Lettre A
En avril 1948, l’association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de force publie son recueil photographique des disparus du Bas-Rhin – victimes de la conscription allemande de 1942 à 1945. Des noms et des visages d’Alsaciens publiés dont on cherchait à savoir s’ils étaient encore vivants … 80 ans après que sait-on de leur destin ? La même démarche, parfois sans photos, est effectuée pour le Haut-Rhin et la Moselle.
Le dictionnaire que nous proposons ici est issu du travail de bénévoles et représente un travail considérable à partir des archives conservées au Service Historique de la Défense. Ces dossiers contiennent tous les documents relatifs aux enquêtes menées après la guerre pour les démarches administratives liées à l’état-civil des victimes (actes de disparition, actes de décès) mais également pour l’attribution des mentions et reconnaissances, les incorporés de force ayant, depuis 1955, le droit à l’attribution de la mention Mort pour la France dès lors qu’il n’y avait pas d’engagement volontaire ou de suspicion de collaboration. Lorsqu’une mention est refusée, les raisons sont connues et la biographie de la victime l’indique clairement.
Ainsi, dès lors que la biographie comporte la mention Mort pour la France, il ne fait aucun doute sur l’aspect de la contrainte à revêtir l’uniforme allemand et ces jeunes Alsaciens-Mosellans disparus sont donc reconnus officiellement par la France comme des « victimes de la conscription allemande de 1942 à 1945 »
Familles, chercheurs, généalogistes, ce dictionnaire à pour but de constituer le plus grand fonds existant d’archives numérisées concernant l’incorporation de force. Dès lors qu’une biographie apparait sur ce site, un corpus documentaire est disponible et consultable librement.
Si vous souhaitez consulter un dossier, merci d’adresser votre demande en indiquant la personne concernée par la recherche et dans quel cadre vous souhaitez obtenir les documents concernant cette personne en envoyant un mail à president@stolpersteine.fr
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Sources : A.D.E.I.F 1948 © – DAVCC © – Volksbund ©

Afin de consolider les recherches nous avons décidé d’intégrer dans nos recherches le recueil photographique de la Croix Rouge allemande. Le recueil photographique des disparus de l’armée allemande, publié par la Croix-Rouge allemande via le Bureau de recherches de Munich, a été mis à disposition du public en 1957. Ce recueil faisait partie des efforts de la Croix-Rouge pour aider à retrouver et identifier les soldats allemands portés disparus pendant la Seconde Guerre mondiale. Il indique les soldats originaires d’Alsace et de Moselle.

N.B. : Lorsqu’un nom est affiché et que sa biographie n’est pas encore associée, patientez encore et elle apparaitra prochainement, nos bénévoles travaillent d’arrache-pied pour les rendre disponibles le plus rapidement possible. Merci pour votre compréhension et n’hésitez pas à rejoindre nos équipes de rédacteurs !
ABERT Georges 1925 Haguenau (Bas-Rhin)
ABERT Georges né le 21 juillet 1925 à Haguenau, fils d’Albert A., ouvrier des mines et de Salomé née Stell. Il est domicilié à Soultz-Sous-Forêts (Bas-Rhin) au 38, rue Frohnacker. Le 24 mai 1946 son père écrit au Ministre des Prisonniers de Guerre en indiquant qu’il « attend toujours désespérément son fils » et qu’il aurait été déplacé vers Bregenz en Autriche. Un courrier du front est arrivé dans la famille le 25 avril 1944. Ce dernier annonce la disparition du grenadier Georg Abert le 24 mars 1944 lors des combats d’Iwanowzy à 35 kms à l’est de Tarnopol. Le rédacteur précise qu’il a pu être tué ou fait prisonnier par les Russes. Ce sont les dernières nouvelles reçues de Georges. Un jugement de 1960 fixe la date de son décès au jour de la disparition à Iwanowzy en Russie, les indications permettent d’identifier la commune d’Ivanivka (act. Ukraine) – La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1949. La tombe de Georges Abert n’a jamais pu être identifiée et son corps n’a jamais été retrouvé. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ABREDER Marcel 1924 Rouffach (Haut-Rhin)
ABREDER Marcel Albert est né le 16 juin 1924 à Rouffach, fils d’Albert A., et de Caroline Marie née Burglen. Menuisier, il demeure 159, rue de la croix à Hattstatt (Haut-Rhin). Marcel est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 juin 1943 et dirigé sur le front russe. Son dernier courrier date du 10 octobre 1944, SP 44126E de Schönenwalde environs de Varsovie. Le 2 octobre 1945, une fiche du ministère des prisonniers, déportés et réfugiés précise que Marcel mesure 1 mètre 65, est brun aux yeux bruns. Un acte de disparition est émis le 11 février 1947, dossier n° 318903. Le 17 décembre 1955, les recherches menées auprès des archives de la WASt indiquent que Marcel était grenadier, plaque d’identité 10130, dans le 1er Grenadier Ersatz Bataillon 461. Ses affectations successives connues étaient Unité II Grenadier Feldausbildungs Regiment 718. Hospitalisé le 9 septembre 1943 au Reservelazarett Tilsit (auj. Sovetsk, Russie) pour observation de maladie du cœur, transféré le 6 janvier 1944 au Reservelazarett Unna (Westphalie, Allemagne), muté le 6 mars 1944 à la Genesenden Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 492. Son nom ne figure pas dans la liste des unités concernant le secteur postal SP 44126E en possession de la WASt. Aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être recueilli. Selon l’enquête de gendarmerie de Rouffach menée en juillet 1960, son père indique qu’il n’a bénéficié que d’une seule permission en février 1944, et qu’un incorporé de force, coiffeur à Issenheim (Haut-Rhin) était dans son unité. Interrogé par la brigade de gendarmerie de Guebwiller, Joseph H. d’Issenheim (Haut-Rhin) témoigne qu’en 1944, il était dans la même compagnie que Marcel A. Ils étaient cantonnés à Różan (Pologne) près du fleuve Na Ref (Narew). Marcel A. était en première ligne le 10 octobre 1944. Joseph H. est allé le relever et ne l’a plus revu. Fait prisonnier dans un camp russe, Joseph H. a effectué des recherches sur Marcel A., mais n’a rien découvert. Le 15 octobre 1960, un jugement déclaratif du tribunal de grande instance de Colmar fixe le décès au 15 octobre 1944 à Różan (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ABT Emile 1914 Haguenau (Bas-Rhin)
ABT Emile est né le 25 août 1914 à Haguenau (Bas-Rhin), fils d’Emile A., mécanicien et d’Elisabeth Maria née Feinthel. Il épouse à Wissembourg, en 1938, Anne Cécile née Rennie et réside à Diebolsheim (Bas-Rhin) à l’école municipale où il exerce la fonction d’instituteur public. Il est incorporé de force et son niveau d’étude lui confère le grade de caporal. En 1946, son épouse déclare être informée du décès de son mari depuis 1944 et que la date communiquée par les autorités militaires allemandes est fixée au 25 juillet 1944 en Russie. Heinrich Fonk d’Hernberg en Forêt-Noire témoigne en 1951 qu’il était l’ami d’Emile et qu’en tant que sanitaire du régiment, il a assisté au décès d’Emile, tué d’une balle dans la tête. Il déclare « lui avoir fermé les yeux et recueilli ses dernières paroles, avant de lui retirer sa plaque matricule remise à son officier« . Son décès est fixé au 25 juillet 1944 à Brunīši en Lettonie. En 1950, lui est attribuée la mention Mort pour la France. Sa tombe n’a pas été recensée à ce jour, toutefois le Kriegsgräberfürsorge indique que sa tombe se trouverait à Bobrownik / Petschory – Russland et devrait être réinhumé au cimetière militaire allemand de Sebesh en Russie, proche de la Lettonie. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ABT Joseph 1912 Bernardvillé (Bas-Rhin)
ABT Joseph est né le 10 mai 1912 à Bernardvillé, fils de Camille A., vigneron, et de Eugénie née Brohm. Célibataire, il est vigneron et demeure à Bernardvillé. Il est incorporé de force dans la 14e compagnie du 553e Régiment de Grenadiers, S.P 11854R. Il ne réapparaîtra plus à son domicile à compter du 9 février 1942. Le 10 décembre 1946, un camarade rentré, déclare l’avoir vu pour la dernière fois le 25 janvier 1945 près de Lotzen en Prusse Orientale (act. Giżycko en Pologne). Un acte de disparition est émis le 4 juin 1947 et envoyé à sa mère, veuve. Le 14 mars 1949, celle-ci demande aux autorités de transformer l’acte de disparition en acte de décès, la disparition de son fils datant de plus de 5 ans. Le 3 octobre 1949 des enquêtes sont diligentées. Le 30 novembre 1949, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) n’a aucune information supplémentaire à transmettre. Le 28 décembre 1949, le Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de guerre donne un avis défavorable au tribunal de 1ère instance de Colmar à l’émission d’un jugement déclaratif de décès, aucun renseignement ni preuve de présomption de décès n’ayant pu être fournis. Celui-ci répond le 16 février 1950 au Ministère des Anciens Combattants en demandant à requérir à une déclaration de décès de Joseph A., au 25 janvier 1945. Le 6 mars 1950, le Ministère des Anciens Combattants répond ne plus s’opposer au jugement déclaratif de décès si le législateur veut rendre le décès automatique du seul fait de la non-réapparition de l’intéressé à la date du 1er juillet 1946, sans qu’aucune preuve de décès ne soit exigée ». Le 6 mars 1950, un second acte de disparition est adressé à sa mère. Le 18 avril 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 1er février 1945 en Prusse Orientale. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Le Kriegsgräberfürsorge déclare que sa tombe n’a jamais pu être retrouvée et que son nom a été inscrit dans le registre du cimetière militaire allemand de Königsberg (act. Kaliningrad, Russie). Il avait 33 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ACKER Albert Jacques 1923 Engenthal (Bas-Rhin)
ACKER Albert est né le 14 novembre 1923 à Engenthal (Bas-Rhin), fils d’Albert A. et de Marie née Schmitt. Maçon, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Envoyé sur le front russe, sa disparition est constatée au 25 août 1943, mais son décès est fixé par jugement au mois d’août 1943 sur le front ouest de Charkow en Russie. Une note de l’Oberkommando de la Wehrmacht indique qu’il a disparu au nord de Schewtschen-Koff le 25 août 1943 et que les dernières nouvelles du disparu datent du 24 août 1943. Un camarade de régiment, survivant et rentré, témoigne au père d’Albert, que son fils a déserté et s’est rendu chez les Russes à Schwetschenkoff à l’ouest de Charkow en Russie et que depuis il est resté sans nouvelles de son camarade. Il obtient la mention Mort pour la France le 20 octobre 1953. Le nom d’Albert Acker figure sur la liste du cimetière de Kharkiv en Ukraine . Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2022 ©
ACKER François 1920 Sarreinsberg (Moselle)
ACKER François est né le 5 septembre 1920 à Sarreinsberg (rattaché à Goetzenbruck en 1947). Il exerce le métier de tailleur. Marié à Bernadette-Marie Gasser, il est incorporé de force dans la Wehrmacht et sert dans la cavalerie. Il tombe sur le front de l’Est à Starina (Biélorussie) le 31 décembre 1943. Selon le Kriegsgräberfürsorge la tombe de François se trouve à Starina près de Witebsk en Biélorussie, son corps n’a jamais été transféré dans une nécropole militaire. Son nom a été inscrit sur le registre du cimetière de Berjosa en Biélorussie. La mention Mort pour la France est transcrite sur le registre de l’état civil d’Amnéville le 20 février 1951. Il avait 23 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ACKER Jean Jérôme 1921 Batzendorf (Bas-Rhin)
ACKER Jean est né le 17 décembre 1921 à Batzendorf (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., cultivateur et de Mathilde née Heitz. Boulanger, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Il est caporal au Grenadier Regiment 309 dans la 11e compagnie. Il est légèrement blessé par balle à la cuisse le 28 mars 1944 à Loschkowzy (Loshkivtsi – Ukraine) et transféré dans un parc sanitaire. En juillet 1944, il bénéficie d’une permission et rentre à Batzendorf. Il retourne au front et ne donne plus de nouvelles à partir d’octobre 1944. Son décès est fixé au 30 octobre 1944 sur le front de l’est par un jugement du tribunal de Strasbourg en 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Le livre des disparus indique qu’il est né le 17 octobre 1921 et qu’il appartient à la Marsch.Komp.492 avec comme dernière affectation Lansdsberg. On trouve la tombe de Hans Acker né le 17.10.1921 tué à Landsberg an der Warthe et inhumé au cimetière de Stare Czarnowo en Pologne parmi 26715 soldats allemands enterrés. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER Jérôme Joseph 1913 Batzendorf (Bas-Rhin)
ACKER Jérôme Joseph est né le 21 avril 1913 à Batzendorf (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., cultivateur et de Marie Mathilde née Heitz. De la classe 1933, il est incorporé de force le 8 février 1944 au centre de recrutement d’Haguenau et intégré dans un régiment de SS/Panzer comme grenadier. La dernière lettre qu’il envoie à sa famille date du 1er septembre 1944. Un courrier de la Croix-Rouge bavaroise informe la famille du décès de Joseph le 24 décembre 1944 à 10 kilomètres au nord-ouest de la commune de Fraiture en Belgique. Son corps, toujours selon ce rapport, n’a pas pu être enseveli à cause de la violence de feu de l’artillerie ennemie. Joseph a succombé à des blessures à la tête. En 1955, il obtient la mention Mort pour la France. Fraiture est un village de la commune belge de Vielsalm située en région wallonne dans la province de Luxembourg. Lorsque la nécropole de Lommel en Belgique est érigée en 1950, 13 000 soldats inconnus sont inhumés parmi les 39.111 soldats allemands qui y reposent. Depuis, 7 000 soldats ont pu être identifiés, dont Joseph (Jérôme) Acker. Il avait 31 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
Notons que Jérôme Joseph est le frère aîné de Jean Jérôme également porté disparu (voir notice ci-dessus)
ACKER Joseph 1920 Pfaffenhoffen (Bas-Rhin)
ACKER Joseph est né le 5 avril 1920 à Pfaffenhoffen (Bas-Rhin), fils de Jérôme A., garde-barrière et de Thérèse Cécile née Weber. De la classe 1940, il est incorporé de force le 13 janvier 1943 au centre de recrutement de Saverne, matricule 1766. Les autorités allemandes déclarent sa disparition le 8 septembre 1944 lors des combats du 20 juillet 1944 près de Geinri en Lettonie. Après la guerre, le 12 mai 1945 alors qu’il est au camp de Windau en Lettonie, un certain Peter Pusacker de Merten près de Bonn déclare y avoir vu Joseph Acker. La mère de Joseph s’accroche désespérément à cet espoir et demande l’appui du ministre Pflimlin. Malgré tous ses efforts, l’acte de décès de Joseph est dressé par un jugement du tribunal et fixe son décès au jour de sa disparition. En 1953, il obtient la mention Mort pour la France. Le nom de Joseph Acker est inscrit dans le livre du souvenir de la nécropole allemande de Saldus (Frauenburg) en Lettonie. La commune de Geinri n’a pas pu être identifiée. La nécropole de Saldus représente le plus grand cimetière allemand que l’on peut trouver dans les pays baltes et 23.451 soldats allemands y reposent. De nombreux disparus ont été portés sur les listes, portant à près de 30.000 les noms de soldats allemands consignés. La plupart sont morts dans les combats de la poche de Kurland (Courlande) du 1er septembre 1943 au 31 décembre 1944. Joseph avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER René 1923 Haguenau (Bas-Rhin)
ACKER René est né le 27 septembre 1923 à Haguenau (Bas-Rhin), fils de Joseph A., ouvrier d’usine et de Cécile née Kasper – déclaré décédé à Darjewo-Alexandrowke (Russie) le 12 mars 1944. Un courrier du 14 mai 1944 de son chef de compagnie atteste que le grenadier René Acker a disparu lors des combats autour de Nikolajev près du village de Darjewo-Alewandrowka. Ce 12 mars 1944, alors que la compagnie était stationnée dans ce village, les Russes ont mené une attaque sur les abords du village et a été contrainte au retrait. C’est lors de ce retrait de quatre kilomètres des positions avancées que René Acker a perdu le contact avec son unité et n’a plus reparu. La nécropole allemande de Sologubowka située à 70 kilomètres au sud-est de Saint-Pétersbourg où reposent 56 416 soldats allemands mentionne le nom de René Acker né le 27 septembre 1923, sans autres indications. Le 9 juillet 1953, lui est accordée la mention Mort pour la France. René avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKER Robert Philippe 1925 Bischwiller (Bas-Rhin)
ACKER Robert Phililppe est né le 23 juillet 1925 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils de Jean Philippe A., ouvrier et de Frieda Caroline née Rhömhild – incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 octobre 1943 et intégré au 1er Régiment de Panzer-Kampfwagen. Vers la fin de la guerre, face à l’avancée des alliés, il est affecté à la défense de Berlin, dans la région de Wünsdorf au sud de la capitale. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent de novembre 1944. Un témoin raconte à la famille avoir vu Robert Philippe vivant à Wünsdorf aux alentours du 18 avril 1945 et comme souvent, il témoigne qu’il a été fait prisonnier par les Russes, laissant la famille dans l’espoir d’une libération et d’un retour. Après la guerre, on retrouve son livret militaire dans les décombres de la ville de Schöneiche. Le 18 avril 1947, un acte de disparition est établi. Ce n’est qu’en 1957 que l’on découvre la tombe de Robert Philippe Acker dans le cimetière de Schöneiche et que la famille est avisée qu’un acte de décès est établi par l’état-civil de la commune dès le 28 mai 1957. La mention Mort pour la France lui avait été attribuée un an plus tôt. Robert Philippe avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Constant Joseph 1915 Lipsheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Constant Joseph est né le 28 juin 1915 à Lipsheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., monteur et de Marie née Obach. Instituteur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 juin 1943 à Hochhausen am Neckar et rejoint le 26 avril 1944 le Grenadier Regiment 535 où il atteint le grade de caporal. En août 1944, son unité se trouve dans la région de Kischinev (Chișinău), actuelle capitale de la Moldavie, à l’époque en Bessarabie. Les dernière nouvelles données par Constant Joseph datent du 16 août 1944, date retenue lors de l’établissement de son acte de disparition le 30 juin 1953 près de Tiraspol. Comme souvent, malheureusement, un témoignage d’un Belge, Raymond Van Hoecke, informe son père que Constant Joseph se trouvait au camp n°2 d’Odessa puis aurait été déporté vers les mines du Donbass. Dès lors, la famille va s’accrocher à cet espoir et remuer ciel et terre pour retrouver le disparu. La Croix Rouge française et soviétique entreprennent des recherches jusqu’en 1950 sans succès. Une liste établie le 8 septembre 1956 remise par l’URSS à la Croix Rouge indique que Constant Joseph Ackermann ne s’est pas trouvé sur le territoire de l’URSS après la guerre. Le Ministère des Anciens Combattants veut alors faire établir l’acte de décès de Constant Joseph, mais la famille refuse et s’obstine à continuer les recherches. Après le décès des deux parents, la sœur de Constant Joseph écrit en 1985 à François Mitterrand que « ses parents sont décédés emportant dans la tombe le désespoir et l’angoisse de ne plus revoir leur unique fils qu’ils attendaient jusqu’à leur dernier soupir« . Elle prie instamment le Président de la République de faire pression sur Gorbatchev » afin de permettre à mon frère aussi bien à tous les autres malheureux et innocents de regagner leur patrie. Au nom de tous les Français qui sont toujours retenus en U.R.S.S. depuis 40 ans. Les remerciements de sa sœur vous parviennent tardivement, elle qui pleure depuis si longtemps son unique frère si cher à son cœur. » Une nouvelle enquête est alors diligentée par le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants. Cette enquête mène aux mêmes conclusions de 1956 et vient mettre un terme à l’espoir de sa sœur. Toutefois, aucun acte de décès n’est dressé et Constant Joseph ne peut se voir attribuer la mention Mort pour la France à laquelle il peut prétendre, comme toutes les victimes de l’incorporation de force. Les démarches sont en cours pour rétablir administrativement sa mémoire. Constant Joseph Ackermann avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Eugene Aloyse 1920 Saint-Ulrich (Haut-Rhin)
ACKERMANN Eugène Aloyse est né le 14 octobre 1920 à 13h30 à Saint-Ulrich (Haut-Rhin), fils de Eugène A. et de Marie née Nicola. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 novembre 1942 suite à un recrutement à Mulhouse (Haut-Rhin), matricule 1667, au grade de caporal-chef, dans le Panzer Pionnier Erster Bataillon 5. et dans le Panzer Pionier Bataillon 89, secteur postal 36.728, sans indication de lieu. Le rapatrié Heinrich Schaumann de Marbach (Allemagne) témoigne qu’Eugène se trouvait dans la même compagnie que lui. Ses camarades ont vu son cadavre dans une tranchée sur le chemin du retour, le 3 mai 1945, avant la ville de Pillau (actuelle Baltïïsk, Russie). Ils venaient de subir un assaut des troupes russes. Le rapatriement du corps n’était pas possible du fait de l’arrivée des Russes par l’arrière. Heinrich témoigne aussi que Josef Schlotter faisait également partie de sa compagnie. Lors de la chute du front central, à l’été 1944, au sud de Barrysaw (Biélorussie), ils étaient chargés de sécuriser un pont. Heinrich en tant que chauffeur, se trouvait avec sa voiture à l’ouest de la Bérézina (rivière en Biélorussie). Lorsque les chars russes arrivèrent, une fusillade sanglante éclata et ses camarades ne purent évidemment plus revenir de l’autre côté du pont. Heinrich ne sait pas si Josef Schlotter est décédé. Il affirme également n’avoir pas connu d’autre Alsaciens-Mosellans qu’Ackermann et Schlotter. Le rapatrié Karl Haiss de Jungingen (Allemagne) témoigne que lors d’un combat à la mi-décembre 1944 dans les environs d’Intersbourg (Allemagne), il a vu Eugène être touché de plein fouet par un obus de char. Ce dernier serait mort. Le rapatrié Otto Föckler de Landstuhl (Allemagne) témoigne qu’Eugène était dans son unité, la 5. Panzerdivision. Ils se trouvaient dans le même groupe. D’après les souvenirs d’Otto, Eugène était caporal et fut engagé comme fantassin dans les batailles en Prusse Orientale. A l’été 1944, les russes les attaquèrent et ils durent quitter leur position et les contre-attaquer. Eugène décéda, mais Otto ne sait plus quel jour et quel mois. Il se souvient que c’était en été. Rudi Sieloff, chargé de relayer les informations, d’Essen (Allemagne) et un certain Demke, le tailleur de la compagnie, de Bielefeld (Allemagne) ont également été témoins d’après Otto. Il affirme également qu’il y avait une dizaine d’Alsaciens-Mosellans dans son unité. Le rapatrié Erwin Schraivogel de Schwendi (Allemagne) témoigne avoir été avec Eugène la dernière fois en janvier 1945. Ils ont traversé la Pregel (Prégolia, rivière en Russie) près de Wehlau-Dammerau am Pregel (act. Znamensk, Russie) près d’Insterbourg (Russie). Erwin fut blessé et il perdu la trace d’Eugène à ce moment-là. Le rapatrié Anton Ermler de Ravensburg (Allemagne) se souvient parfaitement d’Eugène. A partir du printemps 1944, Eugène était pionnier dans le même régiment et la même compagnie que son camarade disparu, secteur postal 36.728. En août 1994, Anton fut blessé et admis au lazaret. A ce moment-là, Eugène se trouvait encore dans la compagnie. Lorsqu’Anton retrouva son unité (1. Panzer Pioner Bataillon 89-5 Panzer Division) dans le secteur de Rogatschew (act. Rahatchow, Biélorussie) en décembre 1944, Eugène ne s’y trouvait plus. Anton ne sut pas ce qu’il advint d’Eugène. Il se souvient également qu’environ une vingtaine d’Alsaciens-Mosellans se trouvait dans son unité. Il ne se souvient plus des noms et des grades. Anton affirme également qu’Erwin Schaivogel d’Ochsenhausen, âgé d’environ 27 ans, de profession maçon se trouvait dans son unité. Le rapatrié Karl Buob de Rottweil-am-Neckar (Allemagne) se rappelle avoir entendu le nom d’Ackermann. Or il ne se souvient plus s’il faisait partie de sa compagnie. Le rapatrié Karl Ams de Donaueschingen (Allemagne) se souvient avoir vu Eugène pour la dernière fois en octobre 1943 à Chernubühl. Il y aurait eu environ six alsaciens-mosellans dans son unité. Siegfried Wolter de Hambourg (Allemagne), Gerhard Hilke de Berlin-Charlottenbourg (Allemagne), Heinrich Schaumann de Marbach (Allemagne) et Karl Buob de Rottweil (Allemagne) en faisaient également partie. Karl indique que ses camarades pourraient éventuellement avoir plus de renseignements sur le disparu. Eugène est officiellement déclaré tué le 3 mai 1945 à Pillau. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 14 novembre 1944. Ses dernières nouvelles dateraient du 19 ou du 27 novembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 21 janvier 1949. Un acte de décès est établi à Paris le 31 mai 1950. La famille est avisée du décès par le maire de Saint-Ulrich, le 6 juin 1950. Il obtient la mention Mort pour la France le 19 septembre 1952. Il avait 24 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN François Joseph 1928 Guebwiller (Haut-Rhin)
ACKERMANN François Josephest né le 28 janvier 1928 à Guebwiller, fils de François-Joseph A., mécanicien et de Rose-Thérèse née Horn. Célibataire et apprenti-mécanicien, il demeure 2 rue Ignace Ritter à Guebwiller. Rose-Thérèse décède en 1935, et son père se remarie en 1937 avec Odile née Pfleger, elle-même déjà veuve une première fois. François-Joseph, père, décède en 1940 laissant derrière lui quatre enfants de sa première union, un fils de sa seconde union et un beau-fils de la première union d’Odile. François-Joseph est le benjamin des quatre enfants de la première union de son père. Ses deux frères aînés seront portés disparus au front en 1943 et en 1945. Le 19 novembre 1944, il est incorporé de force dans le RAD (Reichsarbeitsdienst ou Service du travail du Reich) à Passendorf-Halle-Saale (Allemagne) et le 10 mars 1945 dans la Wehrmacht. Il est alors soldat dans un régiment d’infanterie motorisée blindée. Le 26 janvier 1945, il adresse un dernier courrier à ses proches depuis la région de Leipzig (Allemagne). Un acte de disparition est adressé à sa belle-mère le 9 mai 1947. Le 9 janvier 1954, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) ne donnent aucun renseignement le concernant. Le 30 octobre 1954, l’enquête de gendarmerie interroge un témoin qui affirme avoir été incorporé au RAD avec François Joseph et n’avoir été séparé de lui qu’à partir du 13 mai 1945 près de Toebern an der Spree, date à laquelle il était en bonne santé. Le témoin affirme ne rien savoir de plus sur le destin de François Joseph. Un second acte de disparition est adressé à sa belle-mère le 2 décembre 1954. Le 21 décembre 1954, un jugement déclaratif fixe son décès au 14 avril 1945, sans lieu. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne qu’il a disparu à Posen/Oborniki et que sa tombe n’a pu être retrouvée, son nom a été inscrit dans les registres de la nécropole de Posen, act.Poznan-Milostowo en Pologne ou reposent plus de 15 600 soldats allemands. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 17 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ACKERMANN Henri Albert 1916 Schillersdorf (Bas-Rhin)
ACKERMANN Henri Albert est né le 5 août 1916 à Schillersdorf (Bas-Rhin), fils de Georges A., et de Marguerite née Peter. Cultivateur de métier, il était célibataire au moment de son incorporation de force dans la Wehrmacht, le 20 mai 1943. Il est affecté dans la 14e compagnie du Grenadier-Regiment 353 au grade de caporal. D’après les déclarations de ses camarades, il aurait été grièvement blessé lors des combats de fin 1944 près de Frauenburg en Lettonie. Selon d’autres témoins, il aurait été fait prisonnier, mais les recherches n’ont pas permis de constater sa présence dans un camp de prisonnier et le dernier signe de vie date du 23 novembre 1944. Un autre rapport témoigne qu’il a été vu pour la dernière fois à Celmi, au Sud-est de Frauenburg/Lettonie. Un témoin d’Offwiller (Bas-Rhin) déclare qu’un obus serait tombé sur l’abri où se trouvait Henri et qu’il aurait eu le bras arraché et d’autres blessures. Il déclare enfin que les Russes l’aurait achevé. Déclaré décédé le 23 novembre 1944 en Lettonie par un jugement déclaratif de décès. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Henri Albert Ackermann avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Jean Albert 1915 Schillersdorf (Bas-Rhin)
ACKERMANN Jean Albert est né le 29 juillet 1915 à Schillersdorf (Bas-Rhin), fils de Jean A., et de Marie née Schweyer. Maçon, il épouse en 1935 à Schillersdorf, Marthe Emilie Bosinger. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943, il est versé dans le Grenadier Ersatz Bataillon 588 en Pologne. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 7 novembre 1944 depuis le sud de Varsovie. Il n’est plus jamais reparu à son domicile et sa présence dans un camp de prisonniers de guerre n’étant pas établie au 1er juillet 1946, la justice statue en 1960 sur son décès et le fixe au mois de janvier 1945 à Łowicz en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Sa sépulture n’a jamais été retrouvée. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Jean 1919 Beinheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Jean est né le 3 septembre 1919 à Beinheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur et de Madeleine née Bitz. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943, il est versé après le 15 février 1944, date de sa dernière permission à son domicile, dans la Feldgenesungskompanie numéro 9 (compagnie de convalescence) en Pologne, à Jaroslau, après avoir sans doute été blessé. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 20 juillet 1944 depuis Jaroslau. Il n’est plus jamais reparu à son domicile et sa présence dans un camp de prisonniers de guerre n’étant pas établie au 1er juillet 1946, la justice statue en 1952 sur son décès et le fixe au 20 juillet 1944 à Jaroslau en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Sa sépulture n’a jamais été retrouvée. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Leon Charles 1920 Wasserbourg (Haut-Rhin)
ACKERMANN Léon Charles est né le 6 novembre 1920 à Wasserbourg (Haut-Rhin), fils de Xavier A., bûcheron et de Marie née Florentz. Cultivateur et bûcheron, il est incorporé de force dans la Wehrmacht par recrutement à Colmar le 16 janvier 1943, matricule 898 ou 934, dans la Stabskompanie Infanterie Erster Bataillon I/182 puis dans le Grenadier Regiment 487 Einheit 14 Panzer Jäger, secteur postal 02.938 sans indication de lieu. Il est blessé le 7 décembre 1943 à Palki par un obus au cou et une balle à l’abdomen. Il rejoint son régiment le 25 janvier 1944. Il n’est pas reparu à son domicile depuis février 1944. Ses dernières nouvelles datent du 19 juin 1944 de la région de Minsk (Russie)
Kurt Dahm de Bernkastel-Kues (Allemagne) qui se trouvait dans le même secteur postal et dans la même unité que Léon, affirme l’avoir vu pour la dernière fois le 9 août 1944 au matin vers 8h30 au nord de Grodno au village de Milniki. Les deux hommes faisaient partie d’un groupe de 13 hommes qui cherchaient à sortir d’un encerclement. C’est là qu’aurait été tué Léon, à 30 km au nord de Grodno près de la rivière Niémen. Kurt dit également que lorsqu’il a été fait prisonnier, un soldat russe est venu lui montrer différents livrets militaires dont celui de Léon perforé. Le soldat dit également que certains des propriétaires de ces livrets sont décédés une heure avant sa capture dans un combat dans la forêt.
Kurt raconte également le retrait du 14. Panzer Jäger Kompanie Grenadier Regiment 487 suite à leur dernière position à environ 8 km au sud de Staraja Bischoff près Dniepr. Aux environs du 24 juin 1944 on nous annonça que la ville de Minsk située à 60 km de notre position était tombée. Mais nous devions tout de même rester sur place jusqu’à ce que les combats atteignent la rive ouest du Dniepr. Vers le 26 juin 1944, nos divisions commencèrent à s’éloigner de l’ennemi la nuit pour se diriger vers Minsk. Ces replis se déroulèrent sans désordre. Après environ une semaine nous atteignîmes la Beresina et traversâmes le fleuve au niveau de Berazino. Jusque là notre division emporta encore tous les véhicules et armement en notre possession. Ensuite par manque de carburant, nous abandonnâmes et détruisîmes les véhicules non nécessaires, pour pouvoir continuer à emporter les armes lourdes. Mais vers la fin juin, nous et d’autres bataillons fûmes contraints d’abandonner et détruire toutes les armes lourdes et la majorité des véhicules. Il resta une mitrailleuse, des fusils et des pistolets. C’est avec cet équipement que nous devions rejoindre l’ouest et rejoindre les lignes allemandes. Nous marchions de nuit et le jour nous nous cachions dans les bois sous le commandement du commandant chef Bleckwenn. Notre groupe, composé d’environ 500 hommes ne pourrait pas rester longtemps invisible car nous n’arrivions pas toujours à temps à nous dissimuler avant le levé du jour et nous faisions repérer par la population civile. Vers début juillet nous nous fîmes traquer par l’infanterie russe de midi jusqu’en fin d’après-midi. De nombreuses pertes furent déplorées. Je me souviens du sous-officier Heinrich Binnewies de Hanovre tué par un coup de feu à la tête, du sous-officier Nölle blessé par balle à la hanche. N’arrivant plus à suivre la troupe, il se cacha dans la forêt. Le caporal Dorand, touché par balle au mollet, le sergent-chef Peter Tombach de Fuskirchen, touché par un tir au bras, le caporal-chef (nom inconnu) secrétaire du sergent-chef, petit et gros disparu ce jour-là et dont le père était maître-tailleur à Hanovre, le sous-officier Pallet, blessé au bras par un tir d’artillerie, le capitaine Berndt, chef de la compagnie d’assaut de la Panzer Jäger Abteilung, blessé à l’épaule ou au haut du bras, le maître de cavalerie v. Traitteur, tombé. Sur l’ordre du général Drecher, le capitaine Berndt et environ 24 blessés du se rendre à l’ennemi ce soir-là. La troupe continua sa route vers l’ouest et perdit régulièrement des hommes dans d’incessants combats. Lors d’une marche de nuit, le long de la ligne de chemin de fer Wilna-Lida, la 14ème compagnie tenait l’arrière-garde. Je fus pris avec environ 17 autres hommes dans un combat. Nous perdîmes le contact avec la troupe. 4 hommes se séparèrent de nous dans les nuits suivantes. Après deux semaines, nous 13 atteignirent le 9 août 1944 la rivière Nièmen à 30 km au nord de Grodno dans le village de Milniki. Parmi ces 13 hommes se trouvaient le sergent Neerman, chef de compagnie, le sergent-chef Utke qui était maître d’armes de la compagnie, Erwin Söhner d’Essen-Horst et Albert Otto les Kompanimelder et le caporal-chef Ackermann et 7 autres hommes qui nous soit nous avaient rejoints où faisaient partie de notre régiment. Le 9 août nous atteignîmes les rives abruptes de la Nièmen près de Milniki. Il était prévu de traverser la rivière à la nage dans la nuit ou de franchir de force un pont de fortune construit par les russes. Vers 7h du matin, en compagnie du sergent-chef Utke, nous cherchions dans les épais buissons le long de la rivière, un endroit où nous pourrions traverser. Le sergent Neeman et 3 autres hommes ne savaient pas nager. Les 11 autres hommes nous attendaient cachés dans les bois à quelques centaines de mètres. Nous fûmes surpris par une dizaine de russes avec un fusil mitrailleur qui nous firent prisonniers. Pendant que les russes nous emmenaient, nous entendîmes pendant 5 minutes des tirs venant de l’endroit où se trouvaient nos compagnons. Une heure après, des soldats russes ramenèrent 2 mitrailleuses et quelques fusils ainsi que le livret militaire perforé de mes compagnons alsaciens. Ils me demandèrent si ces armes leur appartenaient. Je reconnus une mitrailleuse ainsi que mon fusil que j’avais laissé au sergent Neermann. Lorsque je demandais les soldats russes ce qu’il était advenu de nos camarades, ils me dirent qu’ils étaient tous décédés. Depuis ce jour, le sergent Neermann avait également disparu. Erwin Söhner se trouvait en captivité chez les français. Il me semble qu’Albert Otto l’était également. Des camarades alsaciens, je n’ai plus eu de nouvelles. Les autres 7 hommes appartenaient à d’autres compagnies du régiment, je ne me souviens plus de leurs noms. Je suis sorti de captivité de guerre le 30 novembre 1949. Un acte de disparition est adressé à sa mère le 8 juillet 1947. Son décès est fixé au 9 août 1944 à Milniki près de Grodno (actuelle Hrodna Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 9 février 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 octobre 1953. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN Lucien Emile 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ACKERMANN Lucien Emile est né le 11 décembre 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Berthe née Supper. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 23 février 1944, il résidait à Strasbourg-Neudorf. Il est affecté à la 4e compagnie du 102e Bataillon de Grenadiers de Réserve à Kielce en Pologne. Dès le 11 avril il est hospitalisé pour maladie au Reserve-Lazarett. Il rejoint ensuite le front russe et entre en captivité. Il décède à Orcha en Biélorussie des suites de sa captivité le 11 septembre 1945. Le Kriegsgräberfürsorge indique que Lucien Ackermann a disparu dans le secteur d’Orscha. Sa tombe n’ayant pas été retrouvée, son nom est inscrit dans les registres de la nécropole allemande d’Orscha en Biélorussie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Martin 1925 Beinheim (Bas-Rhin)
ACKERMANN Martin est né le 23 septembre 1925 à Beinheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., et de Madeleine née Bitz. Il est le frère de Jean Ackermann cité plus haut et décédé à Jaroslau, lui aussi figurant parmi les disparus du Bas-Rhin. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943 à Haguenau, il donne de ses nouvelles jusqu’au 30 juillet 1944 depuis le front russe. Son décès est fixé par jugement à la date de sa disparition le 30 juillet 1944. Ni son corps, ni sa tombe, n’ont pu être identifiés depuis la fin de la guerre. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ACKERMANN Robert 1918 Hartzviller (Moselle)
Ackermann Robert est né le 23 septembre 1918 à Hartzviller (Moselle), fils de Jean-Baptiste A., verrier et de Pauline née Wolfersberger. Manœuvre et auxiliaire SNCF, il est incorporé de force comme grenadier dans la Wehrmacht le 26 ou 28 juin 1943 dans le Pionier Regiment Ausbildungs Kompanie 12 à Schrimm (ancien Watheland, Pologne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 1er décembre 1943. Il est porté disparu par son unité lors des lourds combats près de Werbowaja Balka à 6 km environ au nord-est de Perwomaïsk (act. Ukraine), le 20 mars 1944. Un acte de disparition est adressé à la famille le 21 avril 1947. Son décès est fixé au 20 mars 1944 à Pervomaisk Werbowaja Balka (Ukraine) par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Metz le 14 janvier 1954. Il obtient la mention Mort pour la France le 19 mars 1953. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ACKERMANN Xavier Raymond 1923 Basse-Yutz (Moselle)
ACKERMANN Xavier Raymond est né le 5 janvier 1923 à Basse-Yutz (actuel Yutz, Moselle), fils de Joseph A., chauffeur et de Catherine née Knobloch. Apprenti serrurier aux ateliers de la SNCF de Basse-Yutz, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 mai 1943, au grade de caporal, matricule 1953, dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 176 puis dans le 13. Grenadier Regiment 366, secteur postal 27.384, Estonie-Lettonie. Il n’est pas reparu à son domicile depuis avril 1944. Dans sa dernière lettre datant du 9 septembre 1944, il fait savoir à sa famille qu’il était deux jours près de Walk (act. Valka, Lettonie) avec son unité, mais toujours battant en retraite. Dans une lettre datée du 29 septembre 1944, l’aumônier militaire catholique H.Schmidt, secteur postal 08.436 communique à la famille, que Xavier est blessé au ventre et qu’il a été transporté à l’intérieur du Reich. Il l’a rencontré au moment précis où il était mis en route pour son pays natal. Depuis ce jour-là la famille est sans nouvelles de lui. Le père de Xavier, dans un courrier daté du 21 septembre 1945, adressé au Service de Recensement des Prisonniers de Guerre à Paris demande d’effectuer des recherches de son fils. Il indique que pendant la débâcle, la commune de Basse-Yutz fut évacuée à Merlebach (Moselle). La famille Ackermann s’est réfugiée chez de la parenté à Kédange (Moselle). Après leur retour, les voisins qui étaient à Merlebach, leur firent savoir que la Kreisleitung (direction du district) de Thionville (Moselle), alors évacuée à Veckring (Moselle), avait cherché à les joindre par téléphone, en disant, sans d’autres explications, qu’il s’agissait du fils. Le 19 mai 1953, la brigade de Gendarmerie Nationale de Basse-Yutz, section de Thionville mène une enquête afin de recueillir des renseignements sur les conditions dans lesquelles le porté disparu Xavier Raymond Ackermann a été incorporé dans l’armée allemande. Son père, 55 ans, retraité de la SNCF déclare que vers le 13 février 1943, sans pouvoir préciser la date exacte, son fils est parti, sur convocation, à Hanovre (Allemagne), en vue d’accomplir son service dans l’Arbeitsdienst (Service du travail). Le 16 mai de la même année, il a été incorporé dans l’Armée Allemande sur ordre d’appel, c’est-à-dire contre son gré. Il a été affecté au 13ème Grenadier du 366 Régiment, secteur postal 27.384. Son instruction terminée, il a été envoyé sur le front russe aux environs de Narva (Estonie). Son père a reçu sa dernière lettre le 9 septembre 1944, sans pouvoir indiquer aux gendarmes l’endroit d’où elle a été expédiée, car son fils était en retraite avec son unité. Après avoir fait effectuer des recherches, Joseph A. indique qu’il a reçu du Groupe Français du Conseil de Contrôle de Berlin, une lettre, en date du 27 janvier 1947, l’informant que son fils avait été grièvement blessé, le 14 septembre 1944 à Koci par un éclat de grenade au haut de la cuisse droite et qu’il a été transporté dans un poste de secours avancé. Henri Streit, 55 ans, adjoint au maire de la commune de Basse-Yutz, affirme que Xavier a été incorporé de force dans l’armée allemande. Le jeune homme ayant disparu au front de Russie vers le mois de septembre 1944. Toutefois Henri certifie que depuis cette époque, le disparu n’a pas reparu dans la commune. Sur un formulaire de demande de recherche en Allemagne du Ministère des Prisonniers Déportés et Réfugiés daté du 19 février 1946, il est indiqué qu’il est prisonnier, blessé au bas-ventre d’une balle et qu’il doit avoir une cicatrice au front. Dans un courrier daté du 9 juin 1953, échangé entre le Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et le Consul de France à Berlin, il est précisé que Xavier a été grièvement blessé par éclats d’obus à la côte droite et au tiers supérieur de la jambe droite. Un acte de disparition daté du 21 février 1947 est envoyé à ses parents. Son décès est fixé au 30 septembre 1944 à Koci par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Thionville (Moselle) le 7 octobre 1953. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 avril 1952. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Adolphe 1924 Kirrberg (Bas-Rhin)
ADAM Adolphe est né le 7 mai 1924 à Kirrberg (Bas-Rhin), fils d’Henri A., cultivateur et de Berthe née Girardin. Incorporé de force dans la Wehrmacht, il est caporal-chef dans une compagnie de chars faisant partie de la 25e division de blindés stationnée au lieu dit « Warka-Brückenkopf ». En janvier 1945, les Russes lancent une offensive et encerclent la division allemande. C’est là que le soldat allemand Hans Schmid de Schafsbach-Untertal déclare avoir vu, pour la dernière fois, son camarade Adolphe Adam qu’il reconnait sur la photo publiée dans le recueil des disparus du Bas-Rhin sous le numéro 14. L’offensive russe, selon les archives, a débutée à Warka le 14 janvier 1945, date à laquelle il faut fixer la date du décès d’Adolphe et le lieu est situé à Warka en Pologne. Son nom figure dans les listes du livre-Mémorial du cimetière militaire allemand de Pulawy, situé à 80 kilomètres au sud-est de Warka. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Son acte de décès indique « décédé en janvier 1945 sur le front russe » et doit être modifié en « décédé le 14 janvier 1945 à Warka (Pologne). Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Aloyse 1911 Mommenheim (Bas-Rhin)
ADAM Aloyse est né le 2 juillet 1911 à Mommenheim (Bas-Rhin), fils de François Xavier A., cultivateur et de Catherine née Auffinger. Plâtrier, il épouse Georgette née Wolff et le couple a trois enfants. Il réside à Wittersheim lorsqu’il est incorporé de force et rejoint le Panzer Grenadier Regiment 13. Ses dernières nouvelles datent du 8 juillet 1943. Si visiblement les informations sont très parcellaires sur le parcours d’Aloyse Adam, on retrouve sa trace dans le registre du cimetière allemand de Saldus (anciennement Frauenburg) en Lettonie. Un autre document indique comme lieu de décès Bernate (act.Bernati), Durbe, Grobina, Liebau Stadt (act.Liepaja) villes situées sur la côte sud-ouest de la Lettonie. Son dernier courrier est envoyé depuis Libau (act.Liepaja). La date de son décès est fixée au 5 novembre 1944 aux armées. Il obtient la mention Mort pour la France le 28 avril 1950. Il avait 33 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Alphonse Eugène 1921 Diebolsheim (Bas-Rhin)
ADAM Alphonse Eugène est né le 9 mai 1921 à Diebolsheim (Bas-Rhin), fils de Auguste Eugène A., cultivateur et Léonie née Knobloch. Pâtissier, il est célibataire. Incorporé de force en janvier 1943, il fait ses classes en Autriche puis dirigé sur le front de Grèce. Il rentre en permission en juin 1944, puis est envoyé sur le front en Pologne. Son père déclare que les dernières nouvelles de son fils lui sont parvenues le 28 décembre 1944. Adolf Etienne de Bindernheim témoigne en 1952 qu’il était dans le même régiment qu’Alphonse et que le 13 janvier 1945 les Russes, avant une attaque, ont bombardé violemment les lignes allemandes. Lors de ce bombardement, Alphonse est grièvement blessé et déposé à 100m des lignes dans une chapelle. Après s’être repliés, les troupes allemandes ont laissé les blessés dans la chapelle. Depuis ce jour, Alphonse n’a plus donné de nouvelles. Son décès est fixé par jugement au 13 janvier 1945 près de Varsovie en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1951. On retrouve son nom dans le registre du cimetière militaire allemand de Pulawy en Pologne. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM André François 1919 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
André François Adam est né le 14 août 1919 à Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin), fils de Jean-Baptiste A., confiseur et de Marie, née Goepfert. Instituteur à Heckfeld (Allemagne) jusqu’à son incorporation dans l’armée allemande au printemps 1943. Il est caporal. Il est grièvement blessé et hospitalisé à Allenstein (Olsztyn, act. Pologne) le 14 ou le 15 janvier 1945 et peut-être transporté à l’hôpital d’Insterbourg (Tcherniakhovsk act. Russie). Les autorités militaires allemandes avaient prévu de prévenir les parents d’André François mais cela fut rendu impossible du fait de l’avancée des Russes dans la région. L’acte de disparition le concernant est établi par le Ministère des anciens combattants le 11 avril 1950. Par lettre datée du 1er mars 1951, Wilhelm Strasswinner, un soldat ayant combattu à ses côtés, prend l’initiative d’écrire directement à la mère de ce dernier, devenue alors veuve, pour lui apprendre que son fils est décédé fin janvier 1945, sans être en mesure cependant de lui indiquer la date précise de son décès. Dans sa lettre il lui confirme qu’il a reconnu le corps d’André François et qu’il a participé à son inhumation à Gumbinnen (Prusse orientale). Il précise par ailleurs qu’André François était son meilleur ami au front. En 1958, l’acte de décès le concernant est transmis officiellement par le Ministère des anciens combattants à la mairie d’Herrlisheim-près-Colmar, pour retranscription sur les registres de l’État-Civil de la commune. Cette même année, la mairie avise officiellement Marie Adam du décès de son fils. Le nom d’André François Adam et les informations personnelles relatives à ce dernier sont notées dans le livre du souvenir du cimetière de Kaliningrad (Sammelfriedhof). Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 25 ans.
