Juvelize, Ley, Donnelay, Moyenvic

Les noms germanisés des communes étaient Geiskirchen ou Geistkirch, Ley, Dunningen et Medewich. Séparés de quelques kilomètres, les quatre villages se succèdent d’est en ouest, bordant la frontière entre les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle. Située sur le front, cette zone, après 1914, ne fait plus l’objet de combats violents et fréquents, le front y étant stabilisé depuis la mise en place des positions. Le détachement de travail des prisonniers de guerre roumains devait se trouver dans la zone et les prisonniers répartis dans les villages concernés. Suivant le lieu de leur décès, ils furent inhumés dans l’un ou l’autre cimetière communal. Les autorités militaires allemandes déclaraient au CICR tous les décès en un seul lieu, St. Hubert. Ce lieu désigne le bois sur le ban de Donnelay au nord du village vers Guéblange-lès-Dieuze, lieu où se trouvait le détachement de prisonniers de guerre roumains.

Juvelize – Collection Christophe Woehrle ©

Afin de mieux déterminer son emplacement, il faut comprendre à quoi les Roumains étaient astreints comme travail. Comme en Alsace, ils étaient chargés de la construction de voies ferrées pour alimenter le front, à Salées-Eaux[1], se trouvait un énorme dépôt d’obus de tout calibre. Contrairement en Alsace, ils construisaient des lignes à voies étroites. Le petit chemin de fer est encore visible sur certaines parcelles agricoles, après Blanche Église, il se dirigeait vers Donnelay puis bifurquait vers Juvelize. Une petite gare se trouvait au carrefour à Donnelay et longeait le ruisseau Reisematt et allait jusqu’aux Salées-Eaux et poursuivait jusqu’à la gare terminus de Lezey. Cette gare se trouvait en haut sur le chemin de Donnelay au lieu-dit Gros poirier.


[1] Salées-Eaux entre Lezey et Ley ; établie pour améliorer la salinité des eaux de Rosières aux Salines fut abandonnée en  1760. Remise en service en 1844 son existence prit fin en 1944.

Ley – Collection Christophe Woehrle ©

Les autorités allemandes ont déclaré les décès de :

Dumitru Andronescu, né en 1881 à Rusesti-Volmas Jalomita, + 19 mars 1917.

Petre Bondila, 1890 Ditesti Prahova, 16 mars 1917.
Manea Bratan, 1885 Bistretu Dolj, 7 mars 1917.
Constantin Butuc, 1875 Smirna Jalomita, 2 mars 1917.

Jon Caragea, 1886 Piscu Dolj, 11 mars 1917.
Grigore Carapancea, 1885 Vanju-Mare Mehedinti, 10 mars 1917.

Gheorghe Craciun, 1893 Margiueni Prahova, 5 mars 1917.
Jon Driga, 1885 Vrata Mehedinti, 18 mars 1917.

Jon Ghiara, 1894 Bralostita Dolj, 18 mars 1917.

Pavel Glydanu, 1876 Gogosi Mehedinti, 16 mars 1917.
Jon Grama
, 1882 Canesti Buzau, 21 mars 1917.
Costache Grigovita, 1879 Baleni Covurlui, 20 mars 1917.

Filip Jonescu, 1893 Sutesti Valcea, 8 mars 1917.

Jacov Marica, 1883 Calaparu-de-Sus Gorj, 17 mars 1917.

Alexandru Medeleanu, 1889 Ditesti Prahova, 8 mars 1917.
Stefan Mitrache, 1887 Murgas Dolj, 3 mars 1917.
Jordache Niculae, 1876 Fundeni-Frunza Jlfov, 7 mars 1917.

Constantin Pavel, 1881 Opareti Prahova, 12 mars 1917.

Jon Rosca, 1884 Cioroi Romanati, 16 mars 1917.

Tudor Sandrea, 1883 Garcov Romanati, 14 mars 1917.Voicu Stoica, 1894 Recea Arges, 11 mars 1917.

Donnelay – Collection Christophe Woehrle ©

Prisonniers dont le décès n’a pas été déclarés à la Croix-Rouge et qui ont pu être identifiés.

Marin Dancu, 1885 Talpas Dolj, 11 mars 1917.Jon Jsvoranu, 1884 Pristol Mehedinti, 8 mars 1917.
Jancu Militaru, 1887 Selaru Vlasca, 19 mars 1917.

Prisonnier dont le décès n’a pas été déclaré à la Croix-Rouge qui est inhumé dans le carré de St. Hubert sans avoir pu être identifié.

Florea Ilidore, 19 mars 1917.

Moyenvic- Collection Christophe Woehrle ©

Prisonnier dont le décès est déclaré à la Croix-Rouge et dont la tombe ne se trouve pas dans la nécropole de Dieuze.

Stefan Licurici, 1882 Poiana-Mare Dolj, 19 mars 1917.

Christophe Woehrle 2021 ©