ZAFIR Jon – ZAHIU Jon – Judet Muscel

Voici la plaque de la tombe d’un prisonnier de guerre roumain de la nĂ©cropole de Haguenau.

Photo Christophe Woehrle 2015 (c)

La consultation des archives dĂ©tenues par le ComitĂ© International de la Croix-Rouge Ă  GenĂšve ne permet pas, Ă  priori, d’identifier le dĂ©cĂšs de ce prisonnier de guerre.

Il faut consulter les actes de dĂ©cĂšs de la ville de Strasbourg pour trouver le dĂ©cĂšs de Zafin Jon dĂ©clarĂ© par le mĂ©decin-chef de l’hĂŽpital de forteresse X. Ce dernier dĂ©clare que Jon Zafin appartient Ă  la 4e compagnie du 70e rĂ©giment d’infanterie, ouvrier agricole ĂągĂ© de 37 ans, de religion orthodoxe, nĂ© Ă  Mihaiestc arrondissement de Muschel, parents et domicile inconnus. DĂ©cĂ©dĂ© le 12 avril 1917 Ă  l’hĂŽpital de campagne X de Strasbourg Ă  une heure du matin.

A nouveau l’identification ne peut se faire dans les archives du C.I.C.R qui dĂ©tient pourtant la totalitĂ© des listes de prisonniers de guerre roumains. La seule explication possible est une mauvaise transcription du patronyme de ce prisonnier de guerre .

Le travail rĂ©alisĂ© sur la totalitĂ© des prisonniers de guerre roumains dĂ©cĂ©dĂ©s en Alsace a permis d’identifier d’autres soldats de la mĂȘme compagnie et du mĂȘme rĂ©giment que ce soldat, pour l’instant non identifiĂ©. La consultation des listes du C.I.C.R. fait apparaĂźtre la prĂ©sence parmi les prisonniers de guerre roumains passĂ©s par le camp principal de Tuchel de

ZAHIU Jon, nĂ© en 1880 Ă  Mihaesti dans le judet de Muscel. Epoux d’Ana Zahiu, ce soldat de la 4e compagnie du 70e rĂ©giment d’infanterie est fait prisonnier le 30 novembre 1916 Ă  Valeni. Son dĂ©cĂšs n’a pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© au CICR et aucun communiquĂ© n’a Ă©tĂ© fait par les autoritĂ©s Ă  la famille de ce prisonnier de guerre.


Il s’agit, Ă  prĂ©sent, de savoir si du cĂŽtĂ© de la Roumanie, les archives communales ou nationales ont Ă©tĂ© avisĂ©es de ce dĂ©cĂšs, du lieu oĂč se trouve la sĂ©pulture de ce prisonnier de guerre. La famille de cette victime a-t-elle eu un jour connaissance de la prĂ©sence de la tombe de son aĂŻeul dans une nĂ©cropole nationale française ? Toutes ces questions mĂ©ritent d’ĂȘtre posĂ©es. Il conviendra, Ă©videmment, de rectifier les Ă©lĂ©ments portĂ©s sur la tombe et qui ne permettent pas, d’identifier le soldat roumain enterrĂ© ici.

Christophe Woehrle 2020 (c)