A Soultzmatt, on retiendra surtout la forte présence de la Reine Marie, par des plaques mais aussi par une statue de bronze.
La statue est lâallĂ©gorie de la mĂšre, la grand-mĂšre, la sĆur, la fiancĂ©e, la femme des soldats inhumĂ©s en ce lieu. Depuis 1933, dans une attitude de vigilance, de priĂšre, dâattente et dâespoir, la statue veille et impressionne par sa beautĂ© parfaite. Elle a Ă©tĂ© sculptĂ©e par la fonderie dâart roumaine de Bucarest, on y retrouve lâinscription : « TURNATORIA ARTA ROMANA DIN BUCURESTI COLENTINA » – La plaque indique, en quatre langues, Reine Marie de Roumanie 1914-1927.
A Dieuze, on installe tardivement, un monument dĂ©diĂ© aux soldats français tombĂ©s sur le sol roumain en 1914-1918. Câest en 1998, que lâĆuvre du sculpteur roumain Remus Botar Botarro a trouvĂ© sa place, lâartiste est un disciple du maĂźtre roumain Constantin Brancusi. Les prisonniers de guerre roumains mis au travail en Alsace et en Lorraine par les Allemands (1917-1918) ont particuliĂšrement souffert des conditions de dĂ©tention difficiles et prĂšs de 1000 prisonniers de guerre roumains y reposent, en faisant la NĂ©cropole roumaine la plus importante de France.

A Haguenau, câest une porte traditionnelle en bois qui « ouvre » sur le carrĂ© de la nĂ©cropole nationale. On note cependant que les corps des soldats roumains Ă©taient, dans un premier temps, Ă Strasbourg-Cronenbourg, dans le cimetiĂšre allemand et Ă Colmar. Ce nâest quâen 1972 quâont eu lieu les exhumations et le rassemblement des sĂ©pultures Ă Haguenau.

Malgré la volonté de rassembler dans de grandes nécropoles, la totalité des prisonniers de guerre roumains morts en captivité, il subsiste encore, ça et là , des carrés roumains isolés dans de grandes nécropoles nationales françaises. Mulhouse et le cimetiÚre des Vallons, le carré de la nécropole nationale de Senones en sont des exemples.

Christophe Woehrle 2021 ©