Elisabeth Folliet-Glardon 2024 ©
ADAM Antoine Joseph Célestin 1916 Mommenheim (Bas-Rhin)
ADAM Antoine Joseph Célestin est né le 21 novembre 1916 à Mommenheim, fils de Joseph A. cultivateur et de Marie Madeleine Odile Eugénie née Ott. Il épouse à Mommenheim, le 1er juin 1942, Marie-Thérèse née Garnier. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 décembre 1943. Sa dernière lettre date du 12 septembre 1944. Peu avant sa disparition, il a été versé dans une Kanonier-Kompanie du 21e Infanterie Regiment. Un témoignage déclare qu’il a été blessé grièvement le 21 septembre 1944 à Turna en Lettonie. Son décès a été fixé par jugement de 1952 au 30 septembre 1944 à Turna en Lettonie. Son nom a été porté sur les registres du cimetière allemand de Saldus (Frauenburg) en Lettonie. Il obtient la mention Mort pour la France le 11 septembre 1952. Il avait 27 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Armand 1921 Riedisheim (Haut-Rhin)
ADAM Armand est né le 29 janvier 1921 à Riedisheim, fils de Joseph A., ouvrier de chemin de fer et de Emilie née Meunier. Il est célibataire et cheminot. Il demeure 21 route de Bâle à Riedisheim. Son père décède en 1942, il devient soutien de famille. Le 14 janvier 1943, il est incorporé de force dans la Compagnie de Marche du Bataillon de Réserve de Grenadier à Postdam S.P 11335. Blessé près de Saparotsche sur le Dnepr (auj. Zaporijjia sur le Dniepr en Ukraine), il passe quatre semaines de convalescence à Riedisheim. Le 31 décembre 1943, il repart pour un régiment post-convalescence à Postdam. Le 26 février 1944, il adresse un dernier courrier à ses proches et précise qu’il est en route pour le front russe, sans connaître la destination finale. A une date inconnue, Le lieutenant de sa compagnie informe sa mère qu’il est porté disparu par son unité depuis le 7 avril 1944 lors de combats entre le fleuve Bug (auj. Bug ou Boug en Ukraine) et le fleuve Dnjester (auj. Dniestr). Le 4 mars 1947, elle envoie un courrier à son député de circonscription et indique toutes les informations en sa possession et rajoute que selon un témoin italien, Armand A. devrait se trouver dans un camp avec deux cents autres jeunes hommes à Astrakan/Volga (auj. Astrakhan en Russie). Elle indique être veuve depuis 1942 et l’importance de la fonction de soutien de famille de son fils . Le 4 avril 1947, des enquêtes sont lancées en URSS. Un acte de disparition est émis le 7 mai 1947. En 1953, malgré les relances, elle refuse de donner son consentement à l’établissement de l’acte de décès d’Armand A. Elle demande expressément de ne pas faire établir d’acte de décès d’office. Le 12 janvier 1960, un jugement déclaratif fixe son décès au 7 avril 1944 entre Bug et Dnjester – Russie. Le 29 février 1960, les recherches menées en Russie reviennent vaines. Armand A. ne figure sur aucune liste connue. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM Charles Henri 1924 Zollingen (Bas-Rhin)
Adam Charles Henri est né le 28 avril 1924 à Zollingen (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., cultivateur et de Caroline née Schuster. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, à Saverne, le 23 mai 1944 dans l’Ausbildungsbataillon 12. La dernière unité à laquelle il a été affecté est le 3. Panzergrenadier Regiment à Cobourg (Allemagne). Albert Emile Adam, le frère de Charles aurait possédé une lettre de l’autorité militaire allemande concernant son frère, mais ayant été fait prisonnier en Allemagne, tous ses papiers ont disparu dans le camp de prisonniers de guerre. Charles n’est pas reparu à son domicile depuis octobre 1944. Un acte de disparition a été adressé à son père le 23 août 1948. Son décès est fixé au 31 octobre 1944 par un jugement déclaratif rendu le 17 janvier 1956 par le Tribunal de Saverne. Son lieu de décès est inconnu. Il obtient la mention Mort pour la France le 14 octobre 1959. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©

1924-1944
ADAM Cyril Jean 1924 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
Adam Cyril Jean est né le 12 mars 1924 à 16h00 à Herrlisheim-près-Colmar, fils de Charles A., confiseur et de Anne-Marie née Goetz. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Le 22 octobre 1946, le rapatrié Eugène Martin de Breitenbach (Bas-Rhin) témoigne que Cyril est mort au camp russe de Tambov des suites d’une maladie provenant des privations encourues durant sa captivité au mois d’avril 1945. Néanmoins, il est toutefois impossible au témoin de préciser la date exacte du décès. La famille est avisée du décès le 3 mars 1947 par le Maire d’Herrlisheim-près-Colmar. Un acte de décès établi à Paris le 29 août 1947 indique qu’il est décédé le 16 avril 1945 au camp de Tambov (Russie). Le 26 mai 1955, à Herrlisheim-près-Colmar, la brigade de gendarmerie de Wintzenheim (Haut-Rhin) effectue une enquête à la demande du directeur interdépartemental des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre de Strasbourg, afin de connaître les conditions d’incorporation dans l’armée allemande et l’attitude pendant l’occupation de Cyril et de sa famille. Fernand Adam, confiseur, âgé de 30 ans, témoigne : « J’ai très bien connu Adam Cyril. Il a été incorporé d’office dans l’armée allemande. Il a toujours eu une attitude sans reproche pendant l’occupation. Ses parents se sont également bien comportés pendant l’occupation ». Henri Billich, garde-champêtre, âgé de 37 ans, est également entendu et déclare que Cyril a été incorporé d’office dans l’armée allemande. Son comportement ainsi que celui de ses parents, pendant l’occupation a été sans reproche. D’autres personnes dignes de foi ont été entendues et ont confirmé ces renseignements. Le 11 décembre 1998, un courrier de régularisation de la situation d’état-civil de Cyril, provenant de l’Ambassade de France à Berlin est envoyé au secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants à Paris. Il stipule que, sur la base de nouvelles informations russes transmises à la WASt (Wehrmachtauskunftstelle – Centre d’Information de la Wehrmacht), Monsieur Adam est décédé le 27 janvier 1945 à Kirsanov (Russie), où il est inhumé. Un acte de décès est établi le 26 août 1998 à Berlin. Il obtient la mention Mort pour la France le 6 juillet 1955. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM François Joseph 1924 Sainte-Croix-en-Plaine (Haut-Rhin)
ADAM François Joseph est né le 8 juin 1924 à Sainte-Croix-en-Plaine, fils de Joseph A., et de Marie Victorine née Heymann. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure 8 rue de l’Eglise à Sainte-Croix-en-Plaine. Il mesure 1.88 m et est blond aux yeux bleus. Le 22 mai 1943, il est incorporé de force comme soldat dans le 3e bataillon du 6e Régiment d’Artillerie, division Reiterzeig, Feldpost 05959g. Le 23 juin 1944 du côté du Dniepr, dans la région de Shlobin (act. Jlobine en Biélorussie), il adresse un dernier courrier à ses proches. Il est signalé disparu par son unité depuis le 25 juin 1944 à Bobruisk (act. Babrouïsk ou Bobrouïsk en Biélorussie). Un acte de disparition est adressé à son père le 7 août 1947. Le 7 octobre 1952, un jugement déclaratif fixe son décès au 25 juin 1944 à Bobruisk en Russie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM François Paul 1926 La Wantzenau (Bas-Rhin)
ADAM François Paul est né le 2 janvier 1926 à La Wantzenau, fils de François Charles A., journalier et de Eugénie née Lapp. Il est célibataire. Il demeure 447 rue Rohrwoerth à La Wantzenau. Le 24 février 1944, il est incorporé de force dans l’Ecole de sous-officiers de l’armée de Terre pour pionniers à Wolfang am Main, FP 5628L. Le 8 novembre 1944 sur la route vers le front russe, il adresse un dernier courrier à ses proches. A compter du 16 janvier 1945, il est porté disparu au combat par son unité au sud de Varsovie à Białobrzegi (act. Pologne). Un acte de disparition est adressé à son père le 11 avril 1947. En novembre 1953, octobre 1959, septembre et octobre 1967 ainsi qu’en décembre 1978, son père, puis sa mère désormais veuve se refusent à une déclaration judiciaire de décès de leur fils. Il aurait obtenu la mention Mort pour la France en 1949 si le décès avait été constaté. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADAM Geoffroy 1922 Oberhoffen (Bas-Rhin)
ADAM Geoffroy est né le 27 mars 1922 à Oberhoffen (Bas-Rhin), fils de Geoffroy A. journalier et d’Elisabeth née Heinrich. Il est incorporé de force le 4 octobre 1944. Selon certains renseignements, il aurait été affecté après son incorporation de force au Grenadier Ersatz und Ausbildungs Bataillon 260 de Prague à la 3e Ausbildungs Kompanie. Des témoignages prétendent qu’il a été fait prisonnier le 19 mars 1945 par les Russes près de Breslau. C’est sans doute pour cette raison que la mère de Geoffroy, veuve, refuse que la justice constate et déclare le décès de son fils. A ce jour, son décès n’a pas été juridiquement constaté, ce qui empêche l’octroi de la mention Mort pour la France à laquelle il a droit. Les enquêtes concernant les circonstances de son décès n’ont pas été diligentées et Adam Geoffroy fait partie des Alsaciens disparus lors du conflit sans laisser de traces. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Henri Alphonse 1920 La Wantzenau (Bas-Rhin)
ADAM Henri Alphonse est né le 22 juillet 1920 à La Wantzenau (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A. employé et de Scolastique née Meyer. Il épouse à La Wantzenau en 1941, Berthe née Vierling, couturière de La Wantzenau. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au Grenadier Ersatz Bataillon 465 qui prend ses quartiers dans à Weissenfels-an-der-Saale à la Strassburg-Kaserne où il fait ses classes. Le 16 mars 1944, il est affecté dans le Grenadier Regiment 640 qui fait partie de l’Armeegruppe Narwa. Cette dernière participe de février à septembre 1944 aux opérations du secteur nord de Narva-Jõesuu en Estonie, 200 kilomètres à l’ouest de Saint-Petersbourg. Dans le cimetière de Sologubowka, le registre des soldats allemands indique qu’Henri Adam né le 22 juillet 1920 est porté disparu depuis le 1er février 1944 dans le secteur de « Narwa Bogen und Brückenkopf / Narwa Fluss ». (Tête de pont dans le coude du fleuve Narwa) – C’est le tribunal de 1ère instance de Strasbourg qui fixe son décès au 16 mars 1944, date de son affectation dans le secteur de Narwa. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Jean Baptiste 1923 Ammerschwihr (Haut-Rhin)
Adam Jean-Baptiste est né le 15 décembre 1923 à 1h00 à Ammerschwihr (Haut-Rhin), fils de Martin Ernest A. (décédé), viticulteur et de Jeanne née Haegy, vigneronne. Viticulteur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943, dans la 3. Divisions-Füsillier Bataillon 102, secteur postal 00.123.D, 2. Marsch Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 467. Blankenburg 20. Schloss Kaserne (Allemagne). Il obtient le grade de caporal. Un courrier provenant du service de recherche français basé à Göttingen, accompagné d’une photo, est envoyé au rapatrié Emil Jether de Crailsheim (Allemagne). Six Alsaciens ou Mosellans de l’unité du secteur postal 00.123.D n’ont pas encore été identifiés. Emil, adjudant-chef de la compagnie de Jean-Baptiste, reconnait Jean-Baptiste sur la photo. Il appartenait à son unité. Il l’a vu pour la dernière fois début 1945 près du fleuve Narew en Russie (act. Biélorussie). Il est tombé début 1945 près de la Narew en Pologne. Le sous-officier sanitaire et le poste de combat de la compagnie ont signalé au témoin que Jean-Baptiste est tombé et a été directement inhumé. Un croquis de l’emplacement de la tombe devrait être fourni ultérieurement au cas où une réinhumation se ferait. Emil dit qu’éventuellement d’autres renseignements pourraient être fournis par l’ex chef de train, Heinrich Diehm demeurant à Bettingen (Allemagne). Le rapatrié Fritz Gruene de Soest (Allemagne) affirme avoir vu Jean-Baptiste la dernière fois en novembre 1944 près de Rozan (Pologne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis juillet 1944. Sa famille n’a plus de nouvelles depuis novembre 1944 lorsqu’il se serait trouvé près de Varsovie (Pologne) ou de Scharfenwiese (act. Ostolenka, Pologne). Un acte de disparition est adressé à sa mère le 11 septembre 1947. Madame J. Steiner, sa sœur, adresse une lettre au député bas-rhinois Meck le 14 janvier 1947. Connaissant son intérêt et dévouement pour la cause des familles de non rentrés de la Wehrmacht, elle l’informe qu’elle aussi est sans nouvelles de son frère depuis novembre 1944. Dans sa peine, elle s’est adressée à un voyant de Milan, réputé pour ses indications précises. Il lui a écrit que son frère se trouve en bonne santé à Minsk en Russie au camp n°224B et qu’il ne peut pas écrire. Elle demande au député de ne pas négliger cette information et de vérifier l’existence de ce camp. L’intendant général de la direction de l’Etat-Civil et des Recherches de Paris lui répondra qu’il lui est impossible d’exploiter le renseignement étant donné son origine et que le nom de son frère figure sur le répertoire des non-rentrés du Haut-Rhin servant de base aux recherches. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Colmar le 5 juillet 1955. Il a obtenu la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Jean Guillaume 1915 Réning (Moselle)
ADAM Jean Guillaume est né le 21 février 1915 à Réning (Moselle), fils de Nicolas Edmond A., cultivateur et de Maria née Becker. Il avait l’œil gauche en verre déjà avant son incorporation. Maçon, soutien de famille, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 juillet 1943, après 4 mois de prison pour raison politique réfractaire. Il est recruté à Sarrebourg (Moselle), numéro de matricule 62. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 27 juillet 1943 ou le 25 décembre 1943. Dans une lettre à ses parents datée du 9 octobre 1944 provenant de la dernière adresse connue : Festungsdienststelle 5B. d’Allenstein (actuelle Olsztyn, Pologne), il indique qu’il sera déplacé à Steinberg. Son cousin reçoit de lui une dernière lettre en janvier 1945, où il parle de son changement pour Steinberg. Le 14 janvier 1957, à la demande du Procureur de la République de Metz (Moselle), la brigade de Gendarmerie Nationale d’Albestroff (Moselle) procède à une enquête dans la commune de Réning afin de recueillir tous renseignements utiles sur Jean. Son père, 78 ans, né le 15 février 1878 à Vic-sur-Seille (Moselle), indique qu’il désire obtenir le jugement de décès de son fils. Ce dernier, à la suite de son incorporation de force, est dirigé sur Koenigsberg (actuelle Kaliningrad, Russie). La dernière lettre qu’il a reçu de lui date d’octobre 1944. Il s’en souvient car à cette époque les soldats américains étaient à Château Salins (Moselle). Ensuite son fils a été fait prisonnier par les troupes russes. Il a appris cette nouvelle par une lettre, datée du 28 octobre 1948, envoyée par une allemande, Lisa Serassendum de Rebesgrün (Allemagne), qui, prisonnière par les russes, avait connu son fils dans un camp de prisonniers. Depuis cette lettre, il n’y a plus eu aucune nouvelle. Henri Persem, maire de Réning et Joseph Wirtz, mécanicien, également de Réning, confirment les dires de Nicolas. Un acte de disparition est envoyé à son père le 11 juillet 1947. Son décès est fixé au 15 octobre 1944 à Allenstein (actuelle Olsztyn, Pologne) par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Metz le 14 mars 1957. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 10 août 1950. Il avait 29 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Jules Roger 1920 Ferrette (Haut-Rhin)
ADAM Jules Roger est né le 9 mai 1920 à Ferrette (Haut-Rhin), fils de Julien A. gendarme à pied et d’Emma Neumann de Diensheim. Il réside à Strasbourg, rue Schweighaeuser, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 février 1943. Il rejoint le Reserve Grenadier Bataillon 102 et sert dans la Stabskompanie 185. Hospitalisé le 7 janvier 1944 au Reserve Lazarett de Kielce pour des brûlures au pied droit,. Il est renvoyé au service le 2 mars 1944. Il est alors affecté à la 2e compagnie du Reserve Grenadier Bataillon 476 dans le secteur postal 28353 C – Puławy (Pologne). Il est renvoyé sur le front en juillet 1944, selon les déclarations de son père. Son unité le porte disparu le 26 août 1944 lors des combats de Góra Puławska (Pologne) arrondissement de Puławy. Un témoin raconte après la guerre, en 1952, qu’il a vu Robert (germanisé en Rudolph) dans un camp de prisonniers en Russie. Son père espère alors qu’il soit vivant et ne fera aucune procédure pour faire reconnaitre son décès. Ainsi la mention Mort pour la France ne lui est pas accordée. A ce jour, Adam Roger, est administrativement toujours vivant. Le Suchdienst allemand et la Croix-Rouge n’ont pu identifier de tombe à son nom. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Marcel Charles 1909 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADAM Marcel Charles est né le 12 février 1909 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Joseph A., commerçant et caissier-comptable et de Marie-Julie née Thomann. Il épouse Georgette née Gless à Strasbourg le 6 octobre 1936. Domiciliés à Strasbourg, le couple a trois enfants. Employé d’assurances, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, secteur postal 65.177.B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 23 mai 1944. Il n’existe plus aucune trace du disparu depuis le 22 novembre 1944. Il est porté disparu par son unité le 24 janvier à Jarocin (Pologne). Un acte de disparition est établi le 7 juillet 1950. Son décès est fixé ce même jour par un jugement déclaratif prononcé par le tribunal de Strasbourg le 20 octobre 1950. Un acte de décès est établi le 26 octobre 1950 à Strasbourg. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 18 décembre 1954. Il avait 35 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Marcel 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADAM Marcel est né le 13 septembre 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., sellier et de Marie née Figer. Tourneur sur fer et célibataire, il vit à Lingolsheim avant son incorporation de force dans la Wehrmacht. En janvier 1960, Charles, le père de Marcel, déclare que son fils travaillait avant-guerre à la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques de Graffenstaden. En mars 1944, il a été incorporé par voie d’appel, dans la Wehrmacht. Il a rejoint une formation de grenadiers à Freiwald près de Berlin. La dernière lettre de Marcel est datée du 20 novembre 1944 et a été postée d’un hôpital en Lettonie où il est soigné pour une blessure reçue la 11 août 1944. Soigné et guéri, il est renvoyé dans un Lazarett en Allemagne pounr une période de convalescence, sans pouvoir rentrer chez lui. Il rejoint plus tard une unité combattante et informe son père depuis le Danemark qu’il doit rejoindre à partir du 2 janvier 1945 son régiment basé à Schwerin-an-der-Warthe, actuelle Skwierzyna, ville du powiat de Międzyrzecz dans la voïvodie de Lubusz, dans l’ouest de la Pologne. Après celà, il ne donne plus signe de vie. Un jugement déclaratif fixe la date de son décès au 2 janvier 1945 au Danemark. Il obtient la mention Mort pour la France le 3 novembre 1949. Son nom a été porté sur les registres du cimetière de Riga-Beberbeki en Lettonie et indiquant qu’il a disparu le 11 août 1944 à Kubeni (Lettonie). Il avait 18 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Marius Jean Baptiste 1921 Schiltigheim (Bas-Rhin)
ADAM Marius Jean Baptiste est né le 1er mai 1921 à Schiltigheim (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., employé aux chemins de fer et de Mathilde Caroline née Schmalz. Instituteur, il épouse Alice Suzanne née Erhard, elle aussi institutrice et le couple habite Colmar (Haut-Rhin). Le couple a une fille, Marie-France, née en 1942. Il est porté disparu au cours des combats de Kustrin (Prusse orientale) le 6 mars 1945. Un jugement déclaratif de décès établi à Colmar (Haut-Rhin) fixe le décès en ce lieu et date. Un avis de recherche établi par sa mère indique qu’il a été ncorporé de force dans la Wehrmacht en octobre 1943 , il intègre le Panzer Grenadier Ersatz Bataillon 50 à Kustrin/Oder et son officier est le Oberlieutnant Hagen. Selon des témoins alsaciens rapatriés, il est blessé et fait prisonnier par des soldats russes le 6 mars 1945 à 11h à la bataille de Kustrin au faubourg Alt-Drewitz à la Alt-Drewitzer-Strasse. Le Lieutenant Hagen est fait prisonnier le 12 mars 1945 lors de la capitulation de Kustrin et la mère de Marius cite de nombreux combattants allemands qui étaient avec son fils en premières lignes et qui ont été dirigés vers les camps de Neudamm, Posen, Landsberg ou encore Zorndorf, laissant l’espoir d’une entrée en captivité de Marius. Le nom de Marius Adam est inscrit dans le registre des sépultures du cimetière militaire allemand de Stare Czarnowo (actuelle Pologne) avec comme date de disparition le 1er mars 1945 et indique qu’il a disparu dans le secteur de Küstrin, Reppen, West-Sternberg et Zorndorf. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Médard 1925 Saasenheim (Bas-Rhin)
ADAM Médard est né le 8 août 1925 à Saasenheim (Bas-Rhin), fils de Constantin A. journalier et de Marie née Schmitt. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. C’est en Lituanie que son régiment le porte disparu lors de l’opération Bagration, offensive de l’Armée rouge menée du 22 juin au 19 août 1944 et considérée comme une des plus grande opération militaire de l’année 1944. Il est déclaré décédé par jugement déclaratif le 25 août 1944 à Witkowischken en Lithuanie (aujourd’hui Vilkaviškis en Lituanie). Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Saasenheim. On ne trouve aucune trace dans les registres des cimetières militaires allemands de Lituanie de Médard Adam. Il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Michel 1911 Olwisheim (Bas-Rhin)
ADAM Michel est né le 27 juin 1911 à Olwisheim (Bas-Rhin), fils de Georges A., cultivateur et de Caroline née Bastian. Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 2 novembre 1944 en provenance du secteur postal 41751D. En janvier 1945, un témoin déclare l’avoir vu dans un camp de prisonniers, mais le dernier lieu où il fut aperçu, le 14 janvier 1945, se trouve dans le secteur de Radom-Varsovie en Pologne. Le préfet du département du Bas-Rhin atteste en 1953 qu’il a été mobilisé sous la contrainte en février 1944 et que son attitude au point de vue national a été correcte durant l’occupation. Son décès est fixé par jugement au 31 janvier 1945 aux environs de Varsovie (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 34 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADAM Paul Charles 1913 Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin)
ADAM Paul Charles est né le 23 juillet 1913 à Herrlisheim-près-Colmar (Haut-Rhin), fils de Jean-Baptiste A., confiseur, (décédé) et de Marie née Goepfert. Employé à la Trésorerie de Colmar (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 ou le 10 janvier 1944, à Allenstein (act. Olsztyn, Pologne) au 13. Grenadier Regiment 45 – 8579, secteur postal 43.629.C. Son dernier secteur postal est le 17.664. ou le 03.959. Ses dernières nouvelles datent du 10 octobre 1944 à Vekarki. D’après les dires d’un camarade rapatrié, il aurait été vu postérieurement à cette date au camp de Tambov (Russie). Le 1er novembre 1944, le lieutenant Lubke écrit une lettre du front à la mère de Paul. Il lui indique qu’à la suite des durs combats qui viennent d’avoir lieu près de Vekarki, son fils est porté disparu. Il affirme avoir fait son possible pour garder le contact avec ce dernier et l’ensemble de sa compagnie. Il avait repris le commandement de celle-ci suite à la blessure du chef de compagnie, le lieutenant Schönteich. D’ailleurs seul un homme était sorti indemne des derniers combats, les autres étant blessés ou morts. Les derniers jours, les russes étaient revenus en force au combat. Lors d’une de leur offensive, le 22 septembre 1944, Paul avait eu l’ordre du chef de compagnie, de remettre en état, avec l’aide d’un autre opérateur-radio, la ligne qui permettait la communication avec l’ensemble des troupes. Après cette intervention, ils avaient l’ordre de regagner le poste de combat par le même chemin. Malheureusement, peu de temps après cela, les Russes ont réussi une percée à l’aide de chars et d’infanterie lourde. Le poste de combat, assailli, dut battre en retraite. Une escouade fut envoyée à la recherche des disparus, mais comme la nuit tombait et que l’ennemi devenait menaçant, les soldats revinrent bredouilles de leurs recherches. Le lieutenant ne sait pas si Paul est tombé ou a été fait prisonnier. Un avis de disparition est remis à sa mère le 25 août 1947. Son décès est fixé au 1er novembre 1944 à Tambov (Russie) par un jugement déclaratif rendu le 30 septembre 1958 par le Tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 9 juin 1950. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Raymond Jacques 1923 Seingbouse (Moselle)
ADAM Raymond Jacques est né le 29 juillet 1923 à Seingbouse (Moselle), fils de Nicolas A., mineur, (décédé) et de Cécile Catherine née Velt. Mineur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943, au grade de caporal, numéro de matricule 901, dans le bataillon de perfectionnement 97 à Josephstadt (act. Josefov, République Tchèque), puis dans la 8. Kompanie Grenadier Regiment 170. Sa dernière unité connue est la 73ème Infanterie Division, secteur postal 26.107.E, sans indication de lieu. Il s’est aussi rendu en Moravie. Il n’est pas reparu à son domicile depuis janvier 1944. Sa dernière lettre à sa famille date du 2 mai 1944 de Sébastopol (Russie). Le 21 juin 1944 un chef de compagnie annonce à la famille de Raymond que leur fils a été légèrement blessé au visage le 5 mai 1944 près de Sébastopol. Le même jour, il est transféré au centre sanitaire principal et depuis, le chef de compagnie n’a plus de nouvelles de lui. Le 5 mars 1947, Alphonse Velt, secrétaire de Mairie à la commune de Seingbouse, transmet à Radio Luxembourg, une liste de soldats de la Wehrmacht non-rentrés, afin que la station la diffuse sur les ondes. Tous les disparus sont domiciliés à Seingbouse. Le 19 mars 1947, le Maire de Seingbouse reçoit des indications concernant cette liste. Y figurent Raymond Adam, Werner Zeiter né le 20 septembre 1924 et décédé le 16 septembre 1943, Raymond Carbiner né le 28 février 1926 et sans renseignements, Arthur Metz né le 6 décembre 1926 et porté disparu le 4 novembre 1944 à Olbsheim, Albert Velt né le 8 février 1926 sans renseignements, René Bisinger né le 27 avril 1927 et sans renseignements et Emile Kiehl né le 27 février 1927 se trouvait fin 1945 au camp d’Auschwitz (Pologne). Un acte de disparition est remis à ses parents le 24 octobre 1949. Son décès est fixé au 5 mai 1944 près de Sébastopol (Russie) par un jugement déclaratif rendu le 27 février 1954 par le Tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1949. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM René Emile 1925 Keskastel (Bas-Rhin)
ADAM René Emile est né le 4 août 1925 à Keskastel (Bas-Rhin) fils de Georges A., employé de la SNCF et de Marie Elisabeth née Conrad. Son frère est Georges Adam, né le 30 avril 1924 à Keskastel (Bas-Rhin) dont la dernière adresse est F.F.D Sch A.10 Warmemünde (Allemagne) et dont les dernières nouvelles datent du 1er octobre 1944. Domicilié à Montigny-lès-Metz (Moselle), René est incorporé de force dans la Wehrmacht le 27 juillet 1943, secteur postal 13.452.C, sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le mois de novembre 1943. L’adjudant Willy Trommer, chef de compagnie, écrit aux parents de René qu’il a disparu lors d’une attaque le 7 mars 1944 à 12 km au sud de Luzk (act. Loutsk, Ukraine). Sa compagnie a, après cette attaque, pris position sur une côte. Plusieurs groupes sont partis en avant comme protection et René en faisait partie ; il est arrivé comme renfort. Il fait partie jusqu’alors de l’arrière-front (du train) comme accompagnateur. Les russes essayent de tâter l’avant avec de fortes troupes d’éclaireurs, mais ils sont repoussés à cause de la nuit. Au rassemblement du groupe, il manque René. Il a peut-être été fait prisonnier par les russes. Il est apparemment le seul Alsacien-Mosellan de la compagnie. Il a manifesté l’intention de s’évader, deux ou trois mois avant sa disparition. Le 24 octobre 1958, la Brigade de Gendarmerie Nationale de Montigny-lès-Metz (Moselle) enquête à la demande du Directeur Interdépartemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Metz (Moselle), afin de connaître les conditions d’incorporation de René dans l’armée allemande. Son père, âgé de 62 ans, déclare que son fils a été enrôlé de force par voie d’appel. Il fait partie du 32. Bataillon Ersatz Infanterie. Lors d’une attaque par son unité sur le front russe le 7 mars 1944 aux environs de Luzk, son fils a disparu. Il le considère comme décédé. Avant son incorporation dans l’armée allemande, il étudie à l’Ecole Normale de Montigny-lès-Metz. Il prépare des examens en vue de devenir instituteur. Comme tous les étudiants, il est obligé de faire partie des jeunesses hitlériennes. Joseph Waechter, 68 ans, retraité de la SNCF et voisin de la famille Adam, témoigne avoir bien connu René. Il confirme les dires du père. Il affirme également que, pendant l’occupation, ce dernier a été employé aux chemins de fer à Metz. Il ne faisait partie d’aucune formation nazie. Il ne sait pas si le fils faisait partie des jeunesses hitlériennes. Il ne l’a jamais vu porter un uniforme des jeunesses nazies. Les membres de la famille n’ont jamais fait de propagande en faveur du régime d’Hitler. Georges Adam et Joseph Waechter ont déjà témoigné lors d’une enquête effectuée le 22 mai 1958 par la Police de Metz (Moselle) Une enquête complémentaire est menée le 10 novembre 1958 en vue de faire préciser les raisons éventuelles pour lesquelles René n’a pas servi dans le R.A.D et pour connaître les motifs pour lesquels il n’a été incorporé dans la Wehrmacht que le 27 juillet 1943, alors que sa classe a été incorporé en mai 1943. La Mairie de Montigny-lès-Metz affirme n’avoir aucune information sur le sujet. Son père témoigne que René a été incorporé avec sa classe, mais il n’est pas parti avec le contingent normal. Il a bénéficié d’un sursis, étant donné qu’il devait subir un examen le 10 juin 1943, le dernier, avant d’être nommé instituteur. De plus, son état de santé, constaté par un docteur militaire allemand en mai 1943, ne lui permettait pas de partir. Comme il poursuivait ses études à l’Ecole Normale, il était dispensé de servir dans le R.A.D. Raymond Portenseigne, 31 ans, instituteur, déclare avoir connu René lorsqu’il effectuait ses études. Il était plus jeune que lui d’un an. Il se souvient qu’ils n’étaient pas incorporés au R.A.D pendant leur stage. Raymond pense que René a été dispensé du R.A.D. pour cette raison. Un acte de disparition est remis à son père le 7 août 1947. Son décès est fixé au 7 mars 1944 au sud de Luzk en Ukraine par un jugement déclaratif rendu le 2 juillet 1958 par le Tribunal de Metz. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 octobre 1949. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ADAM Richard Joseph 1924 Lixing-lès-Rouhling (Moselle)
ADAM Richard Joseph est né le 12 août 1924 à Lixing-lès-Rouhling, fils de Pierre A., ouvrier et de Marie née Dietsch. Employé de bureau, il demeure à Lixing-lès-Rouhling. Richard est incorporé de force dans la Wehrmacht. D’après son dossier, il est enrôlé dans la 4ème compagnie d’état-major du 196ème Régiment de Grenadiers, secteur postal SP 16535. Son unité le signale disparu le 25 octobre 1944, au nord de Dobroslava (Slovaquie). Le 23 mai 1947 un avis de disparition n° 323950 est établi. Le 19 janvier 1961, un jugement déclaratif de décès du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) fixe le décès au 25 octobre 1944, près de Dobroslava (Slovaquie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ADAM Robert 1922 Bischheim (Bas-Rhin)
ADAM Robert est né le 21 février 1922 à Bischheim (Bas-Rhin), fils de Jean A. menuisier et d’Anne Marie née Drischel. Coiffeur, il épouse à Scharrachbergheim en 1943, Marguerite Fritschmann. Le couple a un enfant. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 mars 1944 et donne de ses nouvelles pour la dernière fois le 11 novembre 1944 en provenance du secteur de Poznań en Pologne. Un témoin raconte après la guerre, en 1952, qu’il a vu Robert en février 1945 dans le secteur de Toruń, Pologne. Il est déclaré décédé par jugement déclaratif à la date du 11 novembre 1944. Son nom figure dans le livre de mémoire du cimetière de Poznań-Milostowo où de nombreux soldats allemands sont tombés lors de la bataille de Poznań en février 1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune de Bischheim. Il obtient la mention Mort pour la France en 1959. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADE René Joseph 1926 Gambsheim (Bas-Rhin)
ADE René Joseph est né le 16 mars 1926 à Gambsheim (Bas-Rhin), fils d’ Albert A. ouvrier de fabrique et de Marguerite née Veltz. Apprenti employé de bureau, il est, comme de nombreux jeunes alsaciens de la classe 1926, incorporé de force dans la SS en février 1944. Affecté à la 22e divison SS Kornblume, 1er Panzer Jäger Regiment, son père témoigne qu’il avait été envoyé sur le front russe dans la région de Budapest et qu’il a reçu les dernières nouvelles de son fils le 5 décembre 1944 depuis Mattersburg (Autriche) à la frontière hongroise, en provenance du secteur postal 26446B (Budapest) en Autriche. Son décès est fixé par jugement en 1957 au 30 novembre 1944 à Budapest (Hongrie). En 1949, le gouvernement autrichien alerte les autorités militaires françaises que la tombe d’un certain René Ade a été retrouvée à Mönichwald en Styrie (à une centaine de kilomètres au sud de Mattersburg) et qu’un dénommé Alois Plantau de Klagenfurt a déclaré avoir vu tomber Rene Ade le 1er mai 1945 et qu’il a été enterré à Mönichwald (Autriche). Il atteste également reconnaitre le visage d’Ade René sur la photo des Alsaciens disparus du Bas-Rhin. Le corps retrouvé avec la mâchoire arrachée et sans cheveux n’a pas permis l’identification certaine du jeune homme. Les restes du corps étant supposé celui de René Joseph Ade sont transférés dans une fosse commune de la ville de Vienne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
N.B. : Le n°26 n’a pas été attribué dans le fascicule et est manquant.
ADLER Arthur François 1923 Petite-Rosselle (Moselle)
ADLER Arthur François est né le 9 septembre 1923 à Petite-Rosselle (Moselle), fils de Mathias A., mineur, et de Catherine née Riss. Célibataire, il demeure 24 rue de la Vieille Verrerie à Petite-Rosselle. Le 16 octobre 1942, il est incorporé de force comme soldat au SP 20251E, sans indication de lieu. Le 30 avril 1944, le chef de sa compagnie informe sa famille qu’Arthur A. est porté disparu, vermisst, au cours des combats par son unité depuis le 31 mars 1944. Le 13 décembre 1944, il donne pour la dernière fois de ses nouvelles à ses proches. Le 6 septembre 1946, un camarade rentré certifie avoir vu Arthur A. arriver au camp de Tambow (act. Tambov en Russie) alors que lui-même allait être rapatrié en septembre 1945. Le 9 janvier 1947 est émis son acte de disparition. Le 24 mars 1947 un acte de décès est émis par les autorités allemandes fixant le décès au cours de l’année 1945 à Tambow – USSR. Le 29 juin 1948, l’avis de décès officiel français est émis et transmis à sa famille. Le 4 août 1999, un nouvel acte de décès est émis par les autorités allemandes suite à de nouvelles informations émanant de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht). Ce nouvel acte de décès fixe le décès au 13 décembre 1944 à Kirsanow (act. Kirsanov en Russie) près de Tambow – URSS, où il est inhumé. Le 22 août 2000, le Tribunal de Grande Instance de Sarreguemines prononce la rectification de transcription de l’acte de décès d’Arthur François A. en ce sens que l’intéressé est décédé le 13 décembre 1944 à Kirsanov près de Tambow (UDSSR) et non au cours de l’année 1945 à Tambow (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADLER Jean 1921 Hayange (Moselle)
ADLER Jean est né le 31 mai 1921 à Hayange (Moselle), fils de Jean A., mineur, et de Catherine Ernestine née Tittel. Il est électricien. Le 30 septembre 1942, il épouse Juliette née Thome, ouvrière. Il demeure 78 Cité Bauret à Moyeuvre-Grande (Moselle). Le 15 janvier 1943, il est incorporé de force comme soldat, SP 17433 E, sans indication de lieu. Il ne réapparait plus à son domicile à partir du 17 décembre 1943. Le 16 décembre 1946, l’enquête auprès de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indique que Jean est porté disparu depuis le 15 janvier 1944 au Sud de Léningrad (act. Saint-Pétersbourg en Russie). Le 21 avril 1947 est émis son acte de disparition. Le 17 mai 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 janvier 1944 sur le front de Leningrad-Russie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ADLER René Emile 1925 Sarreguemines (Moselle)
ADLER René Emile est né le 28 mai 1925 à Sarreguemines (Moselle), fils d’Oscar A., ouvrier aux chemins de fer et de Mathilde née Goor. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 juillet 1943 et rejoint le 6e Grenadier Regiment 669 compagnie de commandement. Son père déclare qu’il a été incorporé à Zittau en Saxe, puis transféré à Łuków (Pologne) afin de rejoindre le front à Tarnów (Pologne). La dernière lettre reçue par la famille date du 28 juillet 1944. Il est porté disparu par son unité le 20 août 1944 à Wadowice (act. Pologne) à 35 kilomètres au nord-ouest de Tarnów. Un jugement du tribunal de Grande Instance de Sarreguemines, établit son décès au 20 août 1944 à Wadowice (Russie) et la mention Mort pour la France inscrite en marge du jugement en 1960. Son nom est inscrit dans le registre du cimetière de Czarnowo au nord de Varsovie et à plus de 300 kilomètres du lieu de son décès supposé. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADLER Robert Charles 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADLER Robert Charles est né le 8 novembre 1925 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Robert A. et d’Agnès Augusta née Schlegel. La famille Adler habitait rue des Carmes dans le quartier du Neudorf et le père, Robert, tenait un magasin de T.S.F « Radio Adler » dans la rue de la 1ère armée. Le 21 mai 1943, Robert Charles, alors âgé de 18 ans, est incorporé de force dans la Wehrmacht et sera caporal dans un Ersatz-Bataillon à Wuppertal-Lichtscheid. Il écrit un dernier courrier à ses parents, dont il est le fils unique, le 12 février 1945 précisant qu’il est à Stettin (act. Szczecin en Pologne ) en route pour le front russe. Le 3 septembre 1945, Robert, le père, demande des nouvelles de son fils et déclare avoir été déporté politique avec son épouse dans un camp de concentration en Allemagne. Comme souvent, dans les cas de disparitions, les familles s’accrochent à des vains espoirs . La famille Adler n’y échappe pas. Un témoignage de 1948 atteste que des prisonniers allemands, libérés par les Russes ont déclaré avoir vu dans un camp russe, des prisonniers du nom de Adler, dont l’âge et l’aspect correspondent « à peu-près » à Robert Charles. Après de le décès de son époux, la mère, Agnès Augusta, s’accroche à cet espoir et refuse que l’acte de décès de son fils soit dressé par les autorités. Malheureusement, comme pour de nombreuses familles alsaciennes, l’attente sera vaine et la mère meurt sans revoir son fils. En 1949, un document familial indique qu’il se trouvait blessé début 1945 à l’hôpital militaire d’Appolda (act. Thuringe), information tirée d’un fichier allemand. Il est donc fort probable qu’il ait été soigné à Appolda, puis renvoyé sur le front russe en passant par Stettin et disparaître. Son nom est mentionné dans les registres du cimetière militaire de Stare Czarnowo, au sud-est de Szczecin. Il obtient la mention Mort pour la France le 17 avril 1950. Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLFF Albert Pierre Adolphe 1921 Eschbourg (Bas-Rhin)
ADOLFF Albert Pierre Adolphe est né le 31 mai 1921 à Eschbourg (Bas-Rhin), fils de Pierre A., journalier et de Caroline née Decker. Il est incorporé de force dans les Gebirgsjäger, chasseurs alpins et ses dernières nouvelles datent du 16 octobre 1944 depuis la Hongrie. Un témoin raconte se souvenir de l’arrivée des renforts dans son régiment et particulièrement l’arrivée des chasseurs alpins, Albert Adolff lui était alors apparu comme taciturne et aurait, selon son témoignage, déserté une nuit de novembre 1944. Des recherches, en 1947, confirment que Albert Adolff a bien été prisonnier des Russes et interné au camp de Silla en Roumanie et transféré fin novembre au camp de Brasov, toujours en Roumanie. Selon les déclarations d’un camarade revenu de captivité, il est envoyé dans un camp de travail à Karaganda au Kazakhstan où il aurait été aperçu en août 1945 pour la dernière fois. Il ne sera ni rapatrié et ne reparait plus à son domicile, si bien que son père demande l’établissement de son acte de décès en 1960 indiquant qu’il est décédé en Russie en août 1945. La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1953 et inscrite en marge de son acte de décès en 1960. La tombe familiale à Eschbourg mentionne « En mémoire à Albert Adolff né le 31 mai 1921 – Disparu en Russie ». Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLPH Charles Auguste 1922 Scharrachbergheim (Bas-Rhin)
ADOLPH Charles Auguste est né le 19 novembre 1922 à Scharrachbergheim (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur et de Louise née Pfeiffer. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 3 mai 1944 mais on ne connait rien sur son parcours militaire. L’enquête menée par la préfecture atteste qu’Adolph Charles Auguste a été mobilisé sous la contrainte et que son attitude au point de vue national a été correcte durant l’occupation allemande. Son père remplit une demande de « Non-Rentré » en 1946 et atteste que son fils a été vu, selon des témoins oraux, à Tambow en mars 1945 et à Kirchinov (sic.) en mai 1945. Un acte de décès est transcrit en 1948 indiquant le décès postérieurement au mois de mai 1945 à Kirsanow (Russie) et la mention Mort pour la France lui est attribuée en 1963. C’est une décision de la Procureure de la République de Saverne de 2002 qui rectifie la date du décès au 1er juin 1945 à Kirsanow (Russie). Cette date a été retrouvée dans les archives russes et sur une liste de Français morts à l’hôpital spécial pour les prisonniers et enterrés au cimetière de la ville de Kirsanov. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADOLPH Pierre Charles 1920 Strasbourg (Bas-Rhin)
ADOLPH Pierre Charles est né le 28 février 1920 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., et de Marie Louise née Gaechter. Avant la guerre, il était domicilié dans le quartier Montagne-Verte. Il est incorporé de force le 13 janvier 1943. Il donne des ses nouvelles pour la dernière fois en juillet 1943 et est porté disparu par son unité au cours de combats de Bjelgorod (act. Belgorod) en Russie. Depuis, il n’a plus donné de nouvelles et n’a pas reparu à son domicile et n’a pas été signalé comme prisonnier de guerre. Après 5 ans de délai légal, son décès est déclaré par un jugement de 1949 du tribunal de Strasbourg à la date du 4 août 1943 à Bjelgorod (URSS). Le service des sépultures allemandes indique que son nom est porté dans le registre du cimetière de Charkhiw en Ukraine où reposent 47993 soldats allemands. Il obtient la mention Mort pour la France le 6 décembre 1949. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ADRIAN Xavier Michel 1919 Maisonsgoutte (Bas-Rhin)
ADRIAN Xavier Michel est né le 29 septembre 1919 à Maisonsgoutte, fils d’Alfred A. et de Madeleine née Koenig. Il est cultivateur et demeure 164 rue Principale à Maisonsgoutte chez ses parents. En mai 1943, il est incorporé de force comme soldat, SP 24451, sans indication de lieu. Il ne réapparaît plus à son domicile à partir du 30 octobre 1943. Le 1er août 1944, son père est avisé par les officiers de son unité qu’il est porté disparu depuis le 24 juillet 1944 au cours des combats à Mogilew en Russie (act. Mahiliow, Biélorussie). Le 24 mai 1948 est émis son acte de disparition. Le 3 octobre 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 24 juillet 1944 à Mogilew – Russie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 25 ans.
Pascale Weil 2024 ©
AFFENBERGER Marcel Charles 1916 Strasbourg (Bas-Rhin)
AFFENBERGER Marcel Charles est né le 1er avril 1916 à Strasbourg-Neudorf (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Caroline Madeleine née Grosch. Employé à la caisse des malades (caisse d’assurance maladie), il épouse en 1941 à Strasbourg, Flore Erna née Koch née en 1918 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est incorporé de force le 18 avril 1943 au 6e Panzer Grenadier Regiment 3 et hospitalisé le 13 octobre 1943 au Reservelazarett d’Olmutz pour des rhumatismes. Il est renvoyé sur le front au sein du Grenadier Ersatz Bataillon n°3 dès le 4 décembre 1943. Ses dernières nouvelles datent du 2 novembre 1944 de Königsbruck près de Dresden. Il est déclaré décédé par jugement rendu au tribunal de Strasbourg à la date du 2 novembre 1944 à Königsbruck près de Dresden. Il obtient la mention Mort pour la France le 13 février 1955. Les archives allemandes et/ou le service des sépultures allemands ne détient aucun document sur la tombe de cet incorporé de force disparu. Il avait 28 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
AGRAM Joseph Antoine 1919 Strasbourg (Bas-Rhin)
AGRAM Joseph Antoine est né le 22 novembre 1919 à Strasbourg, fils de Xavier A., cultivateur et de Louise née Schurer. Célibataire, il demeure 17, rue principale à Avolsheim (Bas-Rhin). Convoyeur de profession, Joseph est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 avril 1943. Sa dernière lettre date du 5 février 1944 de Zacharino (Russie), secteur postal SP 28728B. Le 7 février 1944 Joseph est porté disparu par son unité. Dans le courrier adressé à ses parents du 18 septembre 1944, l’adjudant D. en précise les circonstances : « Votre fils était engagé le 7 février 1944 avec son bataillon dans de durs combats près de Ssensow près Naswa (Russie). Par suite de l’intensité du feu ennemi, les communications entre les différentes unités furent rompues. Tout porte à croire qu’alors votre fils est tombé entre les mains de l’ennemi ». Un acte de disparition est émis le 6 août 1947. Les parents de Joseph le pensent prisonnier en Russie. En décembre 1953, le ministère des anciens combattants propose de rendre un jugement déclaratif de décès pour Joseph A., mais son père, Xavier A. refuse d’engager la procédure. Ce n’est que le 7 janvier 1958, que le tribunal civil de Saverne fixe par jugement déclaratif le décès à la date du 7 février 1944 sur le front russe. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne que le nom de Joseph Antoine Agram est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Sologoubovka (Russie) où reposent plus de 59 000 soldats. Il obtient la mention Mort pour la France en 1958. Il avait 24 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
AHR Arthur 1922 Andolsheim (Haut-Rhin)
AHR Arthur est né le 4 juillet 1922 à Andolsheim (Haut-Rhin), fils de Joseph A., journalier et de Marie née Urban. Le 25 septembre 1943, il épouse à Colmar, Marie-Joséphine Berthe née Surgand. Boulanger, domicilié à Colmar, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Le 14 août 1944, le médecin chef d’état-major et de compagnie, basé dans le secteur postal 11.222., envoie un courrier à l’épouse d’Arthur. Il indique que lors de la bataille dans les Basses-Carpates, le caporal Arthur Ahr a été grièvement blessé sur le haut du bras droit par des éclats de grenade. Il est malheureusement décédé au poste de secours principal de la compagnie sanitaire le 12 août 1944 à 22h30. Ce poste de secours militaire se trouve au sud du village de Bukowsko (Pologne), côté droit de la route de Rymanow-Plonna (Pologne), dans les Basses-Carpates. D’après les informations obtenues des archives de la Wehrmacht, son lieu de sépulture se trouve à cet endroit, 2ème rangée, tombe individuelle numéro 8. Selon le Volksbund, sa tombe se situe dans le cimetière militaire de Przemysl (Pologne) bloc B, rangée 6, tombe 127. Son nom est inscrit dans le registre des défunts du cimetière. Le 22 décembre 1949, à la demande du délégué principal du Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de la Guerre de Strasbourg, la brigade de Gendarmerie Nationale de Colmar effectue une enquête dans la commune d’Andolsheim, afin de recueillir des renseignements sur l’incorporation d’Arthur. Lucien Ritzenthalter, 54 ans, restaurateur, témoigne qu’il a bien connu le jeune Arthur, incorporé de force fin 1943, début 1944. Le jeune homme manifestait de très bons sentiments français et rien ne pouvait lui être reproché sur sa conduite et moralité durant l’occupation. Il combattait sur le front Russe, en Lettonie. Il est tombé en septembre ou octobre 1944. La famille est très bien considérée dans le village. Le Maire, Frédéric Kogler, 47 ans, confirme ces dires. La date de son décès est fixée au 12 août 1944 à Bukowsko (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBASSER Auguste 1924 Bindernheim (Bas-Rhin)
ALBASSER Auguste est né le 8 avril 1924 à Bindernheim (Bas-Rhin), fils de Emile A., cultivateur et d’Eugénie née Suhr. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 février 1943, secteur postal 00.084.E, Tambov ou Videsk. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 20 mai 1943. Il n’a plus donné de nouvelles depuis le 19 juillet 1944. Le 27 février 1951, pour tenter de connaître le sort de son fils, son père envoie un courrier au Ministre des Affaires Etrangères lui demandant de bien vouloir faire revoir les listes nominatives des convois de rapatriés partis de Tambov entre le 8 et le 11 septembre 1945. Son père indique qu’Auguste a été fait prisonnier par les russes et envoyé à Tambov d’où il aurait dû être rapatrié avec le convoi parti le 11 septembre 1945, au dire de ses camarades rapatriés au même convoi. Ce dernier fut dirigé, toujours selon ces mêmes témoins, sur Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire). Or depuis ce jour-là, la trace d’Auguste est perdue. Il y a un témoignage d’un camarade d’Hilsenheim, qui, après être rentré du camp de Tambov (Russie) en novembre 1945, dit qu’Auguste a fait partie d’un transport de prisonniers de guerre parti le 8 septembre 1945. Le 1er octobre 1953, Paul (ou Emile) Neff, 28 ans, ouvrier, demeurant à Hilsenheim (Bas-Rhin), lors d’une enquête de la Brigade de Gendarmerie de Sundhouse (Bas-Rhin), affirme qu’il a bien été interné au camp de prisonniers de Tambov (Russie) mais qu’il n’y a jamais rencontré Auguste. Il s’étonne d’ailleurs et veut savoir qui peut avoir dit qu’il avait vu ce jeune là-bas. Le 16 décembre 1959, la brigade de Gendarmerie Nationale de Sundhouse, à la demande du Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, procède à une enquête dans la commune de Bindernheim, afin d’obtenir des renseignements quant à l’incorporation d’Auguste dans l’armée allemande et les dernières informations qu’il a pu donner. Charles Kretz, 60 ans, Maire ne donne pas d’informations précises. Joseph Saas, 51 ans, adjoint au maire déclare qu’il a bien connu Auguste, qu’il est parti début 1943, incorporé de force dans l’armée allemande. Vers la fin de la même année il est rentré en permission. Le témoin indique qu’il ne sait pas d’où il venait, ni s’il a été en Russie ou autre part. Plusieurs jeunes gens de son âge sont partis, mais Joseph ne sait pas s’il y avait quelqu’un du village qui est parti avec Auguste. Sa mère témoigne également. Elle affirme que son fils a rencontré un homme en Russie, qui était domicilié à Hilsenheim. Ce dernier n’est d’ailleurs pas revenu de la guerre. Son fils était célibataire et n’avait aucune maladie à son départ. Il est venu en permission pour huit jours, à l’occasion des fêtes de Noël 1943 et venait de Minsk (Biélorussie). Elle ignore s’il a été changé de place par la suite. Son décès est fixé au 20 juillet 1944 à Vitebsk (Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 8 mars 1960 par le tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France le 20 avril 1950. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBENESIUS Ignace Jean-Baptiste 1923 Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin)
ALBENESIUS Ignace, Jean-Baptiste est né le 3 novembre 1923 à Schaffhouse-près-Seltz (Bas-Rhin), fils de Florian A. et de Marie-Rose née Uhrig. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 8 juin 1943 et intègre la 4e compagnie du Grenadier Regiment n°387. Sa dernière lettre date du 8 octobre 1944 dans laquelle il déclare se trouver en Pologne. Le secteur postal indiqué est alors le 23414E (secteur du régiment) et il aurait disparu le 10 octobre 1944 lors d’une attaque russe selon un témoignage non confirmé. Le Kriegsgräberfürsorge ne détient aucune information le concernant. Son acte de disparition est dressé en 1947 et le tribunal de Stasbourg déclare son décès par jugement en 1953 à la date du 8 octobre 1944 en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBER Aloïse 1912 Rumersheim-le-Haut (Haut-Rhin)
ALBER Aloïse est né le 12 juillet 1912 à Rumersheim-le-Haut (Haut-Rhin), fils d’Emile A., garde-champêtre (décédé) et d’Emilie née Brunner. Journalier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 4 octobre 1944 dans la 151. Division 3. Infanterie Regiment 1. Kompanie, secteur postal 13.962.B, Prusse Orientale. Ses dernières nouvelles datent du 4 novembre 1944 de Prusse Orientale. Eugène Grusmeyer de Soulzmatt (Haut-Rhin), un camarade rapatrié, indique dans un courrier daté du 2 décembre 1945 et adressé à la mère d’Aloïse, qu’il était avec lui en février 1945 au cours de combats en Prusse Orientale, et qu’ensuite il a probablement fui et qu’il ne l’a plus revu depuis. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 4 octobre 1944. Un avis de disparition est adressé à sa mère le 9 juillet 1947. Son décès est fixé au 15 février 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 5 juillet 1955 par le tribunal de Colmar. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 32 ans. Frédérique Studer 2024 ©
ALBERT François 1921 L’Hôpital (Moselle)
ALBERT François est né le 30 avril 1921 à L’Hôpital (Moselle), fils de Joseph A., mineur, et de Constantine née Koch. Il demeure 2, rue des Alliés à Longeville-Lès-Saint-Avold. Il est incorporé de force dans l’armée allemande, secteur postal SP 10772D. François est porté disparu par son unité le 8 septembre 1943 près d’Orel (Russie). Le courrier adressé à ses parents le 3 novembre 1943 par le lieutenant S. donne les précisions suivantes : «D’après le rapport de son chef de section, votre fils, après avoir pris part au combat du 8 septembre 1943, n’a pas rejoint ses camarades. Si votre fils a été blessé et transporté à l’arrière des lignes, aucun de ses camarades ne peut le certifier. Depuis ce combat, votre fils n’a pas rejoint son unité». Un acte de disparition est émis le 7 août 1947, n° 328962. Le 21 janvier 1954, un jugement déclaratif du tribunal civil de Metz fixe le décès au 3 novembre 1943 près d’Orel (Russie). Le Kriegsgräberfürsorge le mentionne disparu le 1er septembre 1943 et son nom a été inscrit dans les registres de la nécropole de Rshew en Russie où reposent 41 232 soldats allemands. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALBERT Jean Clément 1915 Coume (Moselle)
ALBERT Jean Clément est né le 14 décembre 1915 à Coume (Moselle), fils d’Eugène A., menuisier et d’Elise Suzanne née Maret. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 25 juin 1943, secteur postal SP 42451B. Clément est porté disparu par son unité le 25 novembre 1943. Le courrier adressé à sa mère (veuve) par le lieutenant L., chef de compagnie donne les précisions suivantes : «le soldat Clément A. est porté disparu depuis les combats qui se sont déroulés à la tête de pont de Shazilki, à 45 km au sud-ouest de Shlobin le 25 novembre 1943. Au cours de notre retraite due aux forces supérieures de l’adversaire qui nous a pourchassées, votre fils a probablement perdu le contact de son unité dans une grande forêt, de sorte qu’il est à supposer qu’il est tombé en captivité ». Le 13 juin 1945, Elise A., la mère de Clément, dans sa lettre au Ministère des prisonniers de guerre, des déportés et réfugiés, suppose que son fils «a passé volontairement les lignes russes et demande de prendre des renseignements auprès des autorités russes». Un acte de disparition est émis le 16 juin 1947, dossier n° 327971. Le 31 mars 1951, le président du groupement local des Anciens Combattants et Victimes de guerre, dont fait partie la mère de Clément, contacte le Ministère des Anciens Combattants afin de demander une régularisation de l’état civil : le Tribunal cantonal de Boulay (Moselle) la réclame, « en vue du partage de terres et d’autres biens ». Le 14 juin 1951, un jugement déclaratif du Tribunal Civil de Metz fixe le décès à la date du 25 novembre 1943 à Shazilki (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 28 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALBERT Hellmuth Jean 1920 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALBERT Hellmuth Jean est né le 10 septembre 1920 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Michel A. et de Barbe née Grebil. Commerçant, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943 et obtient le grade de caporal. Il est incorporé à la compagnie d’état-major du 353e régiment de grenadiers. Il est envoyé sur le front en Lettonie et son régiment le porte disparu le 17 septembre 1944. Un camarade de régiment, Marcel Moritz, déclare qu’il a été blessé lors d’une attaque russe près de Bauska. Des prisonniers de guerre allemands, rapatriés après 1945, attestent avoir vu Hellmuth Albert en captivité dans la région de La Courlande en Lettonie, à Tukum, fin 1944. N’ayant plus donné de ses nouvelles et n’étant plus réapparu à son domicile, la famille demande en 1953 un jugement déclaratif de décès qui est prononcé par le tribunal de Strabourg. Son décès est fixé au 17 septembre 1944 à Trapeskrops (Lettonie). La tombe de Hellmuth Albert n’est pas relevée par le Kriegsgräberfürsorge allemand. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 24 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBERTUS Fernand Clément 1924 Rémelfing (Moselle)
ALBERTUS Fernand Clément est né le 20 juillet 1924 à Rémelfing (Moselle), fils de Joseph A., chauffeur et de Marie Joséphine née Schmitt. Domicilié à Stiring-Wendel (Moselle), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 octobre 1942, matricule 155, dans la Sturm Batterie 1. Artillerie Ersatz Abteilung 34. Il est muté en 1943 à la Stab Einheit 3. Artillerie Regiment 179, secteur postal 43.465. A, sans indication de lieu. Il était canonnier. Il n’est pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Les 25 et 27 avril 1960, à la demande du Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Paris, la brigade de Gendarmerie Nationale de Stiring-Wendel procède à une enquête dans la commune de Spicheren (Moselle), afin de recueillir des renseignements sur l’incorporation et les dernières nouvelles de Fernand. Son père, 63 ans, retraité, indique qu’avant d’être incorporé dans l’armée allemande, il a été incorporé au R.A.D. Il a reçu une convocation le 15 avril 1942 et y est resté du 17 avril 1942 au mois de septembre de la même année. Il a été affecté à Rostock Wismar (Allemagne), où il est resté jusqu’au 19 septembre 1942. Le 17 octobre 1942, il a reçu un ordre d’appel lui enjoignant de se rendre à Trèves (Allemagne) où il est resté environ quatre mois, puis son unité a été dirigée sur le front de Russie. Il n’est jamais venu en permission, mais au mois de juin 1944, alors que son père était au camp de déportation de Strzegom (Pologne), il est venu le voir. Son père ne l’a plus revu depuis et ses dernières nouvelles datent du 18 août 1944 de Jassy. Le père dit que Bernard Freiburger demeurant à la cité du Habsterdick à Stiring-Wendel était avec son fils. Le 28 avril 1960 et le 9 mai 1960, Bernard Freiburger, 36 ans, mineur, déclare qu’il a été incorporé dans l’armée allemande le même jour que Fernand. Il a été affecté dans la même unité que lui, au 179e Régiment d’Artillerie. Il était avec lui au moment de sa disparition. Ils étaient 2000 hommes et sont tombés dans une embuscade tendue par les russes. Tout le monde essayait d’échapper à la mort. Après l’embuscade, il n’a plus revu Fernand et suppose qu’il est mort. Une rectification du jugement sera faite le 10 février 1961, suite à une erreur de domiciliation du disparu. En effet le jugement mentionnait une domiciliation à Spicheren (Moselle), alors qu’il habitait la commune de Stiring-Wendel avant son incorporation. Un acte de disparition est adressé au père le 7 avril 1948. Son décès est fixé au 18 août 1944 à Jassy (act. Iaşi, Roumanie) par un jugement déclaratif prononcé le 17 octobre 1960 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBIENTZ Léon Albert 1911 Blotzheim (Haut-Rhin)
