Vosges) déclare : « Je me souviens avoir eu comme pensionnaire dans mon établissement, un jeune homme sous l’identité de René Michel du 5 mars 1944 à juin 1944. Pendant son séjour, j’ai employé ce jeune homme aux divers travaux de la ferme dépendante de l’établissement. Par un hasard, l’identité réelle de ce jeune homme m’a été révélée, il ne s’est plus senti en sécurité. Et le 6 juin 1944, date où les forces allemandes, en représailles d’une attaque du maquis, fusillèrent et déportèrent des habitants de Corcieux, Adrien A., pris de panique, suivit un habitant du Havre qui était réfugié ici et qui regagnait sa région normande ». Un acte de disparition est émis le 24 mars 1949 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, dossier n° 336.704, selon les conditions suivantes : Incorporé de force dans l’armée allemande, a déserté la Wehrmacht en 1943.Adrien A. a été vu pour la dernière fois le 6 août 1944 à Rouen, où il tentait de rejoindre les forces alliées. Le 11 juin 1949, il est précisé qu’Adrien aurait droit à la mention Mort pour la France si le décès était constaté.Le 13 août 1952, un jugement déclaratif du tribunal de Sarreguemines fixe le décès à courantaoût 1944 àRouen (Seine-Inférieure). Malgré un avis favorable de l’autorité préfectorale de Metz, l’attribution de la mention Mort pour la France ne peut être statuée, les circonstances de sa disparition n’ayant jamais été déterminées.Le 11 mai 1956, Louis Pierre A. fait une demande d’attribution de la mention Mort pour la France pour son fils, Adrien. L’enquête de la police de Sarreguemines datée du 24 juin 1956 conclut que les circonstances et les causes exactes du décès d’Adrien A. n’ont pu être élucidées mais qu’il avait déserté la Wehrmacht et que les renseignements recueillis sur son compte, ainsi que sur sa famille sont favorables aux sentiments nationaux. Le 10 août 1956, la police de Rouen (Seine-Maritime) auditionne Charles M. : « En 1944, j’ai eu la visite d’un jeune homme parlant français avec un fort accent allemand envoyé par mon frère Louis M., réfugié dans les Vosges avec sa famille. Ce jeune homme m’exhiba une lettre manuscrite de mon frère, qui me le recommandait et me priait de lui donner aide et secours. Je l’ai dissuadé de rejoindre les troupes alliées qui combattaient devant Falaise (Calvados), étant donné le peu de chance d’arriver à bon port. Je lui proposai le gîte dans ma mansarde en attendant l’arrivée des alliés, ce qu’il refusa. Je lui proposai ensuite un viatique financier qui fut également refusé. Après lui avoir montré la route sur une carte de France, il me quitta. Je n’ai jamais revu cette personne. Il s’était présenté à moi comme alsacien, déserteur de l’armée allemande ». Le 2 novembre1956, le service d’exploitation des archives WASt de Berlin, sollicité pour l’enquête, précise qu’Adrien portait la plaque d’identité -1180-Stkp. /G.E.B. 107, et selon la liste datée du 8 février 1943, il était affecté à laStammkompanie / Grenadier Ersatz Bataillon 107 Idar-Oberstein puis muté à la 1. Grenadier Ausbildungs-Bataillon107 ; le départ de cette unité n’est pas mentionné, et aucun renseignement concernant en particulier la désertion n’a pu être recueilli. Il obtient la mention Mort pour la France le 5 février 1957. Il avait 20 ans. Il était le frère de Louis Joseph A., Mort pour la France le 9 mai 1944 à Sébastopol (Russie) et d’Albert Charles A., Mort pour la France le 1er août 1944 en Roumanie.
Anne-Catherine Vogler ©2024
ALTENBURGER Albert Charles 1924 Sarreguemines (Moselle)
ALTENBURGER Albert Charles est né le 15 mai 1924 à Sarreguemines (Moselle), fils de Louis A. et de Marie née Baar. Menuisier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 janvier 1943, matricule 1112 dans la 1. Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 124. En février 1944, il se trouvait dans le Grenadier Ersatz Bataillon 4N.238 et ensuite au 5. Grenadier Regiment 420, secteur postal 18.066 B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 3 janvier 1943. Sa dernière lettre date du 18 août 1944 du secteur postal 18.066 B secteur de Bessarabie. Son décès est fixé courant août 1944 en Roumanie par un jugement déclaratif prononcé le 13 août 1952 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 mars 1949. Il avait 20 ans. Son frère Adrien Eugène né le 27 mars 1923, est également incorporé de force dans la Wehrmacht en 1943. Il a déserté cette armée le 6 juin 1943 et est aperçu pour la dernière fois le 6 août 1944 à Rouen (France) où il tentait de rejoindre les armées alliées.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTHERR Charles 1912 Geudertheim (Bas-Rhin)
ALTHERR Charles est né le 10 mars 1912 à Geudertheim (Bas-Rhin), fils de Georges A., menuisier et de Marie née Bleyer. Menuisier et vendeur de meubles, il épouse en 1933 à Geudertheim, Eve née Roser, fille de cultivateurs à Geudertheim (Bas-Rhin). Incorporé de force dans la Wehrmacht le 4 octobre 1944, il intègre la 2. Ausbau Kompanie du 46e Ersatz Bataillon de Regensburg en tant que pionnier, c’est un régiment de génie. Ses dernières nouvelles datent de mars 1945 en provenance de la ville de Guben en Allemagne et il indique que sa compagnie doit se rendre en Tchécoslovaquie. Son décès est fixé en mars 1945 à Guben par un jugement déclaratif de décès. Il obtient la mention Mort pour la France en 1963. Il avait 33 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALTMAYER Michel Adolphe 1927 Vaudreching (Moselle)
ALTMAYER Michel Adolf est né le 7 février 1927 à Vaudreching (Moselle), fils de Pierre A. et de Anne Elisabeth née Vilbois. Coiffeur, il est incorporé par voie d’ordre d’appel dans le RAD Abteilung 2/20 – DANZIG le 10 juillet 1944. Il aurait été envoyé au front de l’est dans la région de Thorn (actuelle Torun, Pologne) à la date du 2 février 1945. Ses dernières nouvelles datent d’octobre 1944 à Danzig (Pologne). Sa dernière adresse était : Grenadier Ausbildungsbataillon 33/22 à Schwetz Weichsel (Pologne). D’après la déclaration d’un camarade rapatrié du nom de Kolb de Maizières-les-Metz (Moselle), il aurait quitté le camp de Tambov, où il était détenu depuis le 13 février 1945, par convoi du 2 août 1945. Qui voyageait dans le wagon de train numéro 16 a aperçu son camarade qui se trouvait dans le wagon numéro 50. Cependant il ne peut certifier s’être rencontré avec Michel lors de la remise du convoi aux autorités britanniques. Un certain nombre d’entre eux, après examen et tri furent dirigés sur le centre sanitaire anglais. Michel n’était pas blessé et paraissait en bon état de santé. Son décès est fixé au 31 août 1945 en Russie par un jugement déclaratif prononcé le 11 juillet 1956 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 21 septembre 1949. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTMEYER Joseph 1914 Oermingen (Bas-Rhin)
ALTMEYER Joseph est né le 17 septembre 1914 à Oermingen (Bas-Rhin), fils de Jacques A., ouvrier et d’Elisabeth née Klein. Ouvrier, il est incorporé de force dans la Stammkompanie du 4e Grenadier Ersatz Bataillon le 12 novembre 1944 et rejoint Kolberg où il disparaît sans laisser de traces. Son décès est fixé par jugement déclaratif de décès à fin novembre 1944 dans la région de Kolberg (Allemagne). Le Kriegsgräberfürsorge n’a jamais procédé à l’identification d’une tombe au nom de Joseph Altmeyer. Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 30 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALTMEYER Paul Nicolas 1927 Folkling (Moselle)
ALTMEYER Paul Nicolas est né le 30 octobre 1927 à Folkling (Moselle), fils de Alphonse A. et de Julie née Haaser. Son père est décédé dans un accident de la circulation le 18 janvier 1928. Sa mère s’est remariée deux fois. Veuve Roth, elle porte le nom Nothard de son troisième mariage. Maçon, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 novembre 1994, matricule 4650 à Delmenhorst près de Brême(Allemagne), dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz und Ausbildungs Bataillon 65. Il avait été versé au RAD le 10 juillet 1944. Sa dernière adresse se trouve près de Brême (Allemagne). Ses dernières nouvelles datent du 19 novembre 1944 de Kitzingen (Allemagne). Dans une lettre à sa mère il écrit avoir été transporté en compagnie d’autres jeunes alsaciens lorrains dans une direction non connue de lui et que leur wagon était entouré de fils de fer barbelés. Il indique qu’ils avaient été traités comme des prisonniers. Lors de sa dernière visite à Folkling, il avait dit à sa mère qu’il voulait déserter. Il n’est pas reparu à son domicile depuis octobre 1944. Un acte de disparition est adressé à sa mère le 30 octobre 1948. Son décès est fixé courant novembre 1944 en Allemagne par un jugement déclaratif prononcé le 2 février 1954 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 janvier 1954. Il avait 17 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTMEYER Rene Jean 1909 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALTMEYER Rene Jean est né le 7 décembre 1909 à Strasbourg Neudorf (Bas-Rhin), fils de Jean Lucien A. et de Céline Berthe née Richert. Il épouse Lucie née Willrich de Strasbourg (Bas-Rhin) avec laquelle il a un enfant. Auxiliaire des P.T.T., il est incorporé de force le 25 mai 1944 au Pz.Gren.Ers.Regt.30 et rejoint le secteur postal de Görlitz (Allemagne). Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 13 novembre 1944 en provenance de Silésie (Pologne). La présence de René est signalée à plusieurs reprises en 1945, en janvier à Hohenlohe (Allemagne) et le mois suivant à Sommerfeld. Le 13 mai 1945, son père Jean reçoit un télégramme qui dit que son fils a été vu prisonnier en bonne santé à Karlsbad (Tchéquoslovaquie). Un jugement du tribunal civil de Strasbourg (Bas-Rhin) fixe son décès en février 1945 sans en définir le lieu. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 36 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALTMEYER Raymond Joseph Albert 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALTMEYER Raymond Joseph Albert est né le 19 mars 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles Albert A., aide facteur des postes à Bischheim (Bas-Rhin) et de Marie Christine née Heringer. Il a été incorporé de force dans la Wehrmacht le 25 janvier 1944. Caporal tireur au 91e Régiment de Chasseurs de montagne (4. Gebirge Jäger Division), en opération à Novorosisk (Novorossiysk – tête de pont du Kouban) en mai 1943. Il a été vu pour la dernière fois en août 1943. Il est décédé le 10 mars 1945 à Teschen (act. Cieszyn, Pologne), inhumé à Polsky-Tesin (Pologne) tombe B321-I. Il obtient la mention Mort pour la France en 1948. Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN Adrien 1925 Belfort (Territoire-de-Belfort)
AMANN Adrien est né le 21 janvier 1925 à Belfort, fils de Thérèse Diehl, journalière et de père inconnu. Il est adopté par Léon Amann et Barbe A. née Koehly en vertu d’un jugement rendu le 20 avril 1926 et d’un autre jugement rendu le 15 juin 1926. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 mai 1943 au 1. Grenadier Bataillon 716. Le 29 août 1944, le lieutenant et chef de compagnie Frieder Walker envoie une lettre du secteur postal 21764 E à la mère d’Adrien. Il lui indique que, fin juin début juillet, suite à de lourds combats, les russes réussirent à percer leurs lignes et à encercler une partie des bataillons. Adrien s’y trouvait. Le 28 juin il fallut quitter Babrouïsk (Biélorussie) afin de reprendre le front allemand. Au cours de ces lourds combats, les troupes qui se battaient pour atteindre les lignes allemandes étaient régulièrement bombardées. Après que la majorité de la division eut réussi à rejoindre nos lignes, d’autres soldats seuls ou en groupes vinrent encore les jours et semaines suivantes grossir les rangs du bataillon. Suivie une accalmie qui permit de constater qui avaient réussi à survivre. Le lieutenant Walker indique que, malheureusement le caporal Adrien Amann ne figurait pas parmi les survivants et qu’il a été vu la dernière fois à Babrouïsk. Sa famille est décédée 12 octobre 1946. Un acte de disparition été établi le 28 octobre 1953. Son décès est fixé au 28 juin 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 22 décembre 1953 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 mars 1954. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Antoine Joseph 1919 Huttendorf (Bas-Rhin)
AMANN Antoine Joseph est né le 2 février 1919 à Huttendorf, (Bas-Rhin) fils de Charles A., cultivateur et de Marie née Lang. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 23 mai 1943, il intègre un régiment d’infanterie où il atteint le grade de caporal. La section départementale du Bas-Rhin fixe son décès au 23 juin 1944 à Witebsk (Biélorussie). Un courrier du régiment daté du 15 juillet 1944 indique que le caporal Antoine Amann est décédé lors des combats de Lowsha à 40 kilomètres au nord-ouest de Vitebsk en Biélorussie. Il est le frère jumeau de Jérôme Justin. (cf.) Son acte de décès indique qu’il est décédé le 23 juin 1944 à Lowsha en Biélorussie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 25 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN Armand 1921 Herbitzheim (Bas-Rhin)
AMMAN Armand est né le 7 janvier 1921 à Herbitzheim (Bas-Rhin), fils d’Henri A. et d’Adolphine née Geiskopf. Dès l’annexion de fait, son prénom est germanisé en Hermann. Cheminot, il est requis pour le Reichsarbeitsdienst dès le 8 octobre 1942. Il revient dans ses foyers le 5 janvier 1943 et est incorporé de force le 13 janvier 1943 dans la Wehrmacht. Le 3 juin 1944, il est muté au 5. Feld. Ers. Batl.337 au grade de caporal-chef. A la fin du mois de juin 1944, il envoie de ses nouvelles depuis Orcha, Horki et Moguilev au sud de Vitebsk, c’est le dernier signe de vie d’Armand. Il est décédé le 20 juin 1944 dans la région de Vitebsk (Biélorussie) selon un jugement déclaratif de décès du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) rendu en 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN François Xavier 1909 Dessenheim (Haut-Rhin)
AMANN François Xavier est né le 13 septembre 1909 à Dessenheim (Haut-Rhin), fils de Alphonse A., cantonnier et de Catherine né Meyer. Le 10 août 1934, il épouse Marie née Muller, originaire de Dessenheim. Cantonnier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 juillet 1944, matricule 8704, dans le Ausbildungs Bataillon Einheit Hardt à Schrimm Warthegau (Pologne), secteur postal 48.204 C au sud de Varsovie à la Vistule, puis dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 374 et à partir du 10 septembre 1944 dans le 6. Grenadier Regiment 688. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 26 juin 1944. Ses dernières nouvelles datent du 25 décembre 1944 du sud de Varsovie (Pologne). Le 15 janvier 1945 une lettre de son épouse a été renvoyée par le caporal-chef Schiller avec la mention « Amann ne se trouve plus dans la formation Feldpostnummer 48.204 C ». Un acte de disparition est établi le 5 mars 1954 et adressé à sa femme le 11 septembre 1947. Son décès est fixé au 25 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 16 mars 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 23 décembre 1952. Il avait 35 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Jérôme Justin 1919 Huttendorf (Bas-Rhin)
AMANN Jérôme Justin est né le 2 février 1919 à Huttendorf (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur et de Marie née Lang. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 avril 1943 et est envoyé sur le front en Lettonie. Le 28 août 1944 un courrier de la compagnie informe sa mère que le 19 août 1944, lors d’un assaut qui eut lieu à un kilomètre à l’ouest de Jaunkalsnava (Lettonie), Jérôme fut touché à la tête par des éclats d’obus. Il est mort sur le coup et son corps enterré au nord est de Trentelberg (act.Gostiņi) en Lettonie. Le courrier se termine par ces mots : « Möge die Gewissheit, dass er sein Leben hingab für die Grösse und Zukunft von Führer, Volk und Vaterland, Ihnen ein Trost in dem schweren Leid sein, dass Sie betroffen hat. » (Que la certitude qu’il a donné sa vie pour la grandeur et l’avenir du Führer, du peuple et de la patrie vous console dans les graves circonstances qui vous frappent). Son acte de décès est établi à Berlin (Allemagne) le 20 juin 1946. Il est le frère jumeau d’Antoine Joseph. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 25 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN Joseph Lucien 1919 Freyming (Moselle)
AMANN Joseph Lucien est né le 12 avril 1919 à Freyming (Moselle), fils de François Pierre A., mineur et de Anne née Thirion. Le 15 janvier 1941, il épouse Lucie née Geisler à Petite Rosselle (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 janvier 1944, secteur postal M 34.095/A. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 15 mai 1944. Ses dernières nouvelles datent d’août 1944. Le 1er décembre 1944 le première enseigne en mer et chef de batterie envoie une lettre à son épouse dans laquelle il indique que Joseph est porté disparu par son unité le 22 novembre 1944 lors de combats défensifs à Sworbe (actuelle péninsule de Sorve, Estonie). Le 7 décembre 1951, Michel Baur de Sulzbach-Rosenberg (Allemagne) témoigne que lors d’une attaque russe en novembre 1944, Joseph se trouvait avec son train sur l’île d’Ösel-Tortenhof (actuelle île Saaremaa, Estonie). Il n’y a eu aucun survivant, les russes n’ayant pas fait de prisonniers lors de cet assaut. Son décès est fixé au 24 novembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 7 décembre 1948 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 23 mai 1949. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Louis Joseph 1922 Uckange (Moselle)
AMANN Louis Joseph est né le 29 octobre 1922 à Uckange (Moselle), fils de Joseph A. et de Caroline née Schmitter. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au grade de caporal au 10. Grenadier Regiment 208 Stabskompanie JEB 118.686, secteur postal 40.154 C sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 1er février 1944. Son père indique que le 19 avril il a quitté la Bessarabie pour se rendre à Jassy (act. Iasi, Roumanie) où il y a eu des combats. Louis avait écrit à son père qu’il ferait tout son possible pour se rendre aux russes. Le 10 juin 1944, le lieutenant Polifka adresse un courrier à son père dans lequel il indique que Louis est porté disparu lors de durs combats au nord de Jassy. Un acte de disparition est adressé à son père le 24 juin 1948. Son décès est fixé au 27 avril 1944 au nord de Jassy par un jugement déclaratif prononcé le 13 janvier 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 17 mai 1954. Le 21 septembre 1999 un courrier de l’ambassade de France en Allemagne stipule que de nouvelles informations russes transmises à la WASt précisent que Louis est décédé le 13 septembre 1944 dans le secteur de Nikolajew (Ukraine) où il est inhumé. Aucune tombe à son nom n’est connue par le Kriegsgräberfürsorge. Le service de l’état civil de Berlin établit un acte de décès le 30 juillet 1999. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Lucien 1915 Herbitzheim (Bas-Rhin)
AMANN Lucien est né le 2 mars 1915 à Herbitzheim (Bas-Rhin), fils de Jules A., maçon et de Marie née Geiskopf. Il épouse à Herbitzheim en 1942 Joséphine née Zirnhelt avec laquelle il a un enfant. Les dernières nouvelles datent du 6 novembre 1943 et un avis officiel de disparition parvient à la famille le 11 janvier 1944, indiquant qu’il a disparu à Tchabany au sud de Kiev. C’est René Henry de Fréland (Haut-Rhin) qui témoigne en 1951 avoir assisté à la mort de Lucien. Il cite comme autre témoin, Henri Petitdemange, facteur de Wintzenheim (Haut-Rhin). Il déclare que Lucien a été fusillé par les Russes en passant volontairement dans leurs lignes le 7 novembre 1943 aux environs de Kiev (act. Ukraine). Le décès est fixé par jugement du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) au 6 novembre 1943, jour de sa disparition. Son nom est inscrit au cimetière de Kiev géré par le Volksbund allemand. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 28 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN René 1912 Niederrœdern (Bas-Rhin)
AMANN René est né le 9 avril 1912 à Niederroedern (Bas-Rhin), fils de Edmond A., cultivateur et de Madeleine née Seiter. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 février 1944 à Lunebourg (Allemagne) dans le Sturm Bataillon 18 secteur postal 07466B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 27 juillet 1944. Ses dernières nouvelles datent du 18 août 1944 de Riga (Lettonie). Franz Krammer de Knittelfeld (Autriche) témoigne que René est tombé dans le secteur nord en Courlande entre janvier 1944 et le 8 mai 1945. Lui-même ainsi que deux autres alsaciens-lorrains ont été fait prisonniers dans le camp 7168 à Minsk (Biélorussie), mais il ne se souvient plus de leurs noms. Le 30 septembre 1944, le lieutenant chef et chef de compagnie (dont le nom n’est pas connu) de René écrit à sa famille du secteur postal 07466C. Il indique que ce dernier a disparu le 22 août 1944, lors des lourds combats qui se sont déroulés près de Kurista environ 20km à l’est de Walk (Estonie). Les Russes ont essayé par tous les moyens de rejoindre la mer baltique. Mais les courageux grenadiers réussirent à repousser l’ennemi. Dans la soirée du 22 août 1944, les Russes attaquent à nouveau. Afin d’éviter d’être encerclé, nous ils doivent repousser la ligne de front à quelques centaines de mètres en arrière. Malheureusement René et cinq de ses camarades ont diasparu suite à cette manœuvre. Un acte de disparition est adressé à son père le 7 août 1947. Un acte de décès est dressé le 27 janvier 1954. Son décès est fixé au 22 août 1944 près de Kurista (Estonie) par un jugement déclaratif prononcé le 21 décembre 1953 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 7 octobre 1953. Il avait 32 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBACHER Charles 1925 Cernay (Haut-Rhin)
AMBACHER Charles est né le 14 mars 1925 à Cernay (Haut-Rhin), fils de Léon A., ouvrier d’usine et de Mathilde née Wantz. Employé à la SNCF comme manœuvre à la ligne de Bantzenheim (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943 dans la 1. Panzer Jäger Ausbildungs Abteilung 8 (Appreln O/ Schlesien )et dans la 1. Stammkompanie Panzer Abteilung 357 Budapest Waitzen (Hongrie) secteur postal 32.359 B ou 32.259. Sa dernière lettre date du 8 octobre 1944 de Slovaquie. Ses dernières nouvelles datent de novembre 1944 de la région de Budapest Waïtzen Kirskartal (Hongrie). Fernand Schwartz de Cernay déclare, avant d’avoir déserté, l’y avoir vu en novembre 1944. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 29 mai 1943. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 mai 1947. Son décès est fixé au 5 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 10 février 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBERGER Edmond Philippe 1916 Hoerdt (Bas-Rhin)
AMBERGER Edmond Philippe est né le 6 mars 1916 à Hoerdt (Bas-Rhin), fils de Joseph A., maçon (décédé) et d’Emilie née Nenny, veuve, remariée en 1921 avec Wassong Ernest. Il a été incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 avril 1944 et intègre comme soldat, le régiment Opio 2 Enheit Helke Pless. (Régiment non identifié). La dernière lettre à sa famille date du 12 novembre 1944. Un acte de disparition a été adressé à la mère le 4 juin 1947. D’après sa fiche de déporté militaire alsacien, il aurait pu se trouver à Halka (Ukraine) et parmi des prisonniers alsaciens en Russie. Il est déclaré décédé en janvier 1945 à Mniow près de Kielce en Pologne. Son acte de décès est établi à Berlin (Allemagne) le 20 octobre 1949. L’acte de décès français est dressé le 6 janvier 1950 à Paris et a été envoyé le 9 janvier 1950 à la commune de Schweighouse-sur-Moder (Bas-Rhin) où réside sa mère. Le Volksbund Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe d’Edmond Amberger n’a toujours pas été déplacée vers un cimetière militaire et que sa tombe serait encore dans le village de Mniów en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 28 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBIEHL Martin Camille 1915 Ebersheim (Bas-Rhin)
AMBIEHL Martin Camille est né le 11 octobre 1915 à Ebersheim, Bas-Rhin, fils de Camille A., et de Marie née Walter. Cultivateur domicilié à Ebersheim, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943 en tant que grenadier. Martin ne reparaît pas à son domicile après-guerre et sa dernière lettre date du 28 décembre 1943. Les dernières nouvelles reçues de lui remontent à janvier 1944, peu avant qu’il ne soit porté disparu. Le 3 janvier 1944, il est signalé disparu lors des combats à 4km au nord de Berditschew en Russie (act. Berdytchiv, Ukraine). Le 10 février 1947, son père entame une démarche pour régulariser l’état civil de son fils. Le 25 juin 1947, le ministre des Anciens combattants et victimes de guerre déclare officiellement sa disparition, demandant un jugement de décès après cinq ans, ou plus tôt si des preuves du décès sont apportées. Le 8 octobre 1947, le procureur de la République adresse une demande de précisions sur la disparition au ministre des Anciens combattants, espérant obtenir des informations plus récentes pour finaliser un acte de décès. En mai 1948, le procureur de la République de Colmar requiert une déclaration judiciaire de décès. Ce jugement est rendu le 24 mai 1949 et transcrit le 8 août 1949 par le maire de Colmar. En 1954, une nouvelle procédure est lancée, mais son père refuse que l’on envoie une demande. Le 6 janvier 1954, le maire d’Ebersheim tente à nouveau d’obtenir le consentement du père de Martin pour un jugement déclaratif de décès. Un document de la gendarmerie nationale daté du 7 janvier 1955 confirme sa disparition sur le front russe, et ses parents montrent une lettre du 10 février 1944 qui atteste qu’il a disparu dans les combats de Berditschew.
A la suite d’une demande du 8 décembre 1953, le préfet du Bas-Rhin accorde la mention « Mort pour la France » le 11 janvier 1954, en raison de sa mobilisation sous contrainte dans l’armée allemande. La mention est transcrite sur le jugement de décès le 28 novembre 1959. Le Tribunal de Grande Instance de Colmar prononce la modification de l’acte de décès le 20 octobre 1959, et le maire d’Ebersheim, Paul Spitz, finalise cette déclaration en date du 26 octobre 1959, fixant officiellement son décès au 3 janvier 1944. Il avait 28 ans.
Manon Dugit-Pinat, 2024 ©
AMBIEHL Mathieu Jean Baptiste 1914 Guebwiller (Haut-Rhin)
AMBIEHL Mathieu Jean Baptiste est né le 11 octobre 1914 à Guebwiller, fils de Jean Baptiste A., maçon, et de Catherine née Lach. Le 25 octobre 1933, Mathieu est adopté par la nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de première instance de Colmar. Il réside à Guebwiller et épouse Alice Ettighoffer, le 9 mai 1941. Le 30 octobre 1943, Mathieu est incorporé de force et intègre la3° compagnie d’état-major du 575° régiment de grenadiers, au grade d’Obergrenadier. Il est officiellement porté disparu par la Wehrmacht le 15 mars 1944, à l’ouest de Ssnigerewka-Ingulez (act. Snihourivka, Ukraine). Sans nouvelles de Mathieu A., le Ministère des anciens combattants et victimes de guerre établit un acte de disparition, dossier n°301.777. Le 15 novembre 1945, Aloyse A. d’Ohnenheim (Bas-Rhin), rapatrié de Tambov et en attente de démobilisation à Strasbourg, écrit une lettre à Alice A., pour lui annoncer le décès de son époux dans un hôpital de Russie. Le 17 novembre 1945, Alice A. lui aurait répondu qu’elle ne croyait pas au décès de son mari, car quelqu’un lui aurait dit que Mathieu était encore prisonnier au camp de Kriwoy-Rog (Russie). Le 22 novembre 1945, Aloyse A. réitère ses affirmations dans une autre lettre qu’il était le seul alsacien et camarade de Mathieu, il s’est occupé de lui mais ne pouvait pas le sauver : atteint de dysenterie et de fièvre typhoïde, la santé de Mathieu a décliné en 5 jours. Mathieu ne réclamait que de l’eau, il était interdit d’en donner aux malades. Aloyse A. lui a apporté du lait et du thé qu’il avait reçus. Le lendemain, Mathieu était mort. C’était en mai 1944. Le 6 juin 1946, grâce aux renseignements formels fournis par des compatriotes rentrés de captivité russe, le Ministère des anciens combattants établit l’acte de décès de Mathieu A., à la date du 22 mai 1944 à Kriwoy-Rog en Russie (act. Kryvyï -Rih, Ukraine). Le Kriegsgräberfürsorge indique que sa tombe n’ayant pas été retrouvée, son nom est inscrit dans le registre de la nécropole allemande de Kropyvnytskyj en Ukraine où reposent 22000 soldats. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 29 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
AMBILL Jean Guillaume 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
Jean Guillaume Ambill est né le 14 février 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est le fils de Guillaume A., et de Catherine née Höhn. Il est domicilié à Strasbourg (Bas-Rhin). Engagé volontaire dans la S.S. en tant que grenadier du 3ème régiment de Grenadier SS, il disparaît de son unité au Nord-Ouest de Percy, en Normandie le 30 juillet 1944. Il n’est pas rentré à son domicile depuis le 8 février 1944 et est porté disparu le 15 septembre 1944 par son unité en Normandie. L’ADEIF recherche Jean Ambill depuis 1946 et suite à un recensement des incorporés de force alsaciens et mosellans dans la Wehrmacht, Jean Ambill est signalé disparu. Un avis de disparition est également communiqué par les autorités allemandes à la famille, faisant état que le soldat Jean Ambill aurait été blessé lors de la bataille de Normandie et fait prisonnier par les troupes américaines. Le 9 août 1947, un acte de disparition a été établi par la direction de l’état civil et des recherches. Son père Guillaume Ambill reçoit un acte de disparition le 16 août 1947. En 1950, Guillaume Ambill fait une demande de recherche de son fils incorporé dans l’armée allemande, auprès du ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il croît le reconnaître dans un groupe de prisonniers internés au Fort du Hâ et dont la photographie a été publiée par un hebdomadaire en juin 1949. La mairie de Bordeaux (Gironde) répond le 4 août 1950 qu’il existe 110 prisonniers allemands détenus au Fort du Hâ et qu’aucun d’eux ne répond au nom de Jean Ambill. Le 21 février 1951, le préfet du Bas-Rhin informe de son refus le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre concernant l’attribution de la mention « Mort pour la France » car Jean Ambill a contracté un engagement volontaire dans les SS division d’élite. Ceci sera confirmé le 21 janvier 1964. Le 31 mars 1953, l’état civil de Berlin-Halensee (Allemagne) confirme que Jean Ambill a été tué au combat par les troupes américaines vers le 4 août 1944. Le 24 juin 1953, le ministre des anciens combattants et victimes de guerre écrit au maire de Strasbourg (Bas-Rhin) qu’il a été informé par le service de liquidation, de l’ex agence WAST à Berlin (Allemagne), du décès de Ambill Jean Guillaume et d’en informer la famille avec toutes les précautions d’usage. La direction du Contentieux de l’Etat Civil et des Recherches est avisée du décès de Jean Guillaume Ambill et de son lieu d’inhumation. Son corps a été inhumé le 5 octobre 1944 au cimetière « Le Chesne Guérin » commune de Chefresne dans la Manche, tombe 186, allée 10, carré P. La notification de décès est faite le 31 mars 1953, à l’état civil de Berlin (Allemagne) et la déclaration judiciaire du décès, sur les registres de l’état civil de Strasbourg (Bas-Rhin), le 9 septembre 1953. Le cabinet du ministère des anciens combattants est informé d’une demande de pension d’ascendant par le père Guillaume Ambill. Le 16 juin 1953, le journal le « Nouvel Alsacien » publie un article concernant l’histoire de l’engagé volontaire Jean Ambill. Le service des Alsaciens-Lorrains, fait connaître au service des restitutions que le défunt n’a pas le droit à la mention « Mort pour la France » du fait de son engagement volontaire dans l’armée allemande. Le Volksbund Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe de Jean Ambill se trouve dans le cimetière de Marigny (près de Saint-Lô – Manche), bloc 3, rangée 3, tombe n°116.
Christina Vogel 2024 ©
AMBILL Jules Hubert 1921 Amnéville (Moselle)
AMBILL Jules Hubert est né le 29 avril 1921 à Amnéville (Moselle), fils de Jacques A., et de Louise née Valentin. Célibataire, il réside chez ses parents à Amnéville (Moselle). Incorporé de force dans la Wehrmacht fin mai 1943, il obtient le grade de caporal. Il est rattaché au secteur postal 05.467 B. La famille n’a plus de nouvelles depuis octobre 1943. Il est porté disparu par son régiment depuis le 2 février 1944, lors des combats près du village de Berki, à 30 kilomètres au sud-est de Louga (act. Russie). Son chef de compagnie témoigne que la compagnie cantonne alors en renfort dans le village de Berki (Russie). Une attaque russe engendre de violents corps à corps contraignant la compagnie à se replier. C’est alors que Jules Hubert a disparu. Le village est reprit mais la dépouille de Jules Hubert n’est pas retrouvée, laissant penser qu’il a pu être fait prisonnier. En 1946, le maire d’Amnéville (Moselle) certifie que Jules Hubert n’a pas reparu à son domicile depuis octobre 1943. La date de son décès est fixée officiellement par un jugement du tribunal de Metz (Moselle) au 2 février 1944 à Berki, près de Louga (act. Russie.) Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 23 ans.
Monique Christmann 2024 ©
AMBOS Raymond Othon 1924 Stiring-Wendel (Moselle)
AMBOS Raymond Othon est né le 9 mai 1924 à Stiring Wendel (Moselle), fils de Pierre A., ouvrier mineur et de Julie née Bläs. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht en 1942 au 4. Grenadier Regiment 544 et dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 21 – 1128, secteur postal 46.089 E, sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis janvier 1944. Un acte de disparition a été remis à Germaine Ambos née Schraver, sa belle-mère, le 4 octobre 1950. Son décès est fixé au 11 août à Silakalin (front de l’est) par un jugement déclaratif prononcé le 9 avril 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 21 septembre 1950. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMANN Albert 1913 Mommenheim (Bas-Rhin)
AMMANN Albert est né le 16 juin 1913 à Mommenheim (Bas-Rhin), fils de Albert A., cultivateur, et de Anne Marie née Burg. Le 7 avril 1942, il épouse Marie Antoinette née Beysang à Guémar (Haut-Rhin). Domicilié à Guémar (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 février 1944 comme Wachtmeister der Reserve der Schutzpolizei au 7. SS Polizei Regiment 4 à Dresde (Allemagne), secteur postal 43.315 D. Hermann Hipp de Waldshut-Tiengen (Allemagne), rapatrié, soldat ayant été dans le même secteur postal qu’Albert indique avoir vu ce dernier près de Kuligi dans la région d’Augustow (Pologne) en janvier 1945. Il fut porté disparu lors du repli via Prostken près de Königsberg. Il indique qu’en août 1944 se trouvaient environ 120 Alsaciens-Lorrains dans son unité. Hermann fut fait prisonnier le 8 avril 1945 à Königsberg (actuelle Kaliningrad, Russie). Près de Heiligenbeil (actuelle Mamonovo, Russie) l’unit perdit déjà un certain nombre de soldats, morts blessés ou faits prisonniers. On ne répertoriait plus les pertes. Lors de son emprisonnement, Hermann ne revit pas ses camarades et n’a donc pas plus d’informations sur ces derniers. Johannes Kryza de Moers (Allemagne), rapatrié, témoigne avoir vu Albert pour la dernière fois dans la nuit du 22 juillet 1944 à une heure du matin près de la rivière Nièmen à Grodno (actuelle Hrodna, Biélorussie). Ensuite la compagnie a éclaté à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Grodno et Albert fut porté disparu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 4 avril 1944. Ses dernières nouvelles datent du 17 juillet 1944. Le 15 août 1944, le capitaine de la Schutzpolizei envoi un courrier à son épouse pour signaler sa disparition. Près de Balla Koscielna dans le district de Grodno. Un acte de disparition est adressé à sa femme le 29 décembre 1947. Son décès est fixé au 22 juillet 1944 par un jugement déclaratif prononcé le décembre 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 4 décembre 1951. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMER Léon Baptiste 1926 Mondelange (Moselle)
AMMER Léon Baptiste est né le 22 septembre 1926 à Mondelange (Moselle), fils de Jean Nicolas A., boulanger et de Madeleine née Niederlander. Domicilié à Launstroff (Moselle), il est incorporé de force dans le RAD à Neufitz (Allemagne) le 7 juin 1944 puis dans la Wehrmacht le 10 juillet 1944 à Dantzig Oliva (actuel Gdànsk, Pologne) affecté dans le dépôt d’infanterie au 1. Grenadier Regiment Ausbildungs bataillon 322. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 7 juin 1944. Sa dernière lettre à ses parents date du 15 août 1944, il se trouvait encore près de Dantzig. Son oncle Jean A. décédé en 1952, a reçu une lettre de lui en octobre 1944. Léon se trouvait toujours au même endroit. Son père indique qu’un nommé Lostetter de Cocheren (Moselle) lui a écrit après la guerre. Il était incorporé de force avec Léon mais n’a pas d’autres indications sur le sort de ce dernier. En mai 1945, un déserteur inconnu originaire de Hayange (Moselle) affirme qu’ il aurait été dans une section près de Köslin en novembre-décembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 27 septembre 1949. Son décès est fixé au 31 octobre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 18 avril 1956 par le tribunal de Thionville (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMER Victor 1923 Grosbliederstroff (Moselle)
AMMER Victor est né le 19 juillet 1923 à Grosbliederstroff (Moselle), fils de Etienne A., boulanger et de Catherine née Zöller. Célibataire, il réside chez ses parents à Grosblierstroff (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 08 janvier 1943. Il est rattaché au Régiment Feldpost nR. 31.871 B. La dernière lettre parvenue à sa famille est datée du 30 novembre 1943 (Front de l’Est). Il est porté disparu par son régiment le 30 novembre 1943 à Saporowje (Front de l’Est). « Selon les déclarations d’un camarade rapatrié, il aurait été vu la dernière fois au mois d’avril – mai 1945 au camp de prisonniers de guerre de Tambow (Russie). L’ex-militaire Ammer Victor (selon la fiche individuelle des Services WASt) serait décédé en captivité soviétique le 07 mars 1944. Le lieu et causes du décès n’ont pas été précisés. La date de son décès est fixée officiellement par un jugement du Tribunal de Grande Instance de Sarreguemines (Moselle) comme étant survenue le 31 mai 1945 à Tambow (Russie). Le 31 octobre 1946, dans une lettre adressée au Ministère des Anciens Combattants à Paris, le père demande à ce que des recherches complémentaires soient effectuées. Il les informe que Victor a passé le front à Saporowsje (Front de l’Est) le 30 novembre 1943. Il se trouvait après au camp de prisonniers de guerre à Koursk (Russie), puis en Sibérie d’où il est revenu en novembre 1944. En avril 1945, il se trouvait au camp de prisonniers de guerre à Tambow (Russie), où il fait partie du « Schleusekommando« , selon les dires d’un nommé Schwartz de Bliesguersviller (Moselle). Il est donc probable qu’il soit toujours en Russie. Le 30 août 1946, le Maire de Grossbliederstroff certifie que Victor n’a pas reparu à son domicile depuis octobre 1943. Il obtient la mention Mort pour la France en 1965. Il avait 22 ans.
Monique Christmann 2024 ©
AMMERICH René 1914 Strasbourg (Bas-Rhin)
AMMERICH René est né le 22 Mai 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., et d’Emilie Madeleine née Goetzmann. Il a épousé Sophie née Reibel et est domicilié à Strasbourg. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943 au grade de caporal chef. Selon un camarade, employé de bureau, Helmut Schweiger, René est porté disparu à l’automne 1944 en Lituanie dans la région de Libau. René est tireur dans le régiment Pz.Gren.rgt 12-4eme Panzer Division. Il est décédé le 21 février 1945 à l’hôpital militaire de (Slupsk) Stolp, en Poméranie, à la suite d’une blessure par balle à la tête. Les informations sur son décès et son inhumation au cimetière militaire de Stolp, (secteur 5, rang 2, tombe 32) sont connues du Ministère des Anciens Combattants depuis 1948, grâce à un signalement du chef de la mission des recherches en Pologne. Le Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe de René Ammerich n’a pas encore été déplacée dans un cimetière militaire et que cette dernière se trouverait encore dans le village de Słupsk en Pologne. A la demande de sa veuve, la mention Mort pour la France est ajoutée à son acte de décès le 21 juillet 1949. Il avait 28 ans.
Denis Parisot 2024 ©
AMRHEIN René Joseph 1924 Walbourg (Bas-Rhin)
René Joseph AMRHEIN est né le 3 juin 1924 à Walbourg (Bas-Rhin), fils d’Albert A., électricien, et de Madeleine née Kaeufling, sans profession. Célibataire, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 mai 1943 en tant que grenadier. Le 21 avril 1944, une lettre est envoyée pour informer de la disparition de René, la famille étant sans nouvelles depuis plusieurs mois. Le 23 juillet 1945, le père contacte la Direction des Unions Internationales pour signaler l’absence de nouvelles et de retour de ses deux fils, dont René. Le 17 septembre 1945, un acte de disparition est établi. Son décès est fixé au 18 janvier 1944 près de Sabolotje, en Russie. Le 16 juin 1953, un jugement déclaratif de décès est inscrit par la mairie de Walbourg, et le 22 août 1953, la mention « Mort pour la France » est ajoutée à son acte de décès. En avril 1953, une enquête est menée par la gendarmerie nationale sur demande auprès du père de René, et une demande officielle de transcription de son décès est déposée le 13 juillet 1953 par le procureur de la République. René n’a jamais été retrouvé, mais la mention « Mort pour la France » est officiellement inscrite sur son acte de décès (après une enquête pour savoir s’il avait bien été contraint de force à intégrer dans la Wehrmacht). Ses deux frères, Raymond et Robert, ont été rapatriés. René avait 19 ans.
Manon Dugit-Pinat 2024 ©
Sources : A.D.E.I.F 1948 © – DAVCC © – Volksbund ©