Les symboles des nécropoles

A Soultzmatt, on retiendra surtout la forte présence de la Reine Marie, par des plaques mais aussi par une statue de bronze.

Photo Christophe Woehrle 2015 ©

La statue est l’allĂ©gorie de la mĂšre, la grand-mĂšre, la sƓur, la fiancĂ©e, la femme des soldats inhumĂ©s en ce lieu. Depuis 1933, dans une attitude de vigilance, de priĂšre, d’attente et d’espoir, la statue veille et impressionne par sa beautĂ© parfaite. Elle a Ă©tĂ© sculptĂ©e par la fonderie d’art roumaine de Bucarest, on y retrouve l’inscription : « TURNATORIA ARTA ROMANA DIN BUCURESTI COLENTINA » – La plaque indique, en quatre langues, Reine Marie de Roumanie 1914-1927.

Photo Christophe Woehrle 2015 ©

A Dieuze, on installe tardivement, un monument dĂ©diĂ© aux soldats français tombĂ©s sur le sol roumain en 1914-1918. C’est en 1998, que l’Ɠuvre du sculpteur roumain Remus Botar Botarro a trouvĂ© sa place, l’artiste est un disciple du maĂźtre roumain Constantin Brancusi. Les prisonniers de guerre roumains mis au travail en Alsace et en Lorraine par les Allemands (1917-1918) ont particuliĂšrement souffert des conditions de dĂ©tention difficiles et prĂšs de 1000 prisonniers de guerre roumains y reposent, en faisant la NĂ©cropole roumaine la plus importante de France.

Collection Christophe Woehrle ©

A Haguenau, c’est une porte traditionnelle en bois qui « ouvre » sur le carrĂ© de la nĂ©cropole nationale. On note cependant que les corps des soldats roumains Ă©taient, dans un premier temps, Ă  Strasbourg-Cronenbourg, dans le cimetiĂšre allemand et Ă  Colmar. Ce n’est qu’en 1972 qu’ont eu lieu les exhumations et le rassemblement des sĂ©pultures Ă  Haguenau.

Photo Christophe Woehrle 2019 ©

Malgré la volonté de rassembler dans de grandes nécropoles, la totalité des prisonniers de guerre roumains morts en captivité, il subsiste encore, ça et là, des carrés roumains isolés dans de grandes nécropoles nationales françaises. Mulhouse et le cimetiÚre des Vallons, le carré de la nécropole nationale de Senones en sont des exemples.

Photo Christophe Woehrle 2018 ©

Christophe Woehrle 2021 ©