ALBIENTZ Léon Albert est né le 5 décembre 1911 à Blotzheim (Haut-Rhin), fils de Justin A., restaurateur, et de Rosalie née Haberkorn. Célibataire et cultivateur, il demeure 25 rue Vieille devenue 25 rue du 6e RIC à Blotzheim (Haut-Rhin) chez ses parents. Le 15 janvier 1944, il est incorporé de force dans le bataillon de formation Hammerstein dans l’infanterie, FP 18241C. Il porte le matricule 5/Gr. Rgt 435. Il envoie un dernier message à ses proches, le 4 septembre 1944 des environs de Baukast (act. Bauska en Lettonie). Le 20 octobre 1944, il est signalé disparu, vermisst, par son unité, à la date du 15 septembre 1944 aux environs de Dumpji en Lettonie. Le 17 octobre 1945, son père remplit le formulaire le concernant, destiné au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il décrit son fils disparu : 1.64m, blond aux yeux bleus, porté à la calvitie, le front haut, le teint mat et les traits allongés. Un premier acte de disparition est établi à son nom le 9 septembre 1947. Le 9 février 1954, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) répond à la demande d’enquête. Elle indique que sa plaque d’identité porte les indications 2825-St Kp GEB 222 et que sa dernière unité d’affectation est la 5e compagnie du 435e Régiment de Grenadiers, SP 18241 B et non 18241 C comme indiqué par les autorités françaises. Berlin confirme l’information concernant sa disparition aux environs de Dumpji en Lettonie le 15 septembre 1944. Le 17 mai 1954 est établi un second acte de disparition. Le 7 juillet 1954, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 septembre 1944 près de Dumpji en Lettonie. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 33 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBISER Joseph Antoine 1921 Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin)
ALBISER Joseph Antoine est né le 14 janvier 1921 à Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin), fils de Joseph A., ouvrier d’usine et de Marie Françoise née Mury. Mécanicien, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 juillet 1943, dans le 3. Grenadier Regiment 109 – Stabskompanie- Grenadier Ersatz Bataillon 1. 304 – 8860. Son dernier secteur postal est 19.913.D. Brest-Litovsk (Biélorussie). Il n’a pas reparu à son domicile depuis le mois d’avril 1944. Le 10 août 1944, dans un courrier provenant du front de l’est, le lieutenant Reinhardt, représentant le chef de compagnie tombé, annonce au père de Joseph que son fils est porté disparu lors des lourds combats défensifs au nord-ouest de Brest (Biélorussie) au cours d’une bataille près de Szostakow (act. Shastakova, Biélorussie) le 26 juillet 1944. Sa compagnie engage une contre-attaque afin de repousser l’ennemi. Il n’a cependant pas été possible de poursuivre l’attaque en raison des violents tirs ennemis. La compagnie doit battre en retraite. C’est à ce moment-là que Joseph perd le contact avec cette dernière. Le 27 juillet 1945, sa fiancée, Maria Hertweg de Morschwiller-le-Bas (Haut-Rhin), écrit à la Direction Départementale des Prisonniers, Déportés et Réfugiés de Colmar. Le 27 novembre 1946, elle écrit au Secrétariat Général aux Anciens Combattants de Paris. Le 27 février 1947, elle écrit également à la Direction de l’Etat Civil et des Recherches du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre à Paris. Elle souhaite obtenir des renseignements sur Joseph. La dernière lettre de ce dernier date du 23 juillet 1944. Elle l’espère encore en vie, car il lui a confié qu’il se rendrait à la première occasion. Un acte de disparition est envoyé à la famille le 17 juillet 1947. Son décès est fixé au 26 juillet 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 29 avril 1954 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBISER Simon Emile 1917 Stuttgart (Allemagne)
ALBISER Simon Emile est né le 9 octobre 1917 à Stuttgart (Allemagne), fils de Simon A., cultivateur, et de Catherine née Rathfelder. Célibataire et droguiste, il demeure 18 rue du Bourg à Wittenheim (Haut-Rhin) chez ses parents. Le 18 avril 1943, il est incorporé de force dans le 494e bataillon de réserve de Grenadiers à Zgrege (act. Zgierz en Pologne) FP 29517D. Il porte le grade de caporal. Il envoie un dernier courrier à ses proches, le 10 octobre 1944 du front de l’Est, Feldlazarett SP 17295 D. Il sortait alors de l’hôpital après avoir été blessé à la cuisse gauche. Le 31 juillet 1947, un témoin affirme l’avoir vu et lui avoir parlé fin janvier 1945 près de Varsovie. Le 23 août 1948 est émis son acte de disparition. Le 7 juillet 1950, la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) répond à la demande d’enquête. Elle indique qu’il a été légèrement blessé à la cuisse gauche le 4 septembre 1944 près de Jakiskiai (act. Jakiškiai en Lettonie). L’enquête indique également sa dernière affectation, le 5e bataillon du 1er Régiment de Grenadiers ainsi que son matricule : 5.477 de la Compagnie de rassemblement du 494e Régiment de réserve de Grenadiers. Le 20 avril 1953, son père sollicite un jugement déclaratif de décès. Le 24 avril 1953, les gendarmes l’interrogent mais il n’a aucune nouvelle information à leur communiquer. Le 12 juin 1953, un jugement déclaratif fixe son décès au 10 octobre 1944. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 27 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBRECHT Alfred 1915 Bischwiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred est né le 23 janvier 1915 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Anastasia née Nentschenko. La famille Albrecht vivait rue des Casernes (ancienne poudrière) à Bischwiller (Bas-Rhin). Ouvrier, incorporé de force, Alfred est décédé sous l’uniforme allemand le 22 septembre 1943 à Berezna (Russie – act. Ukraine) selon l’acte de décès par jugement du 29 décembre 1948 délivré par le Tribunal de Première Instance de Strasbourg. La date de son décès correspond à la date de sa disparition déclarée par sa compagnie dans les environs de Berezna. La mention Mort pour la France lui est accordée en 1949. C’est sa soeur, Olga épouse Christmann qui fera en sorte, après la guerre, que la mort de son frère soit reconnue et que les mentions lui soient accordées. Il avait 27 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alfred 1917 Bischwiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred François est né le 15 septembre 1917 à Bischwiller (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., journalier et d’Anna née Kräminger. Il épouse en 1941 Marguerite née Heinrich de Gries. Un camarade de régiment, Hierholzer Fritz de Mambach près de Lörrach (Allemagne) témoigne qu’il a vu Alfred pour la dernière fois le 27 juin 1944 au sud d’Orscha (Orcha en Biélorussie) en Russie. Un autre, Eichin Fritz de Gresgen près de Lörrach indique qu’il servait dans la 2ème compagnie du 653e régiment de pionniers (Génie) et qu’Alfred a disparu sur la tête de pont de Mogilev (Moguilev en Biélorussie) sur le Dniepr mais sans préciser la date de la disparition. Un jugement fixe son décès au 6 juillet 1944 près de Minsk en Russie (capitale de la Biélorussie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953 qui est transcrite sur son acte de décès. Le service des sépultures allemand ne mentionne son nom dans aucune nécropole allemande du front de l’Est. Il avait 26 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alfred Joseph 1921 Molsheim (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alfred, Joseph est né le 30 mai 1921 à Molsheim (Bas-Rhin), fils d’Alphonse Albrecht, ouvrier de fabrique et de Jeanne Stéphanie Herrmann. Requis pour le Reichsarbeitsdienst (RAD, service du travail obligatoire) à Hanovre (Allemagne), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943. Il rejoint la Panzer Division comme grenadier et rentre en octobre 1943 pour la première fois en permission à Gresswiller, où il réside avec ses parents. Le père déclare avoir reçu une dernière lettre de son fils en janvier 1944 en provenance de Kerowgrad en Russie, depuis le secteur postal de Tcherkassy (act. Ukraine). C’est là que se déroule la bataille de Korsoun entre le 24 janvier et le 17 février 1944, bataille surnommée par les Allemands comme le « chaudron de Tcherkassy ». Un des camarades de régiment d’Alfred déclarera plus tard que ce dernier avait été blessé légèrement à la jambe lors de cette bataille. Alfred ne donnera plus signe de vie après cela. C’est le tribunal de Saverne qui fixe son décès par jugement au 24 janvier 1944 dans la région de Tcherkassy. La mention Mort pour la France est inscrite en marge de son acte de décès le 31 mai 1960. Le Kriegsgräberfürssorge allemand ne mentionne son nom dans aucune nécropole allemande du front de l’Est. Il avait 22 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Alphonse Raymond 1923 Gresswiller (Bas-Rhin)
ALBRECHT Alphonse Raymond est né le 21 mars 1923 à Gresswiller (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A. ouvrier de fabrique et de Jeanne Stéphanie née Herrmann. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 janvier 1943, il intègre le Grenadier Regiment 479 de la 258e division. Son régiment le déclare disparu en date du 3 août 1943 dans la contrée de Metallist (Russie). Il aurait été vu au camp de prisonniers de Tambov où il serait tombé malade puis évacué à l’hôpital de Kirsanov où l’on perd sa trace. Alphonse Seyfried, de Fessenheim-le-Bas (Bas-Rhin) témoigne en 1954 que son camarade avait été atteint de dysenterie et évacué. Déclaré décédé par jugement du tribunal de Saverne en 1954, son décès est fixé au 3 août 1943 à Tambov (Russie). Un document de 1975 de la Croix-Rouge atteste que Raymond Albrecht est décédé le 20 septembre 1943 en captivité. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il est le frère d’Alfred Albrecht né en 1921 à Molsheim et tué le 24 janvier 1944 dans la région de Tcherkassy (cf. notice Albrecht Alfred). Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Fernand Charles 1925 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Fernand Charles est né le 8 février 1925 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de François Marcel A., (décédé) et de Denise née François. Monteur électricien, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943, dans le 2. Ausbildungs Abteilung Panzer Regiment 9, secteur postal 19.189. Le 3 novembre 1953, lors d’un interrogatoire effectué par le commissaire de Police de Mulhouse à la demande du Procureur de la République, sa mère déclare qu’après son incorporation, Fernand est dirigé sur l’Allemagne. A la fin de son instruction, il est envoyé sur le front de l’Est, tout d’abord en Norvège puis en Pologne. Son fils est porté disparu le 15 janvier 1945 à Grójec (Pologne). Les dernières nouvelles qu’elle a reçues de lui datent de la fin novembre 1944 de Varsovie (Pologne). Robert Schneider de Barr (né le 30 mai 1925), rapatrié de Tchécoslovaquie le 2 juillet 1945, déclare avoir vu Fernand près de Krojec le 15 janvier 1945. Il était agent de liaison. Le soir de ce jour, il était venu remettre à la compagnie un ordre de repli. Il a rejoint le poste de commandement et est sans doute tombé aux mains des Russes. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 à Grójec par un jugement déclaratif prononcé le 22 décembre 1953 par le tribunal de Mulhouse. Son nom figure dans le registre de décès du cimetière de Puławy (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Georges 1911 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Georges est né le 20 juin 1911 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de François Joseph A., et de Marie Eugénie Barbe née Schweyer. Menuisier-ébéniste, il est l’époux d’Irène née Stuhr, ouvrière d’usine et père d’un enfant. Il demeure à Mulhouse (Haut-Rhin). Le 10 janvier 1944, il est incorporé de force comme Grenadier, FP 26759 A à Sourzarew près de Varsovie (act. Zaborów en Pologne) à la compagnie d’Etat-Major de forteresse du 25e bataillon de mitrailleurs. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 11 novembre 1944 de Zacharzevo près de Varsovie (act. Zakrzew en Pologne). Le 7 septembre 1945, son épouse indique sur le formulaire destiné au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre qu’il mesure 1.76 m, qu’il a le visage ovale, les cheveux châtains et les yeux bruns. Il a le front haut et le nez droit. Le 1er septembre 1946, suite à un article paru dans le journal concernant les prisonniers retenus dans les camps russes, elle écrit à nouveau aux autorités et demande de faire effectuer des recherches pour son mari. Elle habite toujours à Mulhouse. Le 9 janvier 1947 est émis un premier acte de disparition. En 1951, un témoin indique avoir vu et parlé à Georges A. pour la dernière fois le 17 janvier 1945 à Varsovie en Pologne. Le 10 avril 1952, Berlin répond à la demande d’enquête. La WAST indique la Compagnie d’Etat-Major de forteresse du 25e bataillon de mitrailleurs comme dernière affectation en octobre 1944 ainsi que son matricule : 2931.Gr.Ers.Btl 89. Le 6 mai 1952 est émis un second acte de disparition. Le 20 mai 1952, un jugement déclaratif fixe son décès au 31 décembre 1945 sans indication de lieu. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 34 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ALBRECHT Joseph Paul 1925 Gougenheim (Bas-Rhin)
ALBRECHT Joseph Paul est né le 29 mars 1925 à Gougenheim (Bas-Rhin), fils de Jean A. et de Marie née Marxer. Célibataire, cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht dans un régiment de grenadiers. Son régiment le porte disparu lors de durs combats de retraite dans le secteur entre Kowno (Kaunas) et Vilna (Vilnius) en Lituanie. Un document précise qu’il a disparu précisément à Dovainonys (Lituanie) à 30 kilomètres au sud-est de Kaunas le 25 juillet 1944. La date de son décès a été fixée par jugement rendu par le tribunal civil de Strasbourg au 25 juillet 1944 à près de Wilna en Pologne. La mention Mort pour la France lui est accordée le 6 avril 1954. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALBRECHT Joseph 1927 Sarralbe (Moselle)
ALBRECHT Joseph est né le 13 mai 1927 à Sarralbe (Moselle), fils de Jacques A. dit Jean, ouvrier pendant 25 ans aux usines Solvay et Cie à Sarralbe (Moselle) et de Marie Anne dite Anne née Muller. Joseph est le plus jeune de 8 enfants. Cinq sont encore vivants au 1er juin 1951. Ouvrier agricole et chauffeur chez Mr Meier, entrepreneur de transports, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 juillet 1944. Il n’a pas reparu à son domicile depuis 1944. Le 22 mai 1951, son père adresse un courrier au Procureur de la République à Sarreguemines (Moselle). Il indique avoir reçu la dernière lettre de son fils en fin novembre 1944 de Bergen. Il possède une autre lettre provenant d’un de ses camarades, Victor Wilm de Basse-Vigneulles (act. Vigneulles). Ce dernier déclare qu’il a connu Joseph en septembre 1944 à Bedersdorf (act. Vaudrevange, Allemagne) à l’Arbeitsdienst. Ils sont arrivés ensemble dans l’armée allemande à Teplitz-Schönau (act. Teplice, République Tchèque) et ont reçu leur instruction dans la 1ère Compagnie de Marche. Victor était dans la 1ère section et Joseph dans la 3ème, puis dans le Bataillon de Réserve des Grenadiers n°32. Le 21 janvier, ils sont arrivés à Bautzen (Allemagne) dans une école de conduite (Fahrerschule). Ils y étaient jusqu’au 4 février puis ils ont été envoyés à Dresde (Allemagne) et au 8 février, ils sont arrivés au front à Podelzig, un village entre Küstrin et Francfort sur Oder (Allemagne). Joseph avait deux chevaux et une voiture. Il transportait le ravitaillement en vivres et en munition, etc. Il a été relevé de cette fonction pour être envoyé au front. Victor ne l’a plus vu car il partait en 1ère ligne. Il pense que c’était le 24 février 1945. Etant de garde, l’artillerie allemande se mit à tirer mais trop court. A 6h, il fut relevé de garde et retrouva son cantonnement. Il apprit que Joseph était tombé. Le 3 juillet 1951, lors d’une enquête demandée par le Procureur de la République de Metz et menée par la brigade de Gendarmerie Nationale de Zimming (Moselle), Victor Wilm, 23 ans, cultivateur à Basses-Vigneulles (act. Vigneulles), déclare qu’il a connu Joseph à l’Abeitsdienst à Bedersdorf. Ils étaient dans la même section et sont ensuite passés dans la Wehrmacht au Bataillon de Réserve n°32, 1ère compagnie. Le 4 février 1945, le régiment est monté en ligne près de Podelzig. Le 24 février, ils ont subi un violent bombardement d’artillerie. Le matin, Victor a appris la mort de Joseph. Albert Thiel le confirmera. Le 31 juillet 1951, ce dernier demeurant à Macheren (Moselle), 24 ans, mineur, déclare que courant 1944, il a été incorporé de force dans la Wehrmacht et le 4 février son régiment est monté en ligne près de Podelzig (Allemagne) à 8 km de Francfort/Oder. Le 24 février 1945, ils ont subi un bombardement très violent d’artillerie et dans la nuit vers 23h, Albert a été blessé par un éclat d’obus, puis évacué vers un hôpital militaire en Allemagne. C’est là-bas qu’il a appris que Joseph a été tué par le même obus. Sa dernière adresse connue est R.A.D Abt. 3/329, Wehrmachtseinsatz – Redersdorf (Sarre). Un avis de décès officiel émis le 22 août 1951 à Paris, est remis à son père le 30 août 1951. En 1972, la WASt indique que Joseph a été tué au combat le 18 février 1945 et qu’il est inhumé au cimetière de Podelzig. Il était porteur de la plaque d’identité ; – 92 – 1. Marsch – Kp./G.E.B32. D’après le Volksbund, il repose au Gemeindefriedhof Podelzig dans une tombe individuelle. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 février 1952. Il avait 17 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Léon Henri Xavier 1920 Colmar (Haut-Rhin)
ALBRECHT Léon Henri Xavier est né le 23 décembre 1920 à Colmar (Haut-Rhin), fils de Xavier A. et de Marie Joséphine née Frantz. Le 4 octobre 1941, il épouse à Colmar Alice née Sutter. Maçon, il est incorporé de force dans l’armée allemande au 11. Abteilung Gruppe Volksgrenadierregiment R144 Stabskompanie Infanterie Ersatz Bataillon 1/132-871. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 15 janvier 1943. Charles Hoffert domicilié à Colmar, rapatrié du camp de Tambov (Russie) déclare avoir vu Léon à Schdenstohau (Pologne) en février-mars 1945. Son décès est fixé au 27 septembre 1943 à Woroschilowsk (probablement actuel Altschewsk, Ukraine) près de Nikopol (Ukraine) par un jugement déclaratif prononcé le 23 septembre 1948 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 28 juin 1952. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALBRECHT Paul Charles 1920 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALBRECHT Paul Charles est né le 2 septembre 1920 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de Jacques Paul A., boulanger et de Marguerite née Bretz, boulangère. Il a une sœur dénommée Adrienne Fritsch, domiciliée à Mulhouse (Haut-Rhin). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht, suite à un recrutement à Mulhouse (haut-Rhin), le 13 janvier 1943, matricule 1596, secteur postal 56.297.C, Innsbruck (Autriche) (Stab und 1-4. Kompanie Bataillon D XVIII). Il atteint le grade de caporal-chef. Il n’a plus reparu à son domicile depuis cette date. Son père indique qu’il a entendu dire, dans une émission de la B.B.C de Londres au début du mois de novembre 1946, que son fils était en bonne santé et retenu comme prisonnier. Toutefois, il ne se souvient pas du numéro du camp. D’après une lettre datée du 4 mai 1947 provenant de l’Ambassade de France à Londres, l’enquête s’est révélée négative. Il y eut confusion avec un certain Karl Albrecht, né le 3 septembre 1920 à Klein-Radischen (Autriche) qui a été fait prisonnier en Normandie le 6 mai 1945. Le 23 juin 1960, à la demande du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, la brigade de Gendarmerie Nationale de Mulhouse interroge sa mère. Marguerite déclare qu’avant son incorporation, son fils a effectué un stage au service du travail du 5 octobre au 30 décembre 1942 à Münster (Allemagne). Elle ne sait pas vers quel camp son fils a été dirigé, car il a contracté une pleurésie pendant son incorporation. Il est revenu une fois en permission de convalescence pendant 10 jours. N’ayant pas eu de prolongation, il a regagné Innsbruck (Autriche) où il est resté dans un hôpital de réserve. En dernier lieu, il lui donnait comme adresse le Danemark sans autre précision. Comme il ne savait pas écrire l’allemand comme cela était prescrit par l’autorité militaire, un camarade écrivait pour lui. Sa dernière lettre est datée du 15 octobre 1944, quelques jours avant la libération de Mulhouse. A ce moment-là, il demandait de l’argent. Ses dernières nouvelles dateraient de la mi-novembre d’un hôpital d’Innsbruck. Un acte de disparition est envoyé à sa sœur le 8 décembre 1950. Son décès est fixé au 31 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 21 janvier 1961 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 18 juin 1962. Il avait 24 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALEXANDRE Jean François 1927 Brettnach (Moselle)
ALEXANDRE Jean-François est né le 19 février 1927 à Brettnach (Moselle), fils de Jean Georges A., cultivateur et de Barbe née Jung. Après le RAD à Ruwer (Allemagne), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 novembre 1944 au Grenadier Ersatz Bataillon 116, Marburg-Lahn (Allemagne). De Ruwer il est transféré à Schoden près Trèves (Allemagne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 10 juillet 1944. Sa dernière adresse est Kampfgruppe Stieler. Ses dernières nouvelles datent de novembre 1944 de Ruwer (Allemagne) où du 4 octobre de Schoden (Allemagne, près de Trèves). D’après un de ses camarades, il se trouvait près de Kustrin(Pologne) ou Francfort sur Oder (Allemagne) à la fin janvier. Il semblerait qu’il ait été fait prisonnier par les russes le 23 janvier 1945. Le 12 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Bouzonville (Moselle) effectue une enquête à a demande du Ministre des ACVG. Le père de Jean-François déclare que son fils a été incorporé dans le RAD le 10 juillet 1944 et affecté dans une unité stationnée à Ruwer près de Trèves (Allemagne) jusqu’au mois de novembre 1944. Il avait régulièrement des nouvelles de son fils. Sa dernière lettre provenait de Ruwer. En 1945 après l’armistice, Monsieur Alphonse Becker demeurant à Teting (Moselle)l’a informé de la disparition de son fils aux environs de Berlin alors qu’il combattait dans une unité de l’armée allemande. Le 24 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Faulquemont (Moselle) effectue une enquête à Teting Nied (Moselle). Alphonse Becker, cultivateur déclare qu’il ignore dans quelles conditions Jean-François a été incorporé dans l’armée allemande. Il affirme qu’en janvier 1945 Jean-François était son premier chargeur alors qu’il était tireur à la mitrailleuse sur le front russe. Ils se trouvaient dans un village à une quinzaine de kilomètres de Mezeritz(Pologne). Ils étaient une quarantaine qui avaient reçu l’ordre d’investir un petit bois, lorsqu’ils furent surpris par les chars russes. Tout le monde s’est sauvé. Alphonse perdit la trace de son chargeur à ce moment-là. Par la suite il apprit par des gens du village que 30 soldats étaient morts au cours de l’assaut et qu’ils avaient été enterrés à proximité du village. Jean-François en fit sûrement partie. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 avril 1949. Son décès est fixé au 27 janvier 1945 aux environs de Mezeritz (Pologne) par un jugement déclaratif prononcé le 5 avril 1960 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 31 mai 1949. Il avait 17 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALGEYER Joseph Nicolas Emile 1914 Walbach (Haut-Rhin)
ALGEYER Joseph Nicolas Emile est né le 16 février 1914 à Walbach (Haut-Rhin), fils d’Emile A., journalier et de Louise née Stiehlé. Le 18 septembre 1936, il épouse Marie Jeanne Muller de Zimmerbach (Haut-Rhin). Tailleur, domicilié à Turckheim (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 septembre 1943, dans le 1er ou 11e Grenadier Regiment Ersatz und Ausbildungs Bataillon 53 à Zeilheim (Allemagne) (peut-être Zeilsheim, quartier de Francfort) secteur postal 26.178.A, sans indication de lieu. Ses dernières nouvelles datent du 8 mars 1944 dans un courrier reçu le 16 mars 1944. Il est porté disparu par son unité lors des combats le 15 mars 1944 dans la région de la rivière Inhoulets (Ukraine) près d’Echo. Son décès est fixé au 15 mars 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 16 octobre 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Son nom est inscrit sur le registre de décès du cimetière de Kropyvnytsky (Ukraine). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 7 février 1952. Il avait 30 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALLARD André Xavier Michel 1920 Husseren-Wesserling (Haut-Rhin)
ALLARD André Xavier Michel est né le 29 mai 1920 à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin), fils d’Hippolyte Joseph A. et d’Anna née Horny. Il épouse Joséphine née Stumpf en 1942 à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin). Employé, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 octobre 1943 et intègre le Grenadier Regiment 11. Ses dernières nouvelles à son épouse datent du 9 février 1944. Déclaré disparu le 10 février 1944 à Porot’kovo son décès est fixé par jugement déclaratif du tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin) à Vitebsk (act. Biélorussie) au 10 février 1944. Jusqu’en 1947, son épouse n’aura de cesse de le retrouver et de croire en son retour. Il est déclaré Mort pour la France en 1953. Il avait 23 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALLARD Othon 1914 Montigny-les-Metz (Moselle)
ALLARD Othon est né le 17 août 1914 à Montigny-les-Metz (Moselle), fils de Guillaume A. et de Marie Catherine née Kiefer. Célibataire, cuisinier à Strasbourg-Koenigshoffen, il est incorporé de force le 24 juin 1943 dans la 8ème compagnie du 210e régiment de sûreté. Il est signalé décédé par son unité lors des combats de Brody en Pologne le 22 juillet 1944. Son décès est déclaré par jugement du tribunal de Strasbourg au 22 juillet 1944 près de Brody (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 29 ans.
Christophe Woehrle 2023 ©
ALLEMANG René 1923 Urbès (Haut-Rhin)
ALLEMANG René est né le 11 mars 1923 à Urbès (Haut-Rhin), fils de Louis A. et de Paula Suzanne née Mathis. Il exerçait la profession de boucher à Mulhouse (Haut-Rhin). En 1941 il a été requis par la main d’œuvre pour travailler en Allemagne jusqu’en 1943. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 14 janvier 1943, Unité Wetterpeilzug 518, secteur postal L 59.392 L.G. Pawien. Il est rentré en permission en décembre 1943. D’après une lettre à sa sœur Suzanne Haller, il se trouvait au port d’Athènes (Grèce) en 1944. Ses dernières nouvelles adressées à son oncle Charles Mathis datent du 21 juin 1944 de l’île de Rhodes. Son décès est fixé au 1er février 1945 en Grèce par un jugement déclaratif prononcé le 26 janvier 1960 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 26 avril 1950. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALLEMANN Albert 1909 Kembs (Haut-Rhin)
ALLEMANN Albert est né le 17 mai 1909 à Kembs (Haut-Rhin), fils d’Édouard A., batelier, et de Louise née Metzger, ils résident 32, rue du Rhin à Kembs. Albert exerce le métier d’appariteur et d’agent de police dans sa commune de naissance. Le 15 mai 1936, il se marie avec Albertine Martin originaire également de Kembs. Le jeune couple s’installe dans la commune, rue du Rhin (Hermann Goering Strasse durant l’Occupation). Une fille prénommée Émilie naît en 1942. Incorporé de force dans une unité de Waffen-SS le 20 avril 1944 avec Matthieu Steib, un camarade facteur à Kembs, il rejoint Morhange (Moselle). Au bout de trois semaines, ils sont ensuite dirigés sur Nuremberg (Allemagne) où ils reçoivent une instruction militaire durant trois mois. Puis ils sont envoyés sur le front russe. Albert est déclaré décédé, dans un premier temps, le 1er janvier 1945 car les dernières nouvelles le concernant le situent à Budapest (Hongrie) en décembre 1944 lors du siège de la ville. Il y est certainement certainement fait prisonnier car Jacques Lentz, prisonnier rapatrié, signale la présence d’Albert dans un camp de prisonnier à Kramatorsk (Ukraine) en avril 1946. Il serait retenu en tant que SS car son groupe sanguin est tatoué sous son aisselle gauche. Il décède et est inhumé à Jezqazghan ville célèbre pour ses mines de cuivre (Kazakhstan), le 24 octobre 1946. La rectification est portée sur l’état civil de la commune de Kembs en 1999. Il avait 37 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLEMANN Jules Louis 1924 Blotzheim (Haut-Rhin)
ALLEMANN Jules Louis est né le 23 août 1924 à Blotzheim-la-Chaussée (Haut-Rhin). Fils de Jean-Baptiste A., charpentier et de Julie née Wirz. Célibataire, Jules Louis réside Quartier Wallart n°20 à Saint-Louis (Haut-Rhin), lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 20 mai 1943. Le maire de Saint-Louis atteste que Jules Louis A. n’a pas réapparu dans la localité depuis le 20 novembre 1944, date de la libération de la commune. Le 22 novembre 1949, les recherches menées auprès des archives WASt de Berlin (Allemagne) indiquent que Jules Louis était intégré au 574ème Ersatz-Bataillon du Grenadier-Regiment 509. Il avait le matricule _28_6./GR 509, mais aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être établi. Un acte de disparition est émis le 23 février 1955, dossier n° 337268. Le 27 février 1960, l’enquête de la brigade de gendarmerie de Saint-Louis (Haut-Rhin) permet d’identifier les sœurs de Jules Louis. Louise A. déclare que Jules Louis vivait avec elle avant son incorporation de force, leurs parents étant décédés. Début octobre 1944, son frère est venu chez elle en convalescence, à la suite de blessures reçues aux combats. Elle est dans l’impossibilité de dire à quel corps il appartenait et où il stationnait. Il n’a jamais voulu le faire savoir. Il serait décédé à Constance (Allemagne) à proximité de la caserne où il devait se trouver stationné, et ceci à la suite d’un bombardement. Ceci lui a été rapporté par un camarade de régiment. Elle n’est pas en mesure de donner son nom, ni son adresse .Le 1er mars 1960, l’enquête de la brigade de gendarmerie de Mulhouse apporte le témoignage d’une autre sœur, Juliette A. qui résidait à Toulon (Var) jusqu’en 1946. Jules Louis lui a écrit plusieurs fois durant son incorporation. Toutes les lettres reçues émanaient de Russie, mais elle ignore de quel endroit. En juin 1946, lors d’une invitation à Mulhouse (Haut-Rhin), un jeune homme lui a fait voir des photographies de soldats, prises sur le front de Russie. Juliette A. a reconnu son frère sur l’une d’elles. Ce jeune homme avait côtoyé Jules Louis, mais n’a pu fournir aucun renseignement. Juliette A. n’a pas demandé les coordonnées de ce témoin, car à cette époque, elle avait encore l’espoir que son frère reviendrait. Le 2 mai 1960, un jugement déclaratif du tribunal de grande instance de Mulhouse fixe le décès au 1er novembre 1944 à Constance (Allemagne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ALLEMANN Léon-Paul 1924 Attenschwiller (Haut-Rhin)
ALLEMANN Léon-Paul est né le 25 mai 1924 à Attenschwiller (Haut-Rhin), fils de Paul A., agriculteur, et de Rose née Starck. Ils résident au 64 rue Wilson à Attenschwiller. Léon-Paul travaille sur l’exploitation familiale. Incorporé de force dans un régiment d’infanterie de la Wehrmacht le 29 novembre 1943, il est envoyé sur le front russe en 1944 après avoir effectué ses classes. Il donne une dernière fois des nouvelles à sa famille le 1er novembre 1944. Son unité combat alors en Pologne. Il a le grade de caporal (Gefreiter). Il est ensuite porté disparu. Son père désormais veuf le recherche activement après la Libération. Il se résout en 1947 à remplir le formulaire de « Non rentré » afin que l’état civil de son fils soit régularisé. Le jugement déclaratif de décès est transcrit le 2 octobre 1955. La date de décès retenue est le 30 novembre 1944. Il obtient la mention Mort pour la France. Joseph Baumann, maire de sa commune, a attesté de «ses bons sentiments français». Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLENBACH Alfred 1924 Reipertswiller (Bas-Rhin)
ALLENBACH Alfred est né le 1er novembre 1924 à Reipertswiller (Bas-Rhin), fils de Frédéric A. et de Sophie née Pfister. Célibataire, bûcheron, il réside à Lichtenberg (Bas-Rhin) et est incorporé de force le 16 octobre 1942 sur le front russe, dans la région de Kherson (Ukraine). Les dernières nouvelles envoyées par Alfred à sa famille datent du 8 mars 1944 alors qu’il est prisonnier à Zaporijjia (Ukraine). Léon Grimont de Rouffach (Haut-Rhin) témoigne avoir fait la connaissance d’Alfred au camp de prisonniers n°100 de Zaporijjia et avoir été transféré avec lui, malade, vers le camp de Dniepropetrowsk (act. Dnipro, Ukraine) où Alfred meurt. Il est inhumé par Léon dans une fosse commune. Il serait décédé entre le 1er août et le 30 septembre 1944 à Dniepropetrowsk. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 19 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALLGEYER Edouard Alphonse 1911 Ingersheim (Haut-Rhin)
ALLGEYER Edouard Alphonse est né le 17 octobre 1911 à Ingersheim (Haut Rhin), fils de Joseph Vendelin A. et d’Antoinette née Rigoni. Ouvrier dans une papeterie, époux de Joséphine Bleu, il est incorporé de force dans l’infanterie de l’armée allemande, (régiment FPN 5055 Stab. 1/GR.R.3 st kf GE.B.I. 8602) depuis le 10 janvier 1944. Il n’est pas reparu à son domicile. Ses dernières nouvelles datent du 1er août 1944, depuis son régiment dont le secteur postal est 05055.A en Lituanie. Son décès est fixé par jugement au 3 Août 1944 à Lubkatowa en Lituanie où il a été porté disparu. La mention Mort pour la France a été transcrite le 7 avril 1953 sous le numéro 20 à Turckheim (Haut Rhin). Il avait 33 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALLHEILIG Charles Pierre 1923 Westhouse (Bas-Rhin)
ALLHEILIG Charles Pierre est né le 20 juin 1923 à Westhouse (Bas-Rhin). Cultivateur, il habite avant son incorporation chez ses parents Charles A., et Marie Eugénie Marthe née Raul. Du 6 octobre 1942 au 28 décembre 1942, il est enrôlé dans le Reichsarbeitsdienst. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943, il est versé dans 596e Régiment de Grenadiers. Son régiment est envoyé dans la région de Kiev (Ukraine) mi-septembre 1943. Il écrit une dernière fois à sa famille le 6 octobre 1943. Il indique à ses parents que tous ses papiers ont été la proie des flammes. Il est ensuite porté disparu par son unité le 23 octobre 1943 en Ukraine. C’est la date mentionnée sur son acte de décès. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès le 24 mars 1954. Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALLHEILY Jean Baptiste 1922 Marckolsheim (Bas-Rhin)
ALLHEILY Jean Baptiste est né le 15 avril 1922 à Marckolsheim (Bas-Rhin). Fils de Jean Baptiste A., ouvrier tisserand et de Thérèse née Peters. Boulanger-pâtissier, Jean est célibataire et demeure chez ses parents, Cité des Baraquements à Marckolsheim (Bas-Rhin), lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 12 octobre 1942. Le 9 décembre 1948, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre entame une procédure de régularisation d’état civil de « non-rentré ». Jean Baptiste était incorporé au Gebirgs-Pionier-Ersatz-Bataillon 83 Schwaz, selon le formulaire adressé au maire de Marckolsheim. Un acte de disparition daté du 9 mars 1950, dossier n° 336.605 est transmis à sa sœur, Anne A. épouse Cunin. Le 2 avril 1953, Anne A. réclame un acte de décès pour affaire d’héritage. Une réponse à ce courrier lui demande de s’adresser à un tribunal civil afin de faire rendre un jugement déclaratif de décès. Le 2 décembre 1954, la Police d’Etat de Mulhouse (Haut-Rhin) établit un procès-verbal : Anne A., sœur aînée de Jean déclare que leurs parents ont été tués le 25 janvier 1945 au cours d’un bombardement subi par la localité de Marckolsheim où ils résidaient. La fratrie a droit aux indemnités pour dommages de guerre résultant de la destruction de la maison paternelle. Pour permettre de régler cette situation, Anne A., demande un jugement déclaratif de décès pour leur frère Jean A., porté disparu depuis juillet 1944. Toute la correspondance que Jean entretenait avec ses parents a été détruite. Leur sœur, Rose A., aurait reçu une lettre le 12 juin 1944 : Jean se trouvait sur le front de Russie, au secteur postal 19774. Le 24 janvier 1955, une demande de jugement est transmise au tribunal. Le 1er février 1955, un jugement déclaratif du tribunal de Colmar fixe le décès au 13 juin 1944. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Le Kriegsgräberfürsorge mentionne qu’il a disparu à Warschaw / Narew Brückenkopf (Pologne), le 1er juin 1944. Son nom a été inscrit dans les registres du cimetière militaire allemand de Pulawy en Pologne où reposent 23 914 soldats allemands. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ALLIMANN Georges Charles 1926 Carspach (Haut-Rhin)
ALLIMANN Georges Charles est né le 24 septembre 1926 à Carspach (Haut-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur et de Marie-Catherine née Zurbach. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, matricule 3458, le 31 mars 1944, dans la Stabs Kompanie Panzer Ersatz Bataillon 13, secteur postal 67226 C, sans indication de lieu. Puis il est muté à partir du 1er octobre 1944 dans la 6. Kompanie Panzer Grenadier Regiment 147. Ladite unité s’est trouvée en octobre 1944 à Bialobrzegy (Pologne). Il est venu en permission à Carspach le 15 août 1944 pour une durée de 15 jours. Ensuite il a rejoint son unité qui se trouvait au secteur postal 63226, sans indication de lieu. Ses parents ont eu de ses nouvelles en 1944 par son frère Léon qui se trouvait en Autriche avec son unité. Il était à ce moment-là au secteur postal 37605 E. Sa dernière lettre date du 16 novembre 1944. Il se trouvait alors à 70 km au sud de Varsovie (Pologne). Un acte de disparition est adressé au père le 16 juillet 1947. Son décès est fixé au 1er janvier 1945 sur le front de l’Est par un jugement déclaratif prononcé le 3 août 1960 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ALLINGER Robert Henri 1922 Bischheim (Bas-Rhin)
ALLINGER Robert Henri est né le 10 décembre 1922 à Bischheim (Bas-Rhin), fils d’Henri Robert A. et de Madeleine née Haber. Célibataire, il réside à Neuwiller-lès-Saverne (Bas-Rhin) lorsqu’il est incorporé de force au Grenadier Regiment 456. Son unité le déclare disparu à Sabolotje (Russie) [act. Zabolottya, Ukraine] le 14 novembre 1943 lors des combats sur la Côte 252. Son décès est fixé par jugement du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) au jour de sa disparition, soit le 14 novembre 1943 à Sabolotje (Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 21 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALLMANG Nicolas Alphonse 1919 Spicheren (Moselle)
ALLMANG Nicolas Alphonse est né le 23 octobre 1919 à Spicheren. Cultivateur, il habite avant son incorporation chez ses parents Nicolas, mineur, et Marie née Wernett. La famille réside 182 rue principale à Spicheren. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 janvier 1943. Son unité est inconnue. Laurent Kast, un camarade originaire de Reichshoffen-ville (Bas-Rhin) rapatrié d’URSS, atteste qu’il a été hospitalisé avec lui à l’hôpital de Babajewo (sic), ville située entre Léningrad et Moscou. Un autre prisonnier de guerre, de nationalité autrichienne, a rapporté que Nicolas Allmang est décédé en janvier 1945 à la suite d’une dysenterie. L’acte de décès est transcrit par Jean Klein, maire de Spicheren, le 30 octobre 1947. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès le 15 mars 1950. Il avait 26 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ALM Théophile Edouard 1912 Oberlarg (Haut-Rhin)
ALM Théophile Edouard est né le 15 mai 1912 à Oberlarg (Haut-Rhin), fils de Théophile A., et de Louise née Froehly. Célibataire, il vit chez ses parents à Oberlarg n°18 et exerce le métier de charpentier lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 24 mai 1944. Théophile est canonnier dans la 3° Artillerie-Ausbildungs-Abteilung 49, installée dans la General-von-Hippel-Kaserne à Magdebourg (Allemagne). Son dernier courrier date du 4 novembre 1944. Dès juillet 1945, le père de Théophile et la mairie d’Oberlarg font des démarches pour avoir des informations sur sa disparition. Un de ses camarades présent avec lui à Magdebourg jusqu’au 28 décembre 1944, dit que Théophile devait encore s’y trouver en janvier 1945. La famille A., le présume en « captivité russe ». Le 10 avril 1946, son père apporte des renseignements complémentaires : Théophile aurait été embarqué à Biederitz (près Magdebourg) vers la fin de mois de novembre 1944, direction le front russe selon le témoignage d’un camarade Fridolin B. deWerentzhouse. Un acte de disparition est établi à son nom, le 18 avril 1947, n° 320393. Le 18 août 1952, le consul de France à Berlin indique que Théophile A. ne figure pas sur les listes de la 3° Batterie Artillerie Ausbildungs Abteilung 49 ou 43 stationnées à Magdebourg. Son Soldbuch a été retrouvé à Radeland près de Baruth, mais ne se trouve plus en possession de la mairie de Baruth (act. Baruth/Mark, Allemagne). Aucun renseignement concernant son décès ou sa sépulture n’a pu être trouvé. En 1958, Madame Hélène Pinard née A., sœur de Théophile présente une requête de jugement déclaratif de décès. Une enquête de la gendarmerie de Pfetterhouse précise que les parents de Théophile sont décédés en 1956 et 1958. Un témoin, Alphonse B. d’Oberlarg a été incorporé de force le même jour que Théophile : « ils sont partis ensemble à Heilsberg. Alphonse a été versé dans un régiment d’artillerie lourde à Magdebourg, et Théophile dans un régiment d’artillerie motorisé. Ils sont restés 6 mois dans cette ville puis versés sur le front russe, où Alphonse l’a perdu de vue ». La brigade de Durmenach auditionne Fridolin B. de Werentzhouse : « Incorporé de force dans l’armée allemande le même jour que Théophile, ils ont été affectés au 49° régiment d’artillerie lourde à Magdebourg. En novembre 1944, Fridolin était hospitalisé lorsque son régiment a été dirigé sur le front russe. En sortant de l’hôpital, le 7 décembre 1944, il a appris au bureau de sa batterie, que les hommes qui étaient partis quelques jours auparavant étaient considérés comme prisonniers, morts ou disparus ». Le 9 août 1958, un jugement déclaratif du tribunal civil de Mulhouse fixe le décès au 30 novembre 1944 sur le front de l’est. La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1953 et inscrite en marge de son acte de décès en 1958. La tombe familiale à Oberlarg mentionne « A la mémoire de Théophile Alm -né en 1912- mort pour la France au front de l’est Barusch fin avril 1945 ». Selon le Kriegsgräberfürsorge, Théophile aurait été porté disparu (vermisst) en avril 1945. Son corps est inhumé dans le cimetière militaire forestier (Waldfriedhof) de Halbe (Allemagne) : Bloc 4, Rangée 1, Tombe 284. Il avait 32 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ALMY François Gérard 1926 Fellering (Haut-Rhin)
ALMY François Gérard est né le 21 mars 1926 à Fellering (Haut Rhin), fils de Wendelin A., maçon et Suzanne née Glossier , sans profession. Il est incorporé de force comme soldat dans la Wehrmacht et porté disparu sur le front de l’est, à Eylau (sud de Tiarve, aux environs de Riga). Un acte de disparition est établi le 9 juillet 1947 (n°326 022). Son décès est fixé par un jugement du 20 mai 1954 au 15 septembre 1944, avec la mention Mort pour la France et transcrit en mairie de Fellering. Il avait 18 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALT François Albert 1919 Valmont (Moselle)
ALT François Albert est né le 21 août 1919 à Valmont (Moselle), fils de Charles Gustave A., boulanger et de Marie Madeleine née Schang. Il a six frères et sœurs. Monteur chez un entrepreneur de Folschviller (Moselle), il est incorporé de force dans la Wehrmacht suite à un recrutement à Sarrebourg (Moselle), matricule 336, en juin 1943 au 6. Grenadier Regiment 456 Stabs Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 192, secteur postal 2352, sans indication de lieu. Ses parents reçoivent sa dernière lettre le 27 janvier 1944. A l’époque il se trouvait au 1. Grenadier Bataillon dans le district de Brody en Galicie (actuelle Ukraine). Le 5 mars 1944, ses parents sont informés, par son lieutenant de compagnie, de sa disparition le 13 février 1944 lors des combats à Marjanova (probablement en actuelle Lettonie) près de Vitebsk (actuelle Biélorussie). Le 19 décembre 1953 la brigade de Gendarmerie National de St Avold (Moselle) enquête à Valmont à la demande du sous-préfet de Forbach (Moselle). Joseph Ernzt, restaurateur, conseiller municipal, ex maire de la commune et Président du Comité de Libération témoigne qu’Albert a bien été incorporé de force et qu’il n’a jamais manifesté de sentiments à l’égard de l’occupant. Il indique qu’en ce qui concerne son père Charles, il en est autrement, que lors de l’occupation il était considéré comme un propagandiste et un fanatique nazi. Il était délégué local de la Deutsche Arbeitsfront (Front allemand du travail) et Otmann (homme de confiance) aux mines de Folschviller mais n’a pas porté grand préjudice à la population. Joseph Ernzt pense que Charles était membre du parti nazi. Suite à ce témoignage, les parents n’auraient pas pu prétendre à des avantages, le père ayant été qualifié par la préfecture de la Moselle de fanatique nazi. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 décembre 1948. Son décès est fixé au 13 février 1944 à Marjanova par un jugement déclaratif prononcé le 15 janvier 1960 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1957. Il avait 24 ans. Un dénommé Franz Alt, né le 21 août 1919 et décédé le 1er février 1944 dans le secteur central du front, est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand Duchowschtschina (Russie).
Frédérique Studer 2025 ©
ALTBIESS Charlot Julien 1921 Ohnenheim (Bas-Rhin)
ALTBIESS Charlot (Charles) Julien est né le 16 février 1921 à Ohnenheim (Bas-Rhin), fils de Alfred A. décédé en 1938 et de Marie-Catherine née Joaness, décédée en 1926. A l’âge de 14 ans, il part à Colmar pour apprendre le métier de boulanger. Après le décès du père, Charles quitte Ohnenheim pour s’installer à Colmar. Il a 3 sœurs. Il part au R.A.D. Kdo. 6.294 le 2 octobre 1942 à Schwabstedt (Allemagne). Il rentre le 29 décembre 1942. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 16 janvier 1943 au grade de caporal, sous le matricule 2556, à la 1. Kompanie Grenadier Regiment 737 et au Grenadier Ersatz Bataillon 72.11.486. Le 9 décembre 1959, la brigade de gendarmerie nationale de Colmar effectue une enquête à Colmar. Alice Leyes témoigne qu’elle a bien connu Charles. Au printemps 1944, elle a reçu une lettre de lui venant d’Athènes. Il disait qu’il se trouvait à l’hôpital. Dans le courant de l’été 1944, elle a à nouveau reçu une lettre de la même adresse. Charles disait qu’il ne reverrait plus l’Alsace car il sentait qu’il allait mourir. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 16 janvier 1943 et ses dernières nouvelles datent de juillet 1943. Elle ne l’a plus revu depuis le jour de son incorporation. Germaine Mergel habitant le même immeuble que Charles à Colmar affirme avoir également reçu une lettre en mai 1944, dans laquelle il disait qu’il était hospitalisé à l’hôpital militaire d’Athènes car il était atteint de la malaria. Germaine affirme qu’il était orphelin et célibataire. Sa sœur Jeanne Meyer née Albiesser, affirme qu’elle est la seule des trois sœurs qui a régulièrement correspondu avec Charles. Ses dernières nouvelles datent du 16 août 1944 de Grèce, où il paraissait très déprimé moralement et physiquement. Il était venu une fois en permission avec sa fiancée dont Jeanne ignore le nom et l’adresse. Elle ne connait pas son unité mais sa dernière lettre émane du secteur postal 410.84 B sans indication de lieu. Son décès est fixé au 17 août 1944 en Grèce par un jugement déclaratif prononcé le 16 février 1960 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Un acte de disparition est adressé à sa sœur le 10 mars 1949. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 28 juin 1950. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTENBACH Louis 1913 Mulhouse (Haut-Rhin)
ALTENBACH Louis est né le 8 mars 1913 à Mulhouse (Haut Rhin), fils de Charles A., et de Louise née Malaise. Ouvrier à l’usine Manurhin de Mulhouse il s’est marié le 20 mai 1944 avec Charlotte Marthe Klintzig, ouvrière d’usine, à Mulhouse. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au Régiment 102- 350ème régiment d’infanterie, Pionnier Ersatz und Ausbildungkompagnie, Stulpnagel Kaserne à Kustrin (act. Kostrzyn nad Odrą, Pologne), le 11 novembre 1944 et envoyé à Landsberg (Allemagne). Il est porté disparu dans la région de Cysque en Pologne depuis le 26 février 1945. Il a été vu pour la dernière fois le 26 février 1945 par son beau-frère, Albert Schwechler, incorporé de force dans le même régiment puis fait prisonnier par les Russes deux jours plus tard. Il aurait été aperçu également à Posen où il aurait quitté clandestinement la Wehrmacht. Son décès est fixé au 31 décembre 1945 par jugement déclaratif avec la mention Mort pour la France accordée le 16 février 1953. Il avait 32 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ALTENBURGER Adrien Eugène 1923 Sarreguemines (Moselle)
ALTENBURGER Adrien Eugène est né le 27 mars 1923 à Sarreguemines (Moselle). Fils de Louis Pierre A., employé de mairie, et de Marie née Baar. Célibataire, Adrien exerce le métier de menuisier et vit chez ses parents à Sarreguemines. Il est mobilisé au service du travail obligatoire (Reichsarbeitsdienst) le 5 octobre 1942, puis incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 janvier 1943, et affecté au Grenadier Ersatz Bataillon 107 à Idar-Oberstein (Allemagne). Il déserte en juin 1943. Le 7 mars 1949, le gouverneur militaire de Metz envoie au Ministère des Anciens Combattants, les procès-verbaux de témoins interrogés afin de déterminer l’activité et les résidences successives d’Adrien après sa désertion. Le 21 février 1949, Louis Pierre A., père d’Adrien déclare : « A l’expiration de sa permission, le 6 juin 1943, Adrien n’a pas rejoint son unité, mais a quitté le domicile pour aller à l’intérieur de la France. Il s’est rendu dans la commune de Granges (Vosges), et s’est caché chez monsieur Aimé L. Il a obtenu des faux papiers d’identité prenant le nom de René Michel né le 27/03/1926 à Périgueux. Après 9 mois, il est allé se réfugier à l’asile de Vichibure, commune de Corcieux (Vosges). Pris de peur après que les Allemands aient fusillé plusieurs otages dans les environs, il est parti et en chemin, a rencontré un certain Louis M., originaire du Havre qui était également réfugié à Corcieux. Ce dernier l’a conduit jusqu’à Paris, et avant de se quitter, Adrien lui aurait déclaré son intention de rejoindre les armées alliées pour combattre les Allemands. Louis M. lui aurait indiqué les coordonnées de son frère Charles M., agent d’affaires à Rouen. D’après ce dernier, Adrien s’est présenté chez lui le 6 août 1944, et en est reparti le jour même pour une destination inconnue ». Le 5 mars 1949, Aimé L. de Granges-sur-Vologne (Vosges) déclare : « Vers le 6 juin 1943, Adrien A. m’a été envoyé par Mr M., de Remiremont, qui s’occupait de la constitution des maquis dans la région. Adrien A. était à l’essai quelques temps, avant de l’incorporer au maquis, car suspect, puisqu’il s’agissait d’un déserteur de l’armée allemande. Ce jeune homme est resté chez moi et je l’ai caché. Adrien A. craignait que les Allemands ne le retrouvent et le passent par les armes. Environ 9 mois après, Adrien A. a quitté mon domicile et est parti à l’hospice de Vichibure ». Le 10 mars 1949, Marie Joséphine L., directrice de l’hospice Vichibure, commune de Corcieux (Vosges) déclare : « Je me souviens avoir eu comme pensionnaire dans mon établissement, un jeune homme sous l’identité de René Michel du 5 mars 1944 à juin 1944. Pendant son séjour, j’ai employé ce jeune homme aux divers travaux de la ferme dépendante de l’établissement. Par un hasard, l’identité réelle de ce jeune homme m’a été révélée, il ne s’est plus senti en sécurité. Et le 6 juin 1944, date où les forces allemandes, en représailles d’une attaque du maquis, fusillèrent et déportèrent des habitants de Corcieux, Adrien A., pris de panique, suivit un habitant du Havre qui était réfugié ici et qui regagnait sa région normande ». Un acte de disparition est émis le 24 mars 1949 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, dossier n° 336.704, selon les conditions suivantes : Incorporé de force dans l’armée allemande, a déserté la Wehrmacht en 1943.Adrien A. a été vu pour la dernière fois le 6 août 1944 à Rouen, où il tentait de rejoindre les forces alliées. Le 11 juin 1949, il est précisé qu’Adrien aurait droit à la mention Mort pour la France si le décès était constaté.Le 13 août 1952, un jugement déclaratif du tribunal de Sarreguemines fixe le décès à courantaoût 1944 àRouen (Seine-Inférieure). Malgré un avis favorable de l’autorité préfectorale de Metz, l’attribution de la mention Mort pour la France ne peut être statuée, les circonstances de sa disparition n’ayant jamais été déterminées.Le 11 mai 1956, Louis Pierre A. fait une demande d’attribution de la mention Mort pour la France pour son fils, Adrien. L’enquête de la police de Sarreguemines datée du 24 juin 1956 conclut que les circonstances et les causes exactes du décès d’Adrien A. n’ont pu être élucidées mais qu’il avait déserté la Wehrmacht et que les renseignements recueillis sur son compte, ainsi que sur sa famille sont favorables aux sentiments nationaux. Le 10 août 1956, la police de Rouen (Seine-Maritime) auditionne Charles M. : « En 1944, j’ai eu la visite d’un jeune homme parlant français avec un fort accent allemand envoyé par mon frère Louis M., réfugié dans les Vosges avec sa famille. Ce jeune homme m’exhiba une lettre manuscrite de mon frère, qui me le recommandait et me priait de lui donner aide et secours. Je l’ai dissuadé de rejoindre les troupes alliées qui combattaient devant Falaise (Calvados), étant donné le peu de chance d’arriver à bon port. Je lui proposai le gîte dans ma mansarde en attendant l’arrivée des alliés, ce qu’il refusa. Je lui proposai ensuite un viatique financier qui fut également refusé. Après lui avoir montré la route sur une carte de France, il me quitta. Je n’ai jamais revu cette personne. Il s’était présenté à moi comme alsacien, déserteur de l’armée allemande ». Le 2 novembre1956, le service d’exploitation des archives WASt de Berlin, sollicité pour l’enquête, précise qu’Adrien portait la plaque d’identité -1180-Stkp. /G.E.B. 107, et selon la liste datée du 8 février 1943, il était affecté à laStammkompanie / Grenadier Ersatz Bataillon 107 Idar-Oberstein puis muté à la 1. Grenadier Ausbildungs-Bataillon107 ; le départ de cette unité n’est pas mentionné, et aucun renseignement concernant en particulier la désertion n’a pu être recueilli. Il obtient la mention Mort pour la France le 5 février 1957. Il avait 20 ans. Il était le frère de Louis Joseph A., Mort pour la France le 9 mai 1944 à Sébastopol (Russie) et d’Albert Charles A., Mort pour la France le 1er août 1944 en Roumanie.
Anne-Catherine Vogler ©2024
ALTENBURGER Albert Charles 1924 Sarreguemines (Moselle)
ALTENBURGER Albert Charles est né le 15 mai 1924 à Sarreguemines (Moselle), fils de Louis A. et de Marie née Baar. Menuisier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 janvier 1943, matricule 1112 dans la 1. Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 124. En février 1944, il se trouvait dans le Grenadier Ersatz Bataillon 4N.238 et ensuite au 5. Grenadier Regiment 420, secteur postal 18.066 B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 3 janvier 1943. Sa dernière lettre date du 18 août 1944 du secteur postal 18.066 B secteur de Bessarabie. Son décès est fixé courant août 1944 en Roumanie par un jugement déclaratif prononcé le 13 août 1952 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 mars 1949. Il avait 20 ans. Son frère Adrien Eugène né le 27 mars 1923, est également incorporé de force dans la Wehrmacht en 1943. Il a déserté cette armée le 6 juin 1943 et est aperçu pour la dernière fois le 6 août 1944 à Rouen (France) où il tentait de rejoindre les armées alliées.
Frédérique Studer 2024 ©
ALTHERR Charles 1912 Geudertheim (Bas-Rhin)
ALTHERR Charles est né le 10 mars 1912 à Geudertheim (Bas-Rhin), fils de Georges A., menuisier et de Marie née Bleyer. Menuisier et vendeur de meubles, il épouse en 1933 à Geudertheim, Eve née Roser, fille de cultivateurs à Geudertheim (Bas-Rhin). Incorporé de force dans la Wehrmacht le 4 octobre 1944, il intègre la 2. Ausbau Kompanie du 46e Ersatz Bataillon de Regensburg en tant que pionnier, c’est un régiment de génie. Ses dernières nouvelles datent de mars 1945 en provenance de la ville de Guben en Allemagne et il indique que sa compagnie doit se rendre en Tchécoslovaquie. Son décès est fixé en mars 1945 à Guben par un jugement déclaratif de décès. Il obtient la mention Mort pour la France en 1963. Il avait 33 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
ALTMAYER Michel Adolphe 1927 Vaudreching (Moselle)
ALTMAYER Michel Adolf est né le 7 février 1927 à Vaudreching (Moselle), fils de Pierre A. et de Anne Elisabeth née Vilbois. Coiffeur, il est incorporé par voie d’ordre d’appel dans le RAD Abteilung 2/20 – DANZIG le 10 juillet 1944. Il aurait été envoyé au front de l’est dans la région de Thorn (actuelle Torun, Pologne) à la date du 2 février 1945. Ses dernières nouvelles datent d’octobre 1944 à Danzig (Pologne). Sa dernière adresse était : Grenadier Ausbildungsbataillon 33/22 à Schwetz Weichsel (Pologne). D’après la déclaration d’un camarade rapatrié du nom de Kolb de Maizières-les-Metz (Moselle), il aurait quitté le camp de Tambov, où il était détenu depuis le 13 février 1945, par convoi du 2 août 1945. Qui voyageait dans le wagon de train numéro 16 a aperçu son camarade qui se trouvait dans le wagon numéro 50. Cependant il ne peut certifier s’être rencontré avec Michel lors de la remise du convoi aux autorités britanniques. Un certain nombre d’entre eux, après examen et tri furent dirigés sur le centre sanitaire anglais. Michel n’était pas blessé et paraissait en bon état de santé. Son décès est fixé au 31 août 1945 en Russie par un jugement déclaratif prononcé le 11 juillet 1956 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 21 septembre 1949. Il avait 18 ans.
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ALTMEYER Joseph 1914 Oermingen (Bas-Rhin)
ALTMEYER Joseph est né le 17 septembre 1914 à Oermingen (Bas-Rhin), fils de Jacques A., ouvrier et d’Elisabeth née Klein. Ouvrier, il est incorporé de force dans la Stammkompanie du 4e Grenadier Ersatz Bataillon le 12 novembre 1944 et rejoint Kolberg où il disparaît sans laisser de traces. Son décès est fixé par jugement déclaratif de décès à fin novembre 1944 dans la région de Kolberg (Allemagne). Le Kriegsgräberfürsorge n’a jamais procédé à l’identification d’une tombe au nom de Joseph Altmeyer. Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 30 ans.
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ALTMEYER Paul Nicolas 1927 Folkling (Moselle)
ALTMEYER Paul Nicolas est né le 30 octobre 1927 à Folkling (Moselle), fils de Alphonse A. et de Julie née Haaser. Son père est décédé dans un accident de la circulation le 18 janvier 1928. Sa mère s’est remariée deux fois. Veuve Roth, elle porte le nom Nothard de son troisième mariage. Maçon, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 novembre 1994, matricule 4650 à Delmenhorst près de Brême(Allemagne), dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz und Ausbildungs Bataillon 65. Il avait été versé au RAD le 10 juillet 1944. Sa dernière adresse se trouve près de Brême (Allemagne). Ses dernières nouvelles datent du 19 novembre 1944 de Kitzingen (Allemagne). Dans une lettre à sa mère il écrit avoir été transporté en compagnie d’autres jeunes alsaciens lorrains dans une direction non connue de lui et que leur wagon était entouré de fils de fer barbelés. Il indique qu’ils avaient été traités comme des prisonniers. Lors de sa dernière visite à Folkling, il avait dit à sa mère qu’il voulait déserter. Il n’est pas reparu à son domicile depuis octobre 1944. Un acte de disparition est adressé à sa mère le 30 octobre 1948. Son décès est fixé courant novembre 1944 en Allemagne par un jugement déclaratif prononcé le 2 février 1954 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 11 janvier 1954. Il avait 17 ans.
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ALTMEYER Rene Jean 1909 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALTMEYER Rene Jean est né le 7 décembre 1909 à Strasbourg Neudorf (Bas-Rhin), fils de Jean Lucien A. et de Céline Berthe née Richert. Il épouse Lucie née Willrich de Strasbourg (Bas-Rhin) avec laquelle il a un enfant. Auxiliaire des P.T.T., il est incorporé de force le 25 mai 1944 au Pz.Gren.Ers.Regt.30 et rejoint le secteur postal de Görlitz (Allemagne). Les dernières nouvelles reçues par la famille datent du 13 novembre 1944 en provenance de Silésie (Pologne). La présence de René est signalée à plusieurs reprises en 1945, en janvier à Hohenlohe (Allemagne) et le mois suivant à Sommerfeld. Le 13 mai 1945, son père Jean reçoit un télégramme qui dit que son fils a été vu prisonnier en bonne santé à Karlsbad (Tchéquoslovaquie). Un jugement du tribunal civil de Strasbourg (Bas-Rhin) fixe son décès en février 1945 sans en définir le lieu. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 36 ans.
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ALTMEYER Raymond Joseph Albert 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ALTMEYER Raymond Joseph Albert est né le 19 mars 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles Albert A., aide facteur des postes à Bischheim (Bas-Rhin) et de Marie Christine née Heringer. Il a été incorporé de force dans la Wehrmacht le 25 janvier 1944. Caporal tireur au 91e Régiment de Chasseurs de montagne (4. Gebirge Jäger Division), en opération à Novorosisk (Novorossiysk – tête de pont du Kouban) en mai 1943. Il a été vu pour la dernière fois en août 1943. Il est décédé le 10 mars 1945 à Teschen (act. Cieszyn, Pologne), inhumé à Polsky-Tesin (Pologne) tombe B321-I. Il obtient la mention Mort pour la France en 1948. Il avait 18 ans.
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AMANN Adrien 1925 Belfort (Territoire-de-Belfort)
AMANN Adrien est né le 21 janvier 1925 à Belfort, fils de Thérèse Diehl, journalière et de père inconnu. Il est adopté par Léon Amann et Barbe A. née Koehly en vertu d’un jugement rendu le 20 avril 1926 et d’un autre jugement rendu le 15 juin 1926. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 mai 1943 au 1. Grenadier Bataillon 716. Le 29 août 1944, le lieutenant et chef de compagnie Frieder Walker envoie une lettre du secteur postal 21764 E à la mère d’Adrien. Il lui indique que, fin juin début juillet, suite à de lourds combats, les russes réussirent à percer leurs lignes et à encercler une partie des bataillons. Adrien s’y trouvait. Le 28 juin il fallut quitter Babrouïsk (Biélorussie) afin de reprendre le front allemand. Au cours de ces lourds combats, les troupes qui se battaient pour atteindre les lignes allemandes étaient régulièrement bombardées. Après que la majorité de la division eut réussi à rejoindre nos lignes, d’autres soldats seuls ou en groupes vinrent encore les jours et semaines suivantes grossir les rangs du bataillon. Suivie une accalmie qui permit de constater qui avaient réussi à survivre. Le lieutenant Walker indique que, malheureusement le caporal Adrien Amann ne figurait pas parmi les survivants et qu’il a été vu la dernière fois à Babrouïsk. Sa famille est décédée 12 octobre 1946. Un acte de disparition été établi le 28 octobre 1953. Son décès est fixé au 28 juin 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 22 décembre 1953 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 15 mars 1954. Il avait 19 ans.
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AMANN Antoine Joseph 1919 Huttendorf (Bas-Rhin)
AMANN Antoine Joseph est né le 2 février 1919 à Huttendorf, (Bas-Rhin) fils de Charles A., cultivateur et de Marie née Lang. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 23 mai 1943, il intègre un régiment d’infanterie où il atteint le grade de caporal. La section départementale du Bas-Rhin fixe son décès au 23 juin 1944 à Witebsk (Biélorussie). Un courrier du régiment daté du 15 juillet 1944 indique que le caporal Antoine Amann est décédé lors des combats de Lowsha à 40 kilomètres au nord-ouest de Vitebsk en Biélorussie. Il est le frère jumeau de Jérôme Justin. (cf.) Son acte de décès indique qu’il est décédé le 23 juin 1944 à Lowsha en Biélorussie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 25 ans.
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AMANN Armand 1921 Herbitzheim (Bas-Rhin)
AMMAN Armand est né le 7 janvier 1921 à Herbitzheim (Bas-Rhin), fils d’Henri A. et d’Adolphine née Geiskopf. Dès l’annexion de fait, son prénom est germanisé en Hermann. Cheminot, il est requis pour le Reichsarbeitsdienst dès le 8 octobre 1942. Il revient dans ses foyers le 5 janvier 1943 et est incorporé de force le 13 janvier 1943 dans la Wehrmacht. Le 3 juin 1944, il est muté au 5. Feld. Ers. Batl.337 au grade de caporal-chef. A la fin du mois de juin 1944, il envoie de ses nouvelles depuis Orcha, Horki et Moguilev au sud de Vitebsk, c’est le dernier signe de vie d’Armand. Il est décédé le 20 juin 1944 dans la région de Vitebsk (Biélorussie) selon un jugement déclaratif de décès du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) rendu en 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 23 ans.
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AMANN François Xavier 1909 Dessenheim (Haut-Rhin)
AMANN François Xavier est né le 13 septembre 1909 à Dessenheim (Haut-Rhin), fils de Alphonse A., cantonnier et de Catherine né Meyer. Le 10 août 1934, il épouse Marie née Muller, originaire de Dessenheim. Cantonnier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 juillet 1944, matricule 8704, dans le Ausbildungs Bataillon Einheit Hardt à Schrimm Warthegau (Pologne), secteur postal 48.204 C au sud de Varsovie à la Vistule, puis dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 374 et à partir du 10 septembre 1944 dans le 6. Grenadier Regiment 688. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 26 juin 1944. Ses dernières nouvelles datent du 25 décembre 1944 du sud de Varsovie (Pologne). Le 15 janvier 1945 une lettre de son épouse a été renvoyée par le caporal-chef Schiller avec la mention « Amann ne se trouve plus dans la formation Feldpostnummer 48.204 C ». Un acte de disparition est établi le 5 mars 1954 et adressé à sa femme le 11 septembre 1947. Son décès est fixé au 25 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 16 mars 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 23 décembre 1952. Il avait 35 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Jérôme Justin 1919 Huttendorf (Bas-Rhin)
AMANN Jérôme Justin est né le 2 février 1919 à Huttendorf (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur et de Marie née Lang. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 avril 1943 et est envoyé sur le front en Lettonie. Le 28 août 1944 un courrier de la compagnie informe sa mère que le 19 août 1944, lors d’un assaut qui eut lieu à un kilomètre à l’ouest de Jaunkalsnava (Lettonie), Jérôme fut touché à la tête par des éclats d’obus. Il est mort sur le coup et son corps enterré au nord est de Trentelberg (act.Gostiņi) en Lettonie. Le courrier se termine par ces mots : « Möge die Gewissheit, dass er sein Leben hingab für die Grösse und Zukunft von Führer, Volk und Vaterland, Ihnen ein Trost in dem schweren Leid sein, dass Sie betroffen hat. » (Que la certitude qu’il a donné sa vie pour la grandeur et l’avenir du Führer, du peuple et de la patrie vous console dans les graves circonstances qui vous frappent). Son acte de décès est établi à Berlin (Allemagne) le 20 juin 1946. Il est le frère jumeau d’Antoine Joseph. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 25 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN Joseph Lucien 1919 Freyming (Moselle)
AMANN Joseph Lucien est né le 12 avril 1919 à Freyming (Moselle), fils de François Pierre A., mineur et de Anne née Thirion. Le 15 janvier 1941, il épouse Lucie née Geisler à Petite Rosselle (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 janvier 1944, secteur postal M 34.095/A. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 15 mai 1944. Ses dernières nouvelles datent d’août 1944. Le 1er décembre 1944 le première enseigne en mer et chef de batterie envoie une lettre à son épouse dans laquelle il indique que Joseph est porté disparu par son unité le 22 novembre 1944 lors de combats défensifs à Sworbe (actuelle péninsule de Sorve, Estonie). Le 7 décembre 1951, Michel Baur de Sulzbach-Rosenberg (Allemagne) témoigne que lors d’une attaque russe en novembre 1944, Joseph se trouvait avec son train sur l’île d’Ösel-Tortenhof (actuelle île Saaremaa, Estonie). Il n’y a eu aucun survivant, les russes n’ayant pas fait de prisonniers lors de cet assaut. Son décès est fixé au 24 novembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 7 décembre 1948 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 23 mai 1949. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Louis Joseph 1922 Uckange (Moselle)
AMANN Louis Joseph est né le 29 octobre 1922 à Uckange (Moselle), fils de Joseph A. et de Caroline née Schmitter. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht au grade de caporal au 10. Grenadier Regiment 208 Stabskompanie JEB 118.686, secteur postal 40.154 C sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 1er février 1944. Son père indique que le 19 avril il a quitté la Bessarabie pour se rendre à Jassy (act. Iasi, Roumanie) où il y a eu des combats. Louis avait écrit à son père qu’il ferait tout son possible pour se rendre aux russes. Le 10 juin 1944, le lieutenant Polifka adresse un courrier à son père dans lequel il indique que Louis est porté disparu lors de durs combats au nord de Jassy. Un acte de disparition est adressé à son père le 24 juin 1948. Son décès est fixé au 27 avril 1944 au nord de Jassy par un jugement déclaratif prononcé le 13 janvier 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 17 mai 1954. Le 21 septembre 1999 un courrier de l’ambassade de France en Allemagne stipule que de nouvelles informations russes transmises à la WASt précisent que Louis est décédé le 13 septembre 1944 dans le secteur de Nikolajew (Ukraine) où il est inhumé. Aucune tombe à son nom n’est connue par le Kriegsgräberfürsorge. Le service de l’état civil de Berlin établit un acte de décès le 30 juillet 1999. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMANN Lucien 1915 Herbitzheim (Bas-Rhin)
AMANN Lucien est né le 2 mars 1915 à Herbitzheim (Bas-Rhin), fils de Jules A., maçon et de Marie née Geiskopf. Il épouse à Herbitzheim en 1942 Joséphine née Zirnhelt avec laquelle il a un enfant. Les dernières nouvelles datent du 6 novembre 1943 et un avis officiel de disparition parvient à la famille le 11 janvier 1944, indiquant qu’il a disparu à Tchabany au sud de Kiev. C’est René Henry de Fréland (Haut-Rhin) qui témoigne en 1951 avoir assisté à la mort de Lucien. Il cite comme autre témoin, Henri Petitdemange, facteur de Wintzenheim (Haut-Rhin). Il déclare que Lucien a été fusillé par les Russes en passant volontairement dans leurs lignes le 7 novembre 1943 aux environs de Kiev (act. Ukraine). Le décès est fixé par jugement du tribunal de Saverne (Bas-Rhin) au 6 novembre 1943, jour de sa disparition. Son nom est inscrit au cimetière de Kiev géré par le Volksbund allemand. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 28 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
AMANN René 1912 Niederrœdern (Bas-Rhin)
AMANN René est né le 9 avril 1912 à Niederroedern (Bas-Rhin), fils de Edmond A., cultivateur et de Madeleine née Seiter. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 février 1944 à Lunebourg (Allemagne) dans le Sturm Bataillon 18 secteur postal 07466B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 27 juillet 1944. Ses dernières nouvelles datent du 18 août 1944 de Riga (Lettonie). Franz Krammer de Knittelfeld (Autriche) témoigne que René est tombé dans le secteur nord en Courlande entre janvier 1944 et le 8 mai 1945. Lui-même ainsi que deux autres alsaciens-lorrains ont été fait prisonniers dans le camp 7168 à Minsk (Biélorussie), mais il ne se souvient plus de leurs noms. Le 30 septembre 1944, le lieutenant chef et chef de compagnie (dont le nom n’est pas connu) de René écrit à sa famille du secteur postal 07466C. Il indique que ce dernier a disparu le 22 août 1944, lors des lourds combats qui se sont déroulés près de Kurista environ 20km à l’est de Walk (Estonie). Les Russes ont essayé par tous les moyens de rejoindre la mer baltique. Mais les courageux grenadiers réussirent à repousser l’ennemi. Dans la soirée du 22 août 1944, les Russes attaquent à nouveau. Afin d’éviter d’être encerclé, nous ils doivent repousser la ligne de front à quelques centaines de mètres en arrière. Malheureusement René et cinq de ses camarades ont diasparu suite à cette manœuvre. Un acte de disparition est adressé à son père le 7 août 1947. Un acte de décès est dressé le 27 janvier 1954. Son décès est fixé au 22 août 1944 près de Kurista (Estonie) par un jugement déclaratif prononcé le 21 décembre 1953 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 7 octobre 1953. Il avait 32 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBACHER Charles 1925 Cernay (Haut-Rhin)
AMBACHER Charles est né le 14 mars 1925 à Cernay (Haut-Rhin), fils de Léon A., ouvrier d’usine et de Mathilde née Wantz. Employé à la SNCF comme manœuvre à la ligne de Bantzenheim (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 20 mai 1943 dans la 1. Panzer Jäger Ausbildungs Abteilung 8 (Appreln O/ Schlesien )et dans la 1. Stammkompanie Panzer Abteilung 357 Budapest Waitzen (Hongrie) secteur postal 32.359 B ou 32.259. Sa dernière lettre date du 8 octobre 1944 de Slovaquie. Ses dernières nouvelles datent de novembre 1944 de la région de Budapest Waïtzen Kirskartal (Hongrie). Fernand Schwartz de Cernay déclare, avant d’avoir déserté, l’y avoir vu en novembre 1944. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 29 mai 1943. Un acte de disparition est adressé à son père le 9 mai 1947. Son décès est fixé au 5 décembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 10 février 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBERGER Edmond Philippe 1916 Hoerdt (Bas-Rhin)
AMBERGER Edmond Philippe est né le 6 mars 1916 à Hoerdt (Bas-Rhin), fils de Joseph A., maçon (décédé) et d’Emilie née Nenny, veuve, remariée en 1921 avec Wassong Ernest. Il a été incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 avril 1944 et intègre comme soldat, le régiment Opio 2 Enheit Helke Pless. (Régiment non identifié). La dernière lettre à sa famille date du 12 novembre 1944. Un acte de disparition a été adressé à la mère le 4 juin 1947. D’après sa fiche de déporté militaire alsacien, il aurait pu se trouver à Halka (Ukraine) et parmi des prisonniers alsaciens en Russie. Il est déclaré décédé en janvier 1945 à Mniow près de Kielce en Pologne. Son acte de décès est établi à Berlin (Allemagne) le 20 octobre 1949. L’acte de décès français est dressé le 6 janvier 1950 à Paris et a été envoyé le 9 janvier 1950 à la commune de Schweighouse-sur-Moder (Bas-Rhin) où réside sa mère. Le Volksbund Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe d’Edmond Amberger n’a toujours pas été déplacée vers un cimetière militaire et que sa tombe serait encore dans le village de Mniów en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1950. Il avait 28 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMBIEHL Martin Camille 1915 Ebersheim (Bas-Rhin)
AMBIEHL Martin Camille est né le 11 octobre 1915 à Ebersheim, Bas-Rhin, fils de Camille A., et de Marie née Walter. Cultivateur domicilié à Ebersheim, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943 en tant que grenadier. Martin ne reparaît pas à son domicile après-guerre et sa dernière lettre date du 28 décembre 1943. Les dernières nouvelles reçues de lui remontent à janvier 1944, peu avant qu’il ne soit porté disparu. Le 3 janvier 1944, il est signalé disparu lors des combats à 4km au nord de Berditschew en Russie (act. Berdytchiv, Ukraine). Le 10 février 1947, son père entame une démarche pour régulariser l’état civil de son fils. Le 25 juin 1947, le ministre des Anciens combattants et victimes de guerre déclare officiellement sa disparition, demandant un jugement de décès après cinq ans, ou plus tôt si des preuves du décès sont apportées. Le 8 octobre 1947, le procureur de la République adresse une demande de précisions sur la disparition au ministre des Anciens combattants, espérant obtenir des informations plus récentes pour finaliser un acte de décès. En mai 1948, le procureur de la République de Colmar requiert une déclaration judiciaire de décès. Ce jugement est rendu le 24 mai 1949 et transcrit le 8 août 1949 par le maire de Colmar. En 1954, une nouvelle procédure est lancée, mais son père refuse que l’on envoie une demande. Le 6 janvier 1954, le maire d’Ebersheim tente à nouveau d’obtenir le consentement du père de Martin pour un jugement déclaratif de décès. Un document de la gendarmerie nationale daté du 7 janvier 1955 confirme sa disparition sur le front russe, et ses parents montrent une lettre du 10 février 1944 qui atteste qu’il a disparu dans les combats de Berditschew.
A la suite d’une demande du 8 décembre 1953, le préfet du Bas-Rhin accorde la mention « Mort pour la France » le 11 janvier 1954, en raison de sa mobilisation sous contrainte dans l’armée allemande. La mention est transcrite sur le jugement de décès le 28 novembre 1959. Le Tribunal de Grande Instance de Colmar prononce la modification de l’acte de décès le 20 octobre 1959, et le maire d’Ebersheim, Paul Spitz, finalise cette déclaration en date du 26 octobre 1959, fixant officiellement son décès au 3 janvier 1944. Il avait 28 ans.
Manon Dugit-Pinat, 2024 ©
AMBIEHL Mathieu Jean Baptiste 1914 Guebwiller (Haut-Rhin)
AMBIEHL Mathieu Jean Baptiste est né le 11 octobre 1914 à Guebwiller, fils de Jean Baptiste A., maçon, et de Catherine née Lach. Le 25 octobre 1933, Mathieu est adopté par la nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de première instance de Colmar. Il réside à Guebwiller et épouse Alice Ettighoffer, le 9 mai 1941. Le 30 octobre 1943, Mathieu est incorporé de force et intègre la3° compagnie d’état-major du 575° régiment de grenadiers, au grade d’Obergrenadier. Il est officiellement porté disparu par la Wehrmacht le 15 mars 1944, à l’ouest de Ssnigerewka-Ingulez (act. Snihourivka, Ukraine). Sans nouvelles de Mathieu A., le Ministère des anciens combattants et victimes de guerre établit un acte de disparition, dossier n°301.777. Le 15 novembre 1945, Aloyse A. d’Ohnenheim (Bas-Rhin), rapatrié de Tambov et en attente de démobilisation à Strasbourg, écrit une lettre à Alice A., pour lui annoncer le décès de son époux dans un hôpital de Russie. Le 17 novembre 1945, Alice A. lui aurait répondu qu’elle ne croyait pas au décès de son mari, car quelqu’un lui aurait dit que Mathieu était encore prisonnier au camp de Kriwoy-Rog (Russie). Le 22 novembre 1945, Aloyse A. réitère ses affirmations dans une autre lettre qu’il était le seul alsacien et camarade de Mathieu, il s’est occupé de lui mais ne pouvait pas le sauver : atteint de dysenterie et de fièvre typhoïde, la santé de Mathieu a décliné en 5 jours. Mathieu ne réclamait que de l’eau, il était interdit d’en donner aux malades. Aloyse A. lui a apporté du lait et du thé qu’il avait reçus. Le lendemain, Mathieu était mort. C’était en mai 1944. Le 6 juin 1946, grâce aux renseignements formels fournis par des compatriotes rentrés de captivité russe, le Ministère des anciens combattants établit l’acte de décès de Mathieu A., à la date du 22 mai 1944 à Kriwoy-Rog en Russie (act. Kryvyï -Rih, Ukraine). Le Kriegsgräberfürsorge indique que sa tombe n’ayant pas été retrouvée, son nom est inscrit dans le registre de la nécropole allemande de Kropyvnytskyj en Ukraine où reposent 22000 soldats. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 29 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
AMBILL Jean Guillaume 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
Jean Guillaume Ambill est né le 14 février 1926 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est le fils de Guillaume A., et de Catherine née Höhn. Il est domicilié à Strasbourg (Bas-Rhin). Engagé volontaire dans la S.S. en tant que grenadier du 3ème régiment de Grenadier SS, il disparaît de son unité au Nord-Ouest de Percy, en Normandie le 30 juillet 1944. Il n’est pas rentré à son domicile depuis le 8 février 1944 et est porté disparu le 15 septembre 1944 par son unité en Normandie. L’ADEIF recherche Jean Ambill depuis 1946 et suite à un recensement des incorporés de force alsaciens et mosellans dans la Wehrmacht, Jean Ambill est signalé disparu. Un avis de disparition est également communiqué par les autorités allemandes à la famille, faisant état que le soldat Jean Ambill aurait été blessé lors de la bataille de Normandie et fait prisonnier par les troupes américaines. Le 9 août 1947, un acte de disparition a été établi par la direction de l’état civil et des recherches. Son père Guillaume Ambill reçoit un acte de disparition le 16 août 1947. En 1950, Guillaume Ambill fait une demande de recherche de son fils incorporé dans l’armée allemande, auprès du ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il croît le reconnaître dans un groupe de prisonniers internés au Fort du Hâ et dont la photographie a été publiée par un hebdomadaire en juin 1949. La mairie de Bordeaux (Gironde) répond le 4 août 1950 qu’il existe 110 prisonniers allemands détenus au Fort du Hâ et qu’aucun d’eux ne répond au nom de Jean Ambill. Le 21 février 1951, le préfet du Bas-Rhin informe de son refus le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre concernant l’attribution de la mention « Mort pour la France » car Jean Ambill a contracté un engagement volontaire dans les SS division d’élite. Ceci sera confirmé le 21 janvier 1964. Le 31 mars 1953, l’état civil de Berlin-Halensee (Allemagne) confirme que Jean Ambill a été tué au combat par les troupes américaines vers le 4 août 1944. Le 24 juin 1953, le ministre des anciens combattants et victimes de guerre écrit au maire de Strasbourg (Bas-Rhin) qu’il a été informé par le service de liquidation, de l’ex agence WAST à Berlin (Allemagne), du décès de Ambill Jean Guillaume et d’en informer la famille avec toutes les précautions d’usage. La direction du Contentieux de l’Etat Civil et des Recherches est avisée du décès de Jean Guillaume Ambill et de son lieu d’inhumation. Son corps a été inhumé le 5 octobre 1944 au cimetière « Le Chesne Guérin » commune de Chefresne dans la Manche, tombe 186, allée 10, carré P. La notification de décès est faite le 31 mars 1953, à l’état civil de Berlin (Allemagne) et la déclaration judiciaire du décès, sur les registres de l’état civil de Strasbourg (Bas-Rhin), le 9 septembre 1953. Le cabinet du ministère des anciens combattants est informé d’une demande de pension d’ascendant par le père Guillaume Ambill. Le 16 juin 1953, le journal le « Nouvel Alsacien » publie un article concernant l’histoire de l’engagé volontaire Jean Ambill. Le service des Alsaciens-Lorrains, fait connaître au service des restitutions que le défunt n’a pas le droit à la mention « Mort pour la France » du fait de son engagement volontaire dans l’armée allemande. Le Volksbund Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe de Jean Ambill se trouve dans le cimetière de Marigny (près de Saint-Lô – Manche), bloc 3, rangée 3, tombe n°116.
Christina Vogel 2024 ©
AMBILL Jules Hubert 1921 Amnéville (Moselle)
AMBILL Jules Hubert est né le 29 avril 1921 à Amnéville (Moselle), fils de Jacques A., et de Louise née Valentin. Célibataire, il réside chez ses parents à Amnéville (Moselle). Incorporé de force dans la Wehrmacht fin mai 1943, il obtient le grade de caporal. Il est rattaché au secteur postal 05.467 B. La famille n’a plus de nouvelles depuis octobre 1943. Il est porté disparu par son régiment depuis le 2 février 1944, lors des combats près du village de Berki, à 30 kilomètres au sud-est de Louga (act. Russie). Son chef de compagnie témoigne que la compagnie cantonne alors en renfort dans le village de Berki (Russie). Une attaque russe engendre de violents corps à corps contraignant la compagnie à se replier. C’est alors que Jules Hubert a disparu. Le village est reprit mais la dépouille de Jules Hubert n’est pas retrouvée, laissant penser qu’il a pu être fait prisonnier. En 1946, le maire d’Amnéville (Moselle) certifie que Jules Hubert n’a pas reparu à son domicile depuis octobre 1943. La date de son décès est fixée officiellement par un jugement du tribunal de Metz (Moselle) au 2 février 1944 à Berki, près de Louga (act. Russie.) Il obtient la mention Mort pour la France en 1961. Il avait 23 ans.
Monique Christmann 2024 ©
AMBOS Raymond Othon 1924 Stiring-Wendel (Moselle)
AMBOS Raymond Othon est né le 9 mai 1924 à Stiring Wendel (Moselle), fils de Pierre A., ouvrier mineur et de Julie née Bläs. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht en 1942 au 4. Grenadier Regiment 544 et dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 21 – 1128, secteur postal 46.089 E, sans indication de lieu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis janvier 1944. Un acte de disparition a été remis à Germaine Ambos née Schraver, sa belle-mère, le 4 octobre 1950. Son décès est fixé au 11 août à Silakalin (front de l’est) par un jugement déclaratif prononcé le 9 avril 1954 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 21 septembre 1950. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMANN Albert 1913 Mommenheim (Bas-Rhin)
AMMANN Albert est né le 16 juin 1913 à Mommenheim (Bas-Rhin), fils de Albert A., cultivateur, et de Anne Marie née Burg. Le 7 avril 1942, il épouse Marie Antoinette née Beysang à Guémar (Haut-Rhin). Domicilié à Guémar (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 février 1944 comme Wachtmeister der Reserve der Schutzpolizei au 7. SS Polizei Regiment 4 à Dresde (Allemagne), secteur postal 43.315 D. Hermann Hipp de Waldshut-Tiengen (Allemagne), rapatrié, soldat ayant été dans le même secteur postal qu’Albert indique avoir vu ce dernier près de Kuligi dans la région d’Augustow (Pologne) en janvier 1945. Il fut porté disparu lors du repli via Prostken près de Königsberg. Il indique qu’en août 1944 se trouvaient environ 120 Alsaciens-Lorrains dans son unité. Hermann fut fait prisonnier le 8 avril 1945 à Königsberg (actuelle Kaliningrad, Russie). Près de Heiligenbeil (actuelle Mamonovo, Russie) l’unit perdit déjà un certain nombre de soldats, morts blessés ou faits prisonniers. On ne répertoriait plus les pertes. Lors de son emprisonnement, Hermann ne revit pas ses camarades et n’a donc pas plus d’informations sur ces derniers. Johannes Kryza de Moers (Allemagne), rapatrié, témoigne avoir vu Albert pour la dernière fois dans la nuit du 22 juillet 1944 à une heure du matin près de la rivière Nièmen à Grodno (actuelle Hrodna, Biélorussie). Ensuite la compagnie a éclaté à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Grodno et Albert fut porté disparu. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 4 avril 1944. Ses dernières nouvelles datent du 17 juillet 1944. Le 15 août 1944, le capitaine de la Schutzpolizei envoi un courrier à son épouse pour signaler sa disparition. Près de Balla Koscielna dans le district de Grodno. Un acte de disparition est adressé à sa femme le 29 décembre 1947. Son décès est fixé au 22 juillet 1944 par un jugement déclaratif prononcé le décembre 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 4 décembre 1951. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMER Léon Baptiste 1926 Mondelange (Moselle)
AMMER Léon Baptiste est né le 22 septembre 1926 à Mondelange (Moselle), fils de Jean Nicolas A., boulanger et de Madeleine née Niederlander. Domicilié à Launstroff (Moselle), il est incorporé de force dans le RAD à Neufitz (Allemagne) le 7 juin 1944 puis dans la Wehrmacht le 10 juillet 1944 à Dantzig Oliva (actuel Gdànsk, Pologne) affecté dans le dépôt d’infanterie au 1. Grenadier Regiment Ausbildungs bataillon 322. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 7 juin 1944. Sa dernière lettre à ses parents date du 15 août 1944, il se trouvait encore près de Dantzig. Son oncle Jean A. décédé en 1952, a reçu une lettre de lui en octobre 1944. Léon se trouvait toujours au même endroit. Son père indique qu’un nommé Lostetter de Cocheren (Moselle) lui a écrit après la guerre. Il était incorporé de force avec Léon mais n’a pas d’autres indications sur le sort de ce dernier. En mai 1945, un déserteur inconnu originaire de Hayange (Moselle) affirme qu’ il aurait été dans une section près de Köslin en novembre-décembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 27 septembre 1949. Son décès est fixé au 31 octobre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 18 avril 1956 par le tribunal de Thionville (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AMMER Victor 1923 Grosbliederstroff (Moselle)
AMMER Victor est né le 19 juillet 1923 à Grosbliederstroff (Moselle), fils de Etienne A., boulanger et de Catherine née Zöller. Célibataire, il réside chez ses parents à Grosblierstroff (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 08 janvier 1943. Il est rattaché au Régiment Feldpost nR. 31.871 B. La dernière lettre parvenue à sa famille est datée du 30 novembre 1943 (Front de l’Est). Il est porté disparu par son régiment le 30 novembre 1943 à Saporowje (Front de l’Est). « Selon les déclarations d’un camarade rapatrié, il aurait été vu la dernière fois au mois d’avril – mai 1945 au camp de prisonniers de guerre de Tambow (Russie). L’ex-militaire Ammer Victor (selon la fiche individuelle des Services WASt) serait décédé en captivité soviétique le 07 mars 1944. Le lieu et causes du décès n’ont pas été précisés. La date de son décès est fixée officiellement par un jugement du Tribunal de Grande Instance de Sarreguemines (Moselle) comme étant survenue le 31 mai 1945 à Tambow (Russie). Le 31 octobre 1946, dans une lettre adressée au Ministère des Anciens Combattants à Paris, le père demande à ce que des recherches complémentaires soient effectuées. Il les informe que Victor a passé le front à Saporowsje (Front de l’Est) le 30 novembre 1943. Il se trouvait après au camp de prisonniers de guerre à Koursk (Russie), puis en Sibérie d’où il est revenu en novembre 1944. En avril 1945, il se trouvait au camp de prisonniers de guerre à Tambow (Russie), où il fait partie du « Schleusekommando« , selon les dires d’un nommé Schwartz de Bliesguersviller (Moselle). Il est donc probable qu’il soit toujours en Russie. Le 30 août 1946, le Maire de Grossbliederstroff certifie que Victor n’a pas reparu à son domicile depuis octobre 1943. Il obtient la mention Mort pour la France en 1965. Il avait 22 ans.
Monique Christmann 2024 ©
AMMERICH René 1914 Strasbourg (Bas-Rhin)
AMMERICH René est né le 22 Mai 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils d’Auguste A., et d’Emilie Madeleine née Goetzmann. Il a épousé Sophie née Reibel et est domicilié à Strasbourg. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943 au grade de caporal chef. Selon un camarade, employé de bureau, Helmut Schweiger, René est porté disparu à l’automne 1944 en Lituanie dans la région de Libau. René est tireur dans le régiment Pz.Gren.rgt 12-4eme Panzer Division. Il est décédé le 21 février 1945 à l’hôpital militaire de (Slupsk) Stolp, en Poméranie, à la suite d’une blessure par balle à la tête. Les informations sur son décès et son inhumation au cimetière militaire de Stolp, (secteur 5, rang 2, tombe 32) sont connues du Ministère des Anciens Combattants depuis 1948, grâce à un signalement du chef de la mission des recherches en Pologne. Le Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe de René Ammerich n’a pas encore été déplacée dans un cimetière militaire et que cette dernière se trouverait encore dans le village de Słupsk en Pologne. A la demande de sa veuve, la mention Mort pour la France est ajoutée à son acte de décès le 21 juillet 1949. Il avait 28 ans.
Denis Parisot 2024 ©
AMRHEIN René Joseph 1924 Walbourg (Bas-Rhin)
René Joseph AMRHEIN est né le 3 juin 1924 à Walbourg (Bas-Rhin), fils d’Albert A., électricien, et de Madeleine née Kaeufling, sans profession. Célibataire, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 mai 1943 en tant que grenadier. Le 21 avril 1944, une lettre est envoyée pour informer de la disparition de René, la famille étant sans nouvelles depuis plusieurs mois. Le 23 juillet 1945, le père contacte la Direction des Unions Internationales pour signaler l’absence de nouvelles et de retour de ses deux fils, dont René. Le 17 septembre 1945, un acte de disparition est établi. Son décès est fixé au 18 janvier 1944 près de Sabolotje, en Russie. Le 16 juin 1953, un jugement déclaratif de décès est inscrit par la mairie de Walbourg, et le 22 août 1953, la mention « Mort pour la France » est ajoutée à son acte de décès. En avril 1953, une enquête est menée par la gendarmerie nationale sur demande auprès du père de René, et une demande officielle de transcription de son décès est déposée le 13 juillet 1953 par le procureur de la République. René n’a jamais été retrouvé, mais la mention « Mort pour la France » est officiellement inscrite sur son acte de décès (après une enquête pour savoir s’il avait bien été contraint de force à intégrer dans la Wehrmacht). Ses deux frères, Raymond et Robert, ont été rapatriés. René avait 19 ans.
Manon Dugit-Pinat 2024 ©
ANCEL Alfred Ernest 1925 Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin)
ANCEL Alfred Ernest est né le 18 mars 1925 à Echery, commune de Sainte Marie aux Mines (Haut-Rhin), fils de Louis A., ouvrier et de Madeleine née Storck. Journalier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 11 janvier 1943 dans la 3. Ausbildungskompanie puis dans la SS Bewahrungsabteilung – SS Truppenubungsplatz Dublonitz près de Setschan (actuel Secanj, Serbie). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 17 mai 1943. Il a déserté en septembre 1943 et a été repris par les SS et enfermé au camp de Dachau (adresse 3 Kompanie Ausbildungsgebäude Dachau, Allemagne) quinze jours avant la libération par les troupes alliées. Il a été versé à nouveau dans une formation SS disciplinaire. Un de ses camarades a reçu une lettre de lui datée du 4 mars 1943. D’après une fiche de renseignements du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, des informations auraient été données par Alfred Klein de Schiltigheim (Bas-Rhin), par Marcel Schildknecht dans une lettre du 6 mars 1943 provenant de la prison de Strasbourg (Bas-Rhin) cellule 24 et de Georges Waeckel dans une lettre du 5 février 1946 provenant de l’Hôpital Pasteur de Colmar (Haut-Rhin). Le 13 février 1946, Jacques Breitner de Wihr au Val (Haut-Rhin) répond à un courrier que les parents d’Alfred lui ont adressé. Il indique que ce dernier est parti de Dachau (Allemagne) à la fin janvier 1945 pour être incorporé dans les Waffen SS. Le 4 mars il lui écrivit une carte qu’il transmet aux parents d’Alfred mais qu’il souhaite récupérer car c’est le seul souvenir qu’il a de son camarade. Il pensait qu’Alfred était déjà longtemps à la maison. Tous les jeunes de cet âge ont été incorporés dans un bataillon surveillé des Waffen SS : Bewahrungsabteilung. La surveillance veut dire qu’ils se comportent bien au front et se défendent bien. Jacques suppose qu’il peut se trouver enfermé dans un camp spécial destiné aux soldats SS. Il précise qu’Alfred n’a pas été volontaire pour aller dans les Waffen SS et qu’à partir d’octobre 1944 il était interdit aux soldats d’écrire à la maison, l’Alsace étant considérée comme zone d’opération. Un acte de disparition est adressé à son père le 23 mars 1948. Son décès est fixé au 31 mars 1945, lieu inconnu, par un jugement déclaratif prononcé le 13 mars 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 12 juin 1951. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANCEL Emile Frédéric 1919 Colmar (Haut-Rhin)
ANCEL Emile Frédéric est né le 16 février 1919 à Colmar (Haut-Rhin), fils de Edouard Camille A. et de Elise née Kaeufling. Le 26 septembre 1941, il épouse à Carspach (Haut-Rhin), Anna née Brand, ouvrière de fabrique. Ils ont un enfant. Domicilié à Carspach (Haut-Rhin), chaudronnier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 mai 1943 ou le 10 juillet 1943, au grade de caporal, suite à un recrutement à Colmar sous le matricule 988. Il est affecté dans la 22. SS Division Nachschubtruppenzug secteur postal 02301 B. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 10 juillet 1943. Un de ses camarades affecté dans la même unité de combat déclare l’avoir rencontré pour la dernière fois le 10 ou 12 juin 1944 au moment où la 9ème armée allemande se dirigeait sur Tchavoussy (Biélorussie). Ses dernières nouvelles datent du 19 juin 1944 de la région de Moguilev (Biélorussie). Un acte de disparition est établi le 16 juin 1947 et adressé à son épouse. Son décès est fixé au 31 décembre 1945 à Moguilev (Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 25 septembre 1951 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 1er septembre 1951. Il avait 26 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANCEL Eugène Urbain 1922 Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin)
ANCEL Eugène Urbain est né le 9 novembre 1922 à Sainte Marie aux Mines (Haut-Rhin), fils d’Albert Urbain A., ouvrier d’apprêt et de Louise Anne Marie née Bohn. Il a une sœur Eliane. Ouvrier de métallurgie, il s’est trouvé au camp de Schirmeck probablement à partir du 22 octobre 1941, puis incorporé dans le Reicharbeitsdienst et de là il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 octobre 1943, au grade de caporal dans la Panzer Grenadier secteur postal 04.017. Il n’est pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Ses dernières nouvelles datent du 10 mars 1944. D’après une déclaration d’un ex prisonnier de guerre allemand, présent sur un poste de guidage avancé, qui l’aurait vu en mars 1944 près de Stara-Bischof Orscha pour la dernière fois, son unité fut complètement anéantie et il y eut peu de prisonniers. Le 21 mars 1944, un maître de chevauchée (nom inconnu) adresse un courrier à son père lui indiquant que son fils est porté disparu lors de combats au sud-ouest de Tcherkassy (Ukraine). Son décès est fixé au 17 février 1944 au sud-ouest de Tcherkassy (Ukraine) par un jugement déclaratif prononcé le 17 mars 1953 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 15 mars 1955. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANCEL François René 1919 Rombach-le-Franc (Haut-Rhin)
ANCEL François René est né le 02 avril 1919 à Rombach-le-Franc (Haut-Rhin), de Jean-Baptiste A., cultivateur et de Adèle née Villemin. Il épouse Henriette Joséphine Conreaux le 12 juin 1942 à Rombach-le-Franc et exerce le métier de tisserand. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 18 avril 1943, il obtient le grade de grenadier. Il est rattaché au Régiment Feld.E.BT4.179. Il n’est plus reparu à son domicile depuis le 20 septembre 1943, date de sa dernière permission et n’a pas été inscrit dans un camp de prisonniers de guerre. Son unité le déclare disparu le 6 novembre 1943 à Tschabany, au sud de Kiew en Russie (act. Tschabany, Ukraine) lors des combats. Il appartient au 1./Feld-E.Btl 175, et son numéro de matricule n’est pas mentionné. Ses dernières nouvelles datent du 3 novembre 1943 et reçues le 10 novembre 1943. Le dernier secteur postal connu est SP 58.956. L’acte de disparition est adressé à son épouse le 29 octobre 1947. Son épouse, demeurant à Rombach-le-Franc, envoie un courrier au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre le 25 novembre 1952 afin d’avoir des renseignements complémentaires. Les résultats de l’enquête démontrent qu’Ancel François René « est présumé décédé le 06 novembre 1943 à Tschabany, au sud de Kiew (Russie) ». Le Tribunal Civil de Colmar déclare constant le décès d’Ancel François-René et fixe la date au 6 novembre 1943 à Tschabany, au sud de Kiew (Russie). La transcription du jugement du Tribunal Civil de Colmar est effectuée sur les registres de l’Etat-Civil de la mairie de Rombach-le-Franc (Haut-Rhin) à la date du 31 janvier 1953. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 24 ans.
N.B. : Le dossier de décès de Fernand René A., compte des documents au nom de René Ancel né en 1921 à Rombas (Moselle). L’enquête définit qu’il y a confusion entre deux homonymes et que le disparu est bien François René A., né en 1919 à Rombach-le-Franc (Haut-Rhin). Monique Christmann 2024 ©
ANCEL Jean Baptiste 1906 Rombach-le-Franc (Haut-Rhin)
Ancel Jean Baptiste est né le 2 novembre 1906 à Rombach-le-Franc (Haut-Rhin), fils de Jean Baptiste A., agriculteur, et de Marie Adèle née Villemin. Il épouse Marie Munier en 1931 et le couple a 2 enfants. Jean est tisserand à l’usine Lamotte et réside à Rombach-le-Franc, lorsqu’il est incorporé de force dans la Luftschutz. Ses dernières nouvelles datent du 14 novembre 1944, de la Luftschutzpolizei à Thorn (act. Toruń, Pologne). Le 23 octobre 1946, le Ministère des Anciens Combattants établit un acte de disparition, dossier n°308.937. Le 22 octobre 1952, le Consul de France à Berlin, à la suite de recherches dans les archives de la Wehrmacht, indique que le matricule et l’unité de Jean A. sont inconnus : l’indication Gendarmerie Ersatz Abteilung 8. Kompanie 5 est inexacte, les listes matricules de la police ne sont pas en possession de la WASt. A la demande du Procureur de la République de Colmar, la brigade de gendarmerie de Sainte-Marie-aux-Mines procède à une enquête, le 7 juin 1959. Marie A., déclare que son conjoint a été incorporé de force le 1er novembre 1941 et ensuite envoyé sur le front de l’Est. Il n’est plus revenu à leur domicile et les autorités allemandes n’ont jamais donné de nouvelles. Jean A. ne lui a plus écrit depuis 1944, elle n’a pas conservé les lettres. Elle ajoute qu’Eugène P. a été incorporé en même temps que son mari et dans la même unité.Le même jour, Eugène P., de Rombach-le-Franc est lui aussi auditionné et déclare qu’il a été incorporé de force en même temps que Jean A., en novembre 1941. Ils ont été dirigés sur Colmar, où ils sont restés jusqu’au 15 octobre 1944. Ensuite, ils ont été dirigés vers le front russe et affectés dans la même unité, dans la police SS. Le 16 février 1945, alors qu’ils se trouvaient à Lotz (Pologne), les Russes ont attaqué et ils ont dû se replier. Au cours de cette opération, il a perdu Jean A. de vue, et ne l’a plus revu. Eugène P. a été fait prisonnier par les Russes et dans les divers camps où il a séjourné, il n’a jamais pu savoir ce qu’était devenu Jean A. Le 30 juin 1959, un jugement déclaratif du Tribunal civil de Colmar fixe le décès au 17 février 1945 à Lotz (Pologne). Le Kriegsgräberfürsorge le mentionnedisparu depuis le 1er novembre 1944 à Thorn et son nom est inscrit dans les registres de la nécropole allemande de Mlawka en Pologne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1959. Il avait 38 ans.
Anne-Catherine Vogler © 2024
ANCEL Paul 1923 Rombach-le-Franc (Haut-Rhin)
ANCEL Paul est né le 3 août 1923 à Rombach-le-Franc (Haut-Rhin), fils d’Emile A., tisserand et de Claudine née Ancel, tisserande. Tisserand de profession, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 29 octobre 1943, possible matricule 1352 ou 6652, au 1. Stabs Batterie Artillerie Regiment 112, puis au 1. Stab Bataillon Artillerie Ersatz Abteilung 257, secteur postal 34143 A, sans indication de lieu. Le 26 août 1944, le lieutenant Dunnebeil adresse un courrier à son père. Il indique que suite aux mouvements de retrait et combats incessants des derniers temps, il ne lui a pas encore été possible d’annoncer que le canonnier Paul est porté disparu depuis le 24 juillet 1944 à 7 kilomètres au nord-est de Grabowiec (Pologne) pendant une attaque russe, sur la ligne de feu de leur batterie. Paul a été détaché par son lieutenant à une autre batterie qui avait perdu beaucoup d’hommes, comme conducteur. La batterie a été attaquée par l’infanterie russe. Le chef de la batterie a été grièvement blessé et conduit au lazaret et la majorité des hommes a disparu. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 7 juin 1944. Un acte de disparition est envoyé à son père le 19 juillet 1947. Son décès est fixé au 24 juillet 1944 sur le front russe près de Grabowiec par un jugement déclaratif prononcé le 25 avril 1955 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ANCEL René Eugène 1924 Labaroche (Haut-Rhin)
ANCEL René Eugène est né le 20 novembre 1924 à Labaroche (Haut-Rhin), fils d’Emile Jean Baptiste A., bucheron, et de Marie Louise Marthe née Claude. Célibataire, ouvrier d’usine, René réside à Labaroche, lorsqu’il est incorporé au Reichsarbeitsdienst (R.A.D.) en octobre 1942, puis dans la Wehrmacht, le 16 janvier 1943. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 10 avril 1944. Ses dernières nouvelles datent du 18 septembre 1944, depuis la Ostkaserne de Pilsen (act. Plzeň-Tchéquie). Le 9 juillet 1947, le Ministère des Anciens Combattants émet un acte de disparition, dossier n° 326023. Le 28 juin 1954, Marie Louise A., veuve, demande une requête en jugement déclaratif de décès pour son fils. Une réquisition administrative est demandée par le Procureur de la République, pour cela, des camarades de René sont auditionnés. Le 13 juillet 1954, la brigade de gendarmerie de Lapoutroie interroge Jean D., chef de chantier, d’Orbey : incorporé en janvier 1943 avec René A., Jean a été envoyé en Tchécoslovaquie. Il l’a revu à Sarajevo, en novembre 1943, où ils ont combattu pour l’armée allemande. Ils sont partis à Pilsen en octobre 1944 puis en Pologne. Il n’a pas revu René depuis le 20 décembre 1944. Les 20 et 23 juillet 1954, la brigade de gendarmerie de Colmar auditionne Joseph V., et Léon E. : Joseph V., professeur, de Colmar, a rencontré René par hasard dans un café de Pilsen, fin novembre 1944. Ils y ont fêté son départ, René devait partir pour le front le lendemain. Léon E., agent SNCF, de Houssen, a connu René pendant leur R.A.D. à Reuden par Leipzig, ils y sont restés trois mois, puis renvoyés dans leurs foyers et démobilisés de cette formation, le 28 décembre 1942. Mobilisé dans la Wehrmacht le 13 janvier 1943, il n’a revu René qu’en septembre de la même année, par hasard, il se trouvait dans la même formation, en l’occurrence une unité de chasseurs à skis. Ils étaient stationnés à Sarajevo (Yougoslavie) à ce moment là et plus tard à Karlovac, frontière italienne (act. Croatie). En juillet 1944, ils ont été dirigés sur Pilsen. Trois mois plus tard ils sont partis sur le front, région de Budapest (Hongrie). Léon a déserté et s’est rendu aux troupes roumaines. Il n’a plus eu de nouvelles de René depuis le 19 décembre 1944, précisément. Ce n’est qu’en rentrant de Tambov, le 19 octobre 1945 qu’il a appris que René n’était pas rentré. Le 6 août 1954, Fernand E., viticulteur de Wettolsheim, certifie qu’il a été incorporé le 16 janvier 1943, il a fait la connaissance de René en 1944, au front en Croatie. Ils ont été ensemble jusqu’à fin janvier 1944. Le 28 février 1955, les recherches dans les archives WASt de Berlin précisent que le nom de René ne figure pas dans les listes incomplètes de la Stabskompanie/ Ski-Jaeger Ersatz-Bataillon 1 Pilsen. Le 26 janvier 1955, la Préfecture du Haut-Rhin certifie que René a été incorporé de force. Le 28 mars 1955, le Ministre des Anciens Combattants donne un avis favorable à la requête et transmet le dossier au Procureur de la République de Colmar. Le 19 avril 1955, un jugement déclaratif du tribunal civil de Colmar fixe le décès au 21 décembre 1944. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ANCEL René François Marie 1925 Lapoutroie (Haut-Rhin)
ANCEL René François Marie est né le 25 janvier 1925 à Lapoutroie (Haut-Rhin), fils de Jean Baptiste A., cultivateur, et de Marie Eugénie née Marchal. Célibataire, il exerce la profession de cultivateur au lieu-dit « Sur-le-Mont » à Lapoutroie, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 22 octobre 1943. Le dernier courrier reçu par la famille date du 8 septembre 1944 depuis la Pologne, SP 41440 (Grenadier-Regiment 506). Sans nouvelles de René A., sa sœur contacte le ministère des prisonniers de guerre, le 23 juillet 1945. Le maire de Lapoutroie atteste que René A. a été incorporé de force, et qu’il n’a pas reparu à son domicile depuis le 29 novembre 1943. Un acte de disparition est émis le 3 septembre 1947, dossier 330.782. Le 17 novembre 1950, la section de recherches « Alsace-Lorraine » de Göttingen (Allemagne) informe le ministère des anciens combattants qu’un témoin, Alfred B. domicilié à Eutin (Allemagne), a reconnu le disparu d’après sa photo : il se trouvait avec René A. jusqu’au 13 janvier 1945 à Baranòw (tête de pont) en Pologne, ensuite l’unité a été dispersée par les Russes. Le 28 septembre 1956, Cécile Petitdemange née A., sollicite le Tribunal de Colmar pour l’obtention d’un jugement déclaratif de décès en faveur de son frère René A., elle précise que les parents sont décédés. Le 6 novembre1956, le Tribunal de Colmar fixe le décès au 19 janvier 1945 à Baranòw (Pologne). La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Sa sépulture n’a jamais été retrouvée. Il avait 19 ans.
Anne-Catherine Vogler ©2024
ANDER Charles Emile 1923 Eckbolsheim (Bas-Rhin)
ANDER Charles Emile est né le 7 janvier 1923 à Eckbolsheim (Bas-Rhin), fils d’Emile A., cultivateur, et de Marie née Mathiss. Il est célibataire lorsqu’il est incorporé de force au grade de caporal dans la Wehrmacht au sein de la 1ère compagnie de Pionniers, bataillon 240, division 170, secteur postal 03517 Molodeczno sous le matricule 1768. Kutzenberger Helmut, un camarade de son unité, l’aurait reconnu sur une photographie. Charles était chargé de ravitaillement. Il l’a vu pour la dernière fois le 20 janvier 1945 entre Guttstadt et Elbing (Pologne). Il aurait été fait prisonnier de guerre entre le 20 et le 22 janvier 1945 près d’Elbing. La déclaration d’Helmut Kutzenberger est toutefois jugée douteuse par les autorités. Il n’a pas reparu dans sa famille depuis mai 1944. Il est porté disparu par son unité le 6 juillet 1944, lors des violents combats sur le front de l’Est à Zahorze (Russie) à 20 km à l’ouest de Molodetch. Il s’agit sans doute de Zagortsy en Biélorussie, située à 20 km à l’est de Maladetchna (act. Biélorussie). Un courrier dans ce sens, signé par le lieutenant de sa compagnie, est adressé à son père le 7 août 1944. La présence de Charles n’a pas été constatée dans les camps de prisonniers de guerre. Un acte de disparition est adressé à la famille le 11 juin 1948. Une enquête de recherche dans les archives allemandes des circonstances de décès et d’emplacement de la sépulture a été demandée le 12 mai 1952 par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Le jugement déclaratif du tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin) daté du 22 décembre 1952 déclare le décès au 6 juillet 1944. L’acte est transcrit à Wolfisheim (Bas-Rhin) le 16 janvier 1953, son lieu de domicile. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDERHUBER Gustave Peter Paul 1922 Bad-Bergzabern (Allemagne)
ANDERHUBER Gustave Peter Paul est né le 30 juin 1922 à Bad Bergzabern (Allemagne), fils de Pierre Auguste Paul A., et de Joséphine Christine née Tonnar, il exerce le métier d’imprimeur sur tissus, et habite avant son incorporation chez ses parents dans la commune du Vieux Thann (Haut-Rhin). Son père est ingénieur. Il est embrigadé dans le service national du Travail ou Reichsarbeitsdienst (RAD) début 1943 puis incorporé de force dans la Wehrmacht durant l’été. Il est affecté à un bataillon de pionniers et son unité est stationnée dans le secteur de Przemysl (Pologne). Tombé malade en novembre, il effectue sa convalescence chez ses parents et au terme de celle-ci rejoint son unité le 7 décembre 1943. Son bataillon est envoyé dans la région de Nikopol (Ukraine) en février 1944. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 1er avril 1944. Son régiment est alors basé près de la ville russe de Peski. Sa dernière lettre a été apportée par un camarade permissionnaire. Gustave écrit que son régiment est encerclé par l’armée russe et doit faire retraite. L’acte de décès est transcrit le 9 mars 1955. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès le 4 mai 1955. Il avait 22 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ANDLAUER Charles Albert 1917 Kertzfeld (Bas-Rhin)
ANDLAUER Charles Albert est né le 9 décembre 1917 à Kertzfeld (Bas-Rhin), fils de Joseph A., ouvrier, et de Caroline née Ehrardt, cultivatrice. Employé du trésor, il épouse le 12 mai 1941 à Kertzfeld, Marie-Madeleine Lebhertz. Le couple a un enfant. Il est incorporé de force dans l’armée allemande et rejoint le 4ème bataillon de Pionniers 236 secteur postal 12514. L’ex-prisonnier de guerre allemand, Stertermann Wille, affirme avoir vu Charles Andlauer pour la dernière fois le 13 septembre 1944 dans la forêt de Lisko près de Lemberg (Pologne). Kerschbaum Rudolf témoigne qu’il était dans le même régiment que Charles de 1944 à mars 1945 en Haute Silésie (Pologne). Le rapatrié de guerre, Heimkehrer, Walter Sodke domicilié à Hedeper arrondissement de Wolfenbüttel (Basse Saxe, Allemagne) numéro 43 camp 7504/3 témoigne que Charles a été très grièvement blessé le 15 mars 1945 près de Gross-Neukirch dans l’arrondissement de Kosel (Pologne). Il a perdu la jambe gauche jusqu’au genou et a été admis au centre sanitaire de Gross-Neukirch. Sodke et Kerschbaum ne connurent pas le sort de Charles. Ses dernières nouvelles datent du 19 avril 1943. Un acte de disparition est adressé à sa femme le 6 août 1947. Il décède le 29 avril 1945 à 14h45 à Hartmannsdorf (Allemagne). Son acte de décès allemand a été établi à Hartmannsdorf le 29 avril 1948. L’avis de décès français établi à Paris (France) le 17 août 1948 a été envoyé au maire de Kertzfeld (Bas-Rhin) le 21 août 1948. La famille a été avisée le 23 août 1948 par le maire de Kertzfeld (Bas-Rhin). L’acte a été transcrit le 24 août 1948. Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 27 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDLAUER Georges 1922 Limersheim (Bas-Rhin)
ANDLAUER Georges Michel est né le 5 Février 1922 à Limersheim (Bas-Rhin), fils de Charles Andlauer et de Louise née Mahler. Il est domicilié à Limersheim (Bas-Rhin) 16, rue circulaire. Il est incorporé de force en mai 42 dans le service de travail obligatoire (Riechsarbeitsdienst) puis incorporé de force dans la Wehrmacht le 14 octobre de la même année pour le front russe (SP 27.302 / C ). Les 22 juillet, 1er septembre et 15 décembre 1945 , sa mère écrit au Service des fichiers et des statistiques, Avenue Foch à Paris , elle signale que son fils n’est toujours pas rentré de captivité et qu’elle n’en a plus aucune nouvelle depuis juin 1944. Le 21 janvier 1947, un courrier émanant du Directeur du Centre de rapatriement de Strasbourg-Kehl (Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre), stipule qu’aux dernières nouvelles Georges A. se trouve comme prisonnier de guerre des Russes entre Witebsk et Wilna. Il y demande de faire relancer les recherches dans cette région. Le 4 juin 1947, un acte de disparition est rédigé par le Ministère des Anciens combattants et victimes de guerre. Ce document est reçu par la mère le 23 juin 1947. Le 20 mars 1951, Charles A., présente au Ministère des Anciens Combattants une requête tendant à faire déclarer judiciairement le décès de son frère Georges Andlauer. Par jugement du 30 avril 1951, le Tribunal Civil de Strasbourg déclare constant le décès au 30 juin 1944. Le jugement est transcrit le 10 mai 1951 sur les registres d’Etat Civil avec la mention « Mort pour la France ». Le 18 mai 1951, le Haut-commissariat de la République Française en Allemagne informe que le nom de Georges ne figure pas sur les listes matricules et que « vérification faite dans les archives de la Wehrmacht, aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être recueilli à ce jour ». Le 20 août 1951, la Section de Recherches « Alsace -Lorraine » de Goettingen informe qu’un camarade d’unité, Max Maisch de Bietigheim (Allemagne) confirme qu’il a vu Georges pour la dernière fois le 4 juillet 1944 et qu’il a été tué ce même jour à 18h40 près de Witebsk, il est inhumé dans une partie de la forêt. Suite à ce témoignage, le jugement du 30 avril est rectifié. Le 24 septembre 1952, le Standesamt de Berlin établit son certificat de décès. Le Kriegsgräberfürsorge déclare que la tombe de Georges Andlauer n’a jamais pu être trouvée et que son nom a été inscrit dans le registre du cimetière militaire de Schatkowo en Biélorussie, à proximité du lieu de sa disparition, près de Witebsk. Il avait 22 ans.
Danièle Dorffer 2024 ©
ANDLAUER Jean-Pierre 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANDLAUER Jean-Pierre est né le 15 octobre 1925 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de François Joseph A., et de Catherine Olga Charlotte née Horn. Il est domicilié à Strasbourg-Cronenbourg (Bas-Rhin) au 21 rue de la Libération. Il a été incorporé au sein de la Wehrmacht le 21 mai 1943. Il a été hospitalisé à l’hôpital de Schleswig-Holstein en août 1943. A sa sortie, il est affecté à la Waffenmeisterschule de Hambourg jusqu’à la fin du mois de juillet 1944. Il est ensuite envoyé au front de l’Est à la Werkstatt-Kompanie 1551 en tant qu’artisan métallurgiste. Son dernier secteur postal connu est le S.P.34.884. Sa dernière lettre envoyée à ses proches est datée du 14 septembre 1944. Il faisait partie d’un régiment d’une vingtaine d’hommes qui défendaient un château en Lituanie. Ce château fut encerclé par les Russes. Leo Tycner un témoin, atteste avoir vu Jean-Pierre le 6 octobre 1944 en Lituanie. Il pense que Jean-Pierre a dû être surpris par l’attaque des Russes lorsqu’il réparait des canons. Depuis, il n’a plus été vu. A la fin de la guerre, c’est sa sœur Laure épouse Gay qui fait une demande pour obtenir des informations concernant son frère. Un jugement du tribunal de grande instance de Strasbourg (Bas-Rhin) en date du 5 novembre 1959 fixe la date de son décès au 30 septembre 1944 en Lituanie. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 12 décembre 1959. Il avait 19 ans.
Emilia Ohl 2024 ©
ANDLER Albert Henri 1916 Rittershoffen (Bas-Rhin)
ANDLER Albert Henri est né le 1er janvier 1916 à Rittershoffen (Bas-Rhin), fils d’Henri, cultivateur et de Madeleine née Walter. Cultivateur, il épouse Emma née Spielmann, veuve Jung, le 27 mars 1941. Domicilié à Hermerswiller (Bas-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht au grade de caporal, matricule 2566 au 5ème Grenadier Regiment, 1er Bataillon, 365. Il est ensuite affecté au 10e Jäger Regiment 229, secteur postal 27.453 F. Le 24 décembre 1944, il est blessé par éclats d’obus au cou à l’est de Klezenow (ex Tchécoslovaquie) et transféré au parc sanitaire. Il est hospitalisé le 29 décembre au Kriegslazarett 2/533 R à Kolin (act. Rép. Tchèque) pour blessure, paralysie, déficience artérielle et faiblesse de circulation. Il est décédé le 4 janvier 1945 à 16h17 à Beuthen (Haute Silésie, Bytom act.Pologne) des suites des blessures du 24 décembre. La notification de décès a été faite le 16 mai 1946 à l’état civil de Berlin (Allemagne) sous le n°9463. L’acte de décès allemand a été établi le 9 juillet 1946. L’acte de décès français est établi le 20 juin 1947 et transcrit à la mairie de Hermerswiller (Bas-Rhin) le 24 juin 1947. Son épouse est avisée du décès par le maire le 1er octobre 1946. Il est inhumé au cimetière militaire de Beuthen (Pologne), section 8 tombe n°6. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 29 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDLER Edouard Herbert 1916 Rittershoffen (Bas-Rhin)
Andler Edouard Herbert est né le 29 mars 1916 à 16h00 à Rittershoffen (Bas-Rhin), fils d’Henri-Ernest A., cultivateur, et de Madeleine née Andler. Cultivateur, il est incorporé de force dans l’armée allemande au grade de caporal, secteur postal 34291 D Rajewki. Il est décédé le 22 septembre 1944 à Reiski (Front de l’est). Un avis de décès a été remis à ses parents le 2 octobre 1946. L’acte de décès allemand est établi le 9 juillet 1946 à Berlin (Allemagne). L’acte de décès français est établi le 14 juin 1948 à Paris (France). Son lieu d’inhumation est inconnu. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 5 mai 1955. Il avait 28 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDRE Antoine Joseph 1919 Guntzviller (Moselle)
ANDRE Antoine Joseph est né le 30 mars 1919 à Guntzviller (Moselle) de Auguste Antoine A. garde-forestier particulier et de Marie Marguerite née Mutz. Célibataire, réside à Trois Fontaines, Maison Forestière « Föschen » (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 août 1944 et sert au Grenadier Ausbildungs Bataillon n° 89, 1ère compagnie. Sa famille reçoit ses dernières nouvelles le 4 novembre 1944 de Schrimm Warthegau (Pologne). En 1947, Marie A. sa mère, domiciliée à Guntzviller (Moselle), déclare percevoir des allocations militaires. Elle demande la régularisation de l’Etat-Civil de son fils en date du 9 avril 1947 et l’acte de disparition lui a été adressé le 1er juillet 1947. En 1948, le Maire de Guntzviller (Moselle) certifie qu’Antoine Joseph n’a pas reparu à son domicile depuis août 1944. Le 2 février 1950 , le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre écrit aux archives allemandes (WASt) de Berlin (Allemagne) afin d’obtenir des renseignements complémentaires concernant le disparu. Par retour de courrier daté du 17 mai 1950, les services de la WASt indiquent qu’il servait au 1/Gren.Ausb.u.Ers. Btl 89 de Schrimm (Pologne) et que son matricule n’est pas connu. En 1951, le Tribunal de Metz, déclare constant le décès d’Antoine Joseph et son décès est fixé au 31 octobre 1944 en Pologne. La transcription du jugement est effectuée le 8 août 1950 sur les registres de l’Etat-Civil de la Mairie de Trois Fontaines (Moselle). Il obtient la mention « Mort pour la France » en 1951. Il avait 25 ans
Monique Christmann 2024 ©
ANDRE Emile 1923 Distroff (Moselle)
ANDRE Emile est né le 12 février 1923 à Distroff (Moselle), fils de Jean-Nicolas A., homme d’équipe aux Chemins de Fer et d’Elisabeth, née Kieffer. Il est rattaché au Grenadier Regiment 549.Sturm.Lehr.Rdf.E.A.61-732. En 1954, une enquête de gendarmerie rapporte qu’Emile A., a été requis pour le Reichsarbeitsdienst du 15 juillet 1941 au 15 décembre 1941 ; puis par voie d’appel incorporé de force dans la Wehrmacht à la date du 15 janvier 1942. Dirigé de suite sur le front russe. Ses dernières nouvelles datent du 29 décembre 1943 Le 1er janvier 1944, l’Ortsgruppenleiter allemand prévient la famille que leur fils est porté disparu. Sa mère déclare avoir reçu l’acte de disparition le 27 juin 1949. Selon l’enquête de l’ONACVG, il serait décédé le 1er janvier 1944 à Kolbety (Russie) et n’a pas réapparu à son domicile depuis le 7 novembre 1943. Il obtient la mention « Mort pour la France » en 1953, il avait 21 ans.
Monique Christmann 2024 ©
ANDRE Jean Baptiste 1916 Lièpvre (Haut-Rhin)
ANDRE Jean Baptiste est né le 21 décembre 1916 à Lièpvre (Haut-Rhin). Fils de Jean Baptiste A., tisserand, et de Joséphine née Ferquel. Célibataire, Jean Baptiste A. réside au 15, route de Rombach-le-Franc à Lièpvre, lorsqu’il est incorporé de force, le 27 juillet 1943. Sa dernière lettre date du 15 janvier 1945, de la région de Krakau (Cracovie, Pologne), il est grenadier-chef et son secteur postal est le 44.392D. Le 4 juillet 1945, le père de Jean Baptiste A. fait une demande de renseignements au ministère des prisonniers de guerre, suivie le 30 décembre 1946 d’une déclaration de non-rentré adressée au comité de coordination et d’action pour le rapatriement des alsaciens-lorrains de Mulhouse. Un camarade, Lucien D. de Sainte-Croix-aux-Mines témoigne : Il a connu Jean Baptiste A., ils faisaient partie de la même compagnie, la 4ème, du 506ème régiment d’infanterie de la 291ème division. Il l’a vu jusqu’au 17 janvier 1945, jour où Lucien D. a été fait prisonnier par les Russes et versé au camp de Tambov. A la date du 17 janvier 1945, Jean Baptiste A. était en bonne santé et se trouvait avec sa compagnie dans le secteur de Radom (Pologne), où la division était à ce moment-là complètement encerclée par les Russes. Lucien D. ne peut dire ce qu’il est devenu à partir de cette date. Le 15 novembre 1947, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, n° 321.285. Le 28 juillet 1953, le préfet du Haut-Rhin certifie que Jean Baptiste A. a été mobilisé sous la contrainte et que son attitude du point de vue national a été sans reproche durant l’occupation. Le 14 août 1953, le consul de France à Berlin transmet les recherches effectuées dans les archives allemandes : Jean Baptiste A. avait la plaque d’identité n° 2124-St Kp G.E.B 492, il appartenait depuis le 9 décembre 1944 à la 3ème compagnie du régiment de grenadiers 506, secteur postal SP44.392 D. Le 6 octobre 1953, le tribunal civil de Colmar fixe le décès par jugement déclaratif, à la date du 17 janvier 1945. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Hans Baptist A. est porté disparu depuis le 1er janvier 1945. Son nom figure dans le livre commémoratif de la nécropole allemande de Siemianowice Śląskie (Pologne), où reposent 33283 soldats. Il avait 28 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ANDRE Oscar Jules 1914 Mulhouse (Haut-Rhin)
ANDRE Oscar Jules est né le 27 octobre 1914 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de Célestin Jules A., et de Marie née Lehr. Imprimeur, il épouse le 28 décembre 1940 à Mulhouse (Haut-Rhin), Mathilde née Piccardi, employée, originaire de Dessenheim (Haut-Rhin). Le couple réside à Mulhouse (Haut-Rhin), un enfant est issu de cette union. Il est incorporé de force dans un régiment d’infanterie le 21 mai 1943 et atteint le grade de caporal infirmier. Ses dernières nouvelles datent du 5 avril 1944 et il est porté disparu par son unité le 8 avril 1944, au cours de combats à Starruselje, à 30 km au sud de Pleskau (act.Pskov, Russie). En 1946, son épouse déclare : « un camarade de Hochstatt, Bitzberger Marcel, prétend que mon mari est tombé sur le front mais il ne l’as pas vu et les morts ont été enterré par les Russes ». En 1949, le Tribunal de Mulhouse fixe son décès au 8 avril 1944 à Starruselje, à 30 km au sud de Pleskau (act.Pskov, Russie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1950, il avait 30 ans.
Monique Christmann 2024 ©
ANDRE Paul Marcel 1914 Châtenois (Bas-Rhin)
ANDRE Paul Marcel est né le 6 mai 1914 à Châtenois (Bas-Rhin), fils de Jean-Baptiste A., et de Mélanie née Biehler. Il est ouvrier-peintre. Il s’est marié avec Charlotte née Schweiger le 30 octobre 1939 à Châtenois (Bas-Rhin) où il est domicilié. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 février 1944. Il est affecté à l’unité Kraftfahrer Kompanie 1542 en tant que chauffeur routier. Sa femme a reçu de ses nouvelles pour la dernière fois le 2 janvier 1945. Il se situait dans la région de Minsk en Ukraine. A la sortie de la guerre, elle demande un acte de disparition qui est officiellement enregistré le 16 juin 1947. Suite à la requête de sa femme, une enquête a été menée pour établir les circonstances, la date et le lieu de la disparition de Paul Marcel. Le 31 janvier 1950 a été annoncé que l’enquête n’a rien donné. Une seconde requête est envoyée aux services allemands le 16 février 1950, mais aucun renseignement n’a pu être recueilli. De ce fait, le tribunal de première instance de Colmar (Haut-Rhin) fixe le 27 juin 1950 la date du décès de Paul Marcel au 31 janvier 1945, sans indication de lieu. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 21 août 1950. Il avait 30 ans.
Emilia Ohl 2024 ©
ANDRE Pierre Albert 1915 Cattenom (Moselle)
ANDRES Alfred 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANDRES Alfred est né le 22 février 1926 à Strasbourg (Bas Rhin), fils de Charles Henri A., batelier et d’Anne Mathilde née Kohler, sans profession. Il résidait à Dombasle sur Meurthe, son dernier domicile connu. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 7 Août 1944. Quelques mois plus tard, ses parents sont déportés dans un camp de civils en forêt noire. Affecté dans un régiment situé dans la région des Müggelberge près de Berlin, pour être dirigé vers la Pologne, à Mbernel (sic.). Sa dernière affectation connue est à Guben dans le Land de Brandebourg. Il a été signalé prisonnier en Russie. Il est déclaré mort à Cottbus (Brandebourg) en Allemagne le 15 novembre 1944 par jugement déclaratif du tribunal de Nancy, le 30 juin 1960. Il ne donne plus de nouvelles depuis le 11 novembre 1944. Son père fait une demande de recherche de disparu le 30 mars 1949. Il ne figure pas dans les archives de la Wehrmacht, ni dans celles du régiment Grossdeutschland auquel il a été incorporé. La mention Mort pour la France, accordée le 24 avril 1950, est ajoutée à son acte de décès le 30 novembre 1960, en mairie de Dombasle sur Meurthe. Il avait 18 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ANDRES Antoine Camille 1922 Hipsheim (Bas-Rhin)
Andres Antoine Camille est né le 12 janvier 1922 à 8h30 à Hipsheim (Bas-Rhin), fils d’Eugène A., cultivateur, et de Virginie née Hertrich. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht (le 12, selon sa sœur ou le 14, selon le Ministère des Anciens Combattants) octobre 1942, dirigé, selon son père, sur le front russe, secteur postal 08614 C. En juillet 1944, Johann Hochreiter affirme avoir vu le caporal de fusiliers marins Antoine A. à Reval (aujourd’hui Tallinn, Estonie) en bonne santé dans l’Artillerieabteilung 531. On peut supposer qu’il ait atteint le grade de caporal-chef. Le 10 avril 1954, trois brigadiers de la gendarmerie d’Erstein enquêtent à la demande du Ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre. Le père d’Antoine affirme qu’à la date du 1er juillet 1946, son fils n’avait pas reparu à son domicile. Les camarades qui l’ont connu à Tambov (Russie), Emile Schaal, menuisier à Erstein, Robert Kohl, journalier de Hipsheim et Antoine Schmitt demeurant à Strasbourg témoignent. Robert Kohl atteste que le 2 novembre 1944, prisonnier des troupes russes, il est dirigé sur le camp de Tambov. Il affirme avoir été affecté dans la même baraque qu’Antoine qui se trouvait déjà dans le camp depuis plusieurs mois. Ils sont restés ensemble jusqu’au mois de mai 1945. Antoine a contracté la jaunisse et a été dirigé dans un hôpital à Nicolajew, ville non loin d’Odessa (act. Ukraine). A partir de ce moment, Robert a perdu la trace de son camarade qui lui avait promis d’écrire. Il ne peut certifier qu’il est décédé de sa maladie. Emile Schaal, menuisier à Erstein témoigne qu’il a été interné au camp de Tambov le même jour qu’Antoine. Or il lui est impossible de certifier qu’il était natif de Hipsheim et il ne peut préciser quel sort il a subi. Le 29 avril 1954, Antoine Schmitt, 35 ans de Strasbourg, employé de la Sncf, témoigne avoir été fait prisonnier par les troupes russes le 17 septembre 1943 à Roskiskis (Russie, actuelle Lituanie). Après avoir passé dans différents camps, il a été interné à Tambov le 1er janvier 1944. Courant juillet 1944, il rencontre Antoine A. qu’il connait bien car il a résidé pendant 20 ans à Hipsheim. Antoine S. a été rapatrié courant septembre 1945 en même temps que 1200 autres Alsaciens-Lorrains. Antoine A. aurait dû faire partie du même convoi mais comme il avait contracté la jaunisse, son départ a été remis à une date ultérieure. Depuis son départ du camp Antoine S. n’a plus entendu parler d’Antoine A. Il affirme que lorsqu’il l’a quitté, il était malade mais pas dans un état grave. La sœur d’Antoine, âgée de 31 ans, cuisinière à l’hôpital, demeurant à Hipsheim, déclare le 13 janvier 1956 qu’elle a appris par radiodiffusion au mois de mai 1945 que son frère a été fait prisonnier au camp de prisonniers de guerres de Tambov. Elle dit ignorer totalement à quelle formation militaire il appartenait à ce moment. Elle affirme également qu’au mois d’août 1945, Antoine Ostwald de Geispolsheim (Bas-Rhin) a été libéré du camp par les russes. Il est venu lui dire qu’il a vu à son départ du camp, son frère gravement malade. Elle déclare avoir reçu la dernière lettre de son frère de Reval (aujourd’hui Tallinn, Estonie) en septembre 1944. Le rapport du Ministère daté du 9 février 1956 atteste qu’Antoine a été signalé disparu par son unité le 15 septembre 1944 sur l’île d’Helgoland. D’après les déclarations de ses camarades rapatriés, il aurait contracté la dysenterie, qu’il se trouvait en mai 1945, malade au camp de Tambov et qu’il devait être transféré dans un autre camp à Nicolajew dans le sud de la Russie. Son décès est fixé au 30 septembre 1945 en captivité soviétique au camp de Tambov (Russie) par un jugement rendu par le tribunal de Strasbourg le 12 mars 1956. Ce jugement a été transcrit le 8 avril à la mairie de Hipsheim. La date de décès est rectifiée au 18 avril 1945 par une ordonnance du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg rendue le 16 décembre 1999. Il est inhumé à Tambov. Il obtient la mention Mort pour la France le 20 septembre 1956. Il avait 23 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDRES Charles Chrétien 1919 Geudertheim (Bas-Rhin)
Andres Charles Chrétien est né le 30 août 1919 à 3h00 à Geudertheim (Bas-Rhin), fils de Chrétien A., cultivateur, et de Salomé née Knipper. Il était père d’un enfant non reconnu, car dans l’impossibilité de le reconnaître. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 27 juillet 1943 à la Maschinengewehr Ausbildungs-Kompanie 188 à Mereritz (Pologne). Puis au 8ème Grenadier Regiment 353 Stabskapitän GE Bataillon 169/1721, secteur postal 11714E Lettland. Ensuite il sera versé au Reserve Grenadier Bataillon 169 à Bereza-Kartuska (Pologne). Le 18 février 1944, le père de Charles adresse un courrier au commissaire de rapatriés, afin de savoir si son fils figure sur la liste des Alsaciens-Lorrains en captivité dans les camps alliés. Ses dernières nouvelles par courrier datent du 4 août 1944 en provenance du secteur nord 310 de Riga. Il n’est pas reparu au domicile depuis le 1er septembre 1944. Il est porté disparu par son unité le 8 octobre 1944 à Tinuja ou Tinuzi (Lettonie). Sa date de décès est fixée ce même jour par un jugement décisif du 14 mars 1960 du tribunal de Strasbourg. Son père est avisé du décès le 12 février 1947. Il a obtenu la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANDRES Charles 1924 Blotzheim (Haut-Rhin)
ANDRES Charles est né le 24 mars 1924 à Blotzheim. Fils de Joseph, maçon, et de Marie née Zimmermann, il réside avant son incorporation chez ses parents au 20 rue de la Gare et exerce le métier d’ouvrier d’usine. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943, il est affecté au 301e régiment de grenadiers et après avoir fait ses classes, est envoyé sur le front russe. Ses parents reçoivent une dernière lettre datée du 20 juin 1944. Il est alors stationné près de Vitebsk en Biélorussie. Il est porté disparu par son unité le 24 juin 1944, au lendemain du début de l’offensive soviétique Bagration. Louis Osswald, camarade de régiment, rapporte en 1945 que Charles Andres a été blessé à la cuisse par un éclat d’obus. Il espère qu’il a été pris en charge par les services sanitaires russes et a survécu car sa blessure semblait légère et sa constitution physique excellente. Il explique que leur régiment n’a pas réussi à briser l’encerclement russe et qu’il n’est resté que des morts ou des prisonniers. Les espoirs d’Osswald sont illusoires. Le tribunal de Mulhouse fixe la date de son décès au 24 juin 1944. La mention Mort pour la France est transcrite sur le registre de l’état civil de Blotzheim le 2 juillet 1955. Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ANDRES Charles Philippe 1925 Blaesheim (Bas-Rhin)
ANDRES Charles Philippe est né le 3 novembre 1925 à Blaesheim (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur et de Sophie, née Schott. Cultivateur, il réside chez ses parents à Blaesheim (Bas-Rhin).
Il est porté disparu par son unité le 30 juillet 1944 à Dolina, près de Stryj (Russie). Charles Philippe n’a plus donné de ses nouvelles depuis et n’a pas reparu à son domicile depuis le 5 mai 1944. Son dernier grade connu est Grenadier, sa plaque d’identité militaire porte le n° 7276 – Stkp/gren Ers Batl 458 et il est affecté dans le 5/ Gren Rgt 43 au secteur postal 27.082 B puis 4. Divis Fusilier Batl I, secteur postal 23..234 E. En 1960, le Tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin), déclare constant le décès de Charles Philippe et son décès est fixé au 30 juillet 1944 à Dolina, près de Stryj (Russie). En 1999 des informations russes précisent que Charles Philippe, est décédé le 6 décembre 1944 dans la région de Kramatorsk, Donbass/Russie (act. Ukraine) où il est inhumé. Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 18 ans.
Monique Christmann 2024 ©
ANDRES Ernest René 1913 Erstein (Bas-Rhin)
ANDRES Ernest René est né le 17 juillet 1913 à Erstein, fils de Martin A, ouvrier de fabrique et de Marie-Madeleine née SCHERER. Il est coiffeur et demeure 4 rue St Joseph à Erstein. Le 19 octobre 1943, il épouse Jeanne Madeleine née Wissenmeyer, couturière. Le 1er janvier 1944, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 17 août 1944. Un acte de disparition le concernant est établi le 4 juillet 1947. Le 3 janvier 1950, les recherches menées auprès des archives de Berlin n’aboutissent à aucun élément nouveau. Son numéro matricule est inconnu. Un jugement déclaratif du 1er mars 1950 fixe son décès le 17 août 1944 aux armées. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 31 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANDRES Ernest Louis 1920 Schiltigheim (Bas-Rhin)
ANDRES Ernest Louis né le 5 juin 1920 à Schiltigheim, fils d’Ernest A., serrurier, et de Jeanne Marie née Gries. Il épouse Mathilde Lina née Wolf le 5 novembre 1942 et est domicilié à Strasbourg-Schiltigheim (Bas-Rhin) au 14 rue de Saverne. Serrurier, il a été incorporé dans la Wehrmacht le 21 mai 1943. Il est décédé le 23 août 1943 à Nestin (Croatie). Une lettre d’Albert Schoch datant du 6 juillet 1946 atteste qu’Ernest est décédé d’une balle dans la poitrine et qu’il est enterré en Croatie, dans le cimetière du village. Un avis de décès a été remis au maire de Schiltigheim le 12 août 1946. Une lettre du préfet du Bas-Rhin datant du 10 mars 1951, en réponse à une demande du 9 décembre 1950 informe qu’Ernest a été mobilisé dans la Wehrmacht sous la contrainte. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 19 décembre 1951. Il avait 23 ans.
Manon Dugit-Pinat 2024 ©
ANDRES Gabriel 1927 Hayange (Moselle)
Andres Gabriel est né le 3 mai 1927 à Hayange (Moselle). Fils de Isidore Nicolas A., machiniste, et de Marie née Schanno. Gabriel réside avec sa famille, annexe de Morlange à Fameck (Moselle), lorsqu’il est incorporé de force dans le RAD (Reichsarbeitsdienst), le 10 juillet 1944. Il a cessé de donner de ses nouvelles à partir du 30 juillet 1944, depuis Kastelaun (Kastellaun, Allemagne). Il aurait été vu pour la dernière fois par un camarade début décembre 1944, au même endroit.Le 21 décembre 1948, la mairie de Hayange transmet un questionnaire et un acte de naissance au ministère des anciens combattants en précisant que la famille ne demande qu’un acte de disparition. Le 13 février 1949, le ministère des anciens combattants émet un acte de disparition, n°336.772.Le 3 mars 1949, le préfet de la Moselle certifie que Gabriel A. a été incorporé de force dans l’armée allemande.À la suite d’une requête du bureau des contentieux de l’état civil militaire des alsaciens-lorrains de Paris, le haut-commissariat de la République Française en Allemagne indique le 4 mai 1955, qu’à la suite des recherches dans les archives de la WASt, aucune trace à l’appartenance au RAD ou à des appartenances aux unités allemandes n’a été relevé dans les archives en leur possession. Le 5 janvier 1960, Isidore A., père de Gabriel, demande une régularisation d’état civil de non-rentré. Le 20 février 1960, la gendarmerie de la brigade de Florange auditionne le maire de Fameck et le père de Gabriel A. : le maire de Fameck, Joseph K., n’a pas connu Gabriel A., toutefois la fiche domiciliaire de la mairie indique qu’il a été incorporé de force le 10 juillet 1944. Isidore A., père de Gabriel, explique qu’il a conduit son fils incorporé dans le RAD, à la gare de Thionville le 10 juillet 1944, il a été dirigé sur le camp de Kastelaun (Allemagne), Il ignore si son fils a été incorporé par la suite dans une unité combattante. Il précise que Gabriel était en compagnie d’un jeune homme originaire de Terville du nom de D., et qu’il y avait également monsieur K., coiffeur à Serémange-Erzange. Dans un procès-verbal du 24 février 1960, Eugène K. 33 ans, coiffeur, domicilié à Serémange-Erzange témoigne : Il a été incorporé au RAD le 11 juillet 1944, en même temps que Gabriel. Ils ont revêtu l’uniforme allemand le 12 juillet 1944 au camp de Kastelaun. Il voyait Gabriel journellement, avec qui il entretenait des relations, celui-ci étant un enfant du pays. Début septembre 1944, tout le camp de Kastelaun a été dirigé dans la région de Trêves pour creuser des tranchées anti-char. Ils sont restés dans la même région jusqu’à fin novembre 1944. Début décembre 1944, ils ont à nouveau rejoint le camp de Kastelaun pour être incorporés définitivement dans l’armée allemande. Ils ont été triés et versés dans différents régiments. Chaque régiment formé a quitté le camp pour une destination inconnue. Le 27 avril 1960, le tribunal de grande instance de Thionville fixe le décès par jugement déclaratif à « décembre 1944 à Kastelaun » (Kastellaun, Allemagne). La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 17 ans.
Anne-Catherine Vogler ©2024
ANDRES Henri Marcel 1920 Angevillers (Moselle)
ANDRES Henri Marcel est né le 9 novembre 1920 à Angevillers (Moselle), fils de Jean A., ouvrier-mineur et de Marie née Schmitt, couturière. Célibataire, il réside chez ses parents à Angevillers (Moselle). Il est agent SNCF à Thionville (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 février 1944. Il est rattaché au Secteur Postal 23 021 (secteur Riga – Esthonie). Le Pionnier Henri Marcel est porté disparu par son unité le 17 septembre 1944 à Törval, Toerval ou Turval en Esthonie, (act. Estonie) et la fiancée de l’intéressée a été prévenue le 6 novembre 1944 par lettre signée du chef de compagnie. Les parents sont informés le 23 octobre 1944 par les soins de la compagnie. En 1945, le père, demeurant Algrange (Moselle) demande à ce que des recherches complémentaires soient effectuées en vue de retrouver des traces de son fils. En 1947, un avis de disparition est adressé à la mère d’Henri Marcel ainsi qu’au Maire d’Algrange (Moselle). Ce dernier certifie qu’Henri Marcel n’a pas reparu à son domicile depuis le 15 février 1944. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 24 ans
Monique Christmann 2024 ©
ANDRES Joseph Eugene 1915 Nordhouse (Bas-Rhin)
ANDRES Joseph Eugène est né le 3 juin 1915 à Nordhouse (Bas-Rhin) fils d’Augustin A., ouvrier d’usine et de Marie Elise née Fender. Il épouse à Strasbourg en 1942, Marie Frédérique née Walter, et réside à Illkirch Graffenstaden. Le couple a un enfant. Joseph est incorporé de force dans la Wehrmacht et son dernier courrier est envoyé de Pologne le 5 novembre 1944. Son unité le signale disparu le 18 janvier 1945 à Olsyni près de Nasielk en Pologne. Malgré le témoignage d’un soldat pensant l’avoir vu en avril 1945 près de Kalberge, un jugement rendu en 1952 par le tribunal de Strasbourg, fixe son décès au 18 janvier 1945. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, le mentionne disparu le 1 janvier 1945 et son nom a été inscrit dans les registres du cimetière militaire de Stare Czarnowo (Pologne) où reposent 26715 soldats allemands. Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 29 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ANDRES Joseph Thomas 1924 Erstein (Bas-Rhin)
ANDRES Joseph Thomas est né le 7mars 1924 à Erstein, fils de Marie-Antoine A, pâtissier et de Marie-Scholastique née Schwaab. Il demeure chez ses parents au 2 rue des Artisans à Erstein et est étudiant. Le 26 juillet 1943, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles par une lettre datée du 22 novembre 1944 expédiée depuis la Hollande. Son père indique qu’il est dans l’aviation et qu’il mentionne dans son dernier courrier suivre une formation SS. Un acte de disparition le concernant est adressé à son père le 9 juillet 1947. En 1955, les recherches menées auprès des archives de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) ne permettent de ne confirmer aucune appartenance à des unités de la Wehrmacht ou de la SS. Son décès est fixé au 22 novembre 1944 en Hollande, par un jugement déclaratif du 14 mars 1960. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANDRES Nicolas René 1915 Lingolsheim (Bas Rhin)
ANDRES Nicolas René est né le 9 avril 1915 à Lingolsheim (Bas Rhin), fils de Joseph Nicolas A., tanneur et de Célestine née Ging. Employé de bureau, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 21 mai 1943 au sein de la 1ère compagnie du régiment de grenadiers motorisés n° 33, puis au premier bataillon du régiment d’artillerie n° 103. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 10 octobre 1943 et il ne donne aucune nouvelles depuis le 11 novembre 1944. Dans une lettre du 2 novembre 1944, il dit être encerclé avec son régiment dans la région de Libau en Lettonie. Il se trouve à l’hôpital de Libau le 10 décembre 1944. Il est porté disparu par son unité le 27 janvier 1945, à Klarheim en Prusse orientale. Sa présence au camp soviétique n° 587 à Koenigstein en Prusse orientale est attestée anonymement en octobre 1948 mais n’a pu être confirmé. André Findel, cousin germain de Nicolas René a instruit la demande de mention Mort pour la France. Elle est accordée le 27 novembre 1952 et ajoutée par jugement déclaratif en date du 13 octobre 1952 du tribunal civil de Strasbourg à son acte de décès établi au 27 janvier 1945. Il avait 30 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ANDRES Pierre Camille 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANDRES Pierre Camille est né le 23 février 1925 à Strasbourg, fils de Camille A, et de Stéphanie née Steiner. Il demeure 18 rue de Molsheim à Strasbourg chez sa mère, veuve de Camille, et remariée. Le 23 février 1944, il est incorporé de force dans le 3e régiment de Grenadiers de la Wehrmacht sous le matricule 2870. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 8 septembre 1944, dans un courrier où il indique être sur le front russe. Il est signalé disparu à partir du 16 octobre 1944 par son unité basée à Knosiai (sic.) en Russie. Un avis de disparition le concernant est émis le 18 juin 1947. Son acte de disparition est établi le 27 juillet 1949. Un jugement déclaratif daté du 11 juillet 1955 fixe son décès au 16 octobre 1944 à Knosiai, Russie (Knašia act. Lituanie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1956. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANDRES René Marcel Charlot 1910 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANDRES René-Marcel-Charlot est né le 12 septembre 1910 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., commerçant et de Marguerite née Stahl. Négociant, il épouse en 1934 Jeanne Louise née Albecker, née en 1911 à Strasbourg (Bas-Rhin) avec laquelle il a deux enfants. La famille réside à Strasbourg-Robertsau (Bas-Rhin). Il passe le Conseil de Révision le 8 février 1944 et est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 25 juin 1944 en tant que soldat dans le Gr.W.Asb.Kp.75 th.Körner Kaserne à Dirschau. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 27 juin 1944, certifié par le Commissaire du 8e arrondissement de Paris. Il est déclaré décédé le 06 mars 1944 à Frauenburg (Lettonie), en Courlande Front Marienbourg-Libau (Lettonie Russie). Deux camarades témoignent après la guerre, Hommel Albert, né en 1910 à Kilstett, dernière adresse : M.C. Ersatz.Batl.450 Feldpost N° 42.64. « Je suis un camarade intime et camarade de compagnie de René Andrès. Le 5 mars 1945, notre bataillon fut encerclé dans une bataille contre les russes sur le front Marienbourg-Libau en Russie. Nous fûmes encerclés et fait prisonniers. A ce moment-ci, les allemands déclenchèrent une contre-attaque, avancèrent ; les Russes nous lâchèrent et les allemands tiraient sur nous. Pendant que je fus atteint par une balle au haut de la cuisse, Andres fut frappé par un coup dans la poitrine ; il s’écroula et resta inanimé. Les camarades du bataillon l’enveloppèrent dans une tente et posaient le corps au bord de la route à mon côté. Plus jamais Andres n’a donné aucun signe de vie ; nous avons vainement essayé de le réanimer. Après deux heures, je fus ramassé et transporté à l’hôpital tandis qu’Andres fut laissé sur place. Les camarades qui l’avaient enveloppé, me disaient qu’il aurait été frappé par un coup dans le cœur. Moi, personnellement j’ai la ferme conviction que le coup reçu était mortel. Après la démobilisation et mon retour dans mon pays, je rencontrai le nommé Deriveaux René de Gambsheim (Bas-Rhin), qui en même temps avait participé à cette bataille dans notre bataillon. Celui-ci me disait, que son groupe avait ramassé le corps René A. pour l’enterrer en arrière de la ligne. Ce témoin est actuellement au service de la navigation en Hollande. ». La deuxième attestation est effectuée par Deriveaux René, né en 1923, batelier, domicilié à Gambsheim (Bas-Rhin) qui certifie sous la foi de ce serment ce qui suit : « Le nommé Andres René et moi nous étions dans la même compagnie de l’unité indiquée ci-dessus : M.C. Ersatz.Batl.450 Feldpost N° 42.64. Le 5 mars 1945 dans l’après-midi sur le front de Libau-Ritau (Lettonie Lettland) en Russie les russes attaquèrent notre ligne. J’étais placé environ 500 mètres à droite de mon camarade et j’ai pu voir les Russes franchir la ligne allemande à l’endroit où il se trouvait. Fait prisonnier, tandis que notre secteur résistait à l’attaque, je restais sur ma place. La nuit approchée je me repliais pour faire mon rapport dans ce centre. Arrivé à ce centre, je reçus l’ordre d’avancer à nouveau afin de ramasser avec un Feldwebel (Adjudant) les cadavres d’un camarade tchèque et d’Andres, restés sur le champ de bataille dans la nuit. Le corps d’Andres était déjà complètement raide. Nous l’avons chargé sur une remorque pour le décharger au prochain carrefour dans la forêt, d’où la cuisine roulante devait le transporter en arrière. Nous avons constaté, que ses vêtements avaient été fouillés et il ne portait plus rien sur lui. Le lendemain son corps se trouvait toujours au même emplacement où nous l’avions déposé dans la neige. Il n’y avait plus aucun doute : mon camarade Andres René était mort ». Il obtient la mention Mort pour la France en 1949
Monique Christmann 2024 ©
ANDRES Robert 1915 Erstein (Bas-Rhin)
ANDRES Robert est né le 7 juin 1915 à Erstein, fils de Jean-Baptiste A., ouvrier de fabrique et de Joséphine née Friess. Il est domicilié au 23 rue de Strasbourg à Erstein. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 28 octobre 1943. Il est Caporal au sein de la 3e Divisions-Füsilier-Bataillon 208. Il est signalé disparu par son unité le 8 septembre 1944 à Borek en Pologne. Il n’est pas réapparu à son domicile. Sa mère écrit une lettre le 2 septembre 1945 au Service des Fichiers et des Statistiques, Section Alsace-Lorraine où elle cherche à avoir des informations. Elle parle de son fils en ces termes : « Il est de sa grandeur 1m75, figure longue cheveux blond et yeux bleus. ». A ces mots, elle joint une photographie de son fils qu’elle demande qu’on lui renvoie. L’acte de disparition est signé le 4 octobre 1951. À la suite du jugement du tribunal civil de Strasbourg rendu le 12 juillet 1955, il a été déclaré décédé le 8 septembre 1944 à Borek en Pologne. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 27 décembre 1955. Il avait 29 ans.
Emilia Ohl 2024 ©
ANDRESS Charles 1912 Kolbsheim (Bas-Rhin)
ANDRESS Jean Charles est né le 19 juillet 1912 à Strasbourg. Fils de Jacques A., cultivateur à Kolbsheim (Bas-Rhin), et de Marie Catherine née Wantz. Célibataire et cultivateur de profession, Charles est domicilié à Kolbsheim lorsqu’il est incorporé de force dans le 365ème régiment de grenadiers de la Wehrmacht. Il cesse de donner de ses nouvelles à partir de novembre 1944. Le 9 novembre 1946, une demande de non-rentré est établie, enregistrée sous le numéro 329.914. Le 28 novembre 1946, Auguste G.de Strasbourg, rapatrié le 25 octobre 1945, remplit une fiche de renseignements du centre de rapatriement de Mulhouse : il déclare avoir vu Charles A., fin février 1945 à Budapest (Hongrie). Auguste G., a été dirigé vers Munchen Glattbach (Mönchengladbach, Allemagne), et Charles A. est resté à Budapest. Auguste G., ignore ce qu’il est devenu. Le 10 mai 1955, le gouvernement militaire français de Berlin donne des renseignements trouvés dans les archives WASt : « plaque d’identité : 1768-Stkp/Gren Ers Btl. 122. Unité : I/Gren Rgt 365 (Infanterie, 365ème régiment de grenadiers), Charles A., a été muté à cette unité le 14 décembre 1944, l’unité précitée s’est trouvée fin février 1945 en Hongrie ». Le 1er mars 1956, le tribunal civil de Strasbourg fixe le décès par jugement déclaratif, au 28 février 1945 à Budapest (Hongrie). Il obtient la mention Mort pour la France le 6 septembre 1956. Le 8 juillet 2022, la Deutsche Dienststelle de Berlin, dans un courrier au secrétariat à la défense des anciens combattants, communique de nouvelles informations transmises à la WASt ; Ils précisent que Charles A., incorporé dans les forces armées allemandes, a été tué au combat entre le 17 février et le 28 février 1945, près de Málaš (Slovaquie de l’ouest) et fut réinhumé le 3 septembre 1997, au cimetière militaire de Važec (Slovaquie) : bloc 3, rangée 22, tombe n° 905, urne n°4875. Il avait 32 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ANDRESS Charles Philippe Albert 1918 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANDRESS Charles Philippe Albert est né le 27 octobre 1918 à Strasbourg, fils de Charles Philippe A., commerçant, et de Mathilde née Stapfer. Chauffeur d’automobiles, il épouse Marguerite Jeanne née Fauser le 23 octobre 1941 à Strasbourg, le couple a un enfant Robert Charles et réside 19 rue Déserte à Strasbourg. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 février 1944. Il est tout d’abord envoyé à Zwickau (Saxe) puis dans une division anti-char pour enfin être déployé au front en Roumanie à Kichinev (act. Modavie) début juin 1944. Sa femme reçoit des nouvelles de Charles le 13 août 1944 en provenance de Cimiseni, près de Kichinev en Bessarabie. Il a été fait prisonnier par les Russes fin août 1944 près d’Iasi (Roumanie). Nous connaissons la suite de son histoire grâce à plusieurs témoins qui ont été à ces côtés après cette capture. Il a été déplacé du camp de Baldi au camp de Zaporijia (act. Ukraine) au cours du mois d’octobre 1944. C’est là qu’il a fait la rencontre de Frédéric Kuntz domicilié à Westhoffen (Bas-Rhin). Fin octobre, début novembre 1944, Charles tombe malade, atteint de dysenterie. Début janvier 1945, son état s’aggrave et un matin (dont il ne connait pas la date exacte en raison de la perte de la notion du temps dans les camps) on lui annonce qu’il est mort. Son corps est inhumé dans la tombe commune du camp qui se trouve à environ 200m de l’entrée. Un deuxième témoin, Benjamin Kitzinger de Strasbourg confirme ces propos. Ces informations lui ont été rapporté par les deux médecins allemands de service dans ce cas. André Klein d’Achenheim (Bas-Rhin) a aussi confirmé ces informations, en indiquant que Charles est décédé aux alentours du 10 janvier 1945. Un acte de disparition est rédigé en date du 13 janvier 1947. Son acte de décès est établi le 21 février 1950 et indique pour date et lieu de la mort le 10 janvier 1945 à Zaporijia. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 11 décembre 1947. Il avait 26 ans.
Emilia Ohl 2024 ©
ANGELO D’ Germain Marie Joseph 1921 Bitschhoffen (Bas-Rhin)
D’ANGELO Germain Marie Joseph appelé Hermann pendant l’occupation est né le 27 octobre 1921 à Bitschhoffen (Bas-Rhin), fils de Joseph D’A., instituteur, et d’Eugénie née Daul, domiciliés au 31 rue de la maison d’école à Plaine Champenay (Bas-Rhin) puis après 1951 au lieu-dit de Kleinfrankenheim au n°9. Il était étudiant au moment de son incorporation de force au sein de la Wehrmacht le 22 mai 1943 et résidait 24 rues des écoles à Bischwiller (Bas-Rhin). Durant le mois de septembre 1943, il participe à des combats au sud-est de Gomel (act. Biélorussie) près du village de Kulinow. Son unité le signale comme ayant disparu le 22 septembre 1943. Sa famille reçoit une lettre du lieutenant et chef de compagnie en date du 27 novembre 1943 pour signaler qu’Hermann est considéré comme disparu à la suite des combats contre les « Soviets ». L’acte de disparition est établi le 26 novembre 1948. Le jugement du tribunal civil de Strasbourg en date du 23 décembre 1958 souligne qu’il n’a plus donné de ses nouvelles, n’a pas reparu à son domicile et que sa présence n’a pas été constatée dans un camp de prisonniers de guerre, ainsi il fixe la date et le lieu de son décès au 22 septembre 1943 à Gomel. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 28 janvier 1959. Il allait avoir 22 ans.
Emilia Ohl 2024 ©
ANGST Lucien 1910 Maisonsgoutte (Bas-Rhin)
ANGST Lucien est né le 14 décembre 1910 à Maisonsgoutte, fils de Antoine A, vigneron et de Justine née Zimmermann. Il est célibataire, ouvrier d’usine et demeure à Maisonsgoutte n°42 chez ses parents. Il est le frère ainé de Marcel Edmond (cf fiche suivante). Le 11 novembre 1944, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, dans le bataillon de remplacement et de formation de la compagnie d’entrainement à Schrimm (Actuellement Śrem en Pologne) dans la région administrative de Warthegau. Il ne donne plus aucune nouvelle dès ce jour. Un acte de disparition le concernant est adressé à son père le 6 août 1947. Les recherches menées auprès des archives de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) n’aboutissent à aucune appartenance à des unités de la Wehrmacht ou de la SS à Schrimm. Son numéro matricule est inconnu. Son décès est fixé au 30 novembre 1944 par un jugement déclaratif du 9 juin 1953. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 34 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANGST Marcel Edmond 1921 Maisonsgoutte (Bas-Rhin)
ANGST Marcel Edmond est né le 2 mai 1921 à Maisonsgoutte, fils de Antoine A, vigneron et de Justine née Zimmermann. Il est célibataire, ouvrier d’usine et demeure à Maisonsgoutte n°42 chez ses parents. Il est le frère cadet de Lucien (cf. fiche précédente). Le 16 janvier 1943 il est incorporé de force dans la 8e compagnie du régiment de Grenadiers 979, il porte le matricule 1284. Selon les archives de la WAST (bureau allemand des états de service de la Wehrmacht), le 9 avril 1944, lors d’un combat au sud de Werbka, il est légèrement blessé à la cuisse par balle et est transféré au parc sanitaire. Il porte le grade de Grenadier-Chef. Il donne de ses nouvelles pour la dernière fois le 14 novembre 1944 et indique comme adresse l’Unité médicale de réserve n°2 de Pleschen Posen (aujourd’hui Pleszew en Pologne). Son acte de disparition est notifié à son père le 16 juillet 1947. Le 9 juin 1953, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 novembre 1944. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANGST Marcel Etienne 1924 Ebersmunster (Bas-Rhin)
ANGST Marcel Etienne est né le 13 septembre 1924 à Ebersmunster (Bas-Rhin). Fils de Victor A., et de Augustine née Lorber. Célibataire, il réside à Ebersmunster, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Son secteur postal est FP 11421E, ce qui correspond aux compagnies 5 à 8 du 428ème régiment de grenadiers. Il est porté disparu par son unité le 22 août 1944, la compagnie se trouve ce jour-là près de Zambrow, à 45 km au sud d’Ostolenka (act. Ostrołęka, Pologne). Le 12 mai 1947, le Ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, dossier n° 321.286. Le 5 février 1951, Anne A., sœur de Marcel, présente une demande de jugement déclaratif de décès, approuvée le 30 avril 1951 par le Ministère des anciens combattants. Par jugement déclaratif du 8 mai 1951, le Tribunal de Colmar fixe le décès au 22 août 1944 près de Zambrów (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France le 10 juillet 1951. Il avait 19 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ANGST René Joseph 1922 Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin)
ANGST René Joseph est né le 16 septembre 1922 à Soultz-Sous-Forêts (Bas-Rhin), fils d’Henri Victor Joseph A., tuilier et d’Anne Marie Catherine née Angst. La famille Angst vivait 14, rue de Seltz à Soultz-sous-Forêts. Incorporé de force dans la Wehrmacht, René Joseph a le grade de Caporal. Sa dernière lettre date du 3 novembre 1944. René Joseph décède le 18 novembre 1944 à Mezo Zombor (Hongrie). Les doutes émis par ses parents et ses camarades, qui pensent René Joseph encore en vie, resteront sans suite. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, précise que le corps de René Antoine n’a pu être récupéré lors des travaux de réinhumation du cimetière militaire de Büdaors (Hongrie), mais son nom a été inscrit dans les registres du cimetière où reposent 16630 soldats allemands et hongrois. La mention Mort pour la France lui est accordée en 1949. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ANKENBRAND Paul 1921 Hayange (Moselle)
ANKENBRAND Paul est né le 12 février 1921 à Hayange (Moselle). Fils de Joseph A., ouvrier aux forges et de Jeanne née Decompte. Célibataire, il réside à Rémelange/Cité Bosment. Paul est manœuvre aux établissements de Wendel, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Sa dernière lettre, de Lemberg (Pologne), date du 25 septembre 1943, secteur postal 34842B. Sans nouvelles, les parents contactent l’OKW (Oberkommando der Wehrmacht) qui leur répond le 30 décembre 1943, n’avoir aucune déclaration de perte concernant Paul et que des recherches ont été engagées pour le retrouver. Le 16 mai 1944, la famille de Paul adresse un courrier au chef de compagnie de l’unité du secteur postal 34842B ; on leur répond que cette unité n’a existé que peu de temps comme bataillon d’alerte, elle fut dissoute le 17 octobre 1943, et les soldats furent versés dans d’autres unités de troupe inconnues du service. Le 6 septembre 1945, Joseph A., adresse un courrier au service des fichiers et statistiques à Paris, il a lu dans un article du journal l’Humanité, que les demandes concernant les malgré-nous devaient leur être adressées : sans nouvelles de leur fils, la dernière adresse est : Grenadier Paul A. March Batl. III 293.4 4° comp. Wandern über Zielenzug Narviklager. Selon le fichier en possession de la mairie de Fameck, Paul A. a été incorporé de force dans le R.A D. (Reichsarbeitsdienst), le 5 octobre 1942, puis dans la Wehrmacht, le 14 janvier 1943. Le 30 juillet 1948, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, dossier n° 323911. Le 4 octobre 1951, la brigade de gendarmerie de Florange auditionne Jeanne A., mère de Paul, elle déclare qu’il a été incorporé à Rémelange, le 15 janvier 1942 (cette date est dite erronée par la mairie de Fameck). Paul servait au bataillon de marche N° III/293/4 4ème compagnie à Wanden par Zielenzieg, Allemagne (act. Sulęcin, Pologne). Il est venu en permission pour 19 jours, au mois de mai 1943 ; depuis, elle n’a reçu qu’une ou deux lettres de son fils, dont la dernière date du 25 septembre 1943, venant de Lemberg-Galizien, à 3 kms du front russe. Le 13 mars 1952, le consulat français de Berlin rend ses conclusions pour les recherches effectuées dans les archives WASt (Wehrmachtsauskunftsstelle) : le nom de l’intéressé ne figure pas dans les listes de l’unité 1Kp. Feld-Ers. Btl.359 SP 34842B (1ère compagnie du bataillon de réserve de la 359ème division d’infanterie), et sa présence au Marsch-Btl. 293/4 (4ème compagnie du bataillon de marche de la 293ème division d’infanterie), ne peut être confirmée, les listes de cette unité faisant défaut. Le 11 juin 1952, le tribunal de Thionville fixe le décès au 25 septembre 1943 à Lemberg, Pologne (act. Lviv Ukraine). Il obtient la mention Mort pour la France, le 8 août 1952. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ANNA Geoffroy Nicolas 1922 Blies-Ebersing (Moselle)
ANNA Geoffrey Nicolas est né le 9 janvier 1922 à Blies-Ébersing (Moselle), fils de Nicolas A., employé à la SNCF et d’Anne Victorine née Dier, sans profession. Sa mère décède en 1926. Employé à la SNCF, célibataire, il habite avec son père à Blies- Ébersing. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 25 octobre 1943. Il donne une dernière fois de ses nouvelles le 16 novembre 1944. Son unité est alors stationnée à Hambourg. Ensuite il disparaît. La mention Mort pour la France est inscrite en marge du jugement déclaratif de décès sur le registre de l’état civil de Blies-Ébersing le 26 juillet 1958. Il avait 22 ans.
Dimitri Vouzelle 2025 ©
ANSEL Raymond 1925 Fellering (Haut-Rhin)
ANSEL Raymond est né le 16 septembre 1925 à Fellering (Haut-Rhin). Fils de Edmond A., ouvrier d’usine, et de Martine née Arnold. Célibataire, il réside au 207 rue Schliffels à Fellering, lorsqu’il est incorporé dans l’armée allemande. Il a le grade de caporal et est intégré au 367ème régiment de grenadiers (SP 01459E). Sa dernière lettre date du mois d’octobre 1944. Il aurait écrit à son cousin en février 1945. Le 9 juillet 1947, le Ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, n°326024. Le 20 décembre 1949, les recherches menées par les archives WASt (Wehrmachtsauskunftsstelle) concluent que le nom de l’intéressé ne figure pas dans l’unité SP 01459 du Grenadier-Regiment 367. Le 6 janvier 1950, Georg H., de Rückingen (Allemagne) témoigne : il était dans la même unité que Raymond A., qu’il a vu jusqu’au 12 janvier 1945 à Weichselbogen bei Kyanka. Georg H., a été fait prisonnier avec 12 hommes de son unité mais le disparu n’y était pas. Le 15 janvier 1960, la brigade de gendarmerie de Fellering mène une enquête ; Emma H., secrétaire de mairie de Fellering déclare que Raymond A., a été incorporé de force dans l’armée allemande, le 22 mai 1943. Son père, Edmond A., ajoute que Raymond est rentré le 6 mai 1944, pour une permission de 20 jours. Il n’a plus reparu au domicile après cette date. Sa dernière lettre date d’octobre 1944 de Kragau Weizel près de Litzmannstadt. Le 28 janvier 1960, la brigade de gendarmerie de Mulhouse interroge Serge L., cousin de Raymond : il a été incorporé à la même période et ils correspondaient irrégulièrement, il a reçu une lettre en février 1945, où Raymond se disait en bonne santé et que son régiment était dans les environs de Litzmannstadt. Serge L. a perdu la lettre avec ses effets personnels dans la débâcle. Le 31 mars 1960, le Tribunal de grande instance de Mulhouse fixe le décès au 1er mars 1945 à Litzmannstadt (act. Łódź Pologne). La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, le déclare disparu depuis le 1er novembre 1944, son nom figure dans le livre commémoratif du cimetière militaire allemand de Siemianowice Śląskie (Pologne), où reposent 33283 soldats allemands. Il avait 19 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025©
ANSEL Robert 1919 Mulhouse (Haut-Rhin)
ANSEL Robert est né le 10 mars 1919 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de Emile A., mineur, et de Emilie née Boff. Le 12 novembre 1938, il épouse Anne Bernardine Muslin, et réside à Mulhouse, lorsqu’il est incorporé de force dans la Wehrmacht. L’OKW (Oberkommando der Wehrmacht) le déclare disparu de son unité Stammkompanie Grenadier-Ersatz Bataillon 413, le 28 juin 1944 à Bobruisk (act. Babrouïsk, Biélorussie). Le 28 janvier 1946, deux camarades originaires de Mulhouse, René W. et Michel H., attestent que Robert, est décédé le 19 avril 1945 à Tambov (Russie). La mairie de Mulhouse certifie que Robert A., a été enrôlé de force dans la Wehrmacht, le 18 avril 1943. Le 10 octobre 1946, l’officier d’état civil militaire du Ministère des anciens combattants et victimes de guerre, déclare le décès au 19 avril 1945, au camp de prisonniers de Tambow (Russie), acte décès n°957, registre 2. Le 27 avril 1951, le préfet du Haut-Rhin, atteste que Robert A., a été incorporé de force. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, la tombe de Robert A., se trouve à Kirsanow (Russie). Il avait 26 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ANSELM Charles Martin 1908 Obernai (Bas-Rhin)
ANSELM Charles Martin est né le 19 septembre 1908 à Obernai (Bas-Rhin), fils de Charles A.,et d’Henriette née ZELLER. Employé SNCF, il épouse le 21 janvier 1938, Jeanne Marie RUMPLER, originaire d’Obernai (Bas-Rhin). Trois enfants sont issus de cette union. Le couple réside à Obernai. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 18 septembre 1944, dans l’unité Ausb Rdozb Heilbronn comme Grenadier. Sa dernière adresse connue est le Secteur Postal, 27890. Ses dernières nouvelles datent du 2 novembre 1944 depuis Loetzen (Prusse Orientale) (act. Giżycko en Pologne). Son numéro matricule au recrutement : 1188. Le Maire d’Obernai (Bas-Rhin) certifie à la date du 21 juin 1946, que Charles ANSELM n’a plus reparu à son domicile depuis le 18 septembre 1944.. En 1947, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre demande qu’une recherche de Charles Martin ANSELM, né le 19 septembre 1908 à Obernai, domicilié à Sélestat soit effectuée. En 1949, afin de compléter le dossier de demande de pension, des renseignements complémentaires ont été attribués à ce dernier. Il faisait partie de l’Ersatzbataillon 012 VX, classe 1928. Selon la famille, il se trouvait dans les environs de Loetzen, (act : Giżycko en Pologne) (Prusse Orientale) près de Gubinnen. La famille n’a eu aucun avis ou témoignage d’un camarade sur le séjour de l’incorporé. La date de son décès est fixée officiellement au 2 novembre 1944 à Draheim (Pologne) (act. Stare Drawsko) par un Jugement Déclaratif du Tribunal de Saverne (Bas-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 36 ans.
Monique Christmann 2025 ©
ANSPACH Pierre 1925 Metz (Moselle)
ANSPACH Pierre est né le 26 novembre 1925 à Metz (Moselle), fils d’Emile A., charretier, et de Catherine née Hoffmann. Célibataire, il réside à Metz, lorsqu’il est appelé pour trois mois de services dans le R.A.D (Reichsarbeitsdienst) en février 1943. Dégagé de ses obligations, il revient au domicile paternel pour être incorporé de force dans la Wehrmacht et versé dans l’infanterie, le 21 mai 1943. Sa dernière lettre date du 17 août 1944, des environs de Jassy (act. Iași, Roumanie). Le 13 octobre 1948, le Ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, dossier n° 337.240. Le 18 août 1949, les recherches faites à Berlin, dans les archives de la Wehrmacht, ne donnent aucun résultat. En mai 1958, Jean D., officier de police judiciaire auxiliaire du procureur de la république de Metz, procède à des auditions pour l’enquête : Catherine A., veuve et mère de Pierre A, certifie qu’il été appelé dans le R.A.D., par les autorités allemandes en février 1943, pour une durée de trois mois, il a effectué son service à Buchholz-Sacksen (Allemagne). Rapatrié à Metz en mai 1943, il a reçu quelques jours après, sa fiche de mobilisation dans la Wehrmacht, il a répondu à cet appel, et le 21 mai 1943, il a regagné son unité. Elle croit se souvenir qu’il était dans les grenadiers ; elle a reçu régulièrement des nouvelles de Pierre mais en août 1944, elles ont cessé brusquement d’arriver. Une voisine, Mathilde K., dans son témoignage, pense que Pierre A., n’était pas animé de sentiments allemands et a été contraint de servir dans l’armée allemande, elle l’a vu en permission, puis il a regagné son unité. Depuis ces faits il n’a pas reparu à Metz. L’audition de Jules D., 32 ans de Vaucremont (Moselle) apporte les informations suivantes : Jules habitait à Metz en 1943 et après son R.A.D, il a été mobilisé le 21 mai 1943. Il a fait partie d’un convoi comprenant une centaine de lorrains au départ de Metz, où il a rencontré Pierre. Pierre A., tout comme Jules n’étaient pas volontaires. Ils ont été dirigés sur Luga (act. Louga, Russie) près de Riga. Il ne se souvient pas dans quelle unité ils ont appartenu. Trois mois après, Pierre A., est tombé malade et a été soigné dans la caserne où ils étaient cantonnés. Jules a été versé dans un commando pour surveiller les voies de chemin de fer, puis dans la cavalerie. Il n’a plus revu Pierre. Le 25 juin 1958, le tribunal de Metz, fixe le décès par jugement déclaratif, au 17 août 1944 en Roumanie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 18 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ANSTAETT Fréderic Georges 1923 Schiltigheim (Bas-Rhin)
ANSTAETT Frédéric Georges est né le 1er novembre 1923 à Schiltigheim, fils de Georges A, forgeron et de Marguerite née Bossert. Il demeure 7 rue d’Ingwiller à Schiltigheim chez ses parents. Le 10 octobre 1943 il est incorporé de force dans le 1er Régiment de Grenadiers, Compagnie 73 au grade de Lieutenant. Il porte le matricule 1258. Il ne réapparait plus à son domicile à partir de septembre 1944. Le 18 octobre 1944, son unité signale sa disparition, vermisst, à Aix-la-Chapelle, Aachen en Allemagne. Il est blessé le 18 octobre à 13h25, et décède à 16h15 de ses blessures à Aix-la-Chapelle selon le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerres. Le 28 mai 1945, le maire de Strasbourg écrit à ses parents qu’il est porté disparu le 18 octobre 1944 à Aachen, qu’il pense qu’il a été fait prisonnier par les alliés et qu’il devrait rentrer au pays dans avenir rapproché. Le 23 décembre 1947, le Bureau des Successions Militaires établit un inventaire d’objets le concernant, émanant de la Croix-Rouge Internationale de Genève. Il s’agit une boite contenant un livret militaire, un portefeuille, deux agendas, une carte d’identité, six photos, divers papiers, un briquet, un stylo, une montre bracelet ainsi qu’une demi-plaque d’identité. Les parents et leur adresse sont indiqués. Le 29 mai 1948, l’avis de décès officiel n’est pas notifié à la famille par l’Etat-Civil des Alsaciens-Lorrains, malgré une relance du Bureau des Successions. Un acte de disparition est adressé à son père le 4 septembre 1948. Le 7 décembre 1948 est faite la demande de régularisation de l’Etat-Civil d’un « non-rentré ». Début 1949, ses parents demandent le rapatriement de son corps et la mention Mort pour la France. Le 22 mars 1949, une demande de recherches d’éléments complémentaires et de confirmation de la date de décès est adressée aux archives de la WAST. Le 7 septembre 1949, un acte de décès officiel fixe au 18 octobre 1944 à Aix-la-Chapelle (Aachen) son décès. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANSTETT Albert Charles 1919 Dabo (Moselle)
ANSTETT Albert Charles, est né le 16 octobre 1919 à Dabo (Moselle), fils de Joseph A. et de Catherine Schreiber son épouse. Boulanger, il épouse Christine née Lefts, ouvrière, le 8 mai 1944. Il est incorporé de force le 8 juin 1943 dans le régiment 14 Grenadier-Regiment.96, puis muté le 27 novembre 1944 au Inf. Prz. Jg. At 258, au corps 5926 I Pz-Jg-Pro- Kp 32. Il n’a pas donné de nouvelles depuis le 18 septembre 1944, date où il a écrit une lettre en provenance de Lettonie. Il est mort le 9 décembre 1944 (selon la WAST) dans le secteur d’Orsk (Oural, en Russie) où il est inhumé. Son décès reconnu, il sera déclaré mort pour la France à la date du 30 novembre 1944.
Denis Parisot ©
ANSTETT Albert 1921 Weitbruch (Bas-Rhin)
ANSTETT Albert est né le 2 avril 1921 à Weitbruch, fils d’Eugène A, garde- forestier, et de Marie née Schneider. Mécanicien auto, il épouse Mélanie née Wilhelm le 12 mars 1943 à Haguenau. Il demeure au 90 Grand Rue à Haguenau (Bas-Rhin). Le 20 décembre 1943, il est incorporé de force dans le 4e Régiment-Ecole d’Artillerie motorisée pour mortiers, division 38 de Preuslau 2. Il a été vu pour la dernière fois à son domicile le 15 juin 1944 et il envoie un dernier message à ses proches, le 31 juillet 1944, où il indique être en Normandie. Il est signalé disparu, vermisst, par son unité, le 27 août 1944 près de Rouen (anc. Seine Inférieure). Un premier acte de disparition est établi à son nom le 7 octobre 1946. Son épouse et son père multiplient les demandes de renseignements aux différentes autorités. Un second acte de disparition est établi le 4 avril 1948. Le 25 septembre 1950, un témoin indique l’avoir vu le 18 septembre 1944 à 10 km au sud de Metz et l’avoir perdu de vue après que son unité ait été engagée. Ce témoin le reconnait également sur photographie. Le 9 juin 1953, un jugement déclaratif fixe son décès au 27 août 1944 près de Rouen. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANSTETT Albert Joseph 1924 Dabo (Moselle)
ANSTETT Albert Joseph est né le 15 novembre 1924 à Dabo (Moselle), fils d’Antoine A., bûcheron, et de Christine née WEBER. Célibataire, il réside chez ses parents à Dabo – Zimmerfeld (Moselle). Il est ouvrier d’usine. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 18 février 1943 dans le régiment 1 Schdr.Kav.Regt.Süd à la Stabskompanie du Grenadier Ersatz Batalion 513. . Il a été tué par balle dans la poitrine le 8 janvier 1944 à Buraki (Russie).Il obtient la mention Mort pour la France en 1951. Il avait 19 ans.
Monique Christmann 2025 ©
ANSTETT Henri Charles 1926 Bouxwiller (Bas-Rhin)
ANSTETT Henri Charles est né à Bouxwiller, le 21 février 1926. Fils d’Henri, ouvrier, et de Caroline née Gemminger. Célibataire, il exerce le métier de cultivateur et réside avant son incorporation chez ses parents 4, rue de l’hôpital à Bouxwiller. Incorporé de force le 24 février 1944 dans la Wehrmacht, il est versé dans le Grenadier-Regiment 427. D’après un camarade rapatrié, il participe aux combats qui se déroulent près de la rivière Narew, affluent de la Vistule, à l’automne 1944. Il est tué au combat d’une balle dans la poitrine le 13 décembre 1944 au nord de Dabrowa (Pologne). Henri Charles Anstett repose au cimetière militaire de Mlawka (Pologne). Lors de l’enquête réalisée afin de déterminer si la mention Mort pour la France peut lui être attribuée, le rapport indique que son attitude au point de vue national a été correcte. La mention lui est attribuée en 1949.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ANSTETT Michel 1913 Quatzenheim (Bas-Rhin)
ANSTETT Michel est né le 25 mai 1913 à Quatzenheim (Bas Rhin), fils de Jacques A., charpentier et de Caroline née Schmitt. Il épouse Paraskewia née Podolczak, le 17 décembre 1940 à Quatzenheim. Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 janvier 1944. Il n’a plus donné de nouvelles depuis le 2 juillet 1944. Il est signalé disparu par son régiment le 22 août 1944 dans les environs de Varsovie (Pologne). Son décès est fixé au 2 juillet 1944, par jugement déclaratif, demandé le 10 mai 1950 par son épouse et rendu par le tribunal de Strasbourg le 13 septembre 1950. La mention Mort pour la France lui est accordée le 1er février 1950 et transcrite le 28 septembre 1950 par le maire de Quatzenheim sur son acte de décès. Il avait 31 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ANSTETT Paul René 1926 Dabo (Moselle)
ANSTETT Paul René est né le 7 juillet 1926 à Dabo, fils d’Auguste A. et de Marguerite née Schwaller. Apprenti vendeur il vit au domicile familial situé 11, rue de la fontaine à Dabo. Sa constitution chétive ne lui épargne pas l’incorporation de force dans la Wehrmacht, le 28 octobre 1943. François F., incorporé le même jour, témoigne de leur parcours commun pour une enquête de gendarmerie en 1956, après leur incorporation de force dans la Wehrmacht, Paul René et François passent 3 semaines environ à Reinsbourg (Allemagne). Ils sont transférés à Esperge (Danemark) jusqu’au 22 novembre 1944. Après 3 jours à Lübeck (Allemagne), ils sont dirigés vers le front de Hongrie à Budapest. Envoyés sur le front par camions, François est séparé de Paul René et ne le revoit plus. La maman de Paul René entame des démarches en 1947. Selon un témoignage, Paul René est dans un camp russe, de prisonniers de guerre le 10 décembre 1944 à Dreberzen (Hongrie) et l’a quitté le 15 décembre 1944 pour être dirigé sur Toscani (Roumanie) où il est hospitalisé le 26 décembre 1944. À la suite du décès de la maman de Paul René, c’est sa fratrie qui reprend les démarches en 1956, mais le dossier initial a été égaré. Malgré une enquête de gendarmerie et des demandes à la WAST, aucun document ni témoignage concernant la Hongrie et la Roumanie n’a pu être retrouvé. Par jugement déclaratif du tribunal de Metz en 1956, Paul René est décédé le 31 décembre 1944 à Toscani (Roumanie). Il obtient la mention Mort pour la France en 1956.Il avait 18 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ANSTOTZ Eugène 1924 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANSTOTZ Eugène est né le 28 juin 1924 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A., cultivateur, propriétaire du Restaurant à l’Arbre Vert à Cosswiller et d’Eugénie née Peter. Domicilié à Cosswiller, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 30 novembre 1943. Après être passé par les camps de formation militaire de Neumunster, Heide et Hambourg en Allemagne, il part sue le front italien. Le 28 juin 1944, son secteur postal est 46 112 B. La dernière lettre d’Eugène à son père date du 13 septembre 1944. Il se trouve alors dans les montagnes de l’Apennin en Italie. Andréas Klemp, un camarade de régiment semble se rappeler qu’il est tombé à cet endroit. Alfred Grund témoigne que près de Prato (Italie), en septembre et octobre 1944, il y avait avec lui à la Compagnie 956 Division Greiner, environ 15 Alsaciens-Lorrains Il ne sait pas si Eugène était du nombre. Ils furent faits prisonniers en octobre 1944. M. Crame, fonctionnaire de l’Education Nationale, prisonnier de la Milice Française affirme avoir trouvé refuge pendant 3 mois en août 1944, après son évasion, chez les parents d’Eugène à Cosswiller. Il dit que le couple a aidé des prisonniers évadés et des réfractaires lors des quatre années d’occupation allemande. Après son retour en France en janvier 1945, il a entamé des recherches auprès de la légation de Suisse, au service des prisonniers de guerre allemands et à la Croix-Rouge Française. Crame a appris par des amis que le nom d’Eugène Anstotz aurait été entendu par des amis à lui à la radio et qu’il serait dans un camp de prisonniers à Châlons-sur-Saône (France). Malheureusement ses recherches restent infructueuses. Une lettre datée du 12 octobre 1944, signée par le lieutenant Mehnert, Kompanieführer, fait connaître qu’il est blessé dans les lignes fortifiées des Apennins et est décédé à Imola près de Bologne (Italie). L’acte de décès allemand fixant sa mort au 28 septembre 1944 est émis à Berlin le 21 octobre 1953. L’acte de décès français est émis à Paris le 16 décembre 1953. La famille est avisée le 5 décembre 1953. L’acte de décès est transcrit par le Maire de Cosswiller le 5 janvier 1954. Il a obtenu la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 20 ans.
Frédérique STUDER 2024 ©
ANT René Mathieu Pierre 1922 Amnéville (Moselle)
ANT René Mathieu Pierre est né le 15 février 1922 à 5h45 à Amnéville (Moselle), fils de Mathieu A., ajusteur et serrurier, et d’Adélaïde née Becker. Domicilié à Strasbourg Neudorf, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943, et sa dernière adresse connue est secteur postal 37442. Il n’est pas reparu à son domicile depuis mars 1944. Son unité le signale disparu le 1er septembre 1944 à Torndewitz, front de l’Est, région de Varsovie. Il est également possible qu’il ait disparu à Krosno (Pologne). Son décès est fixé par un jugement daté du 28 juin 1955 par le tribunal de Strasbourg au 1er septembre 1944 à Torndewitz. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 22 ans.
Frédérique STUDER 2024 ©
ANTHON Jean-Pierre 1926 Lauterbourg (Bas-Rhin)
ANTHON Jean-Pierre est né le 16 juillet 1926 à Lauterbourg, fils de Charles Louis A, et de Anne-Marie née Zentner. Il est célibataire et étudiant. Il demeure 81 rue Principale à Allenstadt, Bas-Rhin. Le 2 novembre 1944, il est incorporé de force dans le 7e Bataillon de réserve d’Aviation – Commando Nagold. Il porte le matricule 29690. Le 4 février 1945 de Nangold, Wurtemberg, il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 21 septembre 1949, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) ne donnent aucun renseignement supplémentaire. Un acte de disparition est adressé à son père le 13 février 1950. Le 17 juin 1955, un jugement déclaratif fixe son décès au 17 février 1945 à Nangold, Nagold, Allemagne et est adressé à sa tante Catherine A. Ses parents sont décédés. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANTHONY Albert 1918 Bust (Bas-Rhin)
ANTHONY Albert est né le 26 mars 1918 à Bust, fils de Philippe A, cultivateur et de Berte née Pierson. Il est ouvrier de carrière et célibataire. Il demeure à Bust. Le 17 avril 1943, il est incorporé de force dans l’Infanterie. En avril 1944, il est pour la dernière fois de passage à Bust. Selon le Consulat de France à Berlin, le 4 août 1944, il est grièvement blessé au cou par des éclats d’obus à Seredzius en Prusse Orientale (act. Seredžius, Lituanie) et transféré au parc sanitaire de Dargusziai en Prusse Orientale (act. Dargužiai, Lituanie). Il est alors grenadier dans la 8e compagnie de réserve du 236e Régiment de grenadiers. Il écrit de Kreuzingen près Schlossberg-Koenigsberg (Prusse Orientale), un dernier courrier le 21 janvier 1945 et ne donne plus de signe de vie dès lors. En 1947, un témoin rapporte à la famille, qu’il aurait été fait prisonnier par les Russes, ce même 21 janvier 1945 à Kreuzingen près Schlossberg-Koenigsberg. Un acte de disparition est établi à son nom le 5 août 1947. En juillet 1953, les recherches auprès de la WAST (bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) ne donnent aucun renseignement supplémentaire, sa présence dans un camp de prisonniers de guerre en territoire soviétique n’a été ni constatée ni révélée, et il n’a pas été rapatrié selon le Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de Guerres. En janvier 1960, une enquête de gendarmerie indique que deux camarades de villages voisins déclarent avoir été incorporés de force avec lui 17 avril 1943 et avoir fait leurs classes ensemble près de Aachen (Aix-la-Chapelle, Allemagne). Toujours ensemble, ils ont été envoyés sur le front russe près de Leningrad. Le premier l’a perdu de vu le 24 juin 1944 et le second le 1er novembre 1943. Selon ce deuxième témoin, il aurait été affecté au 236e Régiment d’infanterie. Ce témoin affirme ne jamais avoir été fait prisonnier avec lui. Le 8 avril 1960, un jugement déclaratif fixe son décès au 21 janvier 1945 près de Kreuzingen (Prusse Orientale). Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 27 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANTHONY Arthur 1924 Bust (Bas Rhin)
ANTHONY Arthur est né le 4 juin 1924 à Bust (Bas Rhin), fils de Philippe A., cultivateur et de Berthe née Pierson, ménagère. Apprenti boucher, son patron pratique de l’abatage clandestin, il est arrêté avec lui en 1941 et déporté à Saverne pendant cinq semaines. Il est incorporé de force dans l’armée allemande dans l’infanterie en octobre 1942, à Koenigsberg (Prusse). Il est fait prisonnier en Serbie par les Russes. Enfermé dans une cave, il est fusillé par une sentinelle, selon le témoignage d’un camarade de régiment, Charles Gillming. Blessé légèrement deux fois, fait prisonnier, sous alimenté et atteint de dysenterie, il a tenté de sortir de la cave, une sentinelle russe l’a abattu. Il n’a pas donné de nouvelles depuis sa dernière permission en date de fin septembre 1943. Il est décédé le 6 avril 1945 à Sarajevo en Yougoslavie. L’avis de décès est en date du 17 novembre 1946 est transcrit en mairie de Bust le 10 mars 1948. La mention Mort pour la France lui est accordée en 1950. Il avait 21 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ANTHONY Charles Louis 1908 Wintzenheim (Haut-Rhin)
ANTHONY Charles Louis est né le 2 avril 1908 à Wintzenheim (Haut-Rhin), fils d’Eugène A., tisserand, et de Marie née Anthony. Il épouse Marie Louise née Bossert, le 16 septembre 1932 à Colmar. Commerçant, il réside à Wintzenheim, lorsqu’il est incorporé dans la Wehrmacht, le 10 avril 1944 d’après son épouse, et le 27 juillet 1944 selon les documents en possession de la mairie. Il est formé à la SS Kaserne de Morhange (Moselle) avant d’être incorporé en tant que grenadier dans une unité SS à Kirschberg (Hongrie), SP 06485C (Instandsetzungs-Abteilung 18,18 SS division). Ses dernières nouvelles datent du 15 novembre 1944. Le 3 septembre 1947, le Ministère des anciens combattants émet un acte de disparition, dossier n° 331.306. Une fiche de déporté militaire indique qu’il aurait été fait prisonnier le 2 janvier 1945 à Budapest (Hongrie) avec Victor B., il aurait été hospitalisé à Focsani (Roumanie), le 23 mars 1945, à la suite d’une blessure à la jambe, remis de sa blessure il aurait quitté l’hôpital pour aller travailler en Russie. En 1955, les recherches menées dans les archives WASt (Wehrmachtsauskunftststelle) à Berlin, par le Consul de France ne donnent pas de résultats, il est précisé qu’ils n’ont pas de listes matricules de la 18ème division SS. Le 24 mai 1959, le préfet du Haut-Rhin atteste que Charles A., a été incorporé de force dans l’armée allemande, à la suite des témoignages de la secrétaire de mairie et d’un brigadier de police de Wintzenheim. Afin de régulariser le décès, une enquête de gendarmerie est demandée par le Ministère des anciens combattants. Le 18 décembre 1959, la brigade de gendarmerie de Wintzenheim interroge Marie A., épouse de Charles. Elle précise qu’il avait un ami, Victor B., d’Ammerschwihr (Haut-Rhin), qui aurait été fait prisonnier avec Charles, à Foscany (Focşani, Roumanie), le 21 janvier 1945. Victor a été rapatrié, car malade. Marie A., avait entrepris des recherches en Allemagne et par la Croix Rouge internationale, qui sont restées sans résultats. Le 23 décembre 1959, la brigade de gendarmerie de Kaysersberg auditionne Victor B., d’Ammerschwihr : il a été incorporé en 1941, a combattu en Hongrie avant d’être fait prisonnier, le 9 janvier 1945 et dirigé vers un camp en Russie ; Il n’a connu aucun alsacien nommé Charles A., durant sa présence dans l’armée allemande. En revanche, il a connu un A., de Wintzenheim, durant la campagne 1939-1940, mais ne se souvient plus de son prénom. Deux anciens prisonniers de guerre allemands témoignent sur des fiches de renseignements obtenues à l’aide du procédé de recherche basée sur les numéros de Secteur Postal : Fritz S., de Linz/Donau (Autriche) a vu Charles entre le 1er et le 15 décembre 1944 à Losonc, Hongrie-Est (act. Lučenec, Slovaquie), les durs combats n’ont pas permis à l’unité de connaître le sort des disparus. Un autre témoignage émane d’Ernst K., de Müllheim (Allemagne). Il a connu Charles, qui a changé de compagnie durant l’été 1944.Les renseignements fournis par la famille n’ayant pas pu être confirmés, le 16 février 1960, le tribunal de Colmar fixe le décès au 30 janvier 1945 en Hongrie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 36 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ANTHONY Louis 1923 Diemeringen (Bas-Rhin)
ANTHONY Louisest né le 2 septembre 1923 à Diemeringen (Bas Rhin), fils de Louis A., cheminot et de Sophie née Eva. Serrurier, il estincorporé de force dans la Wehrmacht à Lorbau (Saxe) le 25 août 1943 dans le régiment situé Feldpost 29727 E., 12 Gr R 111 St kp. Il n’a plus donné de nouvelles depuis le 5 août 1944. Son décès est fixé au 5 septembre 1944 à Dzierzenin (Pologne), confirmé par jugement rendu à Sarreguemines et transcrit le 28 août 1958 en mairie de Soucht avec la mention Mort pour le France, ajoutée le 12 février 1959. Il avait 21 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ANTOINE Charles 1921 Colmar (Haut-Rhin)
ANTOINE Charles est né le 4 septembre 1921 à Colmar (Haut-Rhin), fils de Charles A. et de Céline Marie Marguerite née Gelb. Chauffeur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, comme soldat de 2ème classe dans le Grenadier Ersatz Bataillon Motorisé 8, le 29 octobre 1943 à Francfort sur Oder (Allemagne). Il est envoyé au Danemark. Lors d’une permission, il épouse le 29 octobre 1944 à Colmar, Cécile Marie Philomène née Barmes avec laquelle il a un enfant. Ses dernières nouvelles datent de novembre 1944. La date de son décès a été fixée par jugement rendu par le tribunal civil de Colmar au 12 novembre 1944, sans lieu précisé. La mention Mort pour la France lui est accordée le 21 janvier 1953. Il avait 23 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ANTOINE Dominique 1914 Colmar (Haut-Rhin)
ANTOINE Dominique est né le 23 novembre 1914 à Colmar (Haut-Rhin), fils naturel de Marie-Barbe A. et de père non connu. Le 27 novembre 1942, il épouse au Bonhomme (Haut-Rhin), Marguerite Séraphine née Didierjean fille de cultivateurs originaire de la Goutte au Rupt (Haut-Rhin). Ils ont un fils le 25 octobre 1943, prénommé Pierre. Cultivateur, domicilié à Orbey (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht entre le 21 et le 23 mai 1943, dans les Panzer Schützen, secteur postal 10485 sans indication de lieu. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 7 novembre 1943. Ses dernières nouvelles datent du 13 avril 1944. Le 14 mai 1944, sa famille reçoit un acte de disparition envoyé par son lieutenant et chef de compagnie. Le 15 juillet 1946, sa femme domiciliée à Lapoutroie, écrit une première lettre au ministre des anciens combattants, dans laquelle elle dénonce le désintérêt de ce dernier pour les soldats alsaciens prisonniers ou non rentrés. Le 18 novembre, elle envoie une seconde lettre dans laquelle elle déclare à nouveau qu’on voit rentrer les allemands et que rien n’est fait pour les alsaciens, qu’elle vit dans des conditions déplorables, que son mari est prisonnier depuis bientôt 3 ans, qu’il doit être à Vilmo dans les pays baltes et qu’elle lui a envoyé deux lettres et une carte qui ne lui ont pas été retournées. Le 21 janvier 1954, elle renvoie un courrier au ministre dans lequel elle demande que si une commission se rendait en Russie, elle voudrait bien se renseigner au sujet d’un prénommé Antoine Dominique, que ce dernier aurait été fait prisonnier au sud de Kovel (actuelle Ukraine) le 1er avril 1944. Son décès est fixé au 1er avril 1944 à Twerdin sud-ouest de Kovel (actuelle Ukraine), par un jugement déclaratif prononcé le 22 mai 1951 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 1er août 1950. Il avait 29 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ANTOINE Edouard Alfred 1926 Metz (Moselle)
ANTOINE Edouard Alfred est né le 9 février 1926 à Metz (Moselle), fils de Nicolas Adrien A., retraité de la SNCF et de Marie née Gullung. Le 9 ou le 10 mars, il se présente rue Pasteur à Metz au lieu de rassemblement en vue d’une incorporation dans le Reichsarbeitsdienst ou la Wehrmacht. Electricien, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 mars 1944, matricule 4632 unité Landwehr Schütz Kompanie Danemark I et Stamm Kß Kraftfahr Ersatz Abteilung 12, secteur postal 34158 sans indication de lieu. Il part en convoi de la gare de Metz pour l’Allemagne. Il écrit à ses parents de Kaiserslautern (Allemagne) où il reste cinq ou six semaines, puis il leur envoie quelques lettres du Danemark. Son frère Bernard A. est incorporé de force dans l’armée allemande en juin 1943 après avoir combattu dans l’armée française en 1939-40 et fait prisonnier puis libéré comme lorrain. Ce dernier s’évade de la Wehrmacht à Cassino (Italie) en février 1944 et se rengage immédiatement dans l’armée française. Jean Krauss, coiffeur à Metz, indique qu’il a été incorporé avec ce dernier. Il l’a vu pour la dernière fois alors qu’il était blessé au visage par un éclat. Il s’était pansé lui-même et se rendait à l’arrière. Georges Schneider, ouvrier spécialisé à Metz, déclare qu’il a été incorporé le même jour qu’Edouard. Ils sont partis avec trois autres camarades lorrains en convoi de la gare de Metz à Kaiserslautern (Allemagne) et incorporés dans le 146ème régiment d’infanterie. Au bout de quelques mois, ils sont dirigés sur Aarhus (Danemark) au même régiment. Vers le début décembre 1944, ils partent pour le front russe. Au début 1945, alors qu’ils se trouvent dans le couloir de Dantzig en Pologne, en retrait devant les russes, en tenant une position, postés dans des trous d’homme, un obus éclate à un mètre d’Edouard et il est atteint au visage par des éclats. Il indique que les blessures d’Edouard devaient être assez graves, il avait la tête et le visage entièrement bandés et ne pouvait plus le voir. Les infirmiers l’ont évacué mais Georges ignore sur quel hôpital il a été dirigé et dit que son ami lui a demandé de prévenir ses parents. Georges a également été blessé environ un mois plus tard dans la même région de Pologne et a été évacué à l’hôpital de Magdebourg (Allemagne) puis à celui de Halle (Allemagne) dont il s’évade pour rejoindre les lignes américaines. Georges est le seul des cinq lorrains à être revenu de la guerre. Les dernières nouvelles d’Edouard datent du 20 octobre 1944 du Danemark. Il n’a pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Il a été vu pour la dernière fois, blessé, début 1945 en Pologne dans le couloir de Dantzig. Un acte de disparition est adressé à la famille le 21 avril 1947. Son décès est fixé à début 1945 en Pologne, par un jugement déclaratif prononcé le 1er avril 1960 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 24 août 1949. Il avait 18 ou 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANTOINE Henri Charles 1926 Lapoutroie (Haut-Rhin)
ANTOINE Henri Charles est né le 22 janvier 1926 à Lapoutroie (Haut-Rhin), fils de Jean Albert A., cultivateur et de Marie Rosalie née Jacques, cultivatrice. Ouvrier de voirie, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 mars 1944 dans l’infanterie. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le mois de mars 1944. Ses dernières nouvelles proviennent de l’hôpital (Reserv. Lazaret Zollschule II DZ73) de Bautzen (Allemagne) le 23 octobre 1944 par René Gassmann de Rombach le haut. Un acte de disparition est adressé à son père le 20 février 1950. Son décès est fixé au 24 octobre 1944, par un jugement déclaratif prononcé le 8 avril 1952 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANTOINE Jean Emile 1927 Saint-Avold (Moselle)
ANTOINE Jean Emile est né le 29 juillet 1927 à Saint-Avold (Moselle), fils d’Emile A., ouvrier forgeron, et de Mathilde née Buch. Jean dit Jeannot est employé de mairie et réside Saint-Avold, lorsqu’il est incorporé au R.A.D. (Reichsarbeitsdienst), le 17 juillet 1944. Son père, Emile A., relate son parcours dans différents courriers. Jeannot effectue le R.A.D. à Brahnau près de Bromberg (Allemagne), Abteilung 1/25. Le 4 septembre 1944, l’Oberfeldmeister J., adresse un avis d’arrestation à l’administration de police de Saint-Avold : quatre travailleurs (lorrains) sont absents de leur lieu de service depuis le 3 septembre 1944 vers 17h10, Eugène et Nicolas E., Victor H., et Jeannot A. Les mentions indiquées sur la fiche de recherche de Jean précisent qu’il a 1 m70, 62 kg, des cheveux grisonnants au front, il a déserté du R.A.D. car lorrain ayant des sentiments anti-allemand. Arrêté, Jeannot est interné le 17 septembre 1944 dans la prison de Pr. Stargard, Friedrichstr. 30a, près de Dantzig. Le 9 février 1945, il est enrôlé de force dans la Wehrmacht, 1 F.E.B./ 7 Thannsee-Lindenau près de Neuteich (act. Nowy Staw, Pologne). Lors de l’avancée de l’armée russe dans la région de Dantzig, Jeannot est gravement blessé. Sa dernière lettre date du 15 mars 1945, de l’hôpital de Dantzig, SP 00192, où il a été amputé de la jambe gauche. Dès août 1945, Emile A, père de Jean, écrit au ministre des Déportés, au ministère des anciens combattants et au chef de la mission française à Moscou afin d’obtenir des renseignements sur son fils. Le 12 mai 1947, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, dossier n° 321.288. Le 6 novembre 1951, le préfet de la Moselle certifie que Jean a été enrôlé de force. Le 4 juin 1952, le Consul de France à Berlin précise qu’à la suite des recherches dans les archives WASt (Wehrmachtauskunftstelle), Jean ne figure pas dans les listes de la Sanitär Kompanie 183, dépendant du Secteur Postal 00192. Le 3 décembre 1953, Herman H., un ancien soldat allemand du SP 00192, aurait reconnu Jean sur photo, il l’aurait vu pour la dernière fois le 15 avril 1945, sur la péninsule d’Hela ; ce témoignage ne sera pas retenu pour le dossier, car Jean avait été amputé précédemment. En 1955, Mathilde A., veuve, sollicite un jugement déclaratif de décès pour son fils Jean, elle est auditionnée par la police de Merlebach, le 23 août 1955, où elle relate à son tour le parcours de son fils, elle précise qu’à la suite de sa désertion du R.A.D, Jeannot a été arrêté avec ses camarades, dans une ville allemande lors de bombardements. Ils ont été internés à la Haftanstalt de Stargard près Danzig (probablement Stalag II-D Stargard). De là, ils ont été versés dans une unité disciplinaire au front. Le 5 octobre 1955, le Tribunal civil de Sarreguemines fixe le décès à « courant mars 1945 à Dantzig-Allemagne » (act. Gdańsk, Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Le 25 janvier 1963, il obtient la mention Déporté Résistant, carte D.R. N°1.018.33.918 (Loi Mondon). Il avait 17 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025©
ANTOINE Paul Victor 1924 Bertrange (Moselle)
ANTOINE Paul Victor est né le 26 février 1924 à Bertrange – Thionville (Moselle), fils de Victor A., pêcheur et de Cécile, Virginie née Yonger. Il réside chez ses parents à Uckange (Moselle). Il est adopté par Marie Thil, en vertu d’un jugement rendu le 2 octobre 1934 par le Tribunal d’Instance de Thionville (Moselle). Il est incorporé de force dans la Wehrmach vers la fin de l’année 1942 et obtient le grade de grenadier. Il est rattaché au secteur postal 23 714 C., ou stationne le 10. Grenadier. Regiment 697 I.N.E Kp.33 – 166. Son unité le déclare comme disparu le 5 septembre 1943 dans le secteur de Donetz (Russie), (fermette Orechowatka) et sa présence n’a pas été constatée dans un camp de prisonniers de guerre. La Compagnie regrette profondément la perte de ce brave et intrépide soldat et camarade. Le 16 décembre 1946, le Maire de la Commune d’Uckange (Moselle) certifie que Paul n’a pas reparu à son domicile depuis mai 1943. Le jugement déclaratif de décès rendu le 17 décembre 1952 par le tribunal compétent de Thionville (Moselle) fixe le décès au 5 septembre 1943. Il est retranscrit le 27 décembre 1952 par le Maire de Bertrange (Moselle) sur les registres de l’État Civil. L’acte de disparition a été adressé à la famille le 8 mai 1947. La demande faite par les Affaires Etrangères le 19 avril 1960 informe que Paul Victor a disparu le 5 septembre 1943, qu’il n’y a aucun renseignement sur sa présence en Russie et est présumé décédé par jugement le 17 décembre 1952. A la date du 17 octobre 1952 dans les communes d’Uckange et Bertrange (Moselle) une enquête concernant Paul Victor est diligentée. « Madame Thil précise que Paul Victor était le père de mon fils adoptif ». Elle signale également que « Paul a été dans l’Arbeitsdienst début 1942 puis est revenu à la maison quelques semaines. Puis, quelques semaines plus tard, il a été incorporé de force dans la Wehrmacht. Il a tout d’abord fait ses classes et par la suite, il a été envoyé avec d’autres de la région sur le front de Russie. Au moment de son départ, il résidait à Bertrange. Courant octobre 1943, j’avais reçu de la part de l’Officier commandant l’unité où mon fils se trouvait, un papier officiel me signalant la disparition de mon fils à la date du 5 septembre 1943, pendant les combats de Donetz (Russie). La dernière lettre reçue datait du 3 septembre 1943, signalant être en bonne santé et qu’il devait aller avec son unité vers l’arrière, au repos. Mais comme toujours, il ne m’avait pas indiqué dans quelle région il se trouvait. Cela leur était formellement interdit. Depuis que j’avais reçu ces deux papiers, c’est-à-dire la lettre personnelle et l’avis de disparition de son unité, je n’ai plus eu de nouvelles de mon fils. Il n’a plus reparu à Uckange ou Bertrange (Moselle). Ces deux papiers ne sont plus en ma possession. Lors des combats à la libération, en octobre 1944, notre maison a été incendiée par les troupes allemandes et au moment de l’évacuation, beaucoup de mes papiers ont disparu et entre autres les sus-indiqués. Je ne peux indiquer de noms de témoins, car tous ceux qui étaient de la région et même unité ont également été porté disparus. Le seul qui pourra peut-être vous fournir des renseignements sur mon fils, c’est Julien Jean, demeurant à Richemont (Moselle), ainsi que Monsieur Jacquemin, secrétaire de Mairie, qui pourra peut-être vous renseigner sur les témoins de son unité et l’incorporation». Le 22 novembre 1952, Nehlig Joseph et Delarue Etienne, gendarmes en civil, ont vérifié le registre de l’état civil de l’année 1924 concernant Paul Victor. Il est bien né le 26 février 1924 à Bertrange (Moselle), fils de feux Victor A. et Virginie née Yonger. Il n’existe aucune mention marginale en regard de son acte sauf qu’il a été adopté par Marie Thil». La mention Mort pour la France a été inscrite dans l’acte de décès le 5 avril 1955. Il avait 19 ans.
Monique Christmann 2025 ©
ANTOINE Pierre François 1923 Freistroff (Moselle)
ANTOINE Raymond 1925 Colmar (Haut-Rhin)
ANTOINE Raymond est né le 4 mai 1925 à Colmar (Haut Rhin), fils naturel d’Emilie A. Cheminot journalier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, dans l’infanterie, le 20 mars 1943 (Feldpost 37605 C, Panzer Regiment 146). Sans nouvelles de lui depuis janvier 1944, il est porté disparu le 25 février 1944, dans le secteur de Dunabourg en Russie. Son décès est fixé au 27 février 1944 par jugement déclaratif rendu le 18 novembre 1952 et porté à l’état civil de la mairie de Witzenheim le 28 novembre 1952. La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1952. Il avait 19 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ANTONI Albert René Eugène 1925 Montigny-lès-Metz (Moselle)
ANTONI Albert René Eugène est né le 25 février 1925 à Montigny-les-Metz (Moselle), fils d’Eugène Auguste A., serrurier et de Marie Madeleine née Schuch. Il est incorporé de force dans le Reichsarbeitsdienst 96 à Altenburg (Allemagne) le 15 février 1943, secteur postal 94480 ou 04.480 sans indication de lieu. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 15 février 1943. Il est porté disparu par son unité lors de combats au sud de Kryvyï rih (actuelle Ukraine). Il aurait été fait prisonnier à Jawkino au nord est de Mykolaïv (actuelle Ukraine). Un acte de disparition est envoyé à ses parents le 30 avril 1955. Son décès est fixé au 11 mars 1944 à Jawkino (Yavkyne, actuelle Ukraine), au sud de Kryvyï rih par un jugement déclaratif prononcé le 5 juillet 1955 par le tribunal de Metz (Moselle). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 25 mars 1953. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ANTONI Armand Henri 1922 Lohr (Bas-Rhin)
ANTONI Armand Henri est né le 27 janvier 1922 à Lohr (Bas-Rhin), fils d’Henri A., cultivateur, décédé le 6 mars 1942 et de Julie née Bieber (veuve). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht, secteur postal 29570, sans autres indications. Le 9 février 1944, son unité déclare qu’il est blessé par un éclat d’obus à l’humérus gauche et qu’il a disparu près de Wyssokow dans la circonscription de Shimsk (Russie) lors des combats. Il n’a plus donné de nouvelles depuis cette date. Sa date de décès est fixée au 9 février 1944 à Wyssokow (Russie) par un jugement déclaratif prononcé le 28 juin 1954 par le Tribunal de Saverne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANTONI Edouard 1919 Lohr (Bas-Rhin)
ANTONI Edouard est né le 31 mai 1919 à Lohr(Bas-Rhin), fils d’Emile A. et d’Emma née Bieber. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 19 avril 1943 au Grenadier Regiment 365, secteur postal 13436 D, sans indication de lieu. Le père d’Edouard s’étonne qu’il n’ait plus eu de nouvelles de son fils depuis le 2 août 1944 par un courrier au lieutenant de compagnie. Ce dernier indique qu’il est arrivé le 5 août à la compagnie et que lors des rudes combats du 20 août ses camarades l’ont aperçu blessé et battant en retraite. Il suppose qu’Edouard, après avoir été soigné au parc sanitaire, a été emmené au Lazaret. Son unité le déclare disparu lors des combats sur le front de l’Est le 20 août 1944. Sa date de décès est fixée ce même jour par un jugement déclaratif prononcé le 28 juin 1954 par le Tribunal de Saverne. Il a obtenu la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 25 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANTONI René 1925 Singrist (Bas-Rhin)
ANTONI René est né le 14 mars 1925 à Singrist (Bas-Rhin), fils d’Alphonse A., ouvrier d’usine et de Mathilde née Lux. Journalier, il est incorporé de force dans la Wehrmacht comme fusiller, le 30 octobre 1943, numéro de matricule 7504, au 3. Fues-Regiment 27, Grenadier-Ersatz- Bataillon 478, secteur postal 07540 D, sans indications de lieu. Les dernières nouvelles de René datent du 14 juin 1944. Son unité le déclare disparu le 26 juin 1944 à l’ouest de Mogilew (Mahiliow act. Russie). Un acte de disparition est adressé à son père le 8 septembre 1949. La date de son décès est fixée au 26 juin 1944 à l’ouest de Mogilew par un jugement déclaratif prononcé le 11 mars 1960 par le Tribunal de Saverne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1954. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ANTONI Robert Lucien Michel 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ANTONI Robert Lucien Michel est né le 30 octobre 1925 à Strasbourg, fils de Joseph A, journalier et de Marie née Erhardt, servante. Il demeure 2 rue de l’Eglise à Wolfisheim (Bas-Rhin). Il est incorporé de force dans la Compagnie P2 de réserve et de formation de chasseurs. Il porte le matricule 1435. Selon l’enquête de gendarmerie menée en janvier 1966, son père indique que le 27 février 1943, il est arrêté par la Police allemande, envoyé dans un camp de jeunesse puis incorporé de force dans la Wehrmacht. Il bénéficie d’une permission d’une dizaine de jours en décembre 1943. Un second témoin issu du même village, indique qu’il a rencontré Robert à Starakowitze en Russie (auj. Strarachowice en Pologne) et est resté avec lui jusqu’à début 1944, date à laquelle ils ont été séparés à la frontière roumaine. Robert A. donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 18 août 1944 de Roumanie. En janvier 1949, un témoin écrit de Recklinghausen (Allemagne) à son oncle qu’il a bien connu Robert A. Celui-ci a été fait prisonnier à Tiraspol (auj. en Moldavie) et que peut-être, il s’est alors présenté comme Français afin d’être rapatrié rapidement. Le témoin indique que dans les faits, il ne sait pas ce qui est advenu de Robert, mais qu’il sait qu’une année à 18 mois plus tard, les prisonniers non-allemands ont été rassemblés pour être transportés ailleurs, peut-être dans leurs foyers. Le 8 septembre 1950, les recherches menées auprès des archives de Berlin indiquent que Robert A. a été muté dans la 93e Division blindée de chasseurs de chars, mais qu’il n’existe aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès. Un acte de disparition le concernant est établi le 25 octobre 1950. En 1959, le jugement déclaratif de décès n’est pas établi. La famille constitue un dossier afin de l’obtenir. En 1965 et 1966, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerres relance la mairie de Wolfisheim afin de compléter ce dossier. Le 8 janvier 1966, une enquête de gendarmerie est menée. Le 6 octobre 1966 est établi son jugement déclaratif de décès, fixant celui-ci au 19 août 1944 en Roumanie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1967. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANTONY Alphonse Joseph 1908 Chalampé (Haut-Rhin)
ANTONY Alphonse Joseph est né le 6 janvier 1908 à Chalampé (Haut-Rhin), fils de Marie A., mère célibataire de profession couturière, qui épousa Jacques Alfred Hueber et décéda le 16 juin 1929. Son père est inconnu. Electricien, domicilié à Aspach-le-Bas (Haut-Rhin), lors d’un recrutement à Mulhouse, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 ou le 20 octobre 1944, matricule 1053, au centre d’instruction Adolf Von Schlieffen Kaserne à Heilbronn (Allemagne) dans le Füsilier Erster Ausbildungs Bataillon 230. Ses dernières nouvelles de Heilbronn (Allemagne) datent de fin octobre 1944. Il n’a pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Un acte de disparition a été envoyé à sa tante Odile A. domiciliée à Mulhouse le 27 avril 1953. Son décès est fixé au 30 octobre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 7 septembre 1953 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 6 février 1950. Il avait 36 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ANTONY Joseph Ernest 1910 Blodelsheim (Haut-Rhin)
ANTONY Joseph Ernest est né le 15 septembre 1910 à Blodelsheim (Haut-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur et de Marie née Gutzwiller. Il épouse Emma Rosa née Fimbel le 10 septembre 1934 à Blodelsheim. Cultivateur, domicilié à Wintzenheim (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht, secteur postal 48002 B sans indication de lieu. Le 15 août 1944, le SS-Haupsturmführer adresse une lettre à sa femme pour lui annoncer le décès de Joseph lors des combats au sud-est de Goniadz (Pologne). Un avis de décès est envoyé au Maire de Wintzenheim le 26 juin 1947. Il est décédé le 12 août 1944 à Goniadz. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 4 juillet 1953. Il avait 33 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ANTZ Henri Joseph 1925 Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin)
ANTZ Henri Joseph est né le 19 mai 1925 à Illkirch-Graffenstaden, fils de Marie Joseph A, et de Marie-Valentine née Freyd. Il demeure chez ses parents au 12 rue Ernest Renan à Graffenstaden et est serrurier. Le 26 septembre 1943, il est incorporé de force dans la 1ère unité du Régiment d’Artillerie anti-aérienne, division 777. Il effectue une dernière permission à son domicile en avril 1944. Le 20 septembre 1944, il donne pour la dernière fois de ses nouvelles depuis Orsova – Moltova (auj Orșova, Roumanie). Un acte de disparition le concernant est établi le 18 avril 1947. En 1955, les recherches menées auprès des archives de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) confirme son affectation avec le grade de canonnier et mentionne qu’il est signalé disparu, vermisst, le 27 septembre 1944 près de Neozotin en Serbie, vraisemblablement fait prisonnier. Son décès est fixé au 27 septembre 1944 à Neozotin en Serbie, par un jugement déclaratif du 6 janvier 1960. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ANTZ Joseph Pierre 1921 Valff (Bas-Rhin)
ANTZ Joseph Pierre est né le 8 juin 1921 à Valff (Bas-Rhin), fils de Joseph A., cultivateur, et de Joséphine née Rosfelder. Cultivateur, il réside à Valff, lorsqu’il est incorporé dans la Wehrmacht, le 14 janvier 1943. Ses dernières nouvelles parviennent du Danemark, en novembre 1944. Le 17 décembre 1945, Joseph A, père de Joseph écrit au commandant en chef en Allemagne, dans l’espoir d’avoir des nouvelles de son fils, non-rentré. Le 8 août 1947, le ministère des anciens combattants et victimes de guerre émet un acte de disparition, dossier n°323085. En 1955, le service d’exploitation des archives WASt (Wehrmachtauskunftstelle) de Berlin, indique des renseignements sur Joseph : plaque 792 STKP GEB II/137 et affectation connue Unité 4/Bataillon D XVII, SP 57757 E. Le 9 mai 1955, le préfet du Bas-Rhin atteste que Joseph a été incorporé de force. Le 15 janvier 1960, la gendarmerie d’Obernai auditionne la mère de Joseph. Joséphine A., veuve, déclare que Joseph a été incorporé dans l’armée allemande le 14 janvier 1943 et dirigé vers le front russe. Blessé en octobre 1943, il a pu rentrer pour 15 jours de permission de convalescence en janvier 1944. Il est parti rejoindre son unité d’infanterie au Danemark, le 2 février 1944. En février 1946, un camarade d’Aubure, Joseph C., était venu leur rendre visite pour leur annoncer que Joseph était avec lui au camp de Tambow, il était malade et devait être hospitalisé. Dans le même procès-verbal, le secrétaire de mairie précise que Joseph a été incorporé de force dans l’armée allemande, le 16 janvier 1943 et affecté au bataillon de grenadiers II/133 à Znaïm (Autriche). Le 6 février 1960, la brigade de gendarmerie de Lapoutroie auditionne Joseph C., cultivateur, âgé de 36 ans et domicilié à Fréland (Haut-Rhin). IL a connu Joseph A., au Danemark, ils étaient tous les deux en convalescence. Joseph A., avait été blessé à la tête sur le front russe. Vers la mi-janvier 1945, ils ont été dirigés sur le front de l’est. Son camarade a déserté le 2 février 1945 à Grossangendorf vers Breslau au bord de la Neisé (Neisse). Après leur désertion, ils ont été dirigés vers différents camps dont Breslau (act. Wroclaw, Pologne) et Oppel (Opole, Pologne). Dans ce dernier camp, Joseph A., est tombé malade, il a été dirigé vers l’infirmerie. Joseph C., n’a plus eu de nouvelles et ne l’a plus revu. Le 15 mars 1960, le Tribunal de Saverne fixe le décès à « mois de février 1945 au camp d’Oppel en Silésie » (act. Opole, Pologne). La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, le lieu de disparition de Joseph serait Dyhernfurt/Keuth/Neumarkt b. Breslau/ Rackscheutz. Son nom figure dans le livre commémoratif du cimetière de Nadolice Wielkie, qui est situé à environ 15 kilomètres à l’est de Wroclaw, en Basse-Silésie. Le cimetière collectif allemand qui y accueille environ 18 000 soldats, a été inauguré le 5 octobre 2002. Il est également connu sous le nom de Park Pokoju (Parc de la Paix). Il avait 23 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ANTZ Marie Georges Joseph 1917 Hipsheim (Bas-Rhin)
ANTZ Marie Georges Joseph est né le 17 mars 1917 à Hipsheim, fils de Joseph A, cultivateur et de Marie- Madeleine née Haegeli. Il demeure 67 rue Principale à Hipsheim (Bas-Rhin). Il est incorporé de force en mars 1943 dans la 2e Division blindée de chasseurs de chars, division 93. Il porte le matricule 1175. Il obtient une dernière permission en février 1944. La date des dernières nouvelles varie d’ avril 1944 à août 1944 de Roumanie. L’acte de disparition est établi le 15 février 1949 avec mention d’avril 1944 comme date des dernières nouvelles reçues de Roumanie. Des demandes de recherches sont émises en avril 1955, avec les dates de février 1944 comme dernière permission et avril 1944 comme dernières nouvelles émises de Roumanie. Le 24 mai 1955 , les recherches menées auprès des archives de Berlin indiquent qu’il avait le grade de soldat et qu’il a été muté, selon la liste du 11 juin 1944 à la 2e compagnie de chasseurs de chars, division 335. Il n’y a aucune information concernant sa disparition ou son décès. En 1959, sa situation de non-rentré n’est pas régularisée et aucun jugement déclaratif n’est établi. L’enquête de gendarmerie du 10 février 1960, menée dans le cadre de cette régularisation interroge son frère Paul A. et l’adjoint au Maire de Hipsheim. Paul A. indique que son frère a été incorporé en 1943, engagé dans un régiment de chars à Ilgostaht, qu’il a pu bénéficier d’une permission en 1944 et qu’il a donné pour la dernière fois de ses nouvelles en juin 1944. L’adjoint au Maire indique qu’il a été incorporé en 1943 et qu’il est venu en permission en 1944. Le 31 mars 1960, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerres adresse au Procureur du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, la demande de jugement déclaratif de décès. Cette demande stipule que Marie Georges Joseph A. a donné de ses dernières nouvelles venues de Roumanie en juin 1943. Le jugement déclaratif de décès est établi le 17 mai 1960, fixant celui-ci au 30 juin 1943 en Roumanie. Il obtient la mention Mort pour la France en novembre 1960. Il avait 26 ans.
Pascale Weil 2024 ©
APEL Henri Louis 1916 Weyer (Bas-Rhin)
APEL Henri Louis est né le 16 octobre 1916 à Weyer (Bas-Rhin), fils de Berthe Louise A., mère célibataire. Selon un courrier du Maire de Mundolsheim (Bas-Rhin) au Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, un certain Weiss, père d’Henri n’a jamais connu son fils et est décédé pendant la guerre de 1914/18. La mère d’Henri, de nationalité allemande, ne l’a pas élevé, il l’a été par les époux Weiss Henri, ses grands-parents paternels. Ces derniers décédés, Louis Weiss, un oncle du côté paternel a consenti à ce que le décès d’Henri soit déclaré par l’autorité judiciaire. Domicilié à Mundolsheim (Bas-Rhin), employé de la SNCF, Henri est incorporé de force dans la Wehrmacht le 9 septembre 1942 au 3. Grenadier Regiment 114, secteur postal 25977 C. Kharkow. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 25 juin 1943. Ses dernières nouvelles datent du 8 août 1943. Son unité le déclare disparu le 15 août 1943 à Rogan près de Kharkow en Russie (act. Rohan près de Kharkiv en Ukraine). Sa date de décès est fixée ce même jour à Rogan (Russie) par un jugement déclaratif prononcé en 1960 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 26 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
APFEL Joseph 1925 Oberbetschdorf (Bas-Rhin)
APFEL Joseph est né le 21 août 1925 à Oberbetschdorf (Bas-Rhin), fils d’Emile A., décédé, ouvrier et de Salomé née Magnus. Bûcheron, il est incorporé de force dans la Wehrmacht lors du recrutement à Haguenau le 22 mai 1943, dans le Pionnier Ersatz Bataillon 26-6191, secteur postal 21390, sans indication de lieu, puis dans le 2. Pionnier Bataillon 233 – Stabskompanie. Il obtient le grade de caporal. Sa mère affirme que Joseph se trouve au Danemark du mois de juin 1943 au mois d’octobre 1943. Tout l’hiver il se trouve en Norvège. Il obtient une permission au mois d’avril 1944, il doit alors partir en Russie. Herbert Wennrich d’Essen (Allemagne) témoigne qu’il a reconnu Joseph sur une photo. D’après Herbert, le train de Pionniers auquel appartient Joseph est engagé au printemps 1944 dans des combats défensifs en Lituanie. Ce train n’est jamais revenu des combats. Nikolaus Thesing de Bokel (Allemagne) témoigne l’avoir vu pour la dernière fois en juin 1944 en Lettonie. Hermann Schmitz d’Oberlangen Kreis Aschendorf (Allemagne) témoigne qu’il a vu Joseph entre le 25 et le 27 juillet 1944 à Kalvaria-Marijampolé (Lituanie) et que peu de temps après son train et le conducteur ont été entièrement encerclés. Hermann Schmitz affirme que Peter Donker de Papenburg (Allemagne) et Josef Marpub de Stadtlohn (Allemagne) ont également été présents lors de cet encerclement. Les dernières nouvelles de Joseph à sa famille datent du 22 juillet 1944. Son unité le déclare disparu au nord de Daujirdai près de Krokialaukis (act. Lituanie), le 29 juillet 1944. Le 16 août 1944, une lettre signée par le lieutenant H.H. est adressée aux parents de Joseph. Le courrier dit que fidèle au drapeau sous lequel il combattait, Joseph, a fait son devoir de soldat jusqu’au bout, en couvrant ses camarades à l’aide de sa mitrailleuse. Malheureusement lorsque l’ennemi força leur position, les camarades de Joseph perdirent sa trace. Un acte officiel de disparition est adressé à sa mère le 7 décembre 1948. Sa date de décès est fixée ce même jour près de Daujirdai en Lituanie par un jugement déclaratif du 28 juin 1955 prononcé par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
APFFEL Joseph Louis François Marie 1914 Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique, ex Loire-Inférieure)
APFFEL Joseph Louis François Marie est né le 8 décembre 1914 à Nort sur Erdre, de père inconnu et de Madeleine A., couturière domiciliée à Bischwiller et résidant à Nort-sur-Erdre au lieu-dit Languin. Joseph épouse Louise Stirer, repasseuse, le 28 juillet 1939 à Schiltigheim et aurait un enfant adopté. Domicilié à Schiltigheim (Bas-Rhin), de profession coupeur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943t, dans le Grenadier Regiment 41 Maschinengewehr Ersatz Bataillon Erlangen, secteur postal 42278, Cracovie (Pologne). Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 25 mai 1944. Il a été tué le 29 janvier 1945 à Tychy arrondissement de Katowice (Pologne). Son acte de décès allemand est établi à Berlin le 11 février 1952. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 30 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
APPEL Joseph 1923 Woerth (Bas Rhin)
APPEL Joseph Charles est né le 7 novembre 1923 à Woerth (Bas Rhin), fils de Joseph A. et d’Eugénie Joséphine née Wagner. Employé, il est incorporé de force dans l’armée allemande, en octobre 1942. Il a servi pendant six mois dans le Reichsarbeitdienst (service du travail obligatoire instauré par l’Allemagne nazie) et a ensuite bénéficié de deux à trois semaines de détente. En janvier 1944, il est en convalescence durant quinze jours, suite à une blessure au cours d’un bombardement à Nantes. Il a été soigné à Saint Wendel en Sarre. Après une deuxième permission de quinze jours, il rejoint son unité en février 1944. Il écrit le 1er mars 1944 de Plauen puis aux environs de Stettin. Sa dernière lettre date du 1er novembre 1944, aux environs de Budapest. Un avis de disparition est établi le 18 avril 1947. Un jugement déclaratif du tribunal de Strasbourg en date du 17 mai 1960, reconnait son décès le 1er Novembre 1944, en Hongrie, près de Budapest. Le décès est transcrit le 7 décembre 1960 en mairie de Woerth (Bas Rhin). II obtient la mantion Mort pour la France en 1958. Il avait 21 ans.
Denis Parisot 2024 ©
APPENZELLER Jean Paul 1921 Issenheim (Haut-Rhin)
APPENZELLER Jean Paul est né le 4 mars 1921 à Issenheim (Haut-Rhin). Fils de Louis A., ouvrier mineur, et de Jeanne née Weibel. Electricien, il réside au domicile familial, à Issenheim, lorsqu’il est incorporé le 15 mai 1943. En 1944, Paul se trouve dans une compagnie disciplinaire Wehrmacht-Gefangenen-Abteilung SP 04953B, engagée dans le secteur sud-ouest de Leningrad (act. Saint-Pétersbourg, Russie). Le 5 février 1944, sa disparition est signalée par son commandant de compagnie SP 04953A, dans un rapport au Tribunal supérieur du commandement du génie 3, et relayé à différents organismes militaires, policiers, ainsi qu’à la mairie d’Issenheim et à ses parents : fuite du soldat Paul A., grenadier disciplinaire du Bataillon disciplinaire N° 2063/I, au moment du changement de position de la section, le 27 janvier 1944, pendant la marche de Ljuban (Lyuban, Russie) à Luga (Louga, Russie), il s’est vraisemblablement éloigné, car il n’était plus présent à Dejemsk. Son signalement indique : 1m62, svelte, cheveux châtain foncé, yeux gris, jambes en O, tenue fatiguée. Son habillement est détaillé : uniforme d’infanterie, probablement chaussures à lacets, manteau, sans ceinture, sans livret de gage (à moins qu’il ne les ait dérobés), musette, masque à gaz, gamelle, sans bonnet. Une lettre de l’association des déserteurs, évadés et incorporés de force, indique sa présence à Tambov, il y aurait été vu par Joseph S., de Barr. Le 4 septembre 1947, le Ministère des anciens combattants émet un acte de disparition, dossier N° 326085. Le 5 septembre 1952, le préfet du Haut-Rhin atteste que Paul a été incorporé de force. Le 21 octobre 1952, le Tribunal civil de Colmar fixe le décès au 27 janvier 1944 entre Ljuban et Luga, Russie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Selon le VDK (Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge), Paul Jean A., est porté disparu dans la région de Leningrad, depuis le 1er janvier 1944. Le nom de Paul Jean est cité dans le livre commémoratif du cimetière allemand de Sologubowka. Ce cimetière militaire est situé à environ 70 kilomètres au sud-est de Saint-Pétersbourg. Les noms de 35 348 morts sont inscrits sur des stèles de granit, et 56 416 soldats allemands morts pendant la Seconde Guerre mondiale y reposent. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
APPENZELLER Joseph Albert 1925 Schirrhein (Bas-Rhin)
APPENZELLER Joseph Albert est né le 22 mai 1925 à Schirrhein, fils de Nicolas A, journalier et de Caroline née Bolidum. Il demeure chez ses parents au 13 rue de Sessenheim à Schirrhoffen et est ouvrier. Le 15 février 1943, il est incorporé de force dans la 193e Division, bataillon de réserve de grenadiers à Detmold en Allemagne. Il effectue une dernière permission à son domicile en septembre1944. Selon les recherches menées auprès des archives de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) en 1950, il est grièvement blessé par balle au dos le 18 janvier 1944 à Ssoboletje, Russie. Sa dernière affectation est à la 1ère Compagnie de Grenadiers, Régiment 159. Le 7 novembre 1944, il donne pour la dernière fois de ses nouvelles depuis Detmold. Un acte de disparition le concernant est établi le 4 juin 1947. Son décès est fixé au 10 novembre 1944 à Detmold en Allemagne, par un jugement déclaratif du 23 octobre 1957. Il obtient la mention Mort pour la France en 1958. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
APRIL Paul 1921 Sundhoffen (Haut-Rhin)
APRIL Paul est né le 15 août 1921 à Sundhoffen (Haut-Rhin), fils de Louis A., mineur et de Caroline née Husser. Auxiliaire des PTT, domicilié à Colmar, il est incorporé de force dans la Wehrmacht en octobre 1943 au 9. Flugabwehrkanonen Regiment 24 (motorisiert), secteur postal 06031 front du sud-est, Wissmar (Allemagne). Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 9 avril 1944, date à laquelle il a rejoint son unité à l’expiration d’une permission. La famille April essaie à plusieurs reprises d’obtenir une déposition de deux des camarades de leur fils. Ces derniers, Xavier Hetzmann cuisinier originaire d’Oberhergheim (Haut-Rhin) domicilié à Paris et Gustave Mattern autrefois instituteur à Ostwald (Bas-Rhin), ne donnent pas suite à la demande de la famille. Le sieur Mattern avait fait connaître verbalement à la famille April la disparition de leur fils le 8 octobre 1944. Depuis monsieur April père a essayé d’obtenir une attestation de Gustave Mattern mais le courrier est revenu et portait la mention « parti sans laisser d’adresse ». L’inspection académique se refuse de donner l’adresse de Monsieur Mattern. Ses dernières nouvelles datent du 8 septembre 1944 de Serbie. Il est vu pour la dernière fois le 6 octobre 1944 à Zajecar (Serbie). Il aurait été fait prisonnier par les troupes soviétiques le 8 octobre 1944 en même temps que la division « Prinz Eugen ». Sa dernière adresse militaire est 15ème Flugabwehrkanonen Division 9/241 (motorisiert) et 4ème Flugabwehrkanonen Regiment, secteur postal 06031. Il se serait trouvé dans un hôpital militaire à Varsovie (Pologne). Un avis de disparition est adressé au maire de Colmar le 25 juin 1947. Un autre avis de disparition est adressé à son père le 5 janvier 1949. Son décès est fixé au 8 octobre 1944 à Zajecar (Serbie) par un jugement déclaratif prononcé le 2 mars 1960 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 21 avril 1953. Il avait 23 ans. Frédérique Studer 2025 ©
APRIL Robert Fernand 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
APRIL Robert Fernand est né le 14 avril 1925 à Strasbourg, fils de Laurent A. et de Marie-Madeleine née Niederst, il réside avant son incorporation chez ses parents au 18 rue de Saales (Hafenwallstrasse durant l’occupation allemande) à Strasbourg et exerce le métier de typographe. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 29 octobre 1943, il fait ses classes à la caserne Tannenberg à Königsberg en Prusse orientale. Il est affecté dans une section de formation aux transmissions la Nachrichten-Ausbildungsabteilung 1 A (NAA1). Au terme de ses classes il est envoyé sur le front russe. Sa famille reçoit une dernière lettre postée le 22 juin 1944, jour du déclenchement de l’opération Bagration par l’Armée rouge. Il est alors stationné près de Mogilev (act. Mahiliow en Biélorussie). Un camarade survivant atteste la présence de Robert Fernand April dans cette région en juin 1944. Ensuite il disparaît sans laisser de trace. Le tribunal de Strasbourg déclare son décès le 30 juin 1944 en Russie et l’acte est transcrit sur le registre de l’état civil de Strasbourg le 27 août 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 19 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
APPREDERISSE Marcel Léon 1924 Dabo (Moselle)
APPREDERISSE Marcel Léon est né le 15 mai 1924 à Dabo, fils de Paul A., et de Catherine née Trappler. Il demeure 1 rue du Château à Dabo (Moselle). Il est incorporé de force à une date inconnue dans la compagnie de base du 153e Bataillon de Réserve de Grenadiers. Il porte le matricule 2196. Il obtient une dernière permission le 25 mars 1944 et donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 29 août 1944 du Front d’Italie. A une date inconnue, l’Inspecteur des cimetières militaires d’Italie signale qu’il est décédé le 30 mars 1945 et qu’il est inhumé au cimetière communal de Bologne-Certosa (Italie), tombe 2297. Il sera par la suite, à une date inconnue, réinhumé au cimetière militaire français à Rome (Italie), tombe 141. Le 14 avril 1947 un avis de disparition est remis à ses parents et indique qu’il a disparu à Buraki le 8 janvier 1944. Ces informations émanent d’une liste de l’OKW (Haut Commandement de la Wehrmacht) qui indique également qu’il appartenait au 1er régiment Sud de Cavalerie, Compagnie de Réserve 193. Le 15 avril 1947, son père demande une rectification de cet avis de disparition indiquant qu’il est venu en permission en mars 1944 et que sa dernière lettre date d’août 1944 du Front d’Italie. Le 6 mai 1947, un acte de disparition rectifié est adressé à ses parents. Le 8 mars 1949, un avis de décès officiel est émis par le Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de Guerres fixant le décès au 30 mars 1945 en Italie. Le 15 mars 1949, le maire de Dabo indique au Ministre des Anciens Combattants que son état civil n’est toujours pas régularisé. Le 17 mars 1949 des recherches sont demandées à la WAST en demandant confirmation du 30 mars 1945 comme date de décès en Italie, et informations supplémentaires. En juillet 1945, Berlin confirme ces informations avec le lieu d’inhumation du Cimetière Communal de Bologne-Certosa, tombe 2297 et qu’il appartenait à la 6e unité du 145e Régiment de Grenadiers. Le 17 août 1949 est émis l’acte de décès officiel fixant celui-ci au 30 mars 1945 en Italie. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
APPRILL Joseph 1912 Lampertsloch (Bas-Rhin)
APPRILL Joseph est né le 25 août 1912 à Lampertsloch, fils d’Antoine A., et de Marie née Wild. Il demeure Lampertsloch n°114. Il est incorporé de force le 22 avril 1944 dans le 4e Régiment d’Infanterie Compagnie Schubert à Graudenz en Prusse (auj. Grudziądz en Pologne). Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 7 novembre 1944 de Koenigsberg en Prusse Orientale (auj. Kaliningrad en Russie), indiquant comme secteur postal 17 144 b. Le 18 avril 1947 un avis de disparition est émis. Le 30 août 1954, la section de recherches Alsace-Lorraine de Göttingen reçoit un témoin, qui reconnait Joseph A. sur photo. Il indique qu’il a appartenu à son unité, secteur postal 17 144 et qu’il l’a vu pour la dernière fois à l’automne 1944, à Mertenheim près Lötzen en Prusse Orientale (auj. Martiany en Pologne). Le bataillon était alors engagé à la surveillance des routes et des dépôts de munitions. Le 9 juin 1955, l’enquête de gendarmerie interroge l’adjoint au Maire de Lampertsloch qui rapporte le 22 avril 1944 comme date d’incorporation de Joseph A. dans le 4e Régiment d’Infanterie Compagnie Schubert à Graudenz en Prusse (auj. Grudziądz en Pologne). Il précise qu’il était menuisier dans l’entreprise de ses parents. Dans la même enquête, son père indique qu’il a disparu en Prusse Orientale en janvier 1945 et que sa dernière lettre date du 7 novembre 1944 de Koenigsberg. Le 12 juillet 1955, les recherches menées auprès des archives de Berlin indiquent qu’il n’y a pas de traces de Joseph A. Le secteur postal 17 144 b transmis dans la demande d’informations concerne le 21e bataillon de l’Unité de Forteresse d’artillerie lourde et mitrailleuses, mais qu’elle ne possède pas de liste concernant les unités présentes. Le 24 octobre 1955 est émis le jugement déclaratif de décès fixant celui-ci au 7 novembre 1944 à Koenigsberg en Prusse Orientale. Il obtient la mention Mort pour la France en 1956. Il avait 32 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARBER Auguste 1911 Oltingue (Haut-Rhin)
ARBER Auguste est né le 4 avril 1911 à Oltingue (Haut-Rhin), fils de Eugène A., cultivateur et de Antoinette née Bacher. Cultivateur, suite à un recrutement à Mulhouse (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 4 janvier 1944. Son matricule est 7779, Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 478, secteur postal 41577, Lituanie. Il est incorporé au 1. Grenadier Auslands Bataillon 478. Le 29 juillet 1944, il est muté au 3. Grenadier Regiment 1115, Il n’a pas reparu à son domicile depuis janvier 1944. Ses dernières nouvelles datent du 27 février 1944 avec une lettre reçue par ses parents le 8 mars 1944. Le 2 mars 1947, mademoiselle Marguerite Engel de Sausheim envoie un courrier au Ministère des anciens combattants à Paris. Elle souhaite des renseignements du soldat Auguste April duquel elle n’a plus de nouvelles depuis le 13 septembre 1944, affirmant que ces dernières provenaient de Lettonie. Un acte de disparition est établi le 6 février 1948 par le Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de la Guerre. Son décès est fixé au 31 décembre 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 20 août 1951 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Son lieu de décès est inconnu. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 4 juillet 1951. Il avait 34 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARBOGAST Bernard 1923 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARBOGAST Bernard est né le 14 juin 1923 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Michel A. et de Lucie née Kaspar. Jardinier, domicilié à Holtzheim (Bas-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943, secteur postal 32244 E, matricule 5575 dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 220. En décembre 1943 il appartient au 7. Grenadier Regiment 404 et est muté le 5 janvier 1944 au Feld Ersatz Bataillon 246. Son dernier grade connu est grenadier. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le mois de février 1944. Ses dernières nouvelles datent du 20 juin 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 19 février 1948. Son décès est fixé au 20 juin 1944 à Vitebsk (Biélorussie) par un jugement déclaratif prononcé le 23 juin 1952 par le tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin). Son lieu de décès est inconnu. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 4 juillet 1951. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARBOGAST Charles 1911 Westhoffen (Bas-Rhin)
ARBOGAST Charles est né à Westhoffen le 14 février 1911, fils de Charles A., et de Salomé née Wolfhugel. Menuisier, il épouse le 12 novembre 1936 à Westhoffen Caroline (Lina) née Mack, avec laquelle il a deux enfants. La famille est domiciliée au 98, rue Biris à Westhoffen. Dès le début de l’annexion de fait, il adhère à la section locale du NSDAP et assure successivement les fonctions de Politischer Leiter et d’Organisationsleiter. Le Politischer Leiter est chargé d’organiser les nombreuses manifestations paramilitaires et délivre des certificats de loyauté et de sérieux politique pour ceux qui postulent à une fonction administrative. Il est incorporé de force dans la Waffen-SS, le 9 février 1944 et est porté disparu le 2 juillet 1944, son corps n’a jamais été retrouvé. Lors de sa séance du 11 mars 1953, la commission départementale de contrôle des prisonniers, déportés et internés émet un avis défavorable pour la délivrance de la mention Mort pour la France. Elle souligne pour justifier sa décision les « sentiments pro-allemands » de Charles Arbogast et les fonctions qu’il a exercées au sein du NSDAP local dès 1940. En 1957, lors de l’examen de l’appel de la décision de 1953, la mention lui est toutefois accordée considérant que ces faits ne sont pas de nature à interdire le droit à la mention dans le cadre de l’article L.488 du Code des Pensions Militaires d’Invalidité et de Victimes de la Guerre car il a été effectivement incorporé de force par voie d’appel et n’était donc pas volontaire.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ARBOGAST Emile Georges 1916 Bischheim (Bas-Rhin)
ARBOGAST Emile Georges est né le 23 Novembre 1916 à Bischheim, fils de Max Georges A., forgeron et d’Emilie née Gentner. Laborantin, il épouse le 23 janvier 1943 à Strasbourg, Lucie Lina née Moritz, comptable. Il est incorporé de force dans l’armée allemande le 23 juin 1943, dans le Panzer régiment 25 à Stolp en Poméranie (act. Słupsk en Pologne). Il revient blessé du front russe en avril 1944 et repart quinze jours plus tard pour une destination inconnue. Il ne donne plus signe de vie depuis le 11 mars 1945. Il est mort, selon les dires d’un prisonnier allemand, à Gotenhafen (act. Gdynia en Pologne), début avril 1945. La date de son décès est fixée au 11 mars 1945 à Stolp en Allemagne. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 6 avril 1962. Il avait 29 ans.
Denis Parisot 2024 ©
ARBOGAST Jean-Paul 1921 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARBOGAST Jean-Paul est né le 10 décembre 1921 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Charles A. et d’Augustine née Lerch. La famille demeure au 25, rue des écoles à Marmoutier (Bas-Rhin). Etudiant en chimie, Jean-Paul est incorporé de force dans la Wehrmacht le 14 septembre 1943. Opérateur-radio dans la division d’artillerie de réserve 257, il part pour le front russe. En août 1944, les parents de Jean-Paul, sont avisés par un courrier du chef de son unité, le capitaine Tobüs, de la disparition de leur fils depuis le 30 juin 1944 à Pogost entre Mogilew et la Bérésina (Russie). En 1952, un ancien soldat allemand, Wilhelm Behrens, reconnaît Jean-Paul d’après sa photo et dans son témoignage via le Französischer Suchdienst, il apporte les précisions suivantes : il a vu Jean-Paul A. pour la dernière fois en juillet 1944, dans les marais de la Bérésina (Russie), Jean-Paul a reçu une balle dans la tête et a disparu dans les marais. Sa date de décès est fixée au 17 juillet 1944, dans les marais de la Bérésina, près de Pogost (Russie), par un jugement déclaratif prononcé le 15 juillet 1952 par le Tribunal de 1ère Instance de Saverne. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 22 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024©
ARBOGAST Lucien Léonard 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARBOGAST Lucien Léonard est né le 8 août 1925 à Strasbourg (Bas-Rhin). Fils de Léonard Frédéric A., mécanicien, et d’Eugénie née Burgin. Lucien réside chez ses parents à Wittelsheim (Haut-Rhin), lorsqu’il est incorporé au Reichsarbeitsdienst (RAD) en 1943. Incorporé dans la marine allemande, le 16 avril 1944, il est formé au Ausbildung Hechteren (Belgique). Sa dernière lettre date du 13 décembre 1944, du 2. Marine Ersatz Abteilung de Wilhelmshaven (Allemagne). Le 14 février 1946, l’oncle de Lucien, écrit au bureau des recherches de Paris afin d’avoir des nouvelles de son neveu disparu, selon ses courriers, ses adresses étaient Hohenkirchen 23 Wasserturm-land Oldenbourg (Friesland), le 27 octobre 1944 et Marine Postamt Hambourg 63706D, le 4 décembre 1944. Le 18 avril 1947, le Ministère des Anciens combattants émet un acte de disparition, dossier n° 320.456. Le 14 mai 1949, sa sœur Emmy, religieuse à Rome, adresse une lettre à la Croix rouge de Genève (Suisse), elle leur demande de se renseigner sur son frère disparu depuis 3 ans, auprès du commandant du dépôt commun des régiments étrangers, la dernière adresse de son frère était Arendsee Altmark Marine Schule Zimmer 17. Le 23 juin 1949, le Ministère des Anciens combattants demande au commandant du dépôt commun des régiments étrangers à Sidi bel Habbès (Algérie), si Lucien est enregistré dans les régiments de la Légion étrangère. Le Colonel G., répond que Lucien n’a pas été identifié sur les contrôles de la Légion étrangère. Le 17 mai 1955, Albert M., trésorier de l’union nationale des combattants, section de Wittelsheim, écrit au Ministre des Anciens combattants afin d’avoir des nouvelles de Lucien Albert A., il aurait été hospitalisé en janvier 1945 au Marinenlazarett d’Arendsee (Altmark), aurait été vu dans l’infanterie en février 1945 à Memelland hospitalisé le 18 janvier 1945 et aurait été vu en février 1945 à Memelland (act. Klaipėda, Lituanie). Le 18 mai 1955, le gouvernement militaire français de Berlin donne les précisions trouvées dans les archives de la WASt, Lucien A. avait le grade de Matrose, plaque d’identification 33176/44 D, ses affectations connues étaient unité 2 Marine Ersatz Abteilung Wilhelmshaven, il a été muté à cette unité le 4 septembre 1944. Aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès n’a pu être recueilli. Le secteur postal 63706 D correspond au 3. Marine-Schutzen-Bataillon 312 mais le nom de l’intéressé ne figure pas dans la liste qui est incomplète. Le 17 septembre 1955, le préfet du Haut-Rhin atteste que Lucien A., a été incorporé de force. Le 1er décembre 1959, la brigade de gendarmerie de Cernay auditionne Léonard A., père de Lucien, domicilié à Cernay : Célibataire et électricien de profession, Lucien a quitté le foyer familial en 1943 pour effectuer son RAD, il est venu à Wittelsheim en octobre 1943.Il a été incorporé dans l’armée allemande le 16 avril 1944, il est parti en Belgique, dans la marine, puis dirigé en Allemagne au port de Wilhelmshaven. En septembre 1944, il est rentré pour 3 semaines de permission, il est reparti le 3 octobre 1944. La famille n’a plus eu de nouvelles de Lucien depuis cette date. Le 2 mars 1960, le tribunal de Mulhouse fixe le décès, par jugement déclaratif, au 1er novembre 1944 en Allemagne. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Lucien A., est répertorié comme membre de la marine tombé au combat soit dans le Möltenort U-Boat Memorial (Heikendorf près de Kiel, Allemagne) sur l’une des plaques murales, soit dans le mémorial naval de Laboe (Allemagne) dans un livre commémoratif qui y est exposé. Il avait 19 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ARBOGAST Marcel 1918 Avolsheim (Bas-Rhin)
ARBOGAST Marcel est né le 11 novembre 1918 à Avolsheim, fils de Joseph A., ouvrier, et de Eugénie née Öhlkern. Il est l’époux de Victorine née Ellena et est père d’un enfant. Il est mécanicien et demeure rue du Fossé Haut à Molsheim, Bas-Rhin. Le 19 octobre 1944, il est incorporé de force comme soldat dans la 4e compagnie de Formation à la Schlieffenkaserne de Heilbronn en Allemagne. Il donne pour la dernière fois de ses nouvelles le 17 novembre 1944, quelques jours avant son départ vers Lübeck (Allemagne). Il est vu pour la dernière fois dans la région de Varsovie selon le témoignage de certains de ses camarades. Le 2 janvier 1947 est émis son acte de disparition. Le 23 avril 1949 est émis un avis officiel de décès, fixant celui-ci en 1945 à Radziejowice en Pologne. Le 2 mai 1949, Victorine A. demande au Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de Guerres des précisions sur les conditions qui ont permis de constater le décès de son époux à Radziejowice. Le 20 mai 1949, le Ministère répond que le décès a été constaté en fonction des informations transmises par la Délégation de Pologne chargée des recherches des disparus et décédés alsaciens-lorrains, à savoir que Marcel A. a disparu sur le secteur de Varsovie, qu’il a été fait prisonnier et amené par un soldat au hameau de Korytow (auj. Korytów en Pologne) – commune de Radziejowice où ils ont été abattus par un Russe. L’acte de décès est signé le 17 mai 1949 et fixe le décès en 1945 à Radziejowice – Pologne. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 27 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARBOGAST Paul Jean 1926 Strasbourg (Bas-Rhin)
Arbogast Paul Jean est né le 7 février 1926 à Strasbourg, fils de Jean Jacques A., cultivateur et de Eve née Kraencker. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure n° 115 à Ittenheim, Bas-Rhin. Le 12 septembre 1944, il est incorporé de force et son secteur postal est Feldpost 36217 B. Le 15 novembre 1944, de Krakau (auj. Kraków , Cracovie en Pologne), il adresse un dernier courrier à ses parents. En 1946, un compatriote indique que Paul Jean A. a été vu dans un commando russe à Vienne en Autriche. Des enquêtes sont lancées dans le cadre de recherches pour Incorporés dans l’armée allemande. Le 2 mai 1947, la mission PDR (Personnes Disparues et Réfugiées) de Vienne répond qu’il n’y a aucune trace de lui à Vienne et où il n’existe plus de commandos de prisonniers allemands. Elle indique qu’avec des renseignements précis, une demande officielle pourrait être adressée aux autorités soviétiques afin d’y retrouver sa trace. Un acte de disparition est adressé à son père le 27 janvier 1948. Le 29 février 1952 , les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indiquent que son matricule est inconnu. Elles indiquent également que le Feldpost 36217 B correspond au 1er Régiment de Grenadiers, Compagnie 473 mais que Paul Jean A. ne figure pas sur les listes de cette unité en leur possession. Le 30 juillet 1956, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 novembre 1944 près Cracovie – Pologne. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 18 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARBOGAST René Charles 1909 Strasbourg (Bas-Rhin)
Arbogast René Charles Valentin Henri est né le 26 novembre 1909 à Rastatt (Allemagne), fils de Jacques A., forgeron et de Marie née Gsell. Gérant, il est l’époux de Berthe née Schoch et père d’un enfant. Il demeure 47 rue du Rhin à Gerstheim, Bas-Rhin. Le 27 avril 1944, il est incorporé de force comme opérateur-radio dans la Waffen SS à l’Ecole de Formation à l’Information, dans le groupe 4 d’apprentissage – Feldpost 58949 à Aussig/Elbe (auj. Ústí-nad-Labem en République Tchèque). Il ne réapparaitra pas à son domicile. Aucun courrier de sa part n’est mentionné. Un acte de disparition est émis le 21 février 1947. Le 1er octobre 1947, l’enquête concernant les non-rentrés indique que selon les dires d’un camarade rapatrié, il a été vu pour la dernière fois le 27 avril 1945 dans une forêt près de Fürstenwald (auj. Fürstenwalde, Allemagne), encerclée par les Mongoles. Le 10 mai 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 27 avril 1945 à Fürstenwald – Allemagne. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 36 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARBOGAST Robert 1920 Haguenau (Bas-Rhin)
ARBOGAST Robert est né le 10 avril 1920 à Haguenau (Bas Rhin), fils de Charles A., maréchal Ferrant et de Madeleine née Waechling. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 janvier1943, Il bénéficie d’une permission de dix jours en décembre 1943et ses dernières nouvelles en provenance de Roumanie datent du 20 juillet 1944 où il est gravement malade dans un camp de prisonniers. Son décès est fixé au 15 février 1945 à Iasi en Roumanie. La mention Mort pour la France lui est accordée le 26 octobre 1949 et le décès transcrit le 23 novembre 1960 en mairie de Hoerdt (Bas Rhin). Il avait 25 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ARIA Alphonse 1926 Mulhouse (Haut-Rhin)
ARIA Alphonse, est né le 13 août 1926 à Mulhouse (Haut Rhin), fils d’Alphonse A. et de Marie Elise née Hummel. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 30 avril 1944 dans le régiment Erst. Ersatz Pioneer Bataillon Tatra III Oberschlesien Neisse, il est blessé en allant chercher des blessés, puis tué par une bombe qui tombe sur son ambulance. Il est décédé le 22 novembre 1944 à Neisse en Pologne (act. Nysa en Pologne). L’avis de décès est transcrit le 20 novembre 1956 en mairie de Mulhouse. Il obtient la mention Mort pour la France en 1953. Il avait 18 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ARLEN Georges 1920 Hoerdt (Bas-Rhin)
ARLEN Georges est né le 21 avril 1920 à Hoerdt (Bas-Rhin). Fils de Martin A., cultivateur, et de Eve Catherine née Acker. Cultivateur, Georges réside chez ses parents à Hoerdt, lorsqu’il est incorporé dans la Wehrmacht, le 12 septembre 1944. Sa dernière lettre date du 16 novembre 1944, de Traheim (Prusse Orientale), SP 27.890. Il aurait été vu pour la dernière fois entre le 31 janvier et le 2 février 1945 près de Guttstadt, Prusse-Orientale (act. Dobre Miasto, Pologne). Le 4 juillet 1949, le préfet du Bas-Rhin certifie que Georges a été mobilisé sous la contrainte dans l’armée allemande. Le 12 septembre 1949, les recherches effectuées dans les archives de la WASt à Berlin, indiquent que l’unité de Georges était : Divisions Kampfschule 1558. Le 8 novembre 1949, le Ministère des Anciens Combattants émet un acte de disparition, dossier n° 336.478.. Le 29 juin 1960, la brigade de gendarmerie de la Wantzenau auditionne Eve Catherine A., veuve et mère de Georges : son fils a été incorporé dans l’armée allemande, le 12 septembre 1944, il a été dirigé sur le front de l’Est et n’a plus reparu. Sa dernière lettre a été écrite le 18 octobre 1944 de Munich. Dans le même procès-verbal, Philippe G., secrétaire de mairie et Chrétien G., maire de Hoerdt, certifient que Georges n’a pas reparu dans la commune. Le 23 septembre 1960, le Ministre des anciens combattants demande au Procureur de la République de Strasbourg, de procéder à la régularisation du décès par jugement déclaratif. Le 3 novembre 1960, le Tribunal de Strasbourg fixe le décès au 2 février 1945 en Prusse Orientale. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Selon le Volksbund Deutsche Kriesgräberfürsorgen, Georg A., est porté disparu depuis le 1er février 1945. Son nom et ses données personnelles sont enregistrées dans le livre commémoratif de la nécropole de Bartosze (Pologne). Environ 20 000 soldats de la Seconde Guerre mondiale reposent au cimetière militaire allemand de Bartosze, inauguré le 9 août 2003. Il avait 24 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ARLEN Walter 1916 Hoerdt (Bas-Rhin)
ARLEN Walter est né le 24 décembre 1916 à Hoerdt, fils de Chrétien A., cultivateur et de Madeleine née Brandt. Il est l’époux de Marie née Stoll et père d’un enfant. Cultivateur, il demeure 48 rue de la Wantzenau à Hoerdt. Il est incorporé de force dans la 203e compagnie du 76e Régiment de Grenadiers Brandebourgeois à une date inconnue. Il porte le matricule 849. Le 16 août 1944, du camp de prisonniers de Jassy en Roumanie (act. Iași en Moldavie), il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 5 octobre 1946, le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace publie sa photo de non-rentré en espérant avoir de nouveaux renseignements. Le 26 octobre 1946, un témoin le reconnait et écrit à Marie A. Il indique que son époux a été fait prisonnier sans être blessé au camp de Jassy en Bessarabie en mars 1944. Il a été transféré au camp de Prisonniers de Guerre n° 99 de Karaganda en Sibérie (auj. Qarağandı au Kazakhstan) de septembre 1944 à mai 1945 où il l’a bien connu. Walter a travaillé à la compagnie de scories et appartenait à la baraque 12. En mai 1945, il a été transféré au camp 12 où il était en bonne santé. Le 6 novembre 1946, Marie A. transmet ces informations aux autorités et demande le rapatriement de son époux. Des enquêtes sont engagées et renouvelées en 1947. Le 5 août 1947, un acte de disparition au camp de Jassy est émis. Cette même année 1947, un autre témoin affirme avoir été fait prisonnier avec trois Luxembourgeois et huit Alsaciens au camp 99 de Karaganda. Walter A. en faisait partie, son nom lui est resté en mémoire. Le 26 janvier 1949, l’Ambassade de France à Moscou indique qu’il figure sur la liste des 82 alsaciens-Lorrains dont la présence peut être considérée comme certaine en URSS. Le 3 octobre 1951, un acte de disparition modifié est émis, et fixe sa disparition au camp de Karaganda en Bessarabie. Le 25 octobre 1951, un jugement déclaratif fixe son décès au 30 mai 1945 à Karaganda en Sibérie. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 29 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARMBRUSTER Armand Arthur 1922 Lutterbach (Haut-Rhin)
ARMBRUSTER Armand, Arthur est né le 23 avril 1922 à Lutterbach (Haut Rhin), fils d’Armand A., charpentier et de Jeanne née Schonecker. Il est incorporé de force dans la Kriegsmarine, Siebel Falue 109, en février 1943, Felpost 53433 MPA Wien. Il est vu pour la dernière fois le 20 avril 1945, selon les dires de Maurice Klayele de Diddenheim qui déclare qu’il se serait réfugié en Yougoslavie, à Finne-Susak. Selon un autre témoin, Hermann Gernhoff, il a été interprète dans un camp pour les partisans. Il aurait déserté lors d’une attaque aérienne sur trois bateaux n° 289 et 190, dont le 224 bombardé par l’artillerie, avec un autre alsacien, nommé Bader de Bischeim. Par jugement rendu à Mulhouse le 1er juillet 1960 et transcrit en mairie de Lutterbach le 13 juillet 1960 il est déclaré décédé le 1er juin 1945 au cours des opérations de guerre, et obtient la mention Mort pour la France en 1960. Il avait 23 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ARMBRUSTER Joseph Raymond 1925 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARMBRUSTER Joseph Raymondest né le 16 mai 1925 à Strasbourg, fils de Joseph A., journalier et de Catherine née Vaut. Il est célibataire et ouvrier. Il demeure 9 rue du Marais Kageneck à Strasbourg. Le 25 octobre 1943, il est incorporé de force, Feldpost L 21418 Posen. Le 21 juin 1944 de Russie, il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 1er août 1944, un de ses camarades écrit à ses parents que son unité l’a déclaré disparu, vermisst, le 2 juillet 1944, lors de durs combats, dans la région d’Orscha-Minsk (auj. Orcha ou Vorcha en Biélorussie). Un acte de disparition est adressé à son père le 1er octobre 1947. Le 17 août 1955, un jugement déclaratif fixe son décès au 2 septembre 1944 dans la région de Orscha-Minsk en Russie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARMBRUSTER Marcel René 1923 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARMBRUSTER Marcel Renéest né le 20 septembre 1923 à Strasbourg, fils de Joseph A., facteur d’orgues et de Marie née Finkbeiner. Il est célibataire et employé de bureau. Il demeure 92 rue de la Zigelau à Strasbourg Neudorf chez ses parents. Le 17 octobre 1942, il est incorporé de force, comme soldat de 1ère classe dans la 3e unité du 103e Régiment d’artillerie lourde motorisée. Il porte le matricule 180. Le 4 novembre 1944, il adresse un dernier courrier à ses proches indiquant qu’il est près de Dantzig (auj. Gdaɲsk en Pologne). En août 1945, son père écrit aux autorités et demande que des recherches soient diligentées après 10 mois sans nouvelles de son fils. Il donne sa description physique : 1.75 m, yeux et cheveux bruns. Il indique également qu’il sert dans l’artillerie motorisée, que le 16 octobre 1944 il a été transféré à Pilsen en Tchécoslovaquie (auj. Plzeň en Tchéquie) puis le 30 octobre 1944 à Dantzig. En 1946, un témoin indique que le 25 mars 1945 à Dantzig, Marcel a été blessé et qu’il a comme signes particuliers, une blessure par balle sur le côté gauche, à hauteur de hanches et une cicatrice au genou droit, occasionnée par un coup de hache. Le 4 mars 1946, Joseph A. réitère sa demande de recherches en ajoutant ces informations. Le 4 juin 1947, l’acte de disparition de Marcel A. est adressé à ses parents. Le 5 avril 1948, l’enquête en Pologne indique que Marcel A. ne figure sur aucune liste des hôpitaux de la ville de Dantzig, ni sur les listes de la Croix-Rouge polonaise à Dantzig. Le 28 décembre 1950, les recherches menées auprès des archives de la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indiquent qu’il était caporal dans la 3e unité du 103e Régiment d’artillerie lourde motorisée. Elles indiquent également, que le 20 juillet 1943, il a été gravement blessé près de Lomowez par un éclat d’obus. Il a dès lors été hospitalisé à Varsovie, puis transféré, le 8 août 1943, à l’hôpital de Reichenbach-Vogtland en Allemagne (auj. Reichenbach-im-Vogtland). En 1951 et 1952, deux témoins déclarent que Marcel A., le 30 mars 1945, a été grièvement blessé à la tête par un éclat de grenade lors d’un combat au poste avancé de Beobachters bei Brentau dans la banlieue de Dantzig (auj. Brętowo, Pologne) et transporté, inconscient, à l’hôpital de Dantzig. En 1960, un 3e témoin indiquera que Marcel A. a été blessé le 26 mars 1945. Le 18 août 1956, un jugement déclaratif fixe son décès au 30 mars 1945 près de Dantzig en Pologne. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARMBRUSTER René, Auguste 1925 Villé (Bas Rhin)
ARMBRUSTER René, Auguste, est né le 9 juin 1925 à Villé (Bas Rhin), fils d’Aloyse A., ouvrier et de Catherine née Humbert. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 28 octobre 1943. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 18 octobre 1944 et ses dernières nouvelles datent du 29 octobre 1944 en provenance de Tiborlager über Schwiebus (act. Cibórz en Pologne). Il est hospitalisé le 15 janvier 1944 pour une otite purulente au Feldlazarett 607 de Rositten en Prusse orientale (act. Rēzekne en Lettonie), puis transféré le 20 janvier 1944 dans un autre hôpital. Il est grièvement blessé au cou par un éclat d’obus le 5 août 1944 et évacué au parc sanitaire à Kvaszmia (front est). Il est muté le 15 octobre 1944 au régiment de grenadiers 337 à Tiborlager. Il est mort le 26 décembre 1944 près de Losonc en Hongrie (act. Lučenec en Slovaquie), selon un rapport de la croix rouge allemande de Munich. La WAST de Berlin (Bureau allemand des états de service) signale le décès à la mairie de Berlin, le 2 octobre 1957. L’acte de décès transcrit en mairie de Villé le 8 janvier 1958 indique qu’il est décédé le 26 décembre 1944 près de Losonc en Hongrie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 19 ans.
Denis Parisot ©
ARMBRUSTER Robert Aloyse 1920 Châtenois (Bas-Rhin)
ARMBRUSTER Robert Aloyse est né le 12 décembre 1920 à Chatenois (Bas-Rhin), fils d’Albert A., marchand d’étoffes et d’Hélène née Gerber. Coiffeur, il est domicilié à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin). Suite à son recrutement à Sélestat (Bas-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943, et affecté dans la Marschkompanie Grenadier Regiment Erste U. Ausbildungsbataillon 53, sous le matricule 1056. Il intègre ensuite la Grenadier Stabskompanie Erster Bataillon M.53, secteur postal 22476 D, sans indication de lieu. Ses dernières nouvelles datent du mois d’août 1943. Toutefois, une lettre écrite par Robert le 2 septembre 1943 est parvenue à ses parents encore le 24 octobre 1943. Son unité le signale disparu en septembre 1943 entre Charkow (act.Kharkiv, Ukraine) et Kiev (Ukraine). Sa date de décès est fixée au 30 septembre 1943 en Russie par un jugement déclaratif prononcé le 21 novembre 1960 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ARMBRUSTER Robert Joseph 1926 Wittenheim (Haut-Rhin)
ARMBRUSTER Robert Joseph est né le 22 mars 1926 à Wittenheim (Haut-Rhin), fils de Léon A., ouvrier d’usine et de Marie née Soudieu. Robert est adopté par la Nation en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de Mulhouse, le 20 novembre 1934. Mineur à la mine Anna de Wittenheim, il y est domicilié lorsqu’il est incorporé dans la Wehrmacht, le 23 février 1944. Sa dernière lettre est datée du 22 octobre 1944, de Lonsha, Pologne. Le 5 mai 1947, le Ministère des Anciens Combattants émet un acte de disparition, dossier n° 321086. Le 4 juillet 1955, la brigade de gendarmerie de Mulhouse auditionne Marie, veuve A., mère de Robert et domiciliée à Mulhouse : Incorporé le 23 février 1944, Robert a été dirigé sur le front de l’est à destination de Tapiau (act. Gvardeïsk, Russie) au Sanitäts-Ersatz und Ausbildungs-Abteilung 1, par la suite son adresse postale était SP 03385 puis SP 21081B. Fin juillet-début août 1944, il est venu en permission. Elle ne l’a pas revu depuis. Elle a eu de ses nouvelles par l’intermédiaire de deux camarades, Leopold A., de Kruth et Roger B., de Sarrebruck. Le 31 janvier 1944, Robert se trouvait près de Zimten (Prusse-Orientale) où il aurait été évacué vers l’arrière du front ayant les pieds et mains gelés. Dans son audition, Leopold A., de Kruth (Haut-Rhin) explique qu’il a été incorporé de force dans la Wehrmacht en février 1944 ; fin janvier 1945, lors de la retraite de l’armée allemande près d’Elbing (Prusse-Orientale), en attente d’une auscultation d’un médecin militaire, il a rencontré Robert A., qui se faisait soigner : il avait les pieds gelés et il semblait mal en point. Leopold a rejoint son unité et n’a plus revu Robert. Le 28 octobre 1955, un jugement déclaratif du tribunal de Mulhouse fixe le décès au 31 janvier 1945. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 29 mai 1953. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, Robert A., est porté disparu depuis le 1er octobre 1944 à Lomna/Stanki/Uszok Pass. Son nom figure dans le livre commémoratif de la nécropole allemande de Potelytsch (Ukraine), où sont inhumés les soldats morts dans la région de Lviv. Il avait 18 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ARMSPACH Joseph Jean 1925 Wittelsheim (Haut-Rhin)
ARMSPACH Joseph Jean est né le 11 juin 1925 à Wittelsheim (Haut-Rhin), fils d’Aloïse A. et de Joséphine, née Schaub. Ouvrier-mineur, il réside à Wittelsheim. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht comme pionnier au 2/Res.PC. Batl.24 Ja Sanok Generalgouvernement. Il, est porté disparu par son unité le 18 août 1944 lors des combats près de Przemyl (Pologne). Le Maire de Buhl (Haut-Rhin) certifie que Joseph Jean n’a pas reparu à son domicile depuis le 23 octobre 1943. Un avis de disparition a été adressé le 12 mai 1947 à sa mère ; les dernières nouvelles datent de juillet 1944. La date de son décès est fixée officiellement par un jugement du Tribunal compétent de Mulhouse (Haut-Rhin) au 18 août 1944. Il obtient la Mort pour la France en 1953. Il avait 19 ans
Monique Christmann 2025 ©
ARMSPACH Robert Joseph 1915 Lutterbach (Haut-Rhin)
ARMSPACH Robert Joseph est né le 26 mars 1915 à Lutterbach (Haut-Rhin), fils de Joseph A., et de Marie Mélanie née Rohrbach. Electricien de profession, il épouse Marthe Bruder, le 25 février 1939. Le couple a 3 enfants et réside à Wittelsheim, lorsque Robert est incorporé de force dans la Wehrmacht en septembre 1943. Ses dernières nouvelles datent du 23 octobre 1944, de l’Einheit Grospius à Hammerstein (act. Czarne-Pologne), SP 36655B. Une fiche de renseignements indique que Robert L., de Wittelsheim l’aurait vu à Leba (Ostsee) et que l’intéressé aurait disparu le 14 janvier 1945 près d’Ostenbourg (secteur de Narew). Le 31 octobre.1946, Albert K., de Sainte-Marie-aux-Mines, rapatrié de Suède, déclare avoir vu Robert A., début 1945 en bonne santé, il faisait partie de la 3° Sicherungsflottille de Gotenhafen (act. Gdynia, Pologne). Albert a quitté les lieux et, trois jours après, les Russes ont occupé le port : il n’a revu aucun des membres restants de la flottille. Le 6 juillet 1947, le Ministère des Anciens Combattants émet un acte de disparition, dossier n° 325.055 (modifié le 16 octobre 1950). Le 18 septembre 1950, l’ambassade de Berlin indique les informations trouvées dans les archives WASt : muté à l’armée le 14 septembre 1944, au Heeresdurchgangslager de Darmstadt, puis 3° Sicherungsflottille de Gotenhafen, numéro de matricule C92/32 KT-. Le 14 novembre 1950, un jugement déclaratif du tribunal civil de Mulhouse fixe le décès au 31 décembre 1945. Le 1er juillet 1952, le préfet du Haut-Rhin atteste que Robert A., a été mobilisé sous la contrainte. La mention Mort pour la France lui est attribuée le 24 juillet 1952. Selon le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK), Robert A., est porté disparu depuis le 1er janvier 1945 à Rozan Brückenkopf/Narew Fluss. Son nom figure dans le livre commémoratif de la nécropole allemande de Puławy (Pologne). Il avait 30 ans.
Anne-Catherine Vogler 2025 ©
ARNO Léon Georges Paul 1923 Sarralbe (Moselle)
ARNO Léon Georges Paul est né le 28 juin 1923 à Sarralbe (Moselle), fils de Joseph A., secrétaire de mairie et de Léonie Victoire née Bellome. Etudiant en théologie, il est d’abord enrôlé dans le RAD le 23 juin 1943 puis incorporé de force le 25 octobre 1943, dans la Luftwaffe, secteur postal 12359 C, sous menace d’internement de lui-même ou de ses parents dans un camp de concentration. Il était le seul lorrain dans son unité. Il a obtenu une permission pour la pentecôte 1944, vers la fin mai, pour rentrer à Sarralbe. Ses dernières nouvelles datent du 5 novembre 1944 de Döllersheim et de Krems, à 40 km de Vienne (Autriche) où il se trouvait en instruction dans une Pionnier Bau Kompanie, selon son père. Il devait venir en permission début novembre 1944, mais sa permission a été reculée car son unité a été déplacée à Prague (République Tchèque) très probablement en novembre-décembre 1944. Un camarade rapatrié l’aurait vu pour la dernière fois au mois d’août 1945 au camp de Tambov (Russie) mais il n’a pas été rapatrié. Lors d’une enquête de la brigade de gendarmerie nationale de Petite Rosselle, le 31 octobre 1960, Joseph Eichstetter mineur habitant à Petite Rosselle (Moselle), témoigne que lui-même a été fait prisonnier par l’armée russe en février 1945 et interné au camp de Tambov situé à 18km de ladite ville, où il est resté jusqu’en octobre 1945. Il croisait de temps en temps Léon dans le camp. Il pense l’avoir vu la dernière fois au mois d’août 1944 et qu’il ne paraissait pas malade. Selon lui, Léon se trouvait au mois d’octobre 1945 au Kommando dans une usine de pistons d’automobiles (Kolbenfabrik) dans la ville de Tambov. On suppose qu’il aurait été interné à Salzbourg (Autriche). Un acte de disparition est adressé à son père le 6 novembre 1948. Son décès est fixé au 31 octobre 1945 à Tambov (Russie) par un jugement déclaratif prononcé le 9 mars 1961 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Selon le Volksbund, un dénommé Paul Arno d’origine inconnue, disparu ou décédé le 1er mai 1945 repose au cimetière de Kummersdorf-Gut (Allemagne). Il n’y a pas de certitude qu’il s’agisse de la même personne mais toutefois il y a eu beaucoup de confusion au niveau de l’administration quant au prénom du soldat Arno. Souvent il est nommé Paul au lieu de Léon. Il a obtenu la mention Mort pour la France le 21 avril 1949. Il avait 22 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Antoine Jean 1924 Plobsheim (Bas-Rhin)
ARNOLD Antoine Jean est né le 6 novembre 1924 à 17h00 à Plobsheim (Bas-Rhin), fils de Charles A. (décédé), ouvrier en moulin et de Louise née Kapp (décédée le 18 janvier 1954). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 21 mai 1943, matricule 1014, dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 377. Il est affecté le 29 octobre 1944 dans le 4. Grenadier Regiment 912, secteur postal 22.298 E, sans indication de lieu. Selon une enquête menée à Plobsheim, le 15 juin 1960, par la brigade de gendarmerie d’Illkirch, Jules Arnold, déclare que son frère Antoine a été incorporé de force dans le R.A.D. (Reichsarbeitsdienst) le 15 février 1943. Revenu au domicile trois mois plus tard, il a été enrôlé de force dans la Wehrmacht avec sa classe, le 21 mai 1943. Il est revenu pour la dernière fois en permission le 10 avril 1944. A l’époque il se trouvait sur le front russe. A l’expiration de sa permission, il n’a pas regagné son unité, mais courant mai 1944, il a été repris par l’occupant et incarcéré à la citadelle à Strasbourg puis envoyé en cellule à Fribourg en Brisgau (Freiburg-in-Breisgau). Les dernières nouvelles qui émanent d’Antoine datent d’octobre 1944. Il se trouvait à Fribourg en Brisgau. Jules n’a plus la lettre en sa possession. Marie Schmitthaeusler, secrétaire de Mairie à Plobsheim confirme aux gendarmes les dates d’incorporations d’Antoine. Elle rajoute que, d’après le registre détenu par la Mairie, il est venu pour la dernière fois en permission chez ses parents du 17 mars au 10 avril 1944. Les deux témoins ignorent les circonstances de la disparition d’Antoine et ne connaissent pas de personnes ayant servi dans son unité. Sa date de décès est fixée au 30 octobre 1944 à Fribourg en Brisgau (Allemagne) par un jugement déclaratif prononcé le 12 septembre 1960 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ARNOLD Camille Charles 1924 Mutzig (Bas-Rhin)
ARNOLD Camille Charles est né le 25 février 1924 à Mutzig (Bas-Rhin), fils de Charles Henri A., ouvrier de fabrique et de Justine née Zimmer. Tourneur sur métaux, il est incorporé de force dans la Wehrmacht au bureau de recrutement de Molsheim, le 16 octobre 1942. Il est affecté dans l’infanterie au grade de caporal, secteur postal 56.211, sans indication de lieu. Les parents de Camille reçoivent son dernier courrier le 14 juillet 1944. Une lettre du Hauptwachmeister Amandieser, datée du 29 août 1944 est adressée au père de Camille. Il indique que sur l’ordre de son chef d’escadron, qui se trouve actuellement à l’hôpital militaire, il a la tristesse de devoir l’informer que son fils, le caporal Camille Arnold, est porté disparu depuis le 22 juillet 1944, lors combats de position à l’est du Bug (fleuve entre la Pologne, la Biélorussie et l’Ukraine). L’escadron avait pour mission de tenir une tête de pont à l’est du Bug, près de Wlodawa (act. Włodawa en Pologne), mais il a été attaqué par les forces ennemies. Depuis ce jour, il est sans nouvelles de son fils. Heinz Ermisch d’Herne (Allemagne) témoigne que le 21 juillet 1944 Camille était blessé et se trouvait au camp de prisonniers de Kowel (Ukraine). Sa date de décès est fixée au 22 juillet 1944 près de Wlodawa (Pologne) à l’ouest de la rivière Bug (Russie), par un jugement déclaratif du 10 juin 1960 prononcé le par le Tribunal de Saverne. Il obtient la mention Mort pour la France le 27 avril 1949. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ARNOLD Charles Xavier 1911 Saint-Amarin (Haut-Rhin)
ARNOLD Charles Xavier est né le 22 janvier 1911 à Saint Amarin (Haut-Rhin), fils de François Xavier A., conducteur de moteur et de Marie née Schuffenecker. Le 23 septembre 1936 il épouse à Moosch (Haut-Rhin), Berthe Lina née Weber. Ils ont un enfant. Ouvrier d’usine et menuisier, domicilié à Malmerspach (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 24 avril 1944 à Stettin (act. Szczecin, Pologne) où il est resté deux jours. Puis il et dirigé à Altwarp (Pologne) au Grenadier Ersatz Bataillon 458. Le 18 mai 1944, il part d’Altwarp pour Graudenz (act. Grudziadz, Pologne) au Grenadier Ausbildungsbataillon 478 1. Kompanie 5a Graudenz. Le 1er novembre 1944 il est dirigé sur Mertenheim (act. Martiany, Pologne). Son secteur postal est 17144 D Mertenheim. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 24 avril 1944. Il est porté disparu le 15 novembre 1944. Un acte de disparition est établi le 17 juillet 1947. D’après les déclarations du rapatrié Joseph Winkler, quelques camarades auraient prétendu que Charles aurait été fusillé. Le 24 octobre 1950, le rapatrié Walter Pustolla de Dortmund-Kirchlinde (Allemagne) témoigne qu’il a été avec Charles pendant le transfère, en octobre 1944, de leur unité de Königsberg (actuelle Kaliningrad, Russie) vers Mertenheim près de Gross-Stürlack, arrondissement de Lötzen. Ils ont partagé le gîte dans le campement de Mertenheim jusqu’au 5 ou 10 janvier 1945. Quelques jours après, les alsaciens et les lorrains ont subitement été affectés dans une unité de vélo ou de cavalerie. Le témoin et Charles furent transférés à plusieurs reprises au commando de travail à Rastenburg (actuelle Ketrzyn, Pologne). Son décès est fixé au 31 décembre 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 20 août 1951 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 10 mai 1951. Il avait 33 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Charles 1913 Mulhouse (Haut-Rhin)
ARNOLD Charles est né le 9 juin 1913 à Mulhouse (Haut-Rhin), fils de Charles A. et de Clémentine née Baumlin. Le 24 août 1935, il épouse à Mulhouse, Antoinette née Blonde, bonne de profession. Ils n’ont pas d’enfants. Peintre, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10 janvier 1944 au 12 Grenadier Regiment 1. 6984, secteur postal 480.76 E. Son épouse a reçu ses dernières nouvelles postées du 15 octobre 1944. Il est porté disparu par son unité le 16 octobre 1944 lors des combats au sud de Schirwindt (renommée Kutuzovo, ville disparue dans l’Oblast de Kaliningrad, Russie). Un acte de disparition est établi le 28 décembre 1948. Son décès est fixé au 16 octobre 1944 au sud de Schirwindt par un jugement déclaratif prononcé le 24 février 1950 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Un dénommé Charles Arnold né le 9 juin 1913 et décédé le 10 octobre 1944 repose au cimetière de Stare Czarnowo (Pologne). Il obtient la mention Mort pour la France le 1er août 1950. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Edmond 1924 Weitbruch (Bas-Rhin)
ARNOLD Edmond est né le 28 février 1924 à Weitbruch, fils de Georges A., peintre, et d’Eve Kobi. Il est employé comme manœuvre. La famille réside au 39, rue de l’Eau à Weitbruch. Incorporé de force, il revient en permission à Weitbruch pour Noël 1943. C’est la dernière fois que sa famille le voit. Porté disparu le 21 mars 1944 à Góry en Pologne, sa mère n’est prévenue qu’un mois après. L’officier qui lui écrit expose les circonstances de sa disparition : Après une préparation d’artillerie, les Russes ont attaqué leur position vers midi et ont effectué une percée. Il explique qu’il a attendu avant de l’avertir car il espérait obtenir des informations plus précises concernant le sort de son fils. L’officier allemand le présente comme un soldat loyal et un bon camarade. Remariée avec Joseph Schuh, sa mère décède le 5 février 1952. L’acte de décès est transcrit sur le registre de l’état civil de Weitbruch le 31 août 1960. Il obtient la mention Mort pour la France en 1959. Il avait 20 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ARNOLD Emile 1908 Muttersholtz (Bas-Rhin)
ARNOLD Emile est né le 18 mai 1908 à Muttersholtz (Bas-Rhin), fils de Frédéric A., tisserand et de Madeleine née Christner. Le 6 novembre 1936, Il épouse Emma née Divoux, servante, à Muttersholtz. Ils n’ont pas d’enfants. Ouvrier d’usine, imprimeur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht lors d’un recrutement à Sélestat le 18 ou le 23 mai 1944, et rejoint le Stamm Kompanie Grenadier Ersatz und Ausbildungs Bataillon 473, secteur postal 58711, Hongrie puis le Volksgrenadier 48711 D. am. V. M. Son matricule est 4835. Il bénéficie d’une permission de 9 jours du 2 au 11 septembre 1944. Il n’a pas reparu à son domicile depuis cette date. Ses dernières nouvelles de Vienne (Autriche) datent du 9 novembre 1944 de la Landschützen Compagnie. Un camarade rentré de captivité affirme à sa femme qu’ils ont été dirigés sur Wuppertal (Allemagne) vers la mi-décembre 1944 après s’être déclaré malade pour éviter d’aller au front. Ils sont restés sur place jusqu’au 1er février 1945. Ensuite Emile a été envoyé sur le front en direction de la Prusse Orientale. Son camarade a été capturé par les américains. Il aurait été fait prisonnier. Un acte de disparition est adressé à sa femme le 6 août 1947. Son décès est fixé au 16 janvier 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 22 janvier 1952 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 28 juillet 1949. Il avait 36 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Étienne Aloyse 1910 Drusenheim (Bas-Rhin)
ARNOLD Étienne Aloyse est né le 26 décembre 1910 à Drusenheim, fils de Laurent A., et de Joséphine née Streibig. Ouvrier d’usine, il épouse Marie-Thérèse Doll de six ans sa cadette le 5 juin 1936 à Drusenheim. Elle est aussi née à Drusenheim et est ouvrière. Le couple habite au 267, rue du Sable. Ouvrier d’usine, il est incorporé de force dans l’armée allemande le 23 mai 1944, Étienne Aloyse Arnold est versé dans le Grenadier-Regiment 124. Il écrit une dernière fois à sa femme en septembre 1944. Son régiment est alors stationné près de Varsovie. Il ne donne ensuite plus aucun signe de vie. Après la fin de la guerre son épouse le recherche activement. Ainsi en 1946, elle précise que le prénom germanisé de son mari est Stefan. Elle n’a pu toutefois découvrir aucun de ses camarades. Ses recherches sont demeurées vaines. Son décès est fixé par le Tribunal de Grande Instance de Strasbourg au 30 septembre 1944 près de Varsovie (Pologne). La mention Mort pour la France lui est attribuée en 1959. Il avait 33 ans.
Dimitri Vouzelle 2024 ©
ARNOLD François Justin 1912 Kruth (Haut-Rhin)
ARNOLD François Justin est né le 13 avril 1912 (Haut-Rhin), fils de Alfred A., serrurier et cultivateur et de Claire née Binder. Le 6 janvier 1939, il épouse à Bitschwiller les Thann, Marie Angélique née Glasser, steno-dactylographe. Tailleur, demeurant à Bitschwiller les Thann (Haut-Rhin), il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1944 comme téléphoniste dans la 1. Kompanie Nachrichten Abteilung 21 (Fernsprechtrupp), secteur postal 08910 Estonie. Il n’a pas reparu à son domicile depuis cette date. Ses dernières nouvelles datent du 19-20 septembre 1944. Selon un rapatrié, il se trouvait à Walk (actuelle Valga, Estonie). Herbert Adams (chef de groupe) de Kiel-Holtenau (Allemagne) témoigne le 18 mars 1952 que François a appartenu à son groupe. Il indique qu’il a probablement été tué le 22 septembre 1944 à Veclabrenci (Lettonie) avec 2 de ses camarades lors du démantèlement d’une ligne de communication. Un acte de disparition est adressé à son épouse le 12 juin 1947. Son décès est fixé au 22 septembre 1944 en Lettonie par un jugement déclaratif prononcé le 5 janvier 1953 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 8 septembre 1952. Il avait 32 ans. Son nom est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand à Saldus (en allemand Frauenburg, Estonie)
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Henri 1920 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARNOLD Henri est né le 5 novembre 1920 à Strasbourg, fils d’Henri A., et de Joséphine née Wohleber. Il est l’époux d’Elsa née Braun. Boulanger, il demeure à Bühl en Allemagne, anciennement Hitlerstrasse. A une date inconnue, il est incorporé de force dans le 1er bataillon de Réserve de Grenadiers à Braunsberg en Prusse Orientale (act. Braniewo en Pologne). Il porte le matricule 7540. Il ne réapparait plus à son domicile à partir de juillet 1942 et adresse, le 20 janvier 1945, toujours de Braunsberg, un dernier courrier à ses proches. La demande de régularisation de non rentré est effectuée en 1946. Le 8 août 1947 est émis son acte de disparition. Le 24 juillet 1953, le Consulat de France à Berlin indique qu’il portait en dernier lieu, le grade de Caporal dans la 3e unité du 1er Régiment de Grenadiers. Il est blessé le 22 octobre 1944 près de Schlossberg en Prusse Orientale (auj. Dobrovolsk en Russie) par un obus au tiers supérieur de la jambe droite et transféré au parc sanitaire. Le 31 mars 1960, la mairie de Barr (Bas-Rhin) où résident ses parents indique au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre qu’un jugement déclaratif de décès le concernant a été rendu à la requête de sa veuve, domiciliée à Steinbach (Allemagne), mais que sa transcription sur l’Etat-Civil de la ville n’a pas été faite à date. Henri A est décédé le 20 janvier 1945 à Braunsberg, Prusse Orientale (auj. Braniewo en Pologne) selon un jugement rendu en Allemagne. Il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 25 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARNOLD Henri Jean Baptiste 1924 Guebwiller (Haut-Rhin)
ARNOLD Henri Jean-Baptiste est né le 17 juillet 1924 à Guebwiller (Haut-Rhin), fils de Mathern A. ouvrier d’usine, tisseur et de Jeanne Antoinette née Schrepfer. Boulanger de profession et domicilié à Guebwiller, il est embrigadé au R.A.D. (Reichsarbeitsdienst) du 22 octobre 1942 au 30 décembre 1942 et incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 janvier 1943, matricule 887 au grade de caporal. Il est envoyé par la suite avec son unité, la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 342 sur le front russe. Tout d’abord affecté au 3. Grenadier Ausbildungs Bataillon 342 à Neuhaus (Allemagne), il est muté le 17 avril 1943 au Marsch Bataillon zur besonderen Verwendung Infanterie 114. Son secteur postal est le 20567 G (Bruecken Kolonne Transport Pionnier Bataillon 186 – Stabkompanie Grenadier Regiment 133). Il obtient une permission en janvier 1944. Il n’a pas reparu à son domicile depuis cette date. Ses dernières nouvelles datent du 25 décembre 1944 à l’adresse, secteur postal 20567 – 97 Jäger Division Bataillon 207, près de Varsovie. Sa mère affirme avoir reçu un courrier de sa part vers le 15 janvier 1945, daté du 11 janvier 1945, secteur postal 20265 C. Il disait être dans une unité de Feld-Bäckerei, sans préciser le lieu. Il a été vu le 17 janvier 1945 sur le front de Pologne au sud de Varsovie. Un acte de disparition est adressé à son père le 12 mai 1947. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 à Pionki (Pologne) par un jugement déclaratif prononcé le 4 octobre 1960 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France le 12 juillet 1960. Il avait 20 ans. Un dénommé Jean Arnold, né le 17 juillet 1924 et décédé le 1er décembre 1944 à Varsovie-Narew Brückenkopf (Pologne) figure dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Pulawy (Pologne).
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Jean 1908 Oderen (Haut-Rhin)
ARNOLD Jean est né le 29 septembre 1908 à Oderen (Haut-Rhin), fils de Basile A., jardinier et de Marie Adélaïde née Entzmann. Il épouse Thérèse née Holstein le 4 novembre 1940 à Saverne. Ils ont un enfant. Domicilié à Vieux-Thann (Haut-Rhin), comptable de profession, il est incorporé de force dans la Wehrmacht. Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 11 novembre 1944. Le 12 novembre 1946, Louis Reimringer de Metz (Moselle), rapatrié le 16 octobre 1945 de Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire) témoigne avoir été avec Jean au camp de prisonniers de guerre à Schwerzens (ancien Reichsgau Wartheland, actuelle Pologne) vers la fin février 1945. Quelques temps après, ils ont été dirigés sur Pulawy près de Lublin (Pologne). Jean tomba gravement malade. Atteint de dysenterie et de diphtérie, il fut transporté dans une infirmerie des environs du camp. Louis l’a perdu de vue à ce moment-là et lui-même quitta le camp peu après. Ce dernier fut d’ailleurs complètement vidé. Un acte de disparition est établi le 11 février 1947 et adressé à sa femme le 18 février 1947. Son décès est fixé au 31 décembre 1950 par un jugement déclaratif prononcé le 1er décembre 1949 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 27 juin 1950. Il avait 37 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Jean Georges 1925 Mietesheim (Bas-Rhin)
ARNOLD Jean Georges est né le 18 février 1925 à Mietesheim, fils de Georges A., et de Salomé née Urban. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure n° 39 à Mietesheim. Le 29 octobre 1943, il est incorporé de force dans le 188e Bataillon de réserve de Grenadiers à Mesintz. Il porte le matricule 6840. Le 9 novembre 1944 de Gross Jhehlitz (peut-être Gross Strehlitz en Silésie, auj. Strzelce Opolskie en Pologne), d’où il adresse un dernier courrier à ses proches. En janvier 1949, le formulaire de demande de régularisation d’un non-rentré indique qu’un témoin l’a vu à Stettin (auj. Szczecin, Pologne) en février 1945. Le 2 septembre 1949, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indiquent son matricule et qu’il a été affecté en dernier lieu à l’unité de transfert du 188e Régiment de réserve de Grenadiers. Un acte de disparition est adressé à son père le 18 octobre 1949. Le 26 septembre 1951, un jugement déclaratif fixe son décès au 28 février 1945 aux armées et est adressé à son frère Jean Jacques A. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARNOLD Joseph Jules 1912 Strasbourg (Bas-Rhin)
ARNOLD Joseph Jules est né le 6 juillet 1912 à Strasbourg, fils de Joseph Eugène A., maçon, et de Marie Madeleine née Heupel. Il épouse aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 1940, Marie Madeleine née Lambert avec laquelle il a 2 enfants. Il demeure 35 rue du Ballon à Strasbourg-Neudorf. Le 6 janvier 1944, il est incorporé de force dans le 358e Régiment de Grenadiers, FP 25199. Il porte le matricule 5683. En avril 1945, il adresse un dernier courrier à ses proches. En mai 1946, le formulaire de demande de régularisation d’un non-rentré indique qu’un témoin l’a vu, en avril 1945 à Bayenfürth en Bade, dans l’ancienne Brasserie RITLER transformée en camp de convalescence. Des enquêtes sont diligentées. Un acte de disparition est émis le 11 octobre 1946. En août 1950, selon la section de recherche des Alsaciens/Lorrains de Göttingen, un témoin indique avoir connu Joseph Jules, non pas personnellement, mais à travers l’activité que celui-ci exerçait dans le bureau de l’Etat-Major du 35e Régiment de Grenadiers qui se trouvait alors en Courlande (Kurland auj. Kurzeme – Région de Lettonie). Il y était arrivé durant l’hiver 1944/1945. Le 3 septembre 1952, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indiquent qu’il était caporal dans la Compagnie d’Etat-Major du 358e Régiment de Grenadiers et que le 27 novembre 1944, il a été grièvement blessé par des éclats d’obus à la poitrine et au bras droit près de Vimbas puis transféré au parc sanitaire. Le 14 octobre 1952, Marie Madeleine A. écrit au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et demande l’acte de décès de son époux disparu. Elle explique vouloir se remarier très rapidement ayant déjà 2 enfants de 18 et 6 mois de cet homme. Elle souhaite également pouvoir bénéficier de la pension pour les 2 enfants de Joseph Jules A. et indique que sa demande est pressante. Le 18 février 1953, un jugement déclaratif fixe son décès au 15 avril 1945 à Bayenfurth-Allemagne (act. Baienfurt, Allemagne) La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 33 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARNOLD Léon Lucien 1924 Dambach-la-Ville (Bas-Rhin)
ARNOLD Léon Lucien est né le 28 septembre 1924 à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) fils de Lucien A., ramoneur, et de Catherine Joséphine née Hertrich. La famille nombreuse (10 enfants) vit au 348, rue Clémenceau à Dambach-la-Ville. Aiguiseur-coutelier, aveugle d’un œil, Léon Lucien est incorporé de force dans la Wehrmacht le 23 mai 1944. Il intègre le Landesschützen-Bataillon 255. Sa dernière lettre date du 7 novembre 1944, Léon Lucien est gardien dans un camp de prisonniers de guerre polonais à Woldenberg-Neumark (Allemagne). Sa famille entame des recherches dès fin 1945, mais Léon Lucien ne figure pas sur la liste des prisonniers de guerre en Pologne, ni dans les archives (incomplètes) de la WAST (Bureau allemand des états de services de la Wehrmacht). En 1957, à la demande du Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, une enquête de gendarmerie va permettre de retrouver deux témoins alsaciens, incorporés de force, qui ont côtoyé Léon Lucien au camp de Woldenberg-Neumark. Auguste C. était gardien du camp avec Léon Lucien d’octobre 1944 jusqu’au 26 janvier 1945, où, à l’approche des troupes russes, le camp a été évacué par convois. Auguste C. a revu Léon Lucien plusieurs fois jusqu’au moment où le convoi a été fragmenté par l’arrivée des chars russes, début février 1945. Léon Lucien paraissait en bonne santé. Eugène B. a connu Léon Lucien de mai 1944 à janvier 1945, il était gardien du camp. Lors de l’évacuation du camp de Woldenberg-Neumark, les prisonniers de guerre polonais ont été divisés en quatre groupes, Eugène B. a été séparé de Léon Lucien et ne l’a plus revu. Eugène B. a profité du repli pour déserter, il a appris en février 1945, que les groupes de prisonniers de guerre polonais du camp de Woldenberg-Neumark avaient été rattrapés par les Russes, et que ceux-ci avaient fusillé tous les gardiens allemands. Eugène B. suppose que Léon Lucien a subi le sort des gardiens allemands et qu’il a été fusillé. Le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge, précise que son nom a été inscrit dans les registres du cimetière militaire de Stare Czarnowo (Pologne) où reposent 26715 soldats allemands. Le 25 juillet 1957, un jugement déclaratif du Tribunal de première instance de Colmar fixe son décès au 10 février 1945, près de Woldenberg-Neumarken Allemagne, (act. Dobiegniew, Pologne). La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
ARNOLD Louis Nicolas 1908 Petersbach (Bas Rhin)
Arnold Louis Nicolas est né le 18 mars 1908 à Petersbach (Bas Rhin), fils de Charles A., propriétaire de carrière et de Julie née Locher. Cultivateur, il réside 120, Hirtengasse (act. rue principale) à la Petite-Pierre (Bas-Rhin). Il est incorporé de force dans la Wehrmacht à Döbeln (Allemagne) le 23 mars 1944, puis à Meißen (Allemagne), et envoyé en Pologne, secteur postal 24192C, sans indication de lieu. Il rejoint le Grenadier Ersatz Bataillon 475 dans la Stabskompanie sous le matricule 3578. Le 29 octobre 1944, il est incorporé au Artillerie Regiment n° 188 dans la 11e Batterie. Ses dernières nouvelles datent du 5 novembre 1944 en provenance d’Orsowize en Pologne. Un acte de disparition est dressé le 3 avril 1947. Son décès est fixé en 1960 par le Tribunal de Grande Instance de Saverne à la date du 5 novembre 1944 à Orsowitze en Pologne. L’acte de décès est transcrit le 14 octobre 1960 en mairie de La Petite Pierre (Bas Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 23 décembre 1960. Il avait 36 ans.
Denis Parisot ©
ARNOLD Lucien Edouard 1921 Kruth (Haut-Rhin)
ARNOLD Lucien Edouard est né le 16 août 1921 à Kruth (Haut-Rhin), fils d’Adolphe A., bûcheron et de Anne Eugénie née Meistermann. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 12 ou le 15 janvier 1943, matricule 5186 ou 5168, au 5. Panzer Grenadier Regiment 110, au grade de caporal et dans la Stabskompanie Grenadier Ersatz Bataillon 186, Ansbach (Allemagne). Son secteur postal est 37.538, sans indication de lieu. Le 18 août 1943 il subit une blessure et est transporté à l’hôpital militaire Kranken Lazarett 3/684. Sa dernière unité serait la 11. Panzerdivision. Ses dernières nouvelles datent du 10 novembre 1944 de la région de Saverne (Bas-Rhin) ou d’Haguenau (Bas-Rhin) en route vers Metz (Moselle). Un acte de disparition est envoyé à son père le 18 avril 1947. Un acte de décès allemand est émis le 16 mars 1960 par le bureau d’état civil de Berlin (Allemagne). Sur avis de la sous-préfecture de Thann (Haut-Rhin) en date du 13 juillet 1945 et sur la base d’informations officielles de source allemande, registre qui a été tenu par l’administration allemande de la ville de Strasbourg (Bas-Rhin), il est porté disparu près de Vahl à côté de Saint Avold (Moselle) le 19 novembre 1944. Son décès est fixé au 19 novembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 21 juillet 1955 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il a obtenu la mention Mort pour la France. Il avait 23 ans. Il repose au cimetière militaire allemand d’Andilly (Meurthe et Moselle) bloc 20 rangée 8 tombe 575.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Lucien Robert 1921 Kruth (Haut-Rhin)
ARNOLD Lucien Robert est né le 7 juin 1921 à Kruth (Haut-Rhin), fils de Henri Jacques A., contre-maître et de Marie-Thérèse née Frantz, tisseuse. En 1925, Henri épouse Thérèse Scherlen en secondes noces. Cette dernière élèvera Lucien. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 17 janvier 1943, au Grenadier Ersatz Bataillon 319 Taus Infanterie, secteur postal 00.780 B près Orel (Russie). Il n’a pas reparu à son domicile depuis mai 1943. Sa dernière lettre date du 3 août 1943. Il est porté disparu par son unité au cours de combats qui se sont déroulés le 5 août 1943 à une centaine de mètres au sud d’Al’shan situé à 3,5 km à l’est de la voie ferré de Orel-Kromy, à 15km au sud d’Orel (Russie). Charles Aenzberger de Fellering déclare que Lucien a été gravement blessé à la tête au moment où les Russes l’ont fait prisonnier. Le 21 juillet 1945 son frère envoie un courrier (destinataire inconnu) afin d’avoir des nouvelles de Lucien, que les Allemands surnommaient Robert. Un acte de disparition est adressé à sa famille le 5 avril 1947. Son décès est fixé au 5 août 1943 par un jugement déclaratif prononcé le 21 juillet 1955 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 17 novembre 1955. Il avait 27 ans. Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Kruth et un hommage sous forme de plaque funéraire se trouve sur la tombe de sa sœur à Kruth. Son nom est mentionné dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Sologubowka (Russie).
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Marcel Aloïse 1920 Sturzelbronn (Moselle)
ARNOLD Marcel Aloïse est né le 4 juillet 1920 à Sturzelbronn (Moselle), fils d’Emile, garde-forestier et de Marie née Wittmann. Son domicile en dernier lieu était à Hommert (Moselle) où il fut instituteur pendant l’année 1938-1939. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 13 août 1943. Il est rattaché à l’unité Stab Ui-7.Bttr.Mar.Flak Abt 818 – N° matricule : – 016 135./43K Secteur Postal : M 18 305 T. Il obtient le grade de : Gefreiter, Mariner Artillerie. Son dernier Secteur Postal connu : 1 HOH Z – Marine Postamt Hamburg (Allemagne). Il n’a plus reparu à son domicile depuis 1943 et les dernières nouvelles datent du 28 février 1945. L’acte de disparition a été adressé aux parents le 03 septembre 1947, indiquant qu’il est décédé le 28 février 1945 sur l’île Hela (Allemagne) et que sa présence dans un camp de prisonniers de guerre n’a été ni constaté ni révélée.
Son frère Ernest, résidant à Diesen, Poste Porcelette /Moselle écrit le 3 mars 1946 au service rapatriement du Luxembourg : « Comme nous écoutons tous les soirs vos nouvelles sur le rapatriement des prisonniers par Radio Luxembourg, j’ai l’honneur de m’adresser à vous afin de retrouver mon frère Marcel Aloïse Arnold. Il est incorporé dans la Wehrmacht au mois d’août 1943 à Billau Prusse Orientale dans une formation d’artillerie de marine dans une Batterie de Flak. De là, il fut envoyé vers la fin 1943 en sa même qualité à Kiel – Mönkeberg, Sch. 14042, où il restât jusqu’au début de février 1945 ; ceci est la dernière adresse officielle que nous possédons. D’après une dernière lettre qui nous fut adressée par intermédiaire et datée du 28 février1945 ; cette dernière nous est parvenue au début de février 1946, c’est-à-dire après 1 an de l’île Hela, Prusse Orientale sans autre adresse. D’après des recherches par la presse nous avons eu des relations avec un Jung René de Manom/près de Thionville/Moselle. Ce jeune homme a été rapatrié en automne dernier, il était longtemps avec mon frère et il le connaît bien. En dernier lieu, ils étaient encore ensemble à Godenhaven, Prusse Orientale. De là, ils ont été dispersés par la suite des évènements et Mr Jung était fait prisonnier par les Russes et n’a plus revu mon frère. Entre autre, Mr Jung déclare avoir trouvé dans le train de rapatriement des camarades d’origine allemande de Kehl en Baden, qui auraient vu tomber mon frère blessé à l’épaule et ramassé par la Croix Rouge Allemande. Rien ne précise la nature de la blessure. Mr Jung nous a pas cité les noms des camarades en question. A partir de là, on ne sait plus ce que mon frère est devenu ». En 1956, Joseph Foessel, gendarme à la Brigade de Haguenaub(Bas-Rhin), rapporte qu’Arnold Emile, 73 ans, retraité des Eaux et Forêts, demeurant à Haguenau, (Bas-Rhin) a déclaré : « Marcel se trouvait à Kiel (jusqu’au mois de février 1945, où il a été déplacé sur la presqu’île de Hela (Allemagne). Par lettre en date du 28 février 1945, il nous faisait part qu’il était dans ce lieu. Depuis cette date, je suis sans nouvelles de lui. Aucun renseignement n’a pu être trouvé par les différents organismes de recherches. Je n’ai jamais pu trouver un camarade de son unité ». Le Tribunal de Metz (Moselle) déclare par jugement en 1957 le décès d’Arnold Marcel Aloïse, né le 4 juillet 1920, décès survenu à Hela (Allemagne) le 28 février 1945. La transcription de ce jugement a été effectuée sur les registres de l’Etat Civil de Hommert (Moselle) et qu’il sera également fait mention du décès en marge de l’acte de naissance du défunt sur les registres de l’Etat Civil de Sturzelbronn (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 25 ans
Monique Christmann 2025 ©
ARNOLD Nestor Joseph 1926 Moosch (Haut-Rhin)
ARNOLD Nestor Joseph est né le 19 février 1926 à Moosch (Haut-Rhin), fils de Xavier A., journalier et de Odile née Eicher, ouvrière d’usine. Domicilié à Staffelfelden (Haut-Rhin), ouvrier mineur de profession, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 février 1944 ou le 1er mars 1944 au 3. Reserve Pionier Bataillon Sandomiertz (Pologne). Ses dernières nouvelles datent d’octobre 1944 de Cracovie (Pologne). Sa dernière adresse était 2. Reserve Pionnier Bataillon 24 à Cracovie Postamt 1 Feldpostdienststelle Abteilung Weichselstrasse 21. Il n’a pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Ses dernières nouvelles datent du 21 octobre 1944 reçues le 30 octobre 1944. Un acte de disparition daté du 30 mai 1947 est adressé à son père le 11 juin 1947. Son décès est fixé au 30 novembre 1944 au front de l’Est par un jugement déclaratif prononcé le 6 janvier 1964 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 20 mars 1964. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD René Joseph Robert 1924 Moosch (Haut-Rhin)
ARNOLD René Joseph est né le 17 septembre 1924 à Moosch (Haut-Rhin), fils de Aloyse A., charpentier et de Marie Dagoberte née Schegg. Dans son dossier militaire, il est souvent nommé René Robert. Ouvrier d’usine, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 10/14 octobre 1942 ou le 1er novembre 1943, au grade de caporal, au 3. Volksgrenadier Regiment 49.5 et au Grenadier Ersatz Bataillon 482.327 secteur postal 19441 D, sans indication de lieu. Sa dernière lettre date du 4 septembre 1944. Le 22 octobre 1944, le lieutenant chef et chef de compagnie Fromann envoie un courrier à Madame Arnold. Il indique que le caporal Arnold René Robert (au lieu de Joseph) est porté disparu lors des lourds combats qui se sont déroulés près de Sullei au nord-est de Nowogrod (Pologne) le 13 septembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 4 mars 1947. Son décès est fixé au 13 septembre 1944 près de Sullei par un jugement déclaratif prononcé le 30 juin 1958 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 15 mars 1956. Il avait 20 ans. Dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Sologubovka (Russie), est inscrit le nom de Arnold Robert René, né le 17 mars 1924 et décédé le 1er septembre 1944.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLD Robert Joseph 1926 Mittlach (Haut-Rhin)
ARNOLD Robert Joseph est né le 19 mars 1926 à Mittlach (Haut-Rhin), fils de Jean A., bûcheron et de Marie née Bato, tisseuse à Colmar dans l’entreprise Immer-Klein (1921). Il a un frère et deux sœurs dont Marie Stéphanie A. demeurant au restaurant du Cerf à Horbourg près Colmar (Haut-Rhin). Ouvrier agricole et bûcheron, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 26 février 1944, au grade de caporal, au Reserve Lazarett Gars à Wasserburg am Inn (Allemagne) 13B. Il est blessé en août 1944 près de Liepaja (Lettonie) et évacué sur Memel (ancien territoire prussien, actuelle région autour de la ville de Klaipéda, Lituanie) puis Breslau (act. Wroclaw, Pologne) et Wasserburg am Inn. Sa dernière lettre date du 26 novembre 1944 du Feldlazarett 25 à Rosenheim am Inn (Allemagne). D’après le témoignage d’Etienne Auer de Mittlach qui était au service du travail à Engelsberg (Allemagne), Robert lui a écrit en janvier 1945, qu’il était encore à Wasserburg à ce moment-là. Il aurait dit à Etienne qu’il sera probablement envoyé en Poméranie, mais qu’il n’irait plus au front. Pour lui la guerre est terminée (en raison de sa blessure). Un acte de disparition est établi le 26 octobre 1950 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre à Paris. Son père le réceptionne le 20 novembre 1950. Son décès est fixé au 15 janvier 1945 à Wasserburg (Allemagne) par un jugement déclaratif prononcé le 27 novembre 1956 par le tribunal de Colmar (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 20 novembre 1956. Il avait 18 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARNOLDI Edouard Henri 1924 Adamswiller (Bas-Rhin)
ARNOLDI Edouard Henri est né le 15 avril 1924 à Adamswiller, fils d’Emile A., cultivateur et de Marguerite née Blessing. Il est célibataire et mécanicien. Il demeure 9 rue Principale à Adamswiller chez ses parents. Fin 1942, il est incorporé de force dans le 2e bataillon de Formation de l’infanterie motorisée, 3 St. Kp. IEBM.53. Affecté sur le front russe, il revient à son domicile pour la dernière fois en octobre 1944. Il est renvoyé sur le front et adresse un dernier courrier à ses proches en novembre 1944 de Grosborn-Linde (auj. Borne Sulinowo en Pologne). Le 27 août 1949, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) renseignent son matricule et indiquent que sa dernière unité d’affectation était la 101e division d’artillerie lourde. Un acte de disparition est émis le 25 octobre 1950. Le 11 juin 1960, dans une enquête de gendarmerie concernant sa disparition, son père rappelle ses dates d’incorporation, de dernière permission et de son dernier courrier où il indique travailler dans un garage à Grosborn-Linde. Le 20 septembre 1960, un jugement déclaratif fixe son décès début novembre 1944 dans la région de Grosborn-Linde en Allemagne. La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARNOULD Louis Gaston 1927 Plappeville (Moselle)
ARNOULD Louis Gaston est né le 29 juin 1927 à Plappeville (Moselle), fils de Clément Gaston A., ouvrier et de Marie née Koch. Domicilié à Woippy (Moselle), manœuvre de profession, il est incorporé de force dans le R.A.D. (Reichsarbeitsdienst) le 10 juillet 1944, Abteilung 5.24 Neu Fietz Post Galdau Kreis Bereut (Pologne), puis dans la Wehrmacht, au Panzer Jäger Ersatz Bataillon 207, 2. Kompanie Schwetz Prusse orientale. Il n’a pas donné de nouvelles depuis son incorporation. Le 14 février 1955, lors d’une enquête de la brigade de Gendarmerie Nationale de Metz, René Guthmuller, un rapatrié domicilié à Lorry-les-Metz, témoigne qu’il a été enrôlé de force dans le R.A.D. le même jour que Louis et envoyé à Branau (Allemagne). Puis il a été dirigé sur Gdansk (Pologne) en décembre 1944. C’est là qu’il rencontre Louis. Ils ont alors été envoyés au centre d’instruction de Schwetz (Pologne) où ils sont restés ensemble environ 15 jours. Puis ils sont repartis dans diverses compagnies en janvier 1945. Un acte de disparition est adressé à son père le 28 mai 1947. Son décès est fixé au 31 janvier 1945 par un jugement déclaratif prononcé le 9 juin 1955 par le tribunal de Metz (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France le 14 mai 1955. Il avait 17 ans. Selon l’association mémorielle du Kriegsgräberfürsorge, un dénommé Gaston Arnould, né le 29 juin 1927 est décédé le 1er septembre 1944 à Schwetz an der Weichsel, Chelmno, Osie, Przechowo (Pologne) et inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Stare Czarnowo (Pologne).
Frédérique Studer 2025 ©
ARNSWALD Hermann Frédéric 1918 Mulhouse-Dornach (Haut-Rhin)
ARNSWALD Hermann Frédéric est né le 21 septembre 1918 à Mulhouse-Dornach (Haut-Rhin), fils d’Albert François A., mécanicien et de Marguerite née Starque. Il a une sœur, Marguerite, deux frères Louis et Jean qui sont mineurs de profession. Le 25 juin il doit se rendre à 9h à la salle du cinéma de Sarreguemines (Moselle) comme l’indique sa sœur. Il semblerait cependant qu’il ait été recruté à Sarrebourg sous le numéro 156. Domicilié à Folperswiller (Moselle), il est incorporé de force dans la Wehrmacht ce jour-là, matricule 5140, à la Panzer Jäger Schuhle à Burg bei Magdeburg (Allemagne), secteur postal 56213 C, sans indication de lieu. Puis son unité sera la Stab und 1-3. Kompanie Schwere Heeres Panzer Jäger Abteilung 661 ainsi que la Erste Kompanie f. Rtr. Zug 12. Sa dernière permission date de septembre 1944 et il n’a pas reparu à son domicile depuis le 1er octobre 1944. Sa dernière lettre à son frère Jean date du 10 avril 1945. Ses dernières nouvelles datent du 12 avril 1945. Le 27 mars, la brigade de Gendarmerie Nationale de Grosbliedersdorff (Moselle) enquête à Lixing-lès-Rouhling (Moselle). Le rapatrié Etienne Hei témoigne avoir été incorporé avec lui. En juin 1943 ils ont été dirigés à Gniezno (Pologne) dans la cavalerie. Quelques temps après, ils sont partis sur le front russe et en janvier 1944 Etienne a quitté Herrmann. Il ignore ce qu’il est devenu. Le 4 mars 1961, Ferdinand Weber, un rapatrié, témoigne également qu’il a été incorporé avec lui en 1943. Il indique avoir été à Gniezno puis au front Krivarock (Russie). Après avoir été encerclé à Alexandrofwka (Russie), il a perdu Herrmann de vue. Un autre rapatrié témoigne auprès du service de recherches en Autriche qu’il a rencontré le caporal-chef Arnswald en mai 1944. Il l’a vu pour la dernière fois à Milaù en Prusse Orientale lors d’opérations de chargement à la gare. Un avis de disparition est adressé à son père le 18 septembre 1947. Son décès est fixé au 12 avril 1945 sur le front de l’Est par un jugement déclaratif prononcé le 14 octobre 1961 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France le 4 juillet 1962. Il avait 26 ans. Le nom d’Armand Fred Arnswald né le 21 septembre 1918 et décédé le 1er avril 1945 à Krakau/Saybusch (Cracowie, Zywiec, Pologne) est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire allemand de Siemianowice Slaskie (Pologne).
Frédérique Studer 2025 ©
ARON Louis Joseph 1911 Neuwiller-les-Saverne (Bas-Rhin)
ARON Louis Joseph est né le 24 mai 1911 au lieu-dit Boxmüele à Neuwiller-les Saverne, fils d’Eugène A., laboureur et de Joséphine née Meyer. Il est l’époux d’Ida née Goepp et père de sept enfants. Cheminot, il demeure 289 Boxmüehle, commune de Neuwiller-les-Saverne. Le 12 novembre 1944, il est incorporé de force dans le 4e Bataillon de Réserve et de Formation de Grenadiers à Pfeilstädt (auj. Pajęczno en Pologne), arrondissement de Wellun (auj. Wieluń en Pologne) dans la circonscription territoriale de Warthegau. Il porte le matricule 9105. Dès lors, il ne donne plus signe de vie. Le 23 juillet 1945, Ida A. adresse un courrier à la Direction des Unions Internationales après avoir vu un article parlant du rapatriement des prisonniers en Russie et expose le cas de son mari. Elle les informe qu’il était grenadier-chef et indique la dernière adresse postale de son époux dont elle a pu avoir connaissance par un camarade : 4e Bataillon de Réserve et de Formation de Grenadiers à Pfeilstädt , arrond. de Wellun- Warthegau. Le 3 avril 1946, elle réitère sa demande au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et indique qu’ils ont eu sept enfants dont l’ainé va avoir 12 ans et que le dernier est né un mois après l’incorporation de force de son époux. Le 11 juin 1946, la nièce de Louis Joseph, Rose B. adresse la même demande au député de sa circonscription. Le 1er juillet 1946, Rose s’adresse au Service de Recherche des Prisonniers en Russie, et joint une carte d’identité où il figure qu’il mesure 1.64m et qu’il est blond aux yeux bleus. Le 5 juillet 1946, un camarade affirme que Louis a été fait prisonnier en Rhénanie avec d’autres Alsaciens . Fin novembre 1946, Ida remplit le formulaire de régularisation d’un non-rentré et indique que deux camarades témoignent que Louis a dû être fait prisonnier par les Russes à Pfeilstädt, le 16 ou 17 janvier 1945. Elle y indique également que son allocation militaire a été supprimée depuis octobre 1946. Un acte de disparition est émis le 28 janvier 1947. Le 2 mai 1949, la SNCF indique qu’à date, Ida n’a pas fait de démarche concernant un jugement déclaratif de décès pour Louis Joseph. Le 26 juin 1950, un jugement déclaratif fixe son décès au 17 janvier 1945 aux environs de Wellun-Pologne. Le 15 juin 1955, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) renseignent son matricule et confirme son unité d’affectation. Il n’existe aucun renseignement sur sa disparition ou son décès. Le 3 septembre 1956, Ida remplit le formulaire de demande d’attribution de la mention Mort pour la France. Le 13 septembre 1956, elle demande l’acte de décès de Louis Joseph avec la mention Mort pour la France pour son fils ainé, incorporé dans l’armée depuis huit jours alors qu’il est soutien de famille. Elle indique également que le second est engagé volontaire en Algérie. La mention Mort pour la France est attribuée à Louis Joseph le 14 septembre 1956. Il avait 34 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARTH Adolphe Bernard 1911 Eberbach-Seltz (Bas-Rhin)
ARTH Adolphe Bernard est né le 10 mai 1911 à Eberbach-Seltz (Bas-Rhin), fils de Joseph A. et de Rosine née Stoltz. Il est l’aîné de cinq enfants. Son frère Joseph né en 1914 reste en France pendant la guerre. Léon, né en 1915 est rapatrié par les américains de Linz (Autriche) à Paris par avion fin mai 1945. Aloyse, né en 1917 est réformé en 1939 et est resté en Belgique pendant la guerre. Sa sœur Marie-Thérèse reste auprès du père pendant la guerre. Il est recruté à Saverne et fait son service militaire à Verdun (Meuse) au 6ème Régiment de Cuirassiers. Au printemps 1940 il est mobilisé au dépôt à Epinal (Vosges) et envoyé en renfort dans le secteur fortifié de Haguenau (Bas-Rhin). Cultivateur, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 9 février au 2. SS Polizei Regiment 24, secteur postal 13639 C. D’abord en garnison à Königsbrück (Allemagne) et à Hallerau près de Dresde (Allemagne), il est envoyé sur le front russe au début de l’été 1944. Il est porté disparu le 2 juillet 1944 lors de combats d’arrière-garde. Son père suppose qu’il se serait peut-être rendu aux russes comme il en avait l’intention. Le 8 août 1944, le capitaine Breul, chef de son unité, envoie une lettre de faire-part de sa disparition. Son régiment a été encerclé et Adolphe a disparu à Borrisov sur Bérézina (actuelle Biélorussie). Il n’a pas reparu à son domicile depuis le 2 mars 1944. Sa dernière lettre date du 22 juin 1944. Un acte de disparition est adressé à son père le 8 août 1947. Son décès est fixé au 2 juillet 1944 en Russie par un jugement déclaratif prononcé le 29 janvier 1954 par le tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 15 mars 1954. Il avait 33 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
ARTH François 1923 Oberlauterbach (Bas-Rhin)
ARTH François est né le 20 novembre 1923 à Oberlauterbach, fils de François Antoine A., cultivateur, et d’Adrienne née Schmitt. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure n° 99 à Oberlauterbach, chez son père. En mars 1943, il est incorporé de force dans la 4e compagnie du 119e Régiment de Grenadiers, feldpost 06923/E, il porte le matricule 5599. Le 23 juin 1944 de Orscha, (auj. Orcha ou Vorcha en Biélorussie), il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 25 avril 1945, son père remplit la demande de régularisation d’un non-rentré. Le 24 juillet 1947, un acte de disparition est émis. Les 11 août et 15 décembre 1949, deux témoins trouvés grâce aux procédés de recherches par secteurs postaux indiquent pour l’un qu’il se souvient bien du nom du disparu, mais qu’il ne le connaissait pas personnellement. Il indique également que François A. était encore dans son unité avant la retraite des troupes, fin juin 1944. Fait lui-même prisonnier le 11 juillet 1944, il ne peut donner d’autres renseignements. Le deuxième témoin indique qu’il était chef dans l’unité 06923/E et que François A. y est arrivé fin mai ou début juin 1944. Il y est resté au moins jusqu’au 22 juin 1944 et plus précisément dans la région d’Orscha. Il ne peut dire si François A. a été blessé, tué ou fait prisonnier, ayant lui-même été fait prisonnier. Le 10 novembre 1949, un autre témoin indique que François A., représenté sur la photographie qui lui est présentée ressemble à un camarade dont il a le souvenir. Il était affecté de février à juin 1944 au Régiment d’Infanterie 119 (Stuttgart) et servait un mortier de 12 cm. Il l’a vu pour la dernière fois pendant la retraite des troupes entre Dubrowno (auj. Dubrowna, Dubrovno ou Dubrouna en Biélorussie) et Orscha. Le 1er décembre 1949, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) confirment son unité d’affectation et son matricule. Il n’a été trouvé aucun renseignement concernant sa disparition ou son décès. Le 9 décembre 1952, l’Association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de Force de Strasbourg informe son père qu’un témoin a indiqué que François A., selon les dires de camarades, a été grièvement blessé au ventre entre le 1er et le 3 juillet 1944 près de Bérézina (auj. Biarezina en Biélorussie). Il n’a alors pas pu être évacué, pris sous les feux des combats. Le 17 mars 1954, le père de François A. indique dans l’enquête de gendarmerie la date du dernier courrier de son fils et explique ne plus l’avoir en sa possession, sa maison ayant été bombardée. Il indique également avoir reçu le courrier de l’association des Incorporés de Force en décembre 1952 et n’avoir fait que depuis peu la demande de déclaration de décès dans le cadre du partage de ses biens. Le 18 janvier 1955, un second acte de disparition ainsi qu’une déclaration de présomption de décès, fixé à début juillet 1944 près de Bérézina en Russie sont émis. Le 28 janvier 1955, un jugement déclaratif de décès confirme ces éléments. Il obtient la mention Mort pour la France la même année. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
ARZT Eugène Albert 1927 Cernay (Haut-Rhin)
ARZT Jean Fernand 1924 Cernay (Haut-Rhin)
ARTZ Jean Fernand est né le 25 Août 1924 à Cernay (Haut Rhin), fils de Jacques, Eugène A. , tourneur sur fer et de Thérèse née Keck, sans profession. Célibataire, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 15 octobre 1942 dans le régiment 4 Res. Pio. Bln 85415, Herrespionierbatalion 745.3, Komp. SP 39.025. Il aurait été fait prisonnier par les Russes et transporté vers l’arrière, (selon M. Fimbel Lucien) sur la ligne de combat au nord de Witebsk en Russie sur la Duna. Il a été vu le 14-15 décembre 1943 sur la ligne de combat par Johan Lederbauer. Il est mort le 17 décembre 1943 à Bromicki en Russie. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 19 ans.
Denis Parisot 2025 ©
ASCHAUER Charles Jean 1922 Lingolsheim (Bas-Rhin)
Aschauer Charles Jean est né le 28 mai 1922 à 3h30 à Lingolsheim (Bas-Rhin), fils de Frédéric Charles A. (décédé), tanneur et d’Emilie née Klein. Il s’engage volontairement dans la Wehrmacht à Strasbourg, le 9 septembre 1942, au grade de caporal et est envoyé secteur postal 23.757.B, sans indication de lieu. Charles n’est pas reparu à son domicile depuis le 16 août 1943. Sa dernière lettre date du 13 janvier 1944. Le 24 février 1944, l’adjudant-chef Schmidt adresse un courrier au père de Charles. Il explique que ce dernier a été blessé aux deux jambes par un éclat d’obus. Malgré de multiples efforts, ses camarades n’ont pas réussi à le sauver et le porter en sécurité. La compagnie était obligée de se retirer devant la supériorité des forces russes. Charles est tombé en captivité russe dans son état de blessé grave. Dans une annonce du Service de recherche de Friedland (Allemagne) du 30 août 1949, le soldat rapatrié Otto Schmidt de Hamminkeln (Allemagne) témoigne que Charles a été grièvement blessé près de Leningrad (Russie) aux alentours du 19 janvier 1944. Un coup de feu a traversé ses deux cuisses. Du fait des combats, le blessé n’a pas pu être rapatrié. Son unité le signale comme grièvement blessé le 24 janvier 1944 près de Ma ou Mal Parisy près de Leningrad (actuelle St Pétersbourg, Russie). Le décès est fixé ce même jour par un jugement déclaratif du 10 juillet 1955 prononcé par le Tribunal de Strasbourg. La commission interdépartementale itinérante du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre émet un avis défavorable pour l’obtention de la mention Mort pour la France le 17 novembre 1955 et estime qu’en raison de l’engagement volontaire de Charles durant l’été 1942, son statut d’incorporé de force ne peut pas être reconnu. Il avait 21 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ASCHBACHER Charles 1923 Strasbourg (Bas-Rhin)
Aschbacher Charles est né le 12 juin 1923 à 23h30 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Frédéric A., serrurier, et de Caroline Amélie née Hausser. Mécanicien, domicilié dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, il est incorporé de force dans la Wehrmacht en janvier 1944, comme soldat armurier, matricule 1028, au 9. Artillerie Regiment 384., secteur postal 58.578.D, sans indication de lieu. Il est muté le 7 janvier 1944 dans la Marschbatterie Schwere Artillerie Ers. U. Ausbildungsabteilung Mot 50. Lors d’une enquête menée le 6 août 1960 par la brigade de gendarmerie de Strasbourg, le père de Charles confirme la date d’incorporation de son fils. Il affirme que son fils est en premier lieu astreint au travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst comme tous les jeunes de son âge. C’est à l’issue d’une permission après ce travail obligatoire, qu’il a été incorporé dans l’armée allemande. Ses parents ont reçu une dernière lettre de sa part, en provenance de Roumanie, dans laquelle il disait avoir été dirigé en premier lieu sur Caen, puis en Russie. Cette lettre date du 20 août 1944, au moment de la capitulation de la Roumanie. Le père n’est plus en possession de la lettre et ignore ce qu’il est devenu à partir de ce moment-là. Charles avait signalé dans son courrier qu’aucun alsacien ne se trouvait avec lui. Charles n’est pas reparu au domicile depuis le 16 janvier 1944. Wilhelm Sauer de Ritzenbüttel, un camarade de la même unité (7. Batterie III. Abteilung Regiment 384) que Charles témoigne qu’il a reconnu ce dernier sur une photo. Charles a été transféré à l’Etat-major et qu’il est porté disparu le 22 août 1944 lors d’un bombardement. Le décès est fixé au 20 août 1944 en Roumanie par un jugement déclaratif rendu le 28 novembre 1960 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France le 12 octobre 1954. Il avait 20 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
ASSANT Aloyse 1920 Kalhausen (Moselle)
ASSANT Aloyse est né le 14 mai 1920 à Kalhausen (Moselle), fils de Jean A., cheminot et de Christine née Hiegel. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 15 janvier 1943. Il a été signalé par son unité comme ayant été blessé le 27 août 1943 au cours des combats qui se sont déroulés près de Nowo-Jamskoje, à 6 km au nord de Sswed (Russie), qu’il n’a plus donné de nouvelles et n’a plus reparu à son domicile depuis le jour de sa disparition, n’a pas été signalé comme prisonnier de guerre et que le délai de 5 ans prévu par l’article 10 de l’ordonnance du 06 avril 1944 est écoulé. En 1947, le Maire de Kalhausen (Moselle) certifie qu’Aloyse n’a pas reparu à son domicile depuis le 31 avril 1943. Le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre écrit aux archives allemandes (WASt) de Berlin (Allemagne) afin d’obtenir des renseignements complémentaires concernant Aloyse, matricule 428. Par retour de courrier daté du 22 mars 1944, dont une copie a été adressée à Mme Vve Christine Assant, la Croix-Rouge allemande communique l’information suivante : « D’après une nouvelle information, le Pz.Gren.Aloyse Assant a été blessé le 27 août 1943 près de Nowo-Jamskoje, à 6 km au nord de Sswed (Russie) ». Une demande de régularisation d’état-civil a été demandée le 18 avril 1947, la traduction de la lettre a été effectuée par la Croix-Rouge allemande. En 1951, le Tribunal de Sarreguemines (Moselle), déclare constant le décès d’Aloyse Assant et son décès est fixé au 27 août 1943. La transcription du jugement est effectuée le 20 juin 1951 sur les registres de l’Etat-Civil à la mairie de Kalhausen (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 23 ans
Monique Christmann 2025 ©
ASSION Alphonse Strasbourg (Bas-Rhin)
Assion Alphonse est né le 23 janvier 1911 à Strasbourg (Bas-Rhin), fils de Jean A., voiturier et de Marie née Bottemer. Il épouse Elisabeth née Kieffer à Holtzheim (Bas-Rhin), le 2 février 1934. Cordonnier, domicilié à Strasbourg dans le quartier du Neudorf, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, secteur postal 41.751.D, sans indication de lieu. Alphonse n’est pas reparu au domicile depuis le 10 janvier 1944. La dernière lettre à sa famille date du 11 novembre 1944. Un acte de disparition est adressé à son épouse le 4 juin 1947. Le décès est fixé au 15 novembre 1944 en Pologne par un jugement déclaratif rendu le 2 février 1949 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France le 11 mars 1949. Il avait 33 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AST Jean Jules 1925 Masevaux (Haut-Rhin)
AST Jean Jules est né le 25 juin 1925 à Masevaux (Haut-Rhin), fils de Théophile A., comptable et de Marie Joséphine Emilie née Roth. Eudiant en théologie, il est incorporé de force dans la Wehrmacht, le 20 mai 1943 à Schönberg (Allemagne), au grade de caporal, matricule 1599, au 1. Grenadier Regiment 335 et dans la Stabs Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 350. Un dénommé Albert Schwer de Vöhrenbach (Allemagne) déclare qu’il est décédé en décembre 1944 au lazaret du camp de prisonniers de guerre àLetzy près de Vitebsk (actuelle Biélorussie). Le rapatrié André Muller de Mulhouse (Haut-Rhin) déclare également qu’il est mort dans ledit Lazaret. Des alsaciens-lorrains faisant partie du convoi de rapatriés 188 venant de Russie confirment sa mort en 1945 à Vitebsk. Albrecht Ebner de Heidesheim (Allemagne), rapatrié le 29 octobre 1948 du camp 7056/1 de Babruisk (actuelle Biélorussie) indique qu’il est décédé de maladie en automne 1945 et enterré au cimetière de l’hôpital de Letzy. Il serait porté disparu le 2 juillet 1944 près de Peski (Russie). Un acte de disparition est adressé à son père le 8 novembre 1946. Le 10 octobre 1947, un acte de décès est dressé par Pierre Augustin Periés, intendant militaire de 2ème classe et officier de l’état civil au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Sur cet acte figure la date de décès au 6 janvier 1945 à Letzy. Le 8 juin 1972, le Comité Executif de l’Alliance des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Moscou (Russie) transmet un avis au Comité International de la Croix Rouge à Genève (Suisse) sur lequel est écrit que Jean est décédé en captivité soviétique le 6 janvier 1945. Sa tombe se trouve encore actuellement à Bol’shiye.Letzy (Biélorussie), il n’a pas été transféré dans un cimetière militaire. Le sanatorium Letzy existe encore de nos jours et se trouve à 18 km à l’Est de Vitebsk. Il obtient la mention Mort pour la France en 1948. Il avait 19 ans.
Frédérique Studer 2025 ©
AST Marcel Eugène 1923 Leimbach (Haut-Rhin)
AST Marcel Eugène est né le 20 juillet 1923 à Leimbach (Haut-Rhin), fils de Louis A, cultivateur et de Emma née Fallecker. Ouvrier d’usine de profession, il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 7 décembre 1942, au grade de caporal, matricule 451, dans la 3. Panzer Jäger Abteilung 161 et dans la Stabs Kompanie Flugabwehr Ersatz Bataillon 47, secteur postal 03028, sans indication de lieu. Il n’a pas reparu à son domicile depuis Noël 1943. Le Service de Recherche de Disparus de Rastatt (Allemagne) effectue des recherches après-guerre, le 16 août 1949. Le rapatrié Richard Adler de Weidenwang en Haut Palatinat (Allemagne) déclare qu’il connait Marcel. Le rapatrié Alex Brockmann de Bamberg (Allemagne) déclare qu’il était fils de cultivateur et qu’il est porté disparu en août 1944 près de Walk (Finlande du nord ou Lettonie). Alex se souvient de quelques noms de soldats qui se trouvaient dans la même unité que Marcel et lui ; le caporal Wischermann de Metz (Moselle) marié et ayant des enfants, et le sous-officier Hans Grunner de Sausheim (Haut-Rhin), marié et marchand de profession. Le 14 juillet 1949, le rapatrié Erwin Benkler de Aach-Linz (Allemagne) déclare qu’il connait Marcel. Il indique également que le caporal Wischermann a été fait prisonnier par les russes en février-mars 1945 et que le sous-officier Brunner a été blessé en février 1945. D’autres rapatriés comme Robert Lutz de Grötzingen (Allemagne), Richard Adler de Weidenwang (Allemagne) et Post Eratsbach de Neumarkt in der Oberpfaltz (Allemagne) pourraient avoir des informations sur Marcel. Le 16 août 1949, le rapatrié Robert Lutz déclare qu’il connait Marcel mais n’a pas d’autres informations à son sujet. Ses dernières nouvelles datent du 7 septembre 1944 et ont été réceptionnées le 15 septembre 1944. Son unité le signale disparu le 16 septembre 1944 à Kolga (Estonie). Un acte de disparition est adressé à sa mère le 2 juin 1949. Selon la déclaration d’un dénommé Schak de Russ-Hersbach (Bas-Rhin), d’après des nouvelles du 14 décembre 1946 réceptionnées le 30 décembre 1946, il se serait rendu dans les lignes russes sur le chemin de Riga (Lettonie). Son décès est fixé au 16 septembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 2 février 1956 par le tribunal de Mulhouse (Haut-Rhin). Il obtient la mention Mort pour la France le 15 mai 1950. Il avait 21 ans. Le nom de Eugene Marc Ast née le 20 septembre 1923 et décédé le 1er septembre 1944 est inscrit dans le livre du souvenir du cimetière militaire Narva (Estonie).
Frédérique Studer 2025 ©
AUBERTIN Pierre Nicolas 1926 Stiring-Wendel (Moselle)
AUBERTIN Pierre Nicolas 1926 Stiring-Wendel (Moselle)
AUBERTIN Pierre Nicolas est né le 16 juin 1926 à Stiring-Wendel (Moselle), fils de Nicolas A., retraité des Houillères du Bassin de Lorraine, décédé le 2 décembre 1955 et de Elisabeth née Rappine. Mécanicien et affuteur de profession, il est incorporé dans le R.A.D (Reicharbeitsdienst) le 10 juillet 1944 et versé dans la Wehrmacht, le 10 novembre 1944 à Hassel (Allemagne) à la Stamm Kompanie Grenadier Ersatz Bataillon 65 – Delmenhorst/Bremen (Allemagne). Sa dernière unité connue est la 71 division Zyrardow (Pologne). Il n’a pas reparu à son domicile depuis son incorporation. Ses dernières nouvelles datent du 17 novembre 1944 de Kassel (Allemagne) ou de Delmenhorst. Son décès est fixé au 16 novembre 1944 par un jugement déclaratif prononcé le 15 février 1956 par le tribunal de Sarreguemines (Moselle). Il obtient la mention Mort pour la France en 1949. Il avait 18 ans. Son nom est noté dans le livre du souvenir du cimetière militaire de Stare Czarnowo (Pologne).
Frédérique Studer 2025 ©
AUBRY Eugène Edouard 1913 Hœnheim (Bas-Rhin)
AUBRY Eugène Edouard est né le 7 octobre 1913 à Hœnheim (Bas-Rhin), fils de Joseph A., maçon et de Dorothée née Schwartz. Il est l’époux de Louise née Klein et père d’un enfant. Eugène Edouard est agent SNCF et demeure 3,rue des remparts à Sarre-union. Incorporé de force dans la Wehrmacht le 22 avril 1944, il est enrôlé dans un régiment d’infanterie à Stettin en Allemagne (auj.Szcezecin, Pologne). Sa dernière lettre date du 11 novembre 1944, de Loetzen près Koenigsberg (auj. Kaliningrad, Russie) secteur postal 17144D. Un acte de disparition est établi le 8 novembre 1946. D’après les dires de ses camarades rentrés, le 16 janvier 1945, Eugène Edouard se trouvait du côté de Tilsit (auj. Sovetsk, Russie) et devait partir au front. Il se serait évadé. Le 1er août 1945, il est au camp de prisonniers de guerre de Tambow (Russie), encore en bonne santé. Il est tombé malade le 18 août 1945, et se trouve à l’hôpital de Tambow-Kirsanov (Russie). Louis G. de Sarrewerden l’a vu dans un convoi de prisonniers convalescents en Pologne, pendant l’arrêt du train dans une gare polonaise en septembre 1945. Le 10 décembre 1951, un jugement déclaratif du tribunal de Saverne fixe le décès d’Eugène Edouard à septembre 1945 à Tambow (Russie). Le 19 octobre1956, le service de recherches de la Croix Rouge Française fait un compte-rendu des informations obtenues sur la demande de disparition d’Eugène Edouard : il a été fait prisonnier par les Russes le 22 janvier 1945. Il est mort dans l’ambulance du camp de Tambow, le 29 août 1945, de l’empyème du poumon, causé par une blessure au poumon. La date de décès du jugement déclaratif n’est pas été modifiée. Il obtient la mention Mort pour la France en 1952. Il avait 31 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
AUBRY Paul Joseph 1920 Lutzelhouse (Bas-Rhin)
AUBRY Paul Joseph est né le 10 novembre 1920 à Lutzelhouse, fils de Eugène A., contremaître et de Louise née Oulmann. Il est célibataire et ouvrier. Il demeure 69 rue Principale à Lutzelhouse chez ses parents. Le 13 octobre 1942, il est incorporé de force dans la 12e compagnie du 542e régiment de grenadiers, FP 28649 D. Le 23 octobre 1943 de la région de Dniepr (act. Dnipro en Ukraine), il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 23 décembre 1943, le commandant de son unité informe son père par courrier, qu’il a été porté disparu, vermisst, par son unité le 30 octobre 1943 au sud de Krinitschki (act. Krynychky en Ukraine) lors de combats et que les recherches pour le retrouver sont restées vaines. Le 30 juillet 1945, son père s’adresse à la mairie de Lutzelhouse suite à un article de journal concernant le rapatriement des Alsaciens encore en Russie. Il y donne tous les renseignements en sa possession concernant son fils. Un acte de disparition est émis le 7 mai 1947. Le 4 juin 1960, l’enquête de gendarmerie l’interroge. Il indique que son fils a été incorporé pendant l’année 1940, et qu’il était à Augsbourg (act. Augsburg en Allemagne) puis sur le Front Russe comme Grenadier. Il indique avoir reçu le courrier du commandant de son unité lui apprenant sa disparition et qu’un témoin, rentré, a été fait prisonnier avec son fils au camp de prisonniers de Kursk (act. Koursk en Russie), en juin 1944. Les gendarmes interrogent alors le témoin et le père de ce témoin. Les deux infirment fermement les dires d’Eugène A. Ils n’ont ni connu, ni rencontré d’une manière ou d’une autre Paul Joseph A. Le 10 août 1960, un jugement déclaratif fixe son décès au 30 octobre 1943 au sud de Krinitschki (front de l’Est). La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 23 ans.
Pascale Weil 2024 ©
AUBRY Joseph Nicolas 1927 Bertrange (Moselle)
AUFFINGER Alfred Florent 1923 Strasbourg (Bas-Rhin)
AUFFINGER Louis 1922 Ettendorf (Bas-Rhin)
AUFFINGER Louis est né le 11 août 1922 à Ettendorf, fils de Joseph A., cultivateur et de Julie née Biguet. Il est célibataire et cultivateur. Il demeure n°78 à Ettendorf chez ses parents. Le 27 mars 1943, il est incorporé de force dans la 4e compagnie du 119e bataillon de renfort motorisé de Grenadiers, FP 33760 E. Le 15 août 1943 il adresse un dernier courrier à ses proches. Le 26 septembre 1943, un courrier de l’Etat-Major de son unité informe sa mère qu’il a été porté disparu, vermisst, par son unité le 19 août 1943 près de Ssemenowka (act. Semionovka , Seminovka ou Semënovka en Ukraine) près de Nestery à 35 km au sud-est de Jelnja (act. Ielnia en Russie) lors de combats. Il y est émis l’hypothèse, que peut-être, avec d’autres camarades, il aurait été fait prisonnier par les Russes. Le 4 juin 1947 est émis son acte de disparition. Le 19 janvier 1949, les recherches à la WAST (Bureau allemand des états de service de la Wehrmacht) indiquent qu’il aurait été vu pour la dernière fois en mai 1945 à l’hôpital du camp NKWD n°178 à Rjasan (Russie). Une annotation dans la marge du document indique « douteux ? ». Le 24 juin 1954, un jugement déclaratif fixe son décès au 19 août 1943 près de Ssemenowka au sud-est de Jelnja (Russie). La même année il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 21 ans.
Pascale Weil 2024 ©
AUGELMANN Marcel Oscar 1920 Sentheim (Haut-Rhin)
AUGEN Emile Nicolas 1915 Breistroff-la-Grande (Moselle)
AUGEN Joseph 1917 Basse-Ham (Moselle)
AUGST Lucien Antoine 1913 La Walck (Bas-Rhin)
Augst Lucien Antoine est né le 24 janvier 1913 à 13h30 à La Walck (Bas-Rhin), fils de Joseph A. (décédé), cordonnier et de Thérèse née Haas, ouvrière. Il est incorporé de force dans la Wehrmacht le 6 octobre 1944, dans la 5. Kompanie, Grenadier Regiment 1122 secteur postal 27.890. Il est dirigé sur Koenigsberg (act. Kaliningrad, Russie). Sa dernière mutation date du 5 décembre 1944. Il n’est pas reparu à son domicile depuis le 6 octobre 1944. Ses dernières nouvelles datent du 28 octobre 1944, époque à laquelle il se trouvait sur le front de l’est, près de Lötzen (act. Gizycko, Pologne). Un acte de disparition est adressé à la mère de Lucien le 10 juillet 1947. La date de décès est fixée au 11 novembre 1944 à Koenigsberg par un jugement déclaratif rendu le 30 septembre 1954 par le Tribunal de Strasbourg. Il obtient la mention Mort pour la France le 5 mars 1954. Il avait 31 ans.
Frédérique Studer 2024 ©
AUGUSTIN Marcel 1921 L’Hôpital (Moselle)
AULEN Robert Alphonse 1922 Guebwiller (Haut-Rhin)
AULLEN François Joseph Georges 1925 Rimbachzell (Haut-Rhin)
AUREGGIO Louis 1924 LA WALCK (Bas-Rhin)
AUREGGIO Louis est né le 4 mai 1924 à La Walck, fils de Xavier A., coupeur de cuir et de Joséphine née Reeb. Louis demeure 10, rue d’Engwiller à La Walck avec ses parents. En avril 1942, il est incorporé au Reichsarbeitsdienst (RAD). Le 29 octobre 1942, il est incorporé de force dans la Wehrmacht du côté de Nuremberg (Allemagne). Il intègre la 2ème Compagnie du 1er Bataillon du 58ème Régiment de Grenadiers, SP 09173C, sans autre indication de lieu. Le 13 juin 1944, il adresse une dernière lettre à ses parents. Son unité le signale disparu entre le 25 juin 1944 et le 1 juillet 1944 à Brobruisken Russie (auj. Babrouïsk en Biélorussie). Le 17 août 1955, un jugement déclaratif du tribunal de Strasbourg fixe son décès au 1 juillet 1944 à Brobruisk en Russie. La même année, il obtient la mention Mort pour la France. Il avait 20 ans.
Anne-Catherine Vogler 2024 ©
AUVRAY Auguste Gabriel 1915 Chérisey (Moselle)
AVEZON Charles 1912 Colmar (Haut-Rhin)
AZAMBRE Ehrhardt Pierre 1923 l’Hôpital (Moselle)
Azambre Ehrhardt Pierre est né le 28 mars 1923 à l’Hôpital (Moselle), fils de Joseph A., machiniste et de Marguerite née Baton. Ses parents habitent l’Hôpital. Incorporé de force le 30 décembre 1942 dans la Wehrmacht au Grenadier Regiment 187 3e bataillon 12e compagnie, son dernier secteur postal connu est le n° 08919 E. Il est porté disparu par son unité depuis le 16 décembre 1943. Il aurait été fait prisonnier entre Cherlyans’ke (Ukraine) et Horodok (Ukraine). Son régiment déclare qu’il a été blessé par éclats d’obus à la tête entre Drosdowka (Drozdovychi, act. Ukraine) et Cholzawki dans le gouvernement de Tachernigow en Russie (Tchernihiv, act. Ukraine). Un acte de disparition est établi en 1928 et un jugement déclaratif de décès est prononcé en 1955 par le tribunal de Sarreguemines fixant le décès d’Erhardt Pierre au 16 décembre 1943. Il obtient la mention Mort pour la France en 1955. Il avait 20 ans.
Christophe Woehrle 2024 ©
Sources : A.D.E.I.F 1948 © – DAVCC © – Volksbund